Borne confirme qu'une retraite par points n'est plus envisagée par Macron

La ministre française du Travail Elisabeth Borne quitte l'Elysée à l'issue d'un conseil des ministres hebdomadaire le 3 novembre 2021 à Paris. (AFP)
La ministre française du Travail Elisabeth Borne quitte l'Elysée à l'issue d'un conseil des ministres hebdomadaire le 3 novembre 2021 à Paris. (AFP)
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Publié le Dimanche 14 novembre 2021

Borne confirme qu'une retraite par points n'est plus envisagée par Macron

  • «Le système à points n'a pas forcément été très simple, effectivement il a pu créer de l'inquiétude»
  • Dans son allocution mardi, Emmanuel Macron a estimé que «les conditions ne sont pas réunies» pour relancer le chantier de la réforme des retraites, qu'il a repoussée à 2022

PARIS: Le système d'une retraite par points "a pu créer de l'inquiétude" et il est "peut-être préférable" de faire la réforme différemment, a admis dimanche Élisabeth Borne, confirmant ainsi indirectement qu'Emmanuel Macron ne l'envisageait plus pour un deuxième quinquennat. 


"Le système à points n'a pas forcément été très simple, effectivement il a pu créer de l'inquiétude", a déclaré la ministre du Travail sur le plateau de BFMTV. 


Dans son allocution mardi, Emmanuel Macron a estimé que "les conditions ne sont pas réunies" pour relancer le chantier de la réforme des retraites, qu'il a repoussée à 2022, au début d'un éventuel deuxième quinquennat.


Mais il n'a plus évoqué l'instauration d'un système à points, thème clé de son projet de réforme de 2017. 


Il s'agit désormais selon lui de "repousser l'âge légal", "supprimer les régimes spéciaux en harmonisant les règles entre public et privé", "d'encourager le travail au-delà de l'âge légal"  et de "faire en sorte qu'au terme d'une carrière complète, aucune pension ne puisse être inférieure à 1.000 euros". 


Pour parvenir à la prise en compte de l'ensemble d'une durée d'activité, "il y a d'autres façons de le faire (que le système par points) et peut-être que c'est préférable", a jugé Mme Borne.


Dans le système de retraite universel voté en première lecture par l'Assemblée nationale avant la crise du Covid, le montant de la retraite devait dépendre d'un nombre de points accumulés tout au long de la carrière professionnelle et non plus de la durée de cotisation (en trimestres) et du salaire de référence (25 meilleures années dans le privé, 6 derniers mois dans le public).


Le système à points était soutenu par la CFDT mais critiqué par les autres syndicats.


Grève des imprimeurs : aucun quotidien national ne sera en kiosque mercredi

Photographie prise le 6 août 2023 montrant le numéro du jour du Journal du Dimanche (JDD) dans un kiosque parisien. (Photo : Stefano Relandini / AFP)
Photographie prise le 6 août 2023 montrant le numéro du jour du Journal du Dimanche (JDD) dans un kiosque parisien. (Photo : Stefano Relandini / AFP)
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  • Les travailleurs de l'imprimerie, menacés par la transition numérique et la baisse des ventes de la presse papier, réclament le respect du Dispositif industriel et social de la presse
  • « Depuis la dissolution et l'effet de la censure dans les ministères, rien n'avance », a expliqué Didier Lourdez, secrétaire général du Syndicat général du livre et de la communication écrite

PARIS : Aucun quotidien national n'est disponible en kiosque mercredi ,en raison d'une grève dans les imprimeries à l'initiative des organisations syndicales CGT du secteur, qui appellent l'État à respecter un accord passé avec la filière.

Les travailleurs de l'imprimerie, menacés par la transition numérique et la baisse des ventes de la presse papier, réclament le respect du Dispositif industriel et social de la presse (DISP), un accord conclu en juin 2024 entre la filière et l'État pour accompagner les restructurations à venir.

« Depuis la dissolution et l'effet de la censure dans les ministères, rien n'avance », a expliqué Didier Lourdez, secrétaire général du Syndicat général du livre et de la communication écrite CGT (SGLCE-CGT), à l'AFP.

Dans un communiqué publié mardi et également signé par le Syndicat des imprimeries de presse et de communication (SIPC) et les cadres, les imprimeurs exhortent l'État à ne pas « se désengager de ses missions concernant la sauvegarde de la presse écrite, de son accès par les citoyens comme de son pluralisme », estimant qu'elle est « l'un des garants d'une vie démocratique saine ». 

Didier Lourdez a également appelé à la « mise en œuvre du DISP avec les moyens financiers nécessaires », notamment pour garantir un dispositif permettant des reconversions et des retraites anticipées pour les ouvriers imprimeurs.

Les grévistes s'opposent également à un projet de modernisation de la distribution des titres de presse proposé aux éditeurs par Sébastien Soriano, l'ex-président de l'Arcep, missionné par la ministre de la Culture, Rachida Dati.

Une dernière version de ce contrat de modernisation, qui prévoit notamment une restructuration des imprimeries, a été rendue en mai, déclenchant la fronde d'une grande partie du secteur.

Ce texte ne « convient à personne » et « remet en cause » le DISP, selon Didier Lourdez.

Mais treize éditeurs (dont le groupe Les Échos-Le Parisien, Ebra, Ouest-France et le JDD) ont finalement paraphé ce document le 27 juin, afin de bénéficier de 15 millions d'euros de crédits liés à la restructuration d'imprimeries, selon le média La Lettre, fracturant ainsi la filière.


Le général Fabien Mandon est le nouveau chef d'état-major des armées françaises

Le chef d'état-major militaire du président français, Fabien Mandon. (Photo par Ludovic MARIN / AFP) assiste à une visite du président français à la base aérienne Prince Hassan (H5) de la Royal Jordanian Air Force, à environ 117 kilomètres au nord-ouest de la capitale Amman, le 22 décembre 2023.
Le chef d'état-major militaire du président français, Fabien Mandon. (Photo par Ludovic MARIN / AFP) assiste à une visite du président français à la base aérienne Prince Hassan (H5) de la Royal Jordanian Air Force, à environ 117 kilomètres au nord-ouest de la capitale Amman, le 22 décembre 2023.
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  • Le général d'armée aérienne Fabien Mandon, actuel chef d'état-major particulier du président (CEMP), a été désigné chef d'état-major des armées françaises (CEMA), en remplacement du général Thierry Burkhard.
  • Fabien Mandon est le premier aviateur à accéder à cette fonction depuis le général Jean-Philippe Douin, il y a 30 ans (entre 1995 et 1998).

PARIS : Le général d'armée aérienne Fabien Mandon, actuel chef d'état-major particulier du président (CEMP), a été désigné chef d'état-major des armées françaises (CEMA), en remplacement du général Thierry Burkhard, a annoncé mercredi Sébastien Lecornu, ministre des Armées.

« Reconnaissance et remerciements au général d'armée Thierry Burkhard, qui a servi la France au plus haut niveau durant quatre ans en tant que chef d'état-major des armées », a-t-il posté sur X. « Sur décision du président de la République, le général d'armée aérienne Fabien Mandon lui succédera », ajoute-t-il.

Thierry Burkhard, de l'armée de terre, a accompagné la remontée en puissance des armées françaises dans un contexte international de plus en plus tendu, marqué par le retour de la guerre de haute intensité en Europe avec l'invasion de l'Ukraine par la Russie en 2022.

Selon le ministre, « son commandement s’est distingué par une vision stratégique lucide des menaces et par sa volonté constante d’adapter nos armées », qui étaient jusqu'ici adaptées à un modèle de guerre expéditionnaire et asymétrique contre des organisations non étatiques.

Fabien Mandon est le premier aviateur à accéder à cette fonction depuis le général Jean-Philippe Douin, il y a 30 ans (entre 1995 et 1998).

Sébastien Lecornu a « pleine confiance en sa capacité à poursuivre, avec rigueur et détermination, la transformation de nos forces dans un contexte sécuritaire toujours plus exigeant ».


Dati renvoyée en procès: le président du tribunal judiciaire de Paris dénonce «l'opprobre» jetée sur les magistrats

La ministre, âgée de 59 ans, sera jugée pour recel d'abus de pouvoir et d'abus de confiance, corruption et trafic d'influence passifs par personne investie d'un mandat électif public au sein d'une organisation internationale, le Parlement européen. (AFP)
La ministre, âgée de 59 ans, sera jugée pour recel d'abus de pouvoir et d'abus de confiance, corruption et trafic d'influence passifs par personne investie d'un mandat électif public au sein d'une organisation internationale, le Parlement européen. (AFP)
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  • Le président du tribunal a réagi après que l'ex-Garde des Sceaux de Nicolas Sarkozy, elle-même magistrate de formation, a dénoncé mardi soir sur LCI une "procédure émaillée d'incidents"
  • Elle a notamment mis en cause le procureur de la République financier qui, d'après elle, l'aurait assurée de son désaccord avec les charges portées contre elle lorsqu'il l'a "reçue deux heures trente dans son bureau"

PARIS: Le président du tribunal judiciaire de Paris a dénoncé mercredi "l’opprobre jetée publiquement sur des magistrats" par la ministre de la Culture Rachida Dati après son renvoi en procès, aux côtés de l'ex-patron de Renault-Nissan Carlos Ghosn, pour corruption et trafic d'influence.

"Si toute personne peut librement apporter tout élément d’explication utile à l’appui de sa défense, au titre d’une prise de parole assurant le respect de sa présomption d’innocence, l’opprobre jetée publiquement sur des magistrats soumis au devoir de réserve et ne pouvant répondre à ces attaques, jette le discrédit sur l’autorité judiciaire et sape la confiance légitime des citoyens dans la justice", a affirmé Peimane Ghaleh-Marzban dans un communiqué.

Le président du tribunal a réagi après que l'ex-Garde des Sceaux de Nicolas Sarkozy, elle-même magistrate de formation, a dénoncé mardi soir sur LCI une "procédure émaillée d'incidents" et vilipendé des magistrats qui "marchent" sur les droits de la défense et perpétueraient des "atteintes graves" contre ces derniers.

Elle a notamment mis en cause le procureur de la République financier qui, d'après elle, l'aurait assurée de son désaccord avec les charges portées contre elle lorsqu'il l'a "reçue deux heures trente dans son bureau" : "J’ai vu droit dans les yeux M. (Jean-François) Bohnert qui m’a dit que son parquet dysfonctionnait".

"Il doit être rappelé que tout justiciable a la possibilité de former un recours contre une décision de justice le concernant", écrit le président du tribunal dans son communiqué.

Mme Dati et M. Ghosn contestent les accusations dans ce dossier judiciaire instruit depuis 2019 à Paris et aux lourds enjeux politiques, Rachida Dati étant également une potentielle candidate à la mairie de Paris.

La ministre, âgée de 59 ans, sera jugée pour recel d'abus de pouvoir et d'abus de confiance, corruption et trafic d'influence passifs par personne investie d'un mandat électif public au sein d'une organisation internationale, le Parlement européen.

"Nous allons faire appel dès aujourd'hui de cette décision", ont déclaré à l'AFP deux des avocats de Mme Dati, Olivier Baratelli et Olivier Pardo, dont l'un des nombreux recours sur la prescription des faits qu'ils allèguent a encore été écarté mi-juillet.

Mme Dati est soupçonnée d'avoir perçu 900.000 euros entre 2010 et 2012 pour des prestations de conseil actées dans une convention d'honoraires signée le 28 octobre 2009 avec RNBV, filiale de l'alliance Renault-Nissan, mais sans avoir réellement travaillé, alors qu'elle était avocate et députée européenne (2009-2019).