Israël offre l'espoir d'une liaison aéroportuaire à 2 millions de Gazaouis

Des avions se reflètent dans la façade de l'aéroport Ramon après une cérémonie d'inauguration, près d'Eilat, le 21 janvier 2019 (Photo, Reuters).
Des avions se reflètent dans la façade de l'aéroport Ramon après une cérémonie d'inauguration, près d'Eilat, le 21 janvier 2019 (Photo, Reuters).
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Publié le Jeudi 30 mars 2023

Israël offre l'espoir d'une liaison aéroportuaire à 2 millions de Gazaouis

  • Selon des sources israéliennes les États-Unis ont fait pression sur Israël pour que les Palestiniens soient autorisés à utiliser l'aéroport
  • En cas d'accord, il s'agira d'un avantage considérable pour les habitants de Gaza qui doivent accomplir un long périple pour se rendre à l'aéroport du Caire

RAMALLAH: Israël envisage d'autoriser les deux millions de résidents de la bande de Gaza à utiliser l'aéroport de Ramon, dans le désert du Néguev, qui devrait être officiellement ouvert aux Palestiniens de Cisjordanie à partir de samedi.

Des sources israéliennes ont déclaré à Arab News que les États-Unis avaient fait pression sur Israël lors du dernier sommet de Charm el-Cheikh, le 19 mars, pour autoriser les Palestiniens à utiliser l'aéroport, situé près de la station balnéaire d'Eilat, sur la mer Rouge.

Deux fois par semaine, les lundis et jeudis, les vols au départ de l'aéroport se feront vers des destinations en Turquie et seront limités aux familles de Cisjordanie. Les hommes de plus de 40 ans détenteurs d'un passeport palestinien seront également autorisés à passer par l'aéroport.

En cas d'accord, il s'agira d'un avantage considérable pour les habitants de Gaza qui doivent actuellement traverser la frontière terrestre de Rafah et faire un trajet de quatre heures à travers le désert du Sinaï pour se rendre à l'aéroport du Caire, leur seule liaison avec le monde extérieur.

Une demande officielle a été soumise au Shin Bet pour permettre aux habitants de Gaza de passer par Ramon. Une source israélienne de haut rang, qui a demandé à ne pas être nommée, a révélé à Arab News que l'agence de sécurité est presque certaine d'accepter.

Israël a bombardé et détruit l'aéroport international de Gaza en décembre 2001.

Un homme politique palestinien gazaoui, qui a préféré garder l’anonymat, a précisé à Arab News que les habitants «ont besoin de n'importe quelle solution» au problème des déplacements.

«Conformément à l'accord d'Oslo, les Palestiniens devraient pouvoir passer par n'importe quel aéroport ou point de passage israélien de leur choix», a-t-il ajouté.

Jamal Zaqout, analyste politique issu de Gaza, a indiqué à Arab News que «le temps est venu de lever complètement le blocus sur la bande de Gaza et d'établir une autorité unique qui défende les intérêts de ses habitants dans leurs déplacements à travers les points de passage et les aéroports, ainsi que leurs moyens de subsistance et le reste de leur vie».

Israël a ouvert l'aéroport Ramon aux voyageurs palestiniens de Cisjordanie en août de l'année dernière, mais a fait marche arrière sous la pression de la Jordanie peu avant les élections israéliennes qui étaient prévues trois mois plus tard.

Pour de nombreux dignitaires, le lancement de ces deux liaisons entre la Cisjordanie et Istanbul puis Antakya était «historique, sans précédent, un rêve devenu réalité».

La Jordanie s'est opposée à l'opération de Ramon de crainte que les Palestiniens de Cisjordanie cessent d'utiliser l'aéroport international Queen Alia, près d'Amman, ce qui entraînerait une perte financière substantielle.

Selon des sources palestiniennes, la compagnie turque Pegasus Airlines a suspendu ses vols à partir de Ramon après avoir été informée par les autorités jordaniennes que sa flotte ne serait pas la bienvenue en Jordanie si elle continuait à opérer des vols à partir de l'aéroport Ramon.

D'autres compagnies aériennes auraient été invitées à combler le vide laissé par le départ de Pegasus.

Lors du dernier sommet de Charm el-Cheikh, Washington a demandé que les installations de voyage, notamment l'aéroport Ramon et le pont Allenby qui enjambe le Jourdain, soient mises à la disposition des Palestiniens à partir du mois d'avril.

Les autorités jordaniennes touchent jusqu'à 14 millions de dollars (1 dollar = 0,92 euro) par an des Palestiniens qui entrent dans le pays, et risquent donc de perdre une somme considérable si leur préférence se porte sur l’aéroport de Ramon.

La Jordanie avait auparavant déclaré que la création de l'aéroport violait son espace aérien et le droit international. Elle a par conséquent déposé une plainte officielle auprès de l'Organisation de l'aviation civile internationale en 2019.

Israël a investi 500 millions de dollars en 2019 pour ouvrir l’aéroport en question, le deuxième plus grand du pays après Ben Gourion, situé à 340 km de Jérusalem.

En l'absence d'aéroport en Cisjordanie, l'aéroport Queen Alia en Jordanie reste la principale porte d'accès au monde pour les Palestiniens, notamment pour le président, Mahmoud Abbas.

Toutefois, l'Autorité palestinienne a rejeté l'idée que les Palestiniens puissent passer par l'aéroport Ramon, sous prétexte qu'il s'agit d'une question de souveraineté et qu'aucune consultation n'a eu lieu à ce sujet.

Parallèlement, Israël a autorisé mercredi des dizaines de résidents de la bande de Gaza à prier à la mosquée Al-Aqsa à Jérusalem pendant le ramadan, une première depuis 2016, année où le programme avait été suspendu.

Les fidèles se sont rendus à Jérusalem en bus via le point de passage d'Erez et sont retournés à Gaza plus tard dans la journée.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'armée israélienne annonce mener une offensive sur le sud du Liban

Cette photo prise depuis une position israélienne le long de la frontière avec le sud du Liban montre de la fumée s'échappant du village libanais d'Odaisseh lors du bombardement israélien le 22 avril 2024. (Photo, AFP)
Cette photo prise depuis une position israélienne le long de la frontière avec le sud du Liban montre de la fumée s'échappant du village libanais d'Odaisseh lors du bombardement israélien le 22 avril 2024. (Photo, AFP)
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  • "Des troupes sont déployées en nombre à la frontière et les forces armées mènent actuellement des actions offensives dans tout le sud du Liban", a indiqué le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant
  • Un porte-parole de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) a indiqué à l'AFP que celle-ci "n'avait détecté aucun franchissement terrestre" de la frontière mercredi

JERUSALEM: L'armée israélienne a annoncé mercredi mener une "action offensive" sur le sud du Liban, où elle affirme que son aviation et son artillerie ont frappé 40 cibles du Hezbollah libanais et tué la moitié de ses commandants dans ce secteur.

"Des troupes sont déployées en nombre à la frontière et les forces armées mènent actuellement des actions offensives dans tout le sud du Liban", a indiqué le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant dans un communiqué.

"La moitié des commandants du Hezbollah dans le sud du Liban ont été éliminés, l'autre moitié se cache et laisse le champ libre aux opérations" militaires israéliennes.

Un porte-parole de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) a indiqué à l'AFP que celle-ci "n'avait détecté aucun franchissement terrestre" de la frontière mercredi.

Le mouvement libanais pro-iranien n'a pas réagi dans l'immédiat aux déclarations israéliennes.

Depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza entre Israël et le Hamas le 7 octobre, le Hezbollah mène des attaques quasi-quotidiennes contre Israël pour soutenir le mouvement islamiste palestinien, son allié.

L'armée israélienne riposte en bombardant de plus en plus en profondeur le territoire libanais et en menant des attaques ciblées contre des responsables du Hezbollah.

"Il y a peu de temps, les avions de combat et l'artillerie israélienne ont frappé environ 40 cibles terroristes du Hezbollah" autour d'Aïta el-Chaab dans le sud du Liban, y compris des sites de stockage d'armes, a affirmé plus tôt l'armée israélienne dans un communiqué.

Le Hezbollah "a mis en place des dizaines de moyens et d'infrastructures terroristes dans la région" pour attaquer Israël, a-t-elle ajouté.

L'agence officielle libanaise ANI a fait état de son côté de 13 frappes israéliennes près d'Aïta el-Chaab.

"Des avions militaires israéliens ont effectué plus de 13 frappes aériennes ciblant la périphérie des villes d'Aïta el-Chaab, Ramya, Jabal Balat et Khallet Warda", a déclaré l'agence.

Le Hezbollah avait annoncé mardi avoir tiré des dizaines de roquettes sur le nord d'Israël, en représailles à la mort de deux civils dans le sud du Liban dans une frappe imputée à Israël.

Ces violences entre Hezbollah et Israël ont fait depuis le 7 octobre 380 morts du côté libanais, en majorité des combattants du mouvement libanais ainsi que 72 civils, selon un décompte de l'AFP.

Dans le nord d'Israël, onze soldats et huit civils ont été tués d'après l'armée.

 

 


L'Égypte nie avoir discuté avec Israël d’une offensive à Rafah

Un vendeur de pain pousse son chariot devant les décombres d’un bâtiment effondré à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 23 avril 2024. (AFP)
Un vendeur de pain pousse son chariot devant les décombres d’un bâtiment effondré à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 23 avril 2024. (AFP)
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  • Diaa Rashwan, chef du service d’information de l’État égyptien, a réfuté ce qui a été affirmé dans l’un des principaux journaux américains
  • L’Égypte s’est opposée à plusieurs reprises au déplacement des Palestiniens de Gaza et met en garde contre toute opération militaire à Rafah

LE CAIRE: L’Égypte nie avoir tenu des discussions avec Israël au sujet d’une offensive dans la ville palestinienne de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza.

Diaa Rashwan, chef du service d’information de l’État égyptien, a réfuté ce qui a été affirmé dans l’un des principaux journaux américains, selon lequel l’Égypte a discuté avec Israël de ses projets d’offensive à Rafah.

M. Rashwan a réaffirmé l’opposition totale de l’Égypte à cette opération, position annoncée à plusieurs reprises par les responsables politiques du pays, qui estiment que cette opération conduira à de nouveaux massacres, à des pertes humaines massives et à une destruction généralisée.

Il a ajouté que les avertissements répétés de l’Égypte sont parvenus à la partie israélienne par tous les moyens depuis qu’Israël a proposé de mener une opération militaire à Rafah. Ces avertissements mentionnent les pertes attendues et les répercussions négatives sur la stabilité de l’ensemble de la région.

Alors qu’Israël envisage de mener cette opération à laquelle l’Égypte, la plupart des pays du monde et leurs institutions internationales s’opposent, les efforts de l’Égypte depuis le début de l’agression israélienne se focalisent sur la conclusion d’un accord de cessez-le-feu et sur l’échange de prisonniers et de détenus, a précisé M. Rashwan.

Ce dernier a indiqué que l’Égypte cherchait à faciliter l’acheminement de l’aide humanitaire dans la bande de Gaza, en particulier dans le nord et dans la ville de Gaza, ainsi que l’évacuation des blessés et des malades pour qu’ils soient soignés en dehors de cette région.

L’Égypte s’est opposée à plusieurs reprises au déplacement des Palestiniens de Gaza et met en garde contre toute opération militaire à Rafah.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le roi Salmane d’Arabie saoudite admis à l’hôpital pour un contrôle de routine

Le roi Salmane admis dans un hôpital de Djeddah pour un contrôle de routine. (Photo, SPA)
Le roi Salmane admis dans un hôpital de Djeddah pour un contrôle de routine. (Photo, SPA)
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  • Les tests devraient durer «quelques heures», a déclaré la Cour royale, citée par SPA
  • Le roi Salmane a assisté mardi à la réunion hebdomadaire du Conseil des ministres

DJEDDAH: Le roi Salmane d’Arabie saoudite a été admis au King Faisal Specialist Hospital and Research Centre à Djeddah pour un contrôle de routine, a rapporté l’Agence de presse saoudienne (SPA).

Les tests devraient durer «quelques heures», a déclaré la Cour royale, citée par SPA.

Le roi Salmane a assisté mardi à la réunion hebdomadaire du Conseil des ministres.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com