Israël: trois mois de crise avant une «pause» sur le projet de réforme de la justice

Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou assiste à la réunion hebdomadaire du cabinet dans son bureau à Jérusalem, le 19 mars 2023 (Photo, AFP).
Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou assiste à la réunion hebdomadaire du cabinet dans son bureau à Jérusalem, le 19 mars 2023 (Photo, AFP).
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Publié le Mardi 28 mars 2023

Israël: trois mois de crise avant une «pause» sur le projet de réforme de la justice

  • Benjamin Netanyahou annonce une «pause» dans le processus d'adoption de la réforme, reporté néanmoins à la prochaine session parlementaire
  • La grève générale prend fin dans la foulée de l'annonce

PARIS: Rappel de trois mois de crise en Israël, où un projet controversé de réforme de la justice a déclenché l'un des mouvements de mobilisation populaire les plus importants de l'histoire de ce pays, acculant lundi soir le gouvernement à annoncer une "pause".

Projet controversé

Le 4 janvier, le nouveau ministre de la Justice Yariv Levin annonce un projet de réforme de la justice, visant à accroître le pouvoir des élus sur celui des magistrats.

Il comprend une clause "dérogatoire" qui permettrait au Parlement d'annuler à la majorité simple une décision de la Cour suprême.

La présentation de ce projet intervient alors que le Premier ministre Benyamin Netanyahou, à la tête d'un des gouvernements les plus à droite de l'histoire du pays, est jugé pour corruption dans plusieurs affaires.

Le chef de l'opposition Yaïr Lapid dénonce une réforme qui "met en péril" le système juridique d'Israël.

Manifestations hebdomadaires

Le 7, plusieurs milliers d'Israéliens manifestent à Tel-Aviv contre cette réforme.

Le 12, la présidente de la Cour suprême, Esther Hayut, qualifie le projet d'"attaque débridée" contre la justice.

Le 14, plusieurs dizaines de milliers de personnes se rassemblent à Tel-Aviv pour protester contre la politique de la coalition au pouvoir.

L'ancien Premier ministre Yaïr Lapid se joint le 22 aux quelque 100 000 manifestants (selon les estimations des médias) réunis dans le centre-ville.

Devenues hebdomadaires, les manifestations s'étendent à plusieurs autres grandes villes, comme Jérusalem ou Haïfa (nord).

Dispositions votées au Parlement

Le 21 février, le Parlement approuve en première lecture deux premières dispositions phares de la réforme.

Le Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'Homme, Volker Türk, exhorte Israël à "suspendre les modifications législatives proposées".

Police et manifestants s'affrontent le 1er mars à Tel-Aviv.

Le président israélien Isaac Herzog appelle le 9 mars à stopper le processus législatif sur le projet de réforme, le qualifiant de "menace sur les fondements de la démocratie".

Le 11 mars, les manifestations rassemblent selon les médias plus de 100 000 personnes à Tel-Aviv et battent des records à Haïfa et Beersheva (sud), avec respectivement 50 000 et 10 000 personnes.

Le 14 mars, le Parlement adopte en première lecture la clause dérogatoire, disposition la plus contestée du projet.

Appels internationaux au compromis

Isaac Herzog, qui met en garde contre un risque de "guerre civile", présente le 15 mars une ébauche de compromis, mais le gouvernement y oppose une fin de non-recevoir.

Le 16, le chancelier allemand Olaf Scholz dit suivre "avec une grande inquiétude" les débats.

Le 17, le secrétaire d'État américain Antony Blinken estime que parvenir à "un consensus est la meilleure voie à suivre". Deux jours plus tard, le président Joe Biden appelle son homologue israélien à un "compromis".

Le 23, Benyamin Netanyahou s'engage à "mettre fin à la division au sein du peuple", tout en se disant déterminé à faire avancer la réforme.

La justice juge "illégale" son intervention, compte tenu de ses procès en cours.

Ministre limogé

Le 25 mars, le ministre israélien de la Défense, Yoav Galant, appelle à une pause d'un mois dans le processus législatif. Il est limogé le lendemain.

Des milliers de manifestants descendent dans les rues à Tel-Aviv et la nuit est marquée par des heurts avec la police.

Les États-Unis, "profondément préoccupés" par la situation, appellent à nouveau au "compromis".

Isaac Herzog appelle le 27 le gouvernement à "stopper immédiatement" le travail législatif sur le projet.

La plus grosse centrale syndicale israélienne annonce en matinée "une grève générale" immédiate.

Netanyahou contraint à une "pause"

En soirée, Benjamin Netanyahou annonce une "pause" dans le processus d'adoption de la réforme, reporté néanmoins à la prochaine session parlementaire.

La grève générale prend fin dans la foulée de l'annonce.


Le prince héritier saoudien s'envole pour les États-Unis

Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane a quitté le royaume lundi pour se rendre aux États-Unis, a rapporté l'agence de presse saoudienne. (Photo Arab News)
Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane a quitté le royaume lundi pour se rendre aux États-Unis, a rapporté l'agence de presse saoudienne. (Photo Arab News)
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  • Le prince héritier effectuera une visite officielle de travail à l'invitation du président américain Donald Trump
  • Au cours de cette visite, il rencontrera M. Trump pour discuter des relations entre leurs deux pays et des moyens de les renforcer dans divers domaines. Des questions d'intérêt commun seront également abordées

RIYAD : Le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane a quitté le royaume lundi pour se rendre aux États-Unis, a rapporté l'agence de presse saoudienne.

Le prince héritier effectuera une visite officielle de travail à l'invitation du président américain Donald Trump.

Au cours de cette visite, il rencontrera M. Trump pour discuter des relations entre leurs deux pays et des moyens de les renforcer dans divers domaines. Des questions d'intérêt commun seront également abordées. 

 


Liban: un mort dans une nouvelle frappe israélienne 

Une frappe israélienne a fait un mort dimanche dans le sud du Liban, théâtre récurrent de tirs malgré le cessez-le-feu en vigueur entre Israël et le Hezbollah libanais, a indiqué le ministère libanais de la Santé. (AFP)
Une frappe israélienne a fait un mort dimanche dans le sud du Liban, théâtre récurrent de tirs malgré le cessez-le-feu en vigueur entre Israël et le Hezbollah libanais, a indiqué le ministère libanais de la Santé. (AFP)
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  • Plus tôt dimanche, la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) avait accusé l'armée israélienne d'avoir ouvert le feu sur ses membres dans le sud du pays, Israël assurant ne pas avoir visé les Casques bleus "délibérément"
  • Malgré un cessez-le-feu conclu en novembre 2024, à l'issue de plus d'un an d'hostilités avec le Hezbollah, Israël continue de mener des attaques régulières contre les bastions du mouvement pro-iranien au Liban

BEYROUTH: Une frappe israélienne a fait un mort dimanche dans le sud du Liban, théâtre récurrent de tirs malgré le cessez-le-feu en vigueur entre Israël et le Hezbollah libanais, a indiqué le ministère libanais de la Santé.

"Une frappe ce soir de l'ennemi israélien sur une voiture dans la ville d'Al-Mansouri, située dans le district de Tyr, a tué un citoyen", a annoncé le ministère dans un communiqué.

Selon l'Agence de presse officielle libanaise Ani, cette frappe de drone a tué le directeur d'une école locale nommé Mohammed Shoueikh.

L'armée israélienne n'a pas réagi dans l'immédiat à ces informations.

Plus tôt dimanche, la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) avait accusé l'armée israélienne d'avoir ouvert le feu sur ses membres dans le sud du pays, Israël assurant ne pas avoir visé les Casques bleus "délibérément".

Malgré un cessez-le-feu conclu en novembre 2024, à l'issue de plus d'un an d'hostilités avec le Hezbollah, Israël continue de mener des attaques régulières contre les bastions du mouvement pro-iranien au Liban en l'accusant de chercher à reconstituer ses capacités militaires.

La Finul oeuvre avec l'armée libanaise à l'application de cet accord de cessez-le-feu ayant mis fin le 27 novembre 2024 à plus d'un an de conflit, dont deux mois de guerre ouverte, entre le Hezbollah et Israël.

Le Hezbollah a été très affaibli par la dernière guerre avec Israël et les Etats-Unis ont accru la pression sur les autorités libanaises pour le désarmer, ce que le mouvement islamiste refuse.

 


Accident de car en Arabie saoudite: 45 pèlerins tués selon la police indienne

45 pèlerins musulmans en majorité de nationalité indienne sont décédés dans un accident de car survenu pendant la nuit près de la ville sainte de Médine, en Arabie saoudite, a indiqué lundi la police indienne. (AFP)
45 pèlerins musulmans en majorité de nationalité indienne sont décédés dans un accident de car survenu pendant la nuit près de la ville sainte de Médine, en Arabie saoudite, a indiqué lundi la police indienne. (AFP)
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  • "L’accident tragique d'autocar impliquant des pèlerins indiens en Arabie saoudite est bouleversant"
  • 45 pèlerins musulmans en majorité de nationalité indienne sont décédés dans un accident de car survenu pendant la nuit près de la ville sainte de Médine, en Arabie saoudite, a indiqué lundi la police indienne

NEW DELHI: 45 pèlerins musulmans en majorité de nationalité indienne sont décédés dans un accident de car survenu pendant la nuit près de la ville sainte de Médine, en Arabie saoudite, a indiqué lundi la police indienne.

"L’accident tragique d'autocar impliquant des pèlerins indiens en Arabie saoudite est bouleversant", a déclaré V.C. Sajjanar, commissaire de police de Hyderabad, la ville du centre de l'Inde d'où seraient originaires un grand nombre de victimes.

Lors d'un point presse, il a indiqué que "selon les premières informations, 46 personnes se trouvaient dans le bus et malheureusement une seule personne a survécu"."