Les talibans s’emparent d’une importante ville du Nord

Des bougies sont placées par des journalistes à côté du portrait du photojournaliste de Reuters Danish Siddiqui en son hommage à Calcutta, vendredi. (Photo, AFP)
Des bougies sont placées par des journalistes à côté du portrait du photojournaliste de Reuters Danish Siddiqui en son hommage à Calcutta, vendredi. (Photo, AFP)
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Publié le Samedi 17 juillet 2021

Les talibans s’emparent d’une importante ville du Nord

  • La ville de Sheberghan est le fief de longue date du chef de guerre, ancien vice-président afghan, figure de proue de l'alliance anti-Talibans, Abdul Rashid Dostum
  • Depuis le lancement de leurs attaques, les talibans se sont emparés des dizaines de zones et plusieurs points de passage frontaliers cruciaux

KABOUL : Des combattants talibans ont affirmé vendredi avoir pris le contrôle d'une capitale provinciale afghane considérée comme une porte d'entrée essentielle vers les régions du nord et du nord-est du pays.

La ville de Sheberghan, dans la province de Jowzjan, est devenue le dernier gain territorial du groupe à la suite d'une intensification des affrontements entre les talibans et les forces gouvernementales depuis que l'armée américaine a accéléré le retrait des troupes d'Afghanistan.

Les talibans ont continué à s'emparer de zones et de postes frontaliers dans le nord et l'ouest du pays.

La ville de Sheberghan est le fief de longue date du chef de guerre, ancien vice-président afghan, figure de proue de l'alliance anti-Talibans, Abdul Rashid Dostum.

Le porte-parole des talibans, Zabihullah Mujahid, a déclaré à Arab News : «Les moudjahidines de l'Émirat islamique et par la prise des entrées de Sheberghan, la capitale de Jowzjan, sont arrivés à Sheberghan aujourd'hui».

Mujahid a révélé que des combattants fidèles à Dostum et des troupes gouvernementales s'étaient enfuis vers l'aéroport de Sheberghan.

Alors que les responsables gouvernementaux ont refusé de faire un commentaire, une source officielle à Jowzjan a confirmé à Arab News que la ville était tombée sous les mains des Talibans à la suite d'une triple attaque.

Mais un législateur pro-Dostum, Mohammed Karim Jowzjani, a déclaré à Arab News que les talibans étaient toujours à la périphérie de Sheberghan et que les combats se poursuivent encore.

«Les combats sont intenses là-bas. Si Sheberghan tombe, alors deux autres provinces de son voisinage tomberont également et les talibans auront le dessus dans toute la région », a-t-il expliqué.

Jowzjani a ajouté que Dostum, qui a quitté l'Afghanistan pour la Turquie après que les talibans ont commencé leurs attaques dans la région du nord au début du mois de mai, devrait rentrer prochainement dans le pays.

Depuis le lancement de leurs attaques, les talibans se sont emparés des dizaines de zones et plusieurs points de passage frontaliers cruciaux avec l'Iran, le Pakistan, le Tadjikistan et le Turkménistan, en grande partie en raison de la reddition des forces gouvernementales.

Pendant ce temps-là, un convoi de troupes gouvernementales en route pour reprendre le poste frontalier de Spin Boldak avec le Pakistan a été pris en embuscade vendredi par les talibans. Un groupe de soldats de l'armée et un journaliste indien primé voyageant avec eux ont été tués dans le guet-apens.

Danish Siddiqui était photojournaliste pour Reuters qui s'était rendu à Kandahar pour couvrir les combats. Reuters a confirmé sa mort.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.