Appel à l'unité pour booster le tourisme au Liban

Un responsable du tourisme libanais a appelé les responsables politiques et sécuritaires du pays à travailler ensemble pour créer les conditions d'une saison estivale exceptionnelle (Photo, Shutterstock/Archives).
Un responsable du tourisme libanais a appelé les responsables politiques et sécuritaires du pays à travailler ensemble pour créer les conditions d'une saison estivale exceptionnelle (Photo, Shutterstock/Archives).
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Publié le Samedi 17 juin 2023

Appel à l'unité pour booster le tourisme au Liban

  • Les responsables du tourisme craignent que les risques de sécurité et les tensions politiques au Liban ne découragent les vacanciers
  • Alors que l'économie nationale est en plein effondrement, un afflux de touristes permettrait aux entreprises en difficulté de bénéficier d'une injection de fonds bienvenue

BEYROUTH : Un responsable du tourisme libanais a appelé les responsables politiques et sécuritaires du pays à travailler ensemble afin de créer les conditions d'une saison estivale exceptionnelle.

Pierre al-Achkar, directeur de la Fédération des syndicats d'initiative du Liban, a exhorté les autorités à assouplir les restrictions de circulation dans la mesure du possible afin d'encourager les visiteurs.

Les responsables du tourisme craignent que les risques de sécurité et les tensions politiques au Liban ne découragent les vacanciers.

Alors que l'économie nationale est en plein marasme, un afflux de touristes permettrait aux entreprises en difficulté de bénéficier d'une injection de fonds bienvenue.

«Cette saison offre un répit au Liban et aux Libanais pour soutenir le secteur du tourisme et tous les secteurs économiques, ainsi que les familles et les jeunes Libanais.

«L'enlèvement, le mois dernier, de l'employé administratif Mashari al-Mutairi à l'ambassade saoudienne n'a pas eu de répercussions sur la saison touristique, les forces de sécurité ayant libéré la victime à une vitesse record», a assuré Al-Achkar.

Les forces de sécurité intérieure ont annoncé jeudi l'arrestation d'un Syrien qui serait à la tête d'un gang soupçonné d'être impliqué dans des enlèvements avec demande de rançon.

Ce vendredi, le ministre intérimaire des affaires étrangères du Liban, Abdallah Bou Habib, a déclaré : «Les Émirats arabes unis ont levé l'interdiction de visa pour les ressortissants libanais après une suspension temporaire attribuée à des problèmes de sécurité, selon un responsable émirati.»

Al-Achkar a mentionné que les taux d'occupation des hôtels libanais pour la saison estivale de cette année devraient être similaires à ceux de 2022, se situant entre 60 % et 80 %.

Des travaux de rénovation ont été effectués sur plusieurs hôtels du front de mer endommagés lors de l'explosion dévastatrice du port de Beyrouth en 2020.

Afin d'encourager les visiteurs à venir au Liban, de jeunes Libanais ont publié sur les réseaux sociaux des vidéos mettant en valeur les sites touristiques, les marchés, les restaurants et les événements sportifs.

Tony Ramy, président du Syndicat des propriétaires de restaurants, cafés, boîtes de nuit et pâtisseries au Liban, a déclaré : «Le centre-ville de Beyrouth est sur le point d'être le théâtre de l'ouverture de grandes boîtes de nuit entre le 20 juin et le 1er juillet. Un grand nombre de visiteurs étrangers sont attendus, notamment des touristes arabes et des expatriés libanais.»

Une série de concerts et de festivals de rue sont prévus, la «demande de fête étant élevée», a ajouté Ramy.

Jean Abboud, président de l'Association des agences de voyage et de tourisme du Liban, a déclaré : «Nous avons du pain sur la planche cet été, car le Liban est un pays touristique et non un espace de tensions et de désaccords.

«Les réservations sur les vols étrangers arrivant au Liban ont atteint 90 %. Nous prévoyons que ce pourcentage augmentera pour atteindre 100 % en juillet et en août, et que le nombre de vols augmentera également de manière à répondre à la demande de visites au Liban.

«Le nombre de touristes arabes a dépassé 35 % du nombre total de touristes, dont des Irakiens, des Jordaniens, des Saoudiens, des Émiratis et quelques Égyptiens. Cela montre que les revenus du tourisme sont sur le point d'augmenter.

«Le nombre quotidien de touristes entrants devrait être d'environ 12 000. Début juillet, nous prévoyons que ce nombre atteindra 15 000 touristes, a ajouté Abboud.

Les comités des festivals internationaux de Beiteddine et de Baalbek organiseront des programmes de concerts sur les deux sites en juillet et en août. Les attractions comprendront du jazz, de la musique pop et rock, des chanteurs orientaux, folkloriques et sopranos, un éventail de spectacles de danse, ainsi que la comédie musicale "Chicago".

Le gouverneur de Baalbek – Hermel, Bachir Khedr, a demandé le retrait des publicités à caractère politique sur les panneaux d'affichage situés sur les routes principales empruntées par les visiteurs.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


Vision 2030: le Cabinet remercie les agences impliquées

Le prince héritier d'Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, assiste à la session du Cabinet, mardi. (SPA)
Le prince héritier d'Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, assiste à la session du Cabinet, mardi. (SPA)
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  • Le Conseil des ministres a souligné que la sécurité du Moyen-Orient exigeait d'accélérer la recherche d'une solution juste et globale à la question palestinienne
  • Le Conseil a affirmé que le Royaume poursuivait ses efforts pour accélérer le redressement économique de la République arabe syrienne

RIYAD: Le Conseil des ministres a salué les efforts des agences gouvernementales ayant contribué aux avancées réalisées dans le cadre de la Vision saoudienne 2030, alors que le Royaume se rapproche de l’atteinte de ses objectifs clés, a rapporté mardi l’Agence de presse saoudienne (SPA).

D’après le rapport annuel 2024 de la Vision, 93% des principaux indicateurs de performance ont été entièrement ou partiellement atteints depuis le lancement de l’initiative il y a neuf ans.

Le ministre des Médias, Salman al-Dosari, a précisé que le cabinet avait discuté de la troisième et dernière phase de la Vision 2030, qui débutera en 2026. Cette phase visera à pérenniser l’impact des transformations déjà engagées tout en exploitant de nouvelles opportunités de croissance.

Le Conseil des ministres a également salué le don généreux d’un milliard de riyals saoudiens (266,6 millions de dollars; 1 dollar = 0,88 euro) effectué par le prince héritier Mohammed ben Salmane, destiné à soutenir des projets de logement pour les bénéficiaires saoudiens éligibles et les familles dans le besoin.

Le cabinet a souligné que ce don illustre l’engagement constant du prince héritier à améliorer la qualité de vie des citoyens, ainsi que son intérêt soutenu pour le secteur du logement et les initiatives visant à offrir des logements décents aux familles méritantes à travers le Royaume.

Le prince Mohammed a également informé le Conseil de sa rencontre avec le roi Abdallah II de Jordanie, ainsi que de ses échanges avec le Premier ministre indien Narendra Modi.

Le cabinet a salué les résultats de la deuxième réunion du Conseil de partenariat stratégique saoudo-indien, soulignant le développement continu des relations économiques, commerciales et d’investissement entre les deux pays.

Le Conseil des ministres a souligné que la sécurité du Moyen-Orient exigeait d'accélérer la recherche d'une solution juste et globale à la question palestinienne, conformément aux résolutions de la légitimité internationale, à l'initiative de paix arabe et à la création d'un État palestinien indépendant le long des frontières de 1967, avec Jérusalem-Est pour capitale.

Le Conseil a affirmé que le Royaume poursuivait ses efforts pour accélérer le redressement économique de la République arabe syrienne et a renouvelé son appel aux institutions financières régionales et internationales pour qu'elles reprennent et étendent leurs opérations dans le pays.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'Arabie saoudite condamne les actions d'Israël à Gaza devant la CIJ

 Le représentant du Royaume, Mohamed Saud Alnasser, s'exprime devant la Cour. (Capture d'écran)
Le représentant du Royaume, Mohamed Saud Alnasser, s'exprime devant la Cour. (Capture d'écran)
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  • Tel-Aviv "continue d'ignorer" les décisions de la Cour internationale de justice, déclare le représentant du Royaume
  • M. Alnasser a ajouté qu'"Israël a transformé Gaza en un tas de décombres", soulignant la dévastation généralisée et les souffrances infligées aux civils.

DUBAI : L'Arabie saoudite a condamné mardi devant la Cour internationale de justice la campagne militaire israélienne en cours à Gaza, l'accusant de défier les décisions internationales et de commettre de graves violations des droits de l'homme.

S'exprimant devant la Cour, le représentant du Royaume, Mohamed Saud Alnasser, a déclaré qu'Israël "continue d'ignorer les ordres de la Cour" et a insisté sur le fait que "rien ne justifie les violations commises par Israël à Gaza".

M. Alnasser a ajouté qu'"Israël a transformé Gaza en un tas de décombres", soulignant la dévastation généralisée et les souffrances infligées aux civils.

Ses remarques ont été formulées au deuxième jour des audiences de la CIJ sur les obligations humanitaires d'Israël à l'égard des Palestiniens, qui se déroulent dans le cadre d'un blocus israélien total de l'aide à la bande de Gaza, qui dure depuis plus de 50 jours.

Ces audiences s'inscrivent dans le cadre d'efforts plus larges visant à déterminer si Israël a respecté les responsabilités juridiques internationales dans sa conduite lors de la guerre contre Gaza.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Syrie: neuf morts dans des affrontements entre forces de sécurité et combattants druzes près de Damas

Mardi matin, quelques commerces ont ouvert leurs portes mais les rues de Jaramana, au sud-est de Damas, à majorité druze mais compte également des familles chrétiennes, étaient quasiment désertes, ont rapporté des habitants. (AFP)
Mardi matin, quelques commerces ont ouvert leurs portes mais les rues de Jaramana, au sud-est de Damas, à majorité druze mais compte également des familles chrétiennes, étaient quasiment désertes, ont rapporté des habitants. (AFP)
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  • Dans un communiqué, les autorités religieuses druzes locales ont "vivement dénoncé l'attaque armée injustifiée contre Jaramana (...) qui a visé les civils innocents", faisant assumer aux autorités syriennes "l'entière responsabilité "
  • "La protection de la vie, de la dignité et des biens des citoyens est l'une des responsabilités les plus fondamentales de l'Etat et des organismes de sécurité", a ajouté le communiqué

DAMAS: Neuf personnes ont été tuées dans des affrontements entre les forces de sécurité syriennes et des combattants de la minorité druze à Jaramana, dans la banlieue de Damas, sur fond de tension confessionnelle, selon un nouveau bilan mardi d'une ONG.

Ces violences interviennent un mois après des massacres qui ont visé la minorité alaouite, faisant des centaines de morts, dans le pays où la coalition islamiste qui a pris le pouvoir en décembre est scrutée par la communauté internationale.

Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), "les forces de sécurité ont lancé un assaut" contre la banlieue à majorité druze de Jaramana, après la publication sur les réseaux sociaux d'un message vocal attribué à un druze et jugé blasphématoire envers l'islam.

L'OSDH, basée au Royaume-Uni mais qui dispose d'un solide réseau de sources en Syrie, a précisé que six combattants locaux de Jaramana et trois "assaillants" avaient été tués.

Plusieurs habitants de Jaramana joints au téléphone par l'AFP ont indiqué avoir entendu des échanges de tirs dans la nuit.

"Nous ne savons pas ce qui se passe, nous avons peur que Jaramana devienne un théâtre de guerre", a affirmé Riham Waqaf, une employée d'une ONG terrée à la maison avec son mari et ses enfants.

"On devait emmener ma mère à l'hôpital pour un traitement, mais nous n'avons pas pu" sortir, a ajouté cette femme de 33 ans.

Des combattants locaux se sont déployés dans les rues et aux entrées de la localité, demandant aux habitants de rester chez eux, a dit à l'AFP l'un de ces hommes armés, Jamal, qui n'a pas donné son nom de famille.

"Jaramana n'a rien connu de tel depuis des années". La ville est d'habitude bondée, mais elle est morte aujourd'hui, tout le monde est à la maison", a-t-il ajouté.

Mardi matin, quelques commerces ont ouvert leurs portes mais les rues de Jaramana, au sud-est de Damas, à majorité druze mais compte également des familles chrétiennes, étaient quasiment désertes, ont rapporté des habitants.

 "Respecter l'ordre public" 

Dans un communiqué, les autorités religieuses druzes locales ont "vivement dénoncé l'attaque armée injustifiée contre Jaramana (...) qui a visé les civils innocents", faisant assumer aux autorités syriennes "l'entière responsabilité de ce qui s'est produit et de toute aggravation de la situation".

"La protection de la vie, de la dignité et des biens des citoyens est l'une des responsabilités les plus fondamentales de l'Etat et des organismes de sécurité", a ajouté le communiqué.

Il a dénoncé dans le même temps "toute atteinte au prophète Mahomet" et assuré que le message vocal était fabriqué "pour provoquer la sédition".

Le ministère de l'Intérieur a souligné mardi "l'importance de respecter l'ordre public et de ne pas se laisser entraîner dans des actions qui perturberaient l'ordre public".

Il a ajouté qu'il enquêtait sur le message "blasphématoire à l'égard du prophète" Mahomet pour identifier l'auteur et le traduire en justice.

Les druzes, une minorité ésotérique issue de l'islam, sont répartis notamment entre le Liban, la Syrie et Israël.

Dès la chute du pouvoir de Bachar al-Assad le 8 décembre en Syrie, après plus de 13 ans de guerre civile, Israël multiplié les gestes d'ouverture envers cette communauté.

Début mars, à la suite d'escarmouches à Jaramana, Israël avait menacé d'une intervention militaire si les nouvelles autorités syriennes s'en prenaient aux druzes.

Ces propos ont été immédiatement rejetés par les dignitaires druzes, qui ont réaffirmé leur attachement à l'unité de la Syrie. Leurs représentants sont en négociation avec le pouvoir central à Damas pour parvenir à un accord qui permettrait l'intégration de leurs groupes armés dans la future armée nationale.

Depuis que la coalition islamiste dirigée par Ahmad al-Chareh, qui a été proclamé président intérimaire, a pris le pouvoir, la communauté internationale multiplie les appels à protéger les minorités.

Début mars, les régions du littoral dans l'ouest de la Syrie ont été le théâtre de massacres qui ont fait plus de 1.700 tués civils, en grande majorité des alaouites, selon l'OSDH.