Midwam, ou l’art de donner une nouvelle dimension aux expériences touristiques et récréatives

AlUla s’est transformée, au cours de ces dernières années, en un musée vivant qui abrite les vestiges de civilisations anciennes, d’importants sites historiques et des merveilles archéologiques datant de deux cent mille ans. (Photo fournie)
AlUla s’est transformée, au cours de ces dernières années, en un musée vivant qui abrite les vestiges de civilisations anciennes, d’importants sites historiques et des merveilles archéologiques datant de deux cent mille ans. (Photo fournie)
Short Url
Publié le Jeudi 27 janvier 2022

Midwam, ou l’art de donner une nouvelle dimension aux expériences touristiques et récréatives

  • L’entreprise saoudienne Midwam tire parti de la réalité augmentée, virtuelle et mixte, ainsi que de l’intelligence artificielle
  • Pour le festival AlUla Dates, l’entreprise a mis en place un souk traditionnel ainsi qu’une zone de vente aux enchères destinée aux vendeurs de dattes en vrac

DUBAÏ: Une entreprise saoudienne spécialisée dans l’organisation d’événements récréatifs et culturels porte les expériences touristiques et les loisirs à un tout autre niveau au sein du Royaume, comme l’a montré le dernier festival, AlUla Dates.

Midwam, l’entreprise en question, a organisé un grand nombre de festivals sportifs, culturels et musicaux. Son atout est de proposer des expériences immersives à Londres, Paris, New York et en Russie, dans des lieux qui utilisent les dernières technologies pour éveiller les sens.

Midwam affirme tirer parti de la réalité augmentée, virtuelle et mixte, ainsi que de l’intelligence artificielle pour offrir «des solutions innovantes, flexibles et intelligentes sur plusieurs plates-formes».

La société a travaillé sur des événements «transformationnels», notamment avec le premier festival de musique MDLBeast Soundstorm, qui a eu lieu à Riyad au mois de décembre 2019. Elle crée ce qu’elle décrit comme «des liens émotionnels et inspirants entre l’humain et la marque».

alula
Des événements comme les concerts MDLBeast permettent aux visiteurs de découvrir la richesse du patrimoine et de la culture saoudiens. (Photo fournie)

Elle compte parmi ses clients des organisations saoudiennes de premier plan des secteurs public et privé comme le ministère de la Culture, le Saudi Art Council et Misk Innovation.

«Dans notre domaine, nous voulons créer un effet important. C’est le plus important pour moi», déclare Khaled al-Mouawad, PDG et cofondateur de Midwam, à Arab News. «Si je sens que le projet n’aura pas d’impact, nous ne le prenons pas. Nous sommes très sélectifs lorsqu’il s’agit de l’impact», explique-t-il.

Pendant quatre week-ends en octobre et en novembre, l’entreprise s’est associée à la Commission royale pour AlUla ainsi qu’au festival AlUla Dates afin de permettre à des milliers de visiteurs locaux et internationaux de découvrir directement la richesse du patrimoine et de la culture saoudiens.

alula
Midwam, entreprise spécialisée dans l’organisation d’événements située à Djeddah, célèbre la culture et le patrimoine saoudiens à travers des expériences immersives de haute technologie. (Photo fournie)

Autrefois considérée comme la ville perdue des morts, AlUla s’est transformée, au cours de ces dernières années, en un musée vivant qui abrite les vestiges de civilisations anciennes. D’importants sites historiques et des merveilles archéologiques datent de deux cent mille ans.

Située dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite et couvrant une superficie de plus de 22 000 kilomètres carrés, la ville est connue pour ses montagnes spectaculaires de grès et pour ses oasis fertiles. Grâce à son emplacement dans la péninsule Arabique, à la croisée des civilisations, AlUla était autrefois le lieu de repos idéal pour les marchands ambulants qui parcouraient de grandes distances dans des caravanes commerciales.

Midwam a utilisé son expertise événementielle pour donner vie au patrimoine unique de la région à travers un souk authentique, de la musique traditionnelle et même une vente aux enchères.

«Nous sommes une entreprise saoudienne qui essaie d’expliquer aux gens qu’une expérience devrait avoir un effet sur différents secteurs», précise M. Al-Mouawad.
«Nous parcourons le marché afin de montrer aux gens de quelle manière les expériences peuvent véritablement se refléter sur eux, avoir un véritable impact et représenter un outil très intéressant pour faire participer les gens», ajoute-t-il.

alula
Le tombeau de Qasr al-Farid («le château solitaire»), sculpté dans du grès rose à Madain Saleh, un site inscrit sur la Liste du patrimoine mondial de l’Unesco, près d’AlUla, en Arabie saoudite. (AFP)

Lancée en 2012 et située à Djeddah, l’entreprise Midwam dispose d’un vivier de talents divers qui comprend des designers, des développeurs, des ingénieurs, des architectes, des conteurs et des architectes d’intérieur. Avec trente employés environ, dont 70% sont saoudiens et la moitié sont des femmes, Midwam embauche «la crème de la crème» en matière de talents locaux, souligne M. Al-Mouawad.
«Nous avons été surpris par le nombre de personnes capables de réaliser des choses très différentes lorsqu’elles en ont l’occasion. Je suis extrêmement reconnaissant du fait que nous disposions de tels talents capables de mener à bien les projets», confie-t-il.

M. Al-Mouawad possède le don d’identifier les possibilités d’investissement, sans doute grâce à son expérience dans le secteur bancaire. Il a repéré une très grande demande non satisfaite au niveau des expériences culturelles et récréatives innovantes auxquelles les gens pourraient participer.

«Tout est une question d’engagement. Comment pouvez-vous pousser les gens à interagir avec votre produit ou votre histoire? Compte tenu des dernières solutions, technologies et méthodes qui sont déployées dans le monde en ce moment, la manière ordinaire d’interagir est devenue ennuyeuse et moins attrayante», explique-t-il.

alula
Khaled al-Mouawad, PDG et cofondateur de Midwam, accorde un entretien à Arab News. (Photo de Mokhtar Chahine)

«Lorsqu’ils se rendent dans une librairie, les gens veulent se servir de leurs mains, interagir avec le contenu, tourner les pages, appuyer deux fois sur une histoire et en regarder le visuel, consulter le fichier audio et l’écouter plutôt que de la lire. Ce sont des solutions et des outils attrayants.»

De tels signes de changement de comportement sur le marché ont incité l’équipe de Midwam à créer des expériences qui ciblent différents aspects de la culture, du patrimoine, du tourisme, des sports et du divertissement grâce à des partenariats avec des entreprises situées en Arabie saoudite, aux États-Unis, en Europe et en Extrême-Orient.

«Pour résumer, une expérience propose un espace avec des personnes, une activité et un voyage. C’est exactement ce que nous proposons», soutient M. Al-Mouawad. «Nous prenons des espaces et nous les transformons en une sorte de voyage à travers lequel les gens peuvent interagir avec une histoire, un produit, une scène, un contenu. Ils traversent plusieurs étapes et interagissent avec n’importe quel programme ou événement conçu pour cet espace.»

Lorsque Midwam entreprend un projet, son équipe, composée d’architectes, de concepteurs, d’ingénieurs, de développeurs, de codeurs et de fournisseurs de contenu, conjugue ces talents afin de concrétiser des idées de voyages-expériences centrés sur l’humain.

À AlUla, par exemple, le paysage exceptionnel a fourni une toile unique qui, selon les mots de M. Al-Mouawad, pourrait être transformée en un «magnifique aimant» pour le tourisme si l’on tire le meilleur parti de sa beauté naturelle fabuleuse et de son patrimoine antique.

alula
Le plan directeur Journey Through Time («Voyage à travers le temps») a été lancé au mois d’avril de l’année dernière pour faire d’AlUla une attraction touristique mondiale majeure. (Photo fournie)

La Commission royale pour AlUla a développé un certain nombre de projets réussis dans la région au cours des deux dernières années, mais M. Al-Mouawad pense qu’il existe toujours un potentiel de croissance.

Une telle croissance est déjà en cours; conformément au cadre établi par l’initiative Vision 2030, le plan directeur Journey Through Time («Voyage à travers le temps») a été lancé au mois d’avril de l’année dernière pour faire d’AlUla une attraction touristique mondiale majeure.

Le prince héritier d’Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, qui est président de la Commission royale pour AlUla, a décrit le plan comme «un pas en avant pour développer AlUla de manière durable et responsable» et pour «partager notre patrimoine culturel avec le monde».

La Commission royale pour AlUla avait une vision similaire lorsqu’elle a recouru aux services de Midwam pour transformer le festival AlUla Dates. L’équipe de M. Al-Mouawad a mis en place pour l’événement un souk traditionnel composé de familles locales qui vendaient leurs propres produits ainsi qu’une zone de vente aux enchères destinée à ceux qui proposent des dattes en vrac. Plusieurs animations ont également été organisées, qui comprenaient un défilé, un conteur, des musiciens ainsi qu’un espace pour les enfants.

«Nous avons eu des retours très positifs du public», se félicite M. Al-Mouawad. «C’était une excellente occasion pour nous, qui habitons Djeddah et Riyad, d’interagir avec les habitants d'AlUla», poursuit-il.

alula
La Commission royale pour AlUla a développé un certain nombre de projets réussis dans la région au cours des deux dernières années, mais M. Al-Mouawad pense qu’il existe toujours un potentiel de croissance. (AFP)

«Nous avons eu l’occasion de rencontrer les agriculteurs et de comprendre les histoires des générations qui ont hérité de cette activité de culture et de vente de dattes. C’était un voyage très intéressant pour nous aussi.»

M. Al-Mouawad pense que l’engagement culturel de ce genre est un outil puissant qui permet aux personnes d’horizons divers de mieux se comprendre les unes les autres. L’Arabie saoudite et son peuple ont toujours été des pionniers de l’hospitalité, affirme-t-il, avec une véritable passion pour l’accueil des visiteurs.

«Ce n’est pas uniquement propre à l’Arabie saoudite. C’est une qualité par laquelle se distinguent les Arabes depuis assez longtemps. Quand nous étions au milieu du désert, à dos de chameau et dans des tentes, nous avions toujours des visiteurs. C’était très important – et ça l’est toujours, d’ailleurs», déclare-t-il.

«Il est donc important que les gens qui conversent avec les citoyens et les habitants d’AlUla puissent se rendre compte à quel point la gentillesse de ces derniers est grande et combien ils s’intéressent au domaine de l’agriculture, qui se transmet de génération en génération», ajoute-t-il.

«Une fois que vous savez cela, vous en apprenez davantage sur cette culture et, surtout, vous en comprenez l’importance au sein même de l’Arabie saoudite», conclut-il.


Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Bethléem renoue avec l'esprit de Noël à la faveur de la trêve à Gaza

Vue générale de la place de la Nativité avec des pèlerins et des fidèles avant la messe de minuit à l'église de la Nativité à Bethléem, en Cisjordanie occupée par Israël, le 24 décembre 2025. (AFP)
Vue générale de la place de la Nativité avec des pèlerins et des fidèles avant la messe de minuit à l'église de la Nativité à Bethléem, en Cisjordanie occupée par Israël, le 24 décembre 2025. (AFP)
Short Url
  • À Bethléem, Noël retrouve une dimension festive après deux ans de guerre, porté par un message de paix, de solidarité et de renouveau, malgré une crise humanitaire persistante à Gaza
  • Du Vatican au Moyen-Orient, les célébrations de Noël sont marquées par des appels forts à la justice, à la trêve et à l’espérance dans un monde traversé par les conflits

BETHLÉEM: Bethléem, ville de Cisjordanie occupée et berceau du christianisme, a célébré mercredi son premier Noël festif depuis le début de la guerre à Gaza, alors qu'à des milliers de kilomètres de là, le pape Léon XIV célébrait au Vatican la première messe de Noël de son pontificat.

Sous les ors de la basilique Saint-Pierre de Rome, devant les cardinaux, évêques, diplomates et environ 6.000 fidèles, le pape a délivré dans son homélie un message de "charité et d'espérance" face aux dérives d'une "économie faussée".

Le chef de l'Eglise catholique devrait renouveler jeudi, en prononçant sa bénédiction "Urbi et Orbi" (à la ville et au monde) ses appels à la paix. Mardi soir, il avait demandé une trêve d'un jour pour Noël dans le monde entier, disant regretter le fait que "la Russie semble avoir rejeté la demande de trêve".

A Bethléem, des centaines de fidèles se sont massés à l'approche de minuit dans la basilique de la Nativité, comble au point qu'ils étaient nombreux à être assis à même le sol.

Les célébrations de Noël de ces deux dernières années y avaient été ternies par la guerre dévastatrice à Gaza déclenchée par l'attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas le 7 octobre 2023.

Par solidarité avec les Palestiniens du territoire, les festivités avaient été annulées mais cette année, avec la trêve entrée en vigueur à Gaza en octobre, l'immense sapin de Noël s'est de nouveau illuminé devant la basilique de la Nativité, construite sur la grotte où la tradition chrétienne situe la naissance du Christ.

- "Solidarité" et "justice" -

Le patriarche latin de Jérusalem, le cardinal Pierbattista Pizzaballa, arrivé mercredi, y a délivré lors de la messe une homélie pour la paix, l'espoir et le renouveau, face aux décisions politiques et équilibres de pouvoirs qui "semblent souvent déterminer le destin des peuples".

"Noël, cependant, nous invite à regarder au-delà de la logique de la domination, à redécouvrir le pouvoir de l'amour, de la solidarité et de la justice", a dit le cardinal, qui avait célébré une messe à Gaza dimanche.

Le vice-président de l'Autorité palestinienne, Hussein al-Cheikh, était présent à la messe de Bethléem.

Dans la journée, des centaines de personnes ont envahi les rues de la ville pour assister au défilé des scouts sur l'emblématique place de la Mangeoire, égrenant les chants traditionnels.

"C'est une journée pleine de joie, parce qu'avant on ne pouvait pas célébrer à cause de la guerre", dit à l'AFP Milagros Anstas, 17 ans, dans son uniforme bleu et jaune.

Des hommes déguisés en Père Noël vendaient des pommes d'amour et des jouets, tandis que des familles se faisaient photographier devant une crèche encadrée par une étoile géante.

"Je suis venue en Terre sainte pour réaliser le rêve de toute une vie : passer Noël ici", a déclaré Ursula Whalen, venue de Caroline du Nord, aux Etats-Unis.

- Crise humanitaire -

Comme ailleurs au Moyen-Orient, les chrétiens représentent une minorité en Terre sainte, avec une communauté de 185.000 personnes en Israël et 47.000 dans les Territoires palestiniens.

Malgré l'esprit de fête qui règne dans la ville, la municipalité de Bethléem a tenu à tempérer le faste des célébrations. Car en dépit du cessez-le-feu, les Palestiniens de Gaza restent frappés par une grave crise humanitaire.

La grande majorité des plus de 2 millions de Gazaouis ont été déplacés par le conflit et vivent dans des conditions très difficiles. Des centaines de milliers d'entre eux sont encore sous des tentes, impuissants face aux pluies hivernales.

Carmelina Piedimonte, venue d'Italie avec un groupe catholique, a estimé qu'il était essentiel que les pèlerins et les touristes reviennent dans la ville sainte afin d'aider à relancer son économie en difficulté, qui dépend quasi exclusivement du tourisme.

En Syrie, la communauté chrétienne de Damas a fêté Noël sous haute surveillance dans la vieille ville, après un attentat suicide perpétré en juin dans une église de la capitale.

En Australie, les festivités sont particulièrement assombries par l'attentat antisémite survenu le 14 décembre sur la plage de Bondi, à Sydney.

"Noël sera différent cette année", a écrit sur X le Premier ministre Anthony Albanese, évoquant "une profonde tristesse".


Le chef d'état-major libyen est mort dans un "accident" d'avion en Turquie (officiel)

Photo prise et diffusée par le ministère turc de la Défense le 23 décembre 2025, montrant le chef d'état-major libyen, le général Muhammad Ali Ahmad Al-Haddad. (AFP/ministère turc de la Défense)
Photo prise et diffusée par le ministère turc de la Défense le 23 décembre 2025, montrant le chef d'état-major libyen, le général Muhammad Ali Ahmad Al-Haddad. (AFP/ministère turc de la Défense)
Short Url
  • Le chef d’état-major libyen Mohamed al-Haddad et plusieurs hauts responsables militaires sont morts dans un accident d’avion après leur départ d’Ankara
  • Les autorités turques évoquent une urgence liée à un dysfonctionnement électrique ; la Libye observe trois jours de deuil national et a dépêché une délégation pour enquêter

TRIPOLI: Le chef d'état-major libyen et plusieurs autres responsables militaires sont morts dans un "accident" d'avion après avoir quitté la capitale turque Ankara, où ils étaient en visite, a annoncé mardi soir le Premier ministre libyen, Abdelhamid Dbeibah.

"C'est avec une profonde tristesse et une grande affliction que nous avons appris la nouvelle du décès du chef d'état-major général de l'armée libyenne, le général de corps d'armée Mohamed Al-Haddad (...), à la suite d'une tragédie et d'un accident douloureux lors de (son) retour d'une mission officielle dans la ville turque d'Ankara", a déclaré M. Dbeibah sur sa page officielle sur Facebook.

Les autorités turques ont annoncé que l'épave de l'avion qui le transportait avait été retrouvée. Elles avaient auparavant indiqué que le contact avait été perdu avec l'appareil moins de 40 minutes après son décollage d'Ankara.

Le général Mohamad al-Haddad, originaire de Misrata (ouest), avait été nommé à ce poste en août 2020 par l'ancien chef du gouvernement Fayez al-Sarraj.

Plusieurs autres responsables militaires se trouvaient à bord selon le Premier ministre libyen: le chef d'état-major de l'armée de terre, le général Al-Fitouri Ghraybel, le directeur de l'Autorité de l'industrie militaire, Mahmoud Al-Qatioui, et le conseiller du chef d'état-major, Mohamed Al-Assaoui Diab.

Un photographe, Mohamed Omar Ahmed Mahjoub, les accompagnait.

M. Dbeibah a déploré une "grande perte pour la patrie"". "Nous avons perdu des hommes qui ont servi leur pays avec loyauté et dévouement", a-t-il noté.

Le gouvernement d'union nationale (GNU) de M. Dbeibah, basé à Tripoli et reconnu par la communauté internationale, a décrété un deuil national de trois jours.

Il a aussi demandé au ministère de la Défense d'envoyer une délégation officielle à Ankara pour faire la lumière sur les circonstances de l'incident, selon un communiqué du gouvernement.

L'appareil "a signalé une urgence due à un dysfonctionnement électrique au contrôle aérien et a demandé un atterrissage d'urgence", a précisé la présidence turque.

Le maréchal Khalifa Haftar, l'homme fort de l'Est libyen, a de son côté présenté ses condoléances et dit sa "profonde tristesse".


Le ministre israélien de la Défense promet de ne "jamais quitter" Gaza

Des enfants jouent dans le camp de Nuseirat pour Palestiniens déplacés, dans le centre de la bande de Gaza, le 22 décembre 2025. (Photo : Eyad Baba / AFP)
Des enfants jouent dans le camp de Nuseirat pour Palestiniens déplacés, dans le centre de la bande de Gaza, le 22 décembre 2025. (Photo : Eyad Baba / AFP)
Short Url
  • Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a déclaré qu’Israël « ne quitterait jamais Gaza » et évoqué la création d’avant-postes, avant que son ministère ne précise qu’il n’y a aucune intention de recolonisation
  • Ces propos interviennent alors qu’une trêve fragile est en vigueur et que les médiateurs appellent à la mise en œuvre du plan Trump, qui prévoit un retrait complet israélien de Gaza

JERUSALEM: Le ministre de la Défense israélien Israël Katz a affirmé mardi qu'Israël "ne quitterait jamais Gaza", évoquant la possible création d'avant-postes dans le territoire palestinien ravagé par la guerre, avant que ses services ne modèrent ses propos.

"Nous sommes au cœur de Gaza et nous ne quitterons jamais Gaza", a déclaré M. Katz en déplacement dans la colonie de Beit-El en Cisjordanie occupée, lors d'un discours filmé par des médias israéliens.

"Nous sommes là-bas pour empêcher ce qui s'est passé" de se reproduire, a-t-il ajouté, en référence à l'attaque meurtrière du Hamas palestinien en Israël le 7 octobre 2023.

M. Katz a évoqué l'installation d'avant-postes dans le nord de Gaza, pour remplacer des colonies évacuées par Israël lors de son retrait unilatéral de 2005, citant le modèle de "Nahal", associant présence militaire et implantation agricole.

"Au moment opportun (...) nous établirons dans le nord de Gaza, des avant-postes Nahal à la place des communautés (des anciennes colonies) qui ont été déracinées", a-t-il dit.

Ses services ont rapidement tempéré ses propos, assurant qu'ils "s'inscrivaient exclusivement dans un contexte sécuritaire."

"Le gouvernement n'a aucune intention d'établir des colonies dans la bande de Gaza", selon un communiqué.

Les déclarations du ministre interviennent dans le contexte d'une fragile trêve entrée en vigueur le 10 octobre entre Israël et le Hamas, sous l'égide de Washington et de médiateurs régionaux.

Les pays médiateurs --Qatar et Égypte-- appellent à la mise en œuvre de la deuxième phase du plan de paix du président américain Donald Trump. Cette étape prévoit notamment un retrait complet des forces israéliennes de la bande de Gaza, et le plan stipule qu'"Israël ne va ni occuper ni annexer Gaza."

Les propos de M. Katz ont suscité de vives critiques dans l'opposition.

"Le gouvernement vote d'une main en faveur du plan Trump, et de l'autre il vend des fables sur des centres de peuplement isolés à Gaza", a assené sur X Gadi Eizenkot, ancien ministre et ancien chef d'état-major.

Jeudi dernier, quelques dizaines d'Israéliens ont pénétré illégalement dans la bande de Gaza, en violation des consignes de l'armée, et y ont planté symboliquement un drapeau israélien, pour appeler à la réoccupation et à la recolonisation du territoire palestinien, réclamée notamment par les ministres d'extrême droite du gouvernement Netanyahu.