Algérie-UE: Taka Nadifa, un programme d’appui aux énergies renouvelables

Seminaire Taka Nadifa organisé le 13 mars 2023. (Photo fournie)
Seminaire Taka Nadifa organisé le 13 mars 2023. (Photo fournie)
Programme Taka Nadiha. (Photo fournie)
Programme Taka Nadiha. (Photo fournie)
Thomas Eckert, ambassadeur et chef de la délégation de l’UE en Algérie, a fait part du programme de formation de mille gestionnaires et experts dans diverses disciplines. (Photo fournie)
Thomas Eckert, ambassadeur et chef de la délégation de l’UE en Algérie, a fait part du programme de formation de mille gestionnaires et experts dans diverses disciplines. (Photo fournie)
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Publié le Vendredi 09 juin 2023

Algérie-UE: Taka Nadifa, un programme d’appui aux énergies renouvelables

  • Taka Nadifa vise à renforcer les dispositifs institutionnels et réglementaires favorables au déploiement des énergies renouvelables
  • «Taka Nadifa est un programme de grande envergure illustré par l’important nombre d’institutions et d’entreprises impliquées dans sa mise en œuvre»

PARIS: Baptisé «Taka Nadifa» («énergie propre»), le programme de coopération entre l’Union européenne (UE) et l’Algérie, qui courait de 2019 à 2023, a permis la mise en place d’un cadre de coopération durable entre le domaine des énergies renouvelables (EnR) et de la transition énergétique

Doté d’un budget de 11 millions d’euros (10 de l’UE et 1 de l’Algérie), Taka Nadifa vise à renforcer les dispositifs institutionnels et réglementaires favorables au déploiement des énergies renouvelables et à la promotion de l’efficacité énergétique. Plus concrètement, ce programme a permis de consolider les capacités techniques et de gestion des institutions nationales en matière d’intégration des parcs éoliens et solaires de grandes puissances dans le réseau interconnecté ainsi que le développement de la production de l’électricité à partir des énergies renouvelables. 

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Echange lors d'un atelier organisé dans le cadre du programme Taka Nadifa en mars 2023. (Photo fournie)

Les résultats et les acquis du programme ont été présentés lors d’un séminaire de clôture organisé au mois de mai dernier. Mohamed Arkab, ministre de l’Énergie et des Mines, et Fazia Dahlab, ministre de l’Environnement et des Énergies renouvelables, Thomas Eckert, ambassadeur et chef de délégation de l’Union européenne en Algérie, ainsi que les bénéficiaires du programme Taka Nadifa y participaient. 

«Taka Nadifa est un programme de grande envergure illustré par l’important nombre d’institutions et d’entreprises impliquées dans sa mise en œuvre», a souligné Mohamed Arkab lors de l’ouverture du séminaire. Il a précisé que ce programme avait permis «des échanges de haut niveau sur les différentes thématiques d’intérêts communs dans le domaine des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique qui ont abouti à la constitution d’équipes communes et à une meilleure compréhension mutuelle dans ces domaines».

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Les participants aux rencontres organisées dans le cadre du programme Taka Nadifa. (Photo fournie)

Le ministre algérien a mis en exergue les actions menées dans le domaine de la diversification des sources de déploiement des énergies renouvelables. Il a en outre appelé à la création des synergies susceptibles d’accélérer la création de partenariats dans ce secteur, notamment dans le développement des infrastructures de l’énergie verte, l’intégration industrielle, l’efficacité énergétique, la réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) ou encore le développement de l’hydrogène

Fazia Dahlab considère que l’appui de l’Union européenne à travers ce programme d’assistance et d’accompagnement est nécessaire pour assurer la réussite du développement des EnR.

De son côté, Fazia Dahlab a précisé que le pays s’était engagé à poursuivre sa participation active en matière de protection de l’environnement et de lutte contre les impacts des changements climatiques. Plus concrètement, la ministre a évoqué les efforts déployés dans le développement des systèmes décentralisés pour la production de l’électricité ou la valorisation énergétiques des déchets. Elle considère que l’appui de l’Union européenne à travers ce programme d’assistance et d’accompagnement est nécessaire pour assurer la réussite du développement des EnR; elle a appelé à la consolidation de cette coopération, notamment à travers le transfert des expertises et du savoir-faire technologique dans ce domaine. 

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Programme Taka Nadifa. (Photo fournie)

Des résultats positifs

Les deux partenaires ont indiqué que le bilan du programme Taka Nadifa était positif. Un constat confirmé par Mohamed Arkab, qui a souligné que ce programme avait aidé l’Algérie à améliorer le financement des projets de production électrique et avait facilité l’investissement privé dans ce secteur. Le ministre de tutelle a rappelé que ce programme avait permis au pays d’acquérir une «vision claire des niveaux de puissances des parcs éoliens et solaires qu’il est possible d’intégrer dans le système électrique algérien». De son côté, Thomas Eckert, ambassadeur et chef de la délégation de l’UE en Algérie, a fait part du programme de formation de mille gestionnaires et experts dans diverses disciplines et il a précisé que l’UE poursuivrait son engagement dans l’assistance technique dans le domaine des EnR en Algérie. 

Enfin, les personnalités qui participaient au séminaire de clôture ont présenté un bilan de Taka Nadifa. Selon eux, le programme a permis la conception de huit plans d’action sectoriels qui permettront de faciliter l’accès aux sources de l’énergie propre: l’industrie, le bâtiment, la gestion des collectivités et de l’aménagement du territoire, la production et la distribution de l’électricité, le transport, la pêche, les productions halieutiques et les ressources en eau.


«Des habitants meurent de froid»: Gaza frappé par de nouvelles intempéries

Selon le ministère de la Santé de Gaza, dirigé par le Hamas, un nouveau-né est décédé lundi des suites d'une hypothermie sévère causée par un froid extrême. Le ministère ajoute qu'il avait été admis à l'hôpital il y a deux jours et placé en soins intensifs. (AFP)
Selon le ministère de la Santé de Gaza, dirigé par le Hamas, un nouveau-né est décédé lundi des suites d'une hypothermie sévère causée par un froid extrême. Le ministère ajoute qu'il avait été admis à l'hôpital il y a deux jours et placé en soins intensifs. (AFP)
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  • "Avec les fortes pluies et le froid apportés par la tempête Byron, des habitants de la bande de Gaza meurent de froid", a écrit lundi sur X Philippe Lazzarini, le chef de l'agence de l'ONU chargée des réfugiés palestiniens (Unrwa)
  • "Nos aides attendent depuis des mois d'entrer à Gaza. Elles permettraient de couvrir les besoins de centaines de milliers de personnes en détresse", a-t-il déploré

GAZA: De nouvelles pluies hivernales se sont abattues cette semaine sur la bande de Gaza, déjà ravagée par la guerre, faisant au moins 18 morts depuis le début des intempéries.

Des Palestiniens poussant une voiture dans une rue inondée, une charrette tirée par un âne progressant difficilement à travers les eaux, des tentes et des abris de fortune de déplacés inondés: la situation s'aggrave dans un territoire palestinien en ruines.

"Avec les fortes pluies et le froid apportés par la tempête Byron, des habitants de la bande de Gaza meurent de froid", a écrit lundi sur X Philippe Lazzarini, le chef de l'agence de l'ONU chargée des réfugiés palestiniens (Unrwa).

"Nos aides attendent depuis des mois d'entrer à Gaza. Elles permettraient de couvrir les besoins de centaines de milliers de personnes en détresse", a-t-il déploré.

Si un cessez-le-feu est entré en vigueur en octobre après deux années de guerre entre Israël et le mouvement islamiste Hamas, l'ONU estime que l'aide humanitaire arrive en quantité insuffisante face à l'ampleur des besoins de la population démunie.

Nourrissons «en danger»

Selon le ministère de la Santé de Gaza, dirigé par le Hamas, un nouveau-né est décédé lundi des suites d'une hypothermie sévère causée par un froid extrême. Le ministère ajoute qu'il avait été admis à l'hôpital il y a deux jours et placé en soins intensifs.

Trois enfants étaient décédés dans des conditions similaires la semaine dernière, d'après la Défense civile, organisation de premiers secours opérant sous l'autorité du mouvement islamiste.

Si un cessez-le-feu est entré en vigueur en octobre, l'ONU estime que l'aide humanitaire arrive en quantité insuffisante face à l'ampleur des besoins de la population démunie.

Environ 1,3 million de personnes, sur une population de plus de deux millions d'habitants dans le territoire, ont actuellement besoin d'un hébergement d'urgence, selon les Nations unies, qui mettent en garde contre un risque croissant d'hypothermie.

Les nourrissons encourent particulièrement un "grand danger" avec les conditions hivernales, avertit l'organisation.

«Reconstruire le territoire»

La Défense civile de Gaza avait indiqué vendredi qu'au moins 16 personnes étaient mortes en 24 heures des suites de l'effondrement de bâtiments ou des effets du froid.

Outre le nourrisson, le porte-parole de l'organisation, Mahmoud Bassal, a fait état mardi d'un autre décès après l'effondrement du toit d'un bâtiment à la suite de fortes pluies dans le nord-ouest de la ville de Gaza.

Il a précisé que la maison avait déjà été endommagée par des frappes aériennes pendant la guerre.

Des images de l'AFP montrent des secouristes extraire le corps d'un Palestinien des décombres d'un bâtiment. Non loin, des proches en deuil pleurent.

"Nous appelons le monde à résoudre nos problèmes et à reconstruire le territoire afin que nous puissions avoir des maisons au lieu (...) de vivre dans la rue", a déclaré Ahmed al-Hossari, qui a perdu un membre de sa famille.

La bande de Gaza connaît généralement un épisode de fortes pluies à la fin de l'automne et en hiver, mais l'état de dévastation du territoire, des conséquences de la guerre, a rendu ses habitants plus vulnérables.

 


Négociations de paix au Soudan: le chef de l'armée prêt à «collaborer» avec Trump

Le chef de l'armée soudanaise et dirigeant de facto du pays, le général Abdel Fattah al-Burhane, s'est dit prêt à collaborer avec le président américain Donald Trump, au moment où les négociations pour un cessez-le-feu menées par les Etats-Unis sont à l'arrêt. (AFP)
Le chef de l'armée soudanaise et dirigeant de facto du pays, le général Abdel Fattah al-Burhane, s'est dit prêt à collaborer avec le président américain Donald Trump, au moment où les négociations pour un cessez-le-feu menées par les Etats-Unis sont à l'arrêt. (AFP)
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  • Le général al-Burhane "a affirmé la volonté du Soudan de travailler avec le président Trump, son secrétaire d'État (Marco Rubio) et son envoyé pour la paix au Soudan (Massad Boulos)"
  • Ce voyage était destiné à discuter de l'initiative présentée par le dirigeant saoudien au président américain lors d'une récente visite officielle à Washington, selon une source gouvernementale soudanaise

PORT-SOUDAN: Le chef de l'armée soudanaise et dirigeant de facto du pays, le général Abdel Fattah al-Burhane, s'est dit prêt à collaborer avec le président américain Donald Trump, au moment où les négociations pour un cessez-le-feu menées par les Etats-Unis sont à l'arrêt.

Le général al-Burhane "a affirmé la volonté du Soudan de travailler avec le président Trump, son secrétaire d'État (Marco Rubio) et son envoyé pour la paix au Soudan (Massad Boulos)", a déclaré le ministère des Affaires étrangères pro-armée dans un communiqué publié à l'issue d'un déplacement officiel à Ryad, à l'invitation du prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane.

Ce voyage était destiné à discuter de l'initiative présentée par le dirigeant saoudien au président américain lors d'une récente visite officielle à Washington, selon une source gouvernementale soudanaise.

Les négociations de paix menées par les Etats-Unis avec le groupe de médiateurs du Quad (réunissant Egypte, Arabe Saoudite et Emirats) sont à l'arrêt depuis que le général al-Burhane a affirmé que la dernière proposition de trêve transmise par M. Boulos était "inacceptable", sans préciser pourquoi.

Le militaire avait alors fustigé une médiation "partiale" et reproché à l'émissaire américain de reprendre les éléments de langage des Emirats, accusés d'armer les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR).

Abou Dhabi nie régulièrement fournir des armes, des hommes et du carburant aux FSR, malgré des preuves fournies par des rapports internationaux et enquêtes indépendantes.

De leur côté, les FSR ont annoncé qu'ils acceptaient la proposition de trêve mais les attaques sur le terrain n'ont pas pour autant cessé au Kordofan, région au coeur de combats intenses.

Pour l'instant, aucune nouvelle date de négociations n'a été fixée, que ce soit au niveau des médiateurs du Quad ou de l'ONU qui essaie parallèlement d'organiser des discussions entre les deux camps.

Le Soudan est déchiré depuis avril 2023 par une guerre opposant l'armée, qui contrôle le nord et l'est du pays - aux FSR, dominantes dans l'ouest et certaines zones du sud.

Depuis la prise du dernier bastion de l'armée dans la vaste région voisine du Darfour, les combats se sont intensifiés dans le sud du pays, au Kordofan, région fertile, riche en pétrole et en or, charnière pour le ravitaillement et les mouvements de troupes.

Le conflit, entré dans sa troisième année, a fait plusieurs dizaines de milliers de morts, déraciné des millions de personnes et provoqué ce que l'ONU qualifie de "pire crise humanitaire au monde".

 


Le prince héritier saoudien rencontre le chef du conseil de transition soudanais pour discuter de la sécurité et de la stabilité

Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed bin Salman a rencontré lundi à Riyad Abdel Fattah Al-Burhan pour discuter des derniers développements au Soudan et des efforts visant à rétablir la sécurité et la stabilité dans le pays. (SPA)
Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed bin Salman a rencontré lundi à Riyad Abdel Fattah Al-Burhan pour discuter des derniers développements au Soudan et des efforts visant à rétablir la sécurité et la stabilité dans le pays. (SPA)
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  • La réunion a eu lieu au palais Al-Yamamah, où le prince héritier s'est entretenu avec le président du Conseil de souveraineté transitoire du Soudan et sa délégation
  • Au cours des entretiens, les deux parties ont passé en revue la situation au Soudan, ses implications régionales et les efforts visant à assurer la sécurité et la stabilité dans le contexte de la crise persistante que traverse le pays

RIYADH : Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed ben Salmane a rencontré Abdel Fattah Al-Burhan à Riyad lundi pour discuter des derniers développements au Soudan et des efforts visant à restaurer la sécurité et la stabilité dans le pays, a rapporté l'Agence de presse saoudienne.

La réunion a eu lieu au palais Al-Yamamah, où le prince héritier s'est entretenu avec le président du Conseil de souveraineté transitoire du Soudan et sa délégation.

Au cours des entretiens, les deux parties ont passé en revue la situation au Soudan, ses implications régionales et les efforts visant à assurer la sécurité et la stabilité dans le contexte de la crise persistante que traverse le pays, a ajouté SPA.

Le ministre saoudien de la défense, le prince Khalid ben Salmane, le ministre des affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan, le ministre d'État et conseiller à la sécurité nationale, Musaed bin Mohammed Al-Aiban, le ministre des finances, Mohammed Al-Jadaan, et l'ambassadeur saoudien au Soudan, Ali Hassan Jaafar, ont également assisté à la réunion.