Yémen: Boycott des négociations par le gouvernement tant que Mohammed Qahtan ne pourra recevoir de visites

Des Yéménites saluent leurs proches libérés lors d’un échange de prisonniers à Taïz, au Yémen, le 29 septembre 2021. (Photo, AFP)
Des Yéménites saluent leurs proches libérés lors d’un échange de prisonniers à Taïz, au Yémen, le 29 septembre 2021. (Photo, AFP)
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Publié le Mercredi 07 juin 2023

Yémen: Boycott des négociations par le gouvernement tant que Mohammed Qahtan ne pourra recevoir de visites

  • La réticence des Houthis à autoriser les proches du politicien à lui rendre visite ou à révéler où il se trouve fait craindre qu’il soit mort en détention
  • En mars, le gouvernement yéménite et les Houthis étaient convenus d’échanger plus de 900 prisonniers

AL-MOUKALLA: Les négociateurs du gouvernement yéménite ont déclaré qu’ils boycotteraient toute nouvelle négociation avec les Houthis au sujet des échanges de prisonniers sous la médiation de l’ONU jusqu’à ce que la milice révèle où se trouve Mohammed Qahtan, le politicien détenu, et qu’elle autorise sa famille ainsi que des représentants du gouvernement à lui rendre visite.

Dans un message publié sur Twitter, Hadi Haig, chef de la délégation gouvernementale en charge des pourparlers, écrit: «Notre position est claire: nous ne prendrons pas part aux négociations tant que cette visite n’aura pas eu lieu. Nous espérons que le bureau de l’envoyé de l’ONU exercera des pressions à cet égard pour faire progresser le dossier.»

M. Qahtan, un éminent homme politique yéménite, a été enlevé il y a huit ans par les Houthis, qui ont ignoré les demandes répétées en faveur de sa libération formulées par le Conseil de sécurité de l’ONU, des groupes de défense des droits locaux et internationaux et la famille du politicien.

La réticence des Houthis à autoriser les proches du politicien à lui rendre visite ou à révéler où il se trouve fait craindre qu’il soit mort en détention.

Lors d’un premier cycle de négociations pour l’échange de prisonniers, au mois de mars, le gouvernement yéménite et les Houthis étaient convenus d’échanger plus de neuf cents prisonniers et de s’accorder l’accès aux prisons de Marib et de Sanaa. Les deux parties devaient se réunir après ces visites pour un deuxième cycle de négociations dans l’espoir de négocier la libération d’un plus grand nombre de prisonniers.

Cependant, les membres d’une délégation gouvernementale qui devait se rendre dans les prisons houthies ont déclaré qu’on leur avait refusé de voir Qahtan. En conséquence, ils ont annulé leur visite et suspendu leur participation aux pourparlers avec la milice.

Entre-temps, les Houthis ont déclaré que les «conditions préalables» du gouvernement avaient retardé la visite de leur propre délégation dans une prison de Marib gérée par le gouvernement  .

La suspension des pourparlers avec les Houthis par la délégation gouvernementale intervient alors que Hans Grundberg, l’envoyé spécial de l’ONU pour le Yémen, continue de voyager entre les capitales régionales dans le but de faire participer les personnes impliquées dans le conflit à des pourparlers. L’objectif est de prolonger la trêve négociée par l’ONU et, finalement, de conclure un accord de paix.

Le bureau de M. Grundberg soutient qu’il est arrivé lundi à Mascate, où il a rencontré des responsables omanais et le négociateur principal houthi, Mohammed Abdelsalam, pour «explorer les moyens de faire progresser les efforts de paix en cours».

L’émissaire s’est précédemment rendu à Riyad, où il a rencontré, dans le même but, l’ambassadeur de l’Arabie saoudite auprès du Yémen, Mohammed al-Jaber, les ambassadeurs au Yémen des cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU (États-Unis, Royaume-Uni, France, Russie et Chine), Rachad al-Alimi, le chef du Conseil présidentiel du Yémen et d’autres hauts responsables yéménites.

Dans un entretien accordé à China Global Television Network la semaine dernière, M. Grundberg souligne qu’un cessez-le-feu durable au Yémen «est envisageable dans un avenir proche», mais qu’il nécessitera beaucoup d’efforts et des concessions de la part des factions belligérantes ainsi qu’un soutien international.

«Je crois que c’est possible, mais je ne peux pas dire que ce sera facile», ajoute-t-il. «Cela nécessite toujours des compromis de la part des parties afin d’atteindre ce degré d’entente.»

«Actuellement, des discussions sont en cours à différents niveaux pour soutenir les efforts de médiation de l’ONU.»

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Espace: Des astronautes saoudiens partagent avec des étudiants de la KAU les expériences qu’ils ont vécues

Les astronautes ont parlé aux élèves des objectifs futurs du Royaume en matière de sciences spatiales et de la manière dont ils pourraient y participer (Photo, AN)
Les astronautes ont parlé aux élèves des objectifs futurs du Royaume en matière de sciences spatiales et de la manière dont ils pourraient y participer (Photo, AN)
Mercredi, les Saoudiens Ali al-Qarni et Rayyanah Barnawi, qui se sont rendus à la Station spatiale internationale (ISS) en mai, ainsi que Mariam Fardous et Ali al-Ghamdi, ont rencontré des responsables de l’université et des étudiants au Centre du roi Faisal (Photo, AN)
Mercredi, les Saoudiens Ali al-Qarni et Rayyanah Barnawi, qui se sont rendus à la Station spatiale internationale (ISS) en mai, ainsi que Mariam Fardous et Ali al-Ghamdi, ont rencontré des responsables de l’université et des étudiants au Centre du roi Faisal (Photo, AN)
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  • Les astronautes ont été reçus par la présidente par intérim de l’Université du roi Abdelaziz, le Dr Hana bent Abdallah al-Nuaim, et d’autres responsables
  • Les astronautes ont insisté sur l’importance du travail d’équipe pour mener à bien la recherche et le développement et ont partagé quatorze expériences scientifiques réalisées à bord de la Station spatiale internationale

DJEDDAH: Des astronautes ont partagé avec des étudiants de l’Université du roi Abdelaziz (KAU) leurs expériences et leur savoir à la suite d’un récent voyage vers la Station spatiale internationale (ISS).

Mercredi, les Saoudiens Ali al-Qarni et Rayyanah Barnawi, qui se sont rendus à l’ISS en mai, ainsi que Mariam Fardous et Ali al-Ghamdi, ont rencontré, au Centre du roi Faisal, des responsables de l’université et des étudiants.

Avant de s’adresser aux étudiants, les astronautes ont été reçus par la présidente par intérim de l’université, le Dr Hana bent Abdallah al-Nuaim, et d’autres responsables.

Ils ont pu découvrir une exposition annexe et visiter les laboratoires de l’université destinés aux projets et à la recherche en ingénierie et en sciences spatiales.

Outre les récits de leur voyage vers l’ISS, les astronautes ont également parlé aux élèves des objectifs futurs du Royaume en matière de sciences spatiales et de la manière dont ils pourraient y participer.

Ils ont insisté sur l’importance du travail d’équipe pour mener à bien la recherche et le développement et ont partagé quatorze expériences scientifiques réalisées à bord de l’ISS, dont six en médecine humaine et quatre en biomédecine, ainsi que trois expériences de sensibilisation scientifique avec des élèves lors d’une diffusion en direct et une expérience de physique sur le processus d’ensemencement artificiel de la pluie.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


L’ambassadeur d’Argentine fait ses adieux au Royaume

Une semaine avant de quitter le Royaume, l’ambassadeur d'Argentine en Arabie saoudite, Guillermo Nielsen, a visité le siège d’Arab News à Riyad. (Photo AN)
Une semaine avant de quitter le Royaume, l’ambassadeur d'Argentine en Arabie saoudite, Guillermo Nielsen, a visité le siège d’Arab News à Riyad. (Photo AN)
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  • Après deux ans en poste comme ambassadeur d’Argentine en Arabie saoudite, Guillermo Nielsen, ancien PDG d’une compagnie pétrolière, va quitter le Royaume
  • Il confie que sa visite de la «fantastique» région d’AlUla figure parmi ses plus beaux souvenirs

RIYAD: Après deux ans en poste comme ambassadeur d’Argentine en Arabie saoudite, Guillermo Nielsen fera ses adieux au Royaume dimanche. Avant de plier bagage, il se confie à Arab News sur son séjour dans le pays.

Interrogé sur ses expériences les plus agréables, l’envoyé assure qu’il est difficile de se limiter à une seule. «Il est difficile d’en choisir une seule en général, mais je dirais que mon expérience a vraiment été marquée par plusieurs aspects», affirme-t-il.

«Je voudrais souligner que lorsque vous arrivez à Riyad et que vous regardez les gens, la façon dont ils s’habillent, la façon dont les femmes s’habillent, vous constatez des différences. C’est très différent de l’Argentine, totalement différent», raconte-t-il. «Cependant, au fil du temps et des échanges, on se rend compte que nous avons plus de choses en commun que nous ne le pensons. C’est peut-être parce que nous avons des origines arabes.»

M. Nielsen indique avoir trouvé de nombreuses similitudes entre les cultures arabe et argentine. «Il y a énormément de points communs, notamment l’importance de la famille, la manière dont nous nous réunissons, dont nous vivons, et les relations au sein de la famille. Ce sont des choses dont on ne se rend compte qu’avec le temps, en parlant et en interagissant avec des amis et des citoyens saoudiens.»

M. Nielsen regrette de ne pas avoir visité toutes les régions qu’il aurait souhaité visiter pendant son séjour dans le Royaume, même s’il s’est rendu à Djeddah, Khobar et AlUla. «Je ne pouvais pas manquer AlUla, qui est un endroit absolument fantastique.» 

L’ambassadeur a également expliqué comment il s’est retrouvé au poste d’ambassadeur de son pays au Royaume. Il raconte qu’un vieil ami avec lequel il jouait au polo a semé dans son esprit l’idée de vivre en Arabie saoudite.

«Il a commencé à parler de la Vision 2030 et des changements en cours en Arabie saoudite. Il m’a dit: “Il faut que tu viennes et que tu voies”», confie-t-il à Arab News.

«À l’époque, j’étais à la tête de YPF, la plus grande compagnie pétrolière et gazière d’Argentine. J’ai quitté le poste de PDG et on m’a proposé de devenir ambassadeur en Europe. À la grande surprise de notre président et de notre ministre des Affaires étrangères, j’ai répondu que je ne voulais pas aller en Europe, mais en Arabie saoudite.»

M. Nielsen rappelle qu’au cours de son mandat d'ambassadeur, il a surtout travaillé sur les aspects économiques et culturels des relations bilatérales. Sur le plan commercial, il précise que l’Argentine exporte du bœuf et de la luzerne vers le Royaume, cette dernière étant utilisée pour nourrir les vaches laitières saoudiennes, et que les deux nations collaborent aussi dans le domaine des technologies de l’information.

L’un des principaux sujets de préoccupation de l’ambassadeur sortant est la sécurité alimentaire. «La sécurité alimentaire est une question cruciale», souligne-t-il. «Elle s’est révélée très importante avec les problèmes que nous avons eus en Ukraine lors de l’invasion russe. Je pense qu’il s’agit d’un sujet majeur que nous devons aborder ensemble et d’un domaine de coopération important entre l’Arabie saoudite et l’Argentine.»

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


Un accord pour mener à bien les objectifs de l’Initiative verte saoudienne à Taïf

L’accord vise à mener à bien les objectifs de l’Initiative verte saoudienne à Taïf en augmentant et en préservant le couvert végétal ainsi qu’en protégeant les ressources. (Agence de presse saoudienne)
L’accord vise à mener à bien les objectifs de l’Initiative verte saoudienne à Taïf en augmentant et en préservant le couvert végétal ainsi qu’en protégeant les ressources. (Agence de presse saoudienne)
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  • L’accord permet d’identifier les zones propices au reboisement et de déterminer les types de plants appropriés pour chaque site, entre autres initiatives 
  • Il prévoit par ailleurs des formations sur le thème de l’environnement afin de préserver le développement et la durabilité 

TAIF : Le gouverneur de Taïf, le prince Saoud ben Nahar ben Saoud, a assisté mercredi à la signature d’un protocole de coopération entre l’organisation Green Taif, représentée par son président, Saad ben Ayed al-Otaibi, et l’association environnementale Green Horizons, représentée par Saad ben Rabah al-Ajmi, membre du conseil d’administration. 

Cet accord vise à mener à bien les objectifs de l’Initiative verte saoudienne à Taïf en augmentant et en préservant le couvert végétal ainsi qu’en protégeant les ressources, en identifiant les zones propices au reboisement et en déterminant les types de plants appropriés pour chaque site, entre autres initiatives. 

L’accord prévoit par ailleurs des formations sur le thème de l’environnement afin de préserver le développement et la durabilité. Il mettra également en œuvre des initiatives, des campagnes et des activités de sensibilisation. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com