Le processus de rapprochement entre la Turquie et l’Égypte se poursuit

Les pourparlers entre la Turquie et l’Égypte, dirigés par les ministres adjoints respectifs des Affaires étrangères, se sont tenus à Ankara pendant deux jours. (Fourni/Ministère turc des Affaires étrangères)
Les pourparlers entre la Turquie et l’Égypte, dirigés par les ministres adjoints respectifs des Affaires étrangères, se sont tenus à Ankara pendant deux jours. (Fourni/Ministère turc des Affaires étrangères)
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Publié le Vendredi 10 septembre 2021

Le processus de rapprochement entre la Turquie et l’Égypte se poursuit

  • La réunion a porté sur des questions bilatérales et régionales comme la situation en Libye, en Syrie, en Palestine et en Méditerranée orientale
  • Les analystes affirment que le dernier contact établi entre la Turquie et Le Caire est une évolution positive pour la stabilité régionale et internationale

ANKARA: Une deuxième série de consultations de haut niveau s’est tenue les 7 et 8 septembre dans la capitale turque, dans le cadre du processus de rapprochement entre Ankara et Le Caire.

La réunion a porté sur des questions bilatérales et régionales comme la situation en Libye, en Syrie, en Palestine et en Méditerranée orientale.

«Les deux parties ont décidé de poursuivre les consultations, réaffirmant ainsi leur volonté de faire avancer les dossiers en cours de discussion et la nécessité de prendre de nouvelles mesures pour faciliter la normalisation de leurs relations», souligne une déclaration commune au moment où les deux pays se concentrent sur des questions d’intérêt mutuel.

Bien que les relations diplomatiques des deux pays ne soient pas au beau fixe depuis 2013, l’Égypte a convié de hauts responsables turcs au Caire début mai pour trouver des moyens d’améliorer les liens qui les unissent.

Dans un communiqué publié à la suite de la visite, le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a annoncé le début d’une nouvelle phase pour les relations avec l’Égypte.

En mars, la Turquie a demandé aux chaînes de télévision d’opposition égyptiennes basées à Istanbul – y compris celles des Frères musulmans – d’adoucir leurs critiques à l’égard de l’Égypte. Plus tard en juin, ces chaînes ont été interdites.

Des membres des Frères musulmans impliqués dans le meurtre de l’ancien procureur général égyptien, Hicham Barakat, auraient prétendument été assignés à résidence en Turquie. Cependant, cette allégation faite par Tarik Abou al-Saad, un leader qui s’est retiré de la confrérie, a été démentie par les membres du groupe.

Les analystes affirment que le dernier contact établi entre la Turquie et Le Caire est une évolution positive pour la stabilité régionale et internationale.

Selon Samuel Ramani, professeur en relations internationales et en politique à l’université d’Oxford, ce contact joue un rôle essentiel dans l’apaisement des tensions en Méditerranée orientale, au moment où les divergences entre la Turquie et la Grèce s’intensifient sur la question chypriote et les frontières maritimes.

«Cela pourrait également limiter l’ampleur des tensions potentielles en Libye, si les élections de décembre 2021 sont retardées comme beaucoup le prévoient, et permettrait à Ankara de servir de médiateur dans le conflit du barrage de la Renaissance», déclare-t-il à Arab News.

L’Égypte a demandé à la Turquie de prendre des mesures plus concrètes en vue d’un rapprochement avant la nomination prévue des ambassadeurs – leur représentation diplomatique étant au stade de chargé d’affaires depuis 2013.

«L’amélioration simultanée des relations entre le Qatar et l’Égypte vient compléter ce rapprochement», souligne M. Ramani.

Dans un entretien accordé récemment à la chaîne turque NTV, le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlüt Cavusoglu, a annoncé que les autorités turques et égyptiennes prendront les mesures nécessaires pour la nomination des ambassadeurs au cas où les dirigeants en conviennent lors des réunions.

«Il n’y a pas d’amitié ou d’hostilité durable dans les relations internationales», ajoute M. Cavusoglu.

Aydin Sezer, analyste en politique régionale, affirme qu’Ankara a fait volte-face dans ses choix en matière de politique étrangère.

«Cependant, le domaine crucial pour lequel la normalisation sera mise à l’épreuve est la Libye qui se prépare pour les élections du 24 décembre. L’Égypte anticipe le retrait de la Libye de toutes les troupes liées à la Turquie. Une normalisation totale des relations signifie la nomination d’ambassadeurs. Le dialogue doit se poursuivre jusqu’à ce que les deux pays atteignent le stade de la confiance mutuelle», déclare-t-il.

Une autre condition préalable à la normalisation des relations bilatérales est une diminution du soutien de la Turquie aux Frères musulmans, que Le Caire considère comme une organisation terroriste. L’Égypte s’attend également à ce que la Turquie extrade quinze dirigeants des Frères musulmans reconnus coupables de crimes terroristes.

Les questions des réserves de gaz naturel et d’un accord maritime entre la Turquie et l’Égypte en Méditerranée orientale – similaire à l’accord signé entre la Turquie et le gouvernement d’union nationale de Libye il y a deux ans – sont également à l’ordre du jour. L’accord a poussé Le Caire à signer un accord maritime alternatif avec la Grèce en 2020 pour délimiter les frontières maritimes.

«L’Égypte fera de plus grands bénéfices si le pays conclut un accord avec nous», précise M. Cavusoglu.

L’accord de délimitation maritime entre l’Égypte et la Grèce reconnaît certaines revendications turques dans la région. Pour la Turquie, il s’agit de l’admission des droits de souveraineté du pays dans les mers Égée et Méditerranée.

«Même si le risque d’une escalade militaire majeure a été désamorcé et que la diplomatie entre l’Égypte et la Turquie sur les questions régionales peut se dérouler normalement, il n’en demeure pas moins que huit ans d’hostilité ne disparaîtront pas du jour au lendemain et pourraient toujours limiter les relations bilatérales», déclare M. Ramani.

Pour cette raison, la Turquie propose de réunir les pays de la Méditerranée orientale lors d’un sommet visant à rétablir les liens et à agir ensemble dans des domaines d’intérêts commun en atténuant les rivalités.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


Le carnaval des dattes dynamise l’économie à Buraidah

Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes, Buraidah. (SPA)
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  • Le festival se tiendra jusqu’au 9 octobre
  • Les agriculteurs et commerçants présentent plus de 100 variétés de dattes de Qassim

BURAIDAH: Le carnaval des dattes de Buraidah a été lancé vendredi au cœur de la ville des dattes.

Organisé par le Centre national des palmiers et des dattes, en collaboration avec le ministère saoudien de l’Environnement, de l’Eau et de l’Agriculture, et sous la supervision du gouvernorat de Qassim, le festival se poursuivra jusqu’au 9 octobre.

Les agriculteurs et commerçants y présentent plus de 100 variétés de dattes de la région de Qassim, dont les célèbres Sukkari, Barhi et Saqi.

Le carnaval propose une programmation riche en activités et événements : expositions sur les industries de transformation, participation des familles productrices, artisanat autour du palmier, soirées culturelles mêlant poésie et patrimoine, ainsi que des représentations de groupes folkloriques traditionnels.

Un espace dédié aux enfants avec des activités de dessin est également prévu, en plus d’un large éventail de programmes conçus pour divertir et rassembler tous les publics.

À noter : la précédente édition du carnaval avait généré près de 3,2 milliards de riyals saoudiens (environ 85 millions de dollars) de ventes, avec une moyenne de 2 000 véhicules transportant des dattes chaque jour.

L’événement avait également attiré plus de 800 000 visiteurs, témoignant de son succès croissant et de son impact économique significatif.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Liban déterminé à retirer les armes du Hezbollah, assure le président Joseph Aoun

Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
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  • Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun
  • Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat

BEYROUTH: Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun, au lendemain d'un discours du chef de la formation soutenue par l'Iran, affirmant que demander son désarmement rendait service à Israël.

Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat dans un discours devant les militaires, à l'occasion de la Fête de l'Armée.

Le Liban est soumis à une intense pression, notamment des Etats-Unis, pour désarmer le Hezbollah, sorti affaibli d'une guerre avec Israël qui a pris fin en novembre 2024, mais qui conserve une partie de son arsenal.

Le président Aoun a appelé "toutes les parties politiques" à "saisir une occasion historique" pour que l'armée et les forces de sécurité aient "le monopole des armes (...) sur l'ensemble du territoire libanaise, afin de regagner la confiance de la communauté internationale".

Le chef du Hezbollah Naïm Qassem avait estimé mercredi que toute demande de désarmer son mouvement revenait à "servir le projet israélien", accusant l'émissaire américain Tom Barrack de recourir à la "menace et l'intimidation" dans le but "d'aider Israël".

Le chef de l'Etat a affirmé que le Liban traversait une "phase cruciale qui ne tolère aucune provocation de quelque côté que ce soit, ni aucune surenchère nuisible et inutile".

"Pour la millième fois, j'assure que mon souci de garder le monopole des armes découle de mon souci de défendre la souveraineté du Liban et ses frontières, de libérer les terres libanaises occupées et d'édifier un Etat qui accueille tous ses citoyens (..) dont vous en êtes un pilier essentiel", a-t-il ajouté, s'adressant au public du Hezbollah.

Joseph Aoun, élu en janvier, s'est engagé avec son gouvernement à ce que l'Etat recouvre sa souveraineté sur l'ensemble du territoire libanais.

Le Hezbollah est la seule formation armée libanaise à avoir conservé ses armes après la fin de la guerre civile en 1990, au nom de la "résistance" contre Israël.


Le ministre saoudien des Médias et la PDG du SRMG discutent de l’avenir de la couverture sportive nationale

Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
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  • La filiale du SRMG, Thmanyah, a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026
  • Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a déclaré que le ministère est pleinement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives nationales

LONDRES : Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a rencontré dimanche Joumana Rashed Al-Rashed, directrice générale du Saudi Research and Media Group (SRMG), afin de discuter des développements à venir dans la couverture médiatique du sport en Arabie saoudite, a rapporté l’agence de presse saoudienne (SPA).

Cette rencontre intervient après que la filiale du SRMG, Thmanyah Company for Publishing and Distribution, a obtenu les droits de diffusion des compétitions sportives nationales. Arab News fait également partie du groupe SRMG.

Le PDG de Thmanyah, Abdulrahman Abumalih, était également présent à la réunion, au cours de laquelle les responsables ont examiné l’état de préparation des plateformes numériques et télévisuelles pour la diffusion des événements sportifs saoudiens. Les discussions ont porté sur l'avancement des infrastructures de studios, l’adoption de technologies innovantes, la stratégie éditoriale, les plateformes de diffusion et le calendrier de lancement des chaînes.

Thmanyah, acquise par le SRMG en 2021, est passée de la production de podcasts internes, comme Fnjan, à l’un des acteurs les plus influents de la région, avec des contenus variés en podcasts, radio et formats éditoriaux.

Dans un développement majeur survenu le mois dernier, Thmanyah a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026. L’accord inclut également la King Cup, la Saudi Super Cup, ainsi que la First Division League, et ce, jusqu’à la saison 2030–2031.

Salman Al-Dossary a affirmé que le ministère des Médias est entièrement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives saoudiennes, dans le but de renforcer la présence du Royaume sur la scène sportive mondiale et de répondre aux attentes des fans.

Cette réunion s’inscrit dans une série plus large de concertations entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. Ces échanges visent à aligner les efforts du secteur, améliorer la qualité des contenus, et soutenir les objectifs de Vision 2030, notamment en développant un secteur médiatique national fort et influent.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com