L'enquêteur principal de l'investigation sur l'explosion, le juge Tarek Bitar, devrait rendre ses décisions au début de l'année prochaine, a déclaré une source judiciaire à Arab News
Des fonctionnaires français et américains ont également participé à l’enquête dont les résultats restent encore confidentiels
Le Conseil supérieur de la magistrature (CSM) français a réitéré mercredi «son soutien fidèle et constant» aux magistrats libanais et «tout particulièrement» au juge en charge de l'enquête sur l'explosion meurtrière au port de Beyrouth en août 2020
Le juge Bitar est au coeur d'une campagne de dénigrement orchestrée depuis des semaines par le mouvement chiite Hezbollah qui demande sa récusation et l'enquête judiciaire fait l'objet de vives tensions et divisions au Liban
La crise entoure l'enquête menée par le juge Tarek Bitar, qui veut interroger d'anciens ministres ainsi que des ministres en exercice liés au Hezbollah et à son allié, le parti Amal sur leur responsabilité dans l'explosion meurtrière du port de Beyrouth
Bassil, qui est le gendre du président Michel Aoun et dont on pense généralement qu'il cherche à le remplacer, fait l'objet de sanctions américaines pour corruption présumée et pour avoir des liens avec le Hezbollah
Cible d'une campagne de dénigrement, le juge Bitar avait été contraint mardi de suspendre pour la deuxième fois ses investigations, après avoir émis un mandat d'arrêt à l'encontre de l'ancien ministre des Finances et député Ali Hassan Khalil
L'explosion, survenue le 4 août 2020 et causée par le stockage sans mesures de précaution d'énormes quantités de nitrate d'ammonium, a fait au moins 214 morts, plus de 6 500 blessés
Soutenu essentiellement par les familles des victimes du drame qui a endeuillé en août 2020 la capitale libanaise, Tareq Bitar avait été la cible lundi soir d'une violente attaque verbale du chef du puissant Hezbollah pro-iranien
Le gouvernement libanais a décidé de se pencher sur les «circonstances liées à l'enquête» lors d'une réunion mercredi
Coorganisée par la France et les Nations unies, la conférence d’aujourd’hui mobilise une quarantaine de pays et d’organisations internationales, à la date de l’explosion dévastatrice du port de Beyrouth
Depuis l’explosion, déplore Emmanuel Macron, l’aide n’a cessé d’être acheminée, mais «la situation s’est encore dégradée»
Shady Rizk va toujours à l'hôpital, un an après, pour se faire retirer des morceaux de verre logés dans sa chair
En ce 4 août 2020, sur les coups de 18 heures, il filme au téléphone l'épaisse fumée qui s'échappe d'un entrepôt au port de Beyrouth, juste en face. Quelques secondes plus tard, le souffle de la déflagration le frappe de plein fouet