Abdelmounaim El Jamaï est décédé dimanche à Rabat des suites d’une longue maladie, a annoncé sa famille.
Né en 1948 à Salé, le chanteur est l’un des pionniers de la chanson marocaine moderne. Après des études au conservatoire de musique, où il apprend le luth, il commence sa carrière en interprétant de grands classiques arabes, Abdelhalim Hafez notamment. Pendant cinq décennies, il apporte sa touche au répertoire musical marocain et excelle dans le « zajal » et la « qassida ».
« Ja Fi al Miaad », « Chafiya Bi Ayoun Kbar », « Ya Alam Chouf », « Machi Dak Zine » ou encore « Nadit Alik » figurent parmi les plus grands succès de son répertoire.
En 2016, Abdelmounaim El Jamaï est décoré par le roi Mohammed VI. Cette année-là, la radio nationale lui rend également un grand hommage.
Suite à son décès, le Président de l'Institut du monde arabe Jack Lang regrette « le chanteur de la joie et du soleil, l'enjôleur des pistes de danse ».
Le chanteur de la joie et du soleil, l'enjôleur des pistes de danse, le grand Abdelmounaim El Jamaï, nous a quitté hier. Maître des sons, il a habillé de sa voix les rythmes de son pays avec un talent unique : https://t.co/IcdPHJEFLv pic.twitter.com/RIEiP8Loa1
— Jack Lang (@jack_lang) June 28, 2021
« Maître des sons, il a habillé de sa voix les rythmes de son pays avec un talent unique. Habité par la passion, son œuvre a insufflé une étincelle nouvelle à la musique marocaine, poursuit Président de l'Institut du monde arabe dans un communiqué. Figure inspiratrice du paysage artistique national, initiateur de la rencontre du folklore et de la modernité. Il faisait chanter le luth, son instrument magique. Musicien du traditionnel, poète lumineux et artiste avant-gardiste, il nous lègue aujourd'hui un répertoire exceptionnel qui fait résonner l’âme du Maghreb au-delà de la Méditerranée. »
Les funérailles d’Abdelmounaim El Jamaï auront lieu dimanche prochain au cimetière Sidi Messaoud à Hay Riyad.