Damas dit avoir ciblé des «terroristes» dans des attaques de représailles

L'armée syrienne et l'aviation de l'allié russe «ont mené plusieurs bombardements aériens et à l'artillerie contre des quartiers généraux terroristes à Alep, Lattaquié et Hama» en réponse aux «attaques répétées» contre les zones tenues par le gouvernement dans ces provinces, a indiqué le ministère de la Défense (Photo d'illustration, Département américain de la Défense).
L'armée syrienne et l'aviation de l'allié russe «ont mené plusieurs bombardements aériens et à l'artillerie contre des quartiers généraux terroristes à Alep, Lattaquié et Hama» en réponse aux «attaques répétées» contre les zones tenues par le gouvernement dans ces provinces, a indiqué le ministère de la Défense (Photo d'illustration, Département américain de la Défense).
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Publié le Jeudi 24 août 2023

Damas dit avoir ciblé des «terroristes» dans des attaques de représailles

  • Les forces syriennes ont intensifié les attaques contre des bases rebelles et des dépôts d'armes, ciblant des dizaines de combattants
  • Les bombardements, survenus à une date non précisée, ont «tué ou blessé» des dizaines de combattants

DAMAS: Les forces syriennes ont intensifié les attaques contre des bases rebelles et des dépôts d'armes, ciblant des dizaines de combattants, a indiqué mercredi le ministère de la Défense, sur fond d'une recrudescence des violences.

L'armée syrienne et l'aviation de l'allié russe "ont mené plusieurs bombardements aériens et à l'artillerie contre des quartiers généraux terroristes à Alep, Lattaquié et Hama" en réponse aux "attaques répétées" contre les zones tenues par le gouvernement dans ces provinces, a indiqué le ministère dans un communiqué.

Les bombardements, survenus à une date non précisée, ont "tué ou blessé" des dizaines de combattants, a-t-il ajouté, affirmant qu'elles avaient visé des bases "terroristes", des lanceurs de missiles et de drones, ainsi que des dépôts de munitions.

Le dernier grand bastion rebelle du nord-ouest de la Syrie, incluant environ la moitié de la province d'Idleb ainsi que des secteurs limitrophes des provinces voisines d'Alep, de Hama et de Lattaquié, est contrôlé par le groupe djihadiste Hayat Tahrir al-Cham (HTS) et des factions rebelles moins influentes.

HTS, issu de l'ancienne branche locale d'Al-Qaïda, mène régulièrement des attaques contre les zones contrôlées par l'armée syrienne, utilisant souvent des drones.

Représailles

La Russie, qui aide militairement le régime syrien et dispose de bases en Syrie, a intensifié ses frappes en représailles aux attaques menées contre des secteurs tenus par le gouvernement syrien, a indiqué le chef de l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), Rami Abdel Rahmane.

L'armée russe a principalement ciblé les bases de HTS soupçonnées de fabriquer des drones, a-t-il déclaré.

Depuis juin, les frappes aériennes russes ont tué environ 13 civils et environ 28 djihadistes, selon l'Observatoire.

Plus tôt mercredi, un civil a été blessé dans un bombardement de la localité de Qardaha (ouest), dont est originaire la famille du président syrien Bachar al-Assad, selon l'agence officielle Sana.

Selon Sana, "cinq obus tirés par les groupes terroristes" ont visé "des terres agricoles de la région de Qardaha, blessant un citoyen".

Le bombardement est survenu au lendemain de frappes aériennes russes ayant fait cinq morts dont deux civils dans la province d'Idleb.

L'OSDH, qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie, a indiqué que les obus avaient été tirés par HTS.

C'est la deuxième fois que Qardaha est visée par des bombardements en deux mois. Le 23 juin, un civil a été tué lors d'une attaque au drone attribuée aux factions rebelles.

L'intervention depuis 2015 de Moscou dans le conflit en Syrie a permis au régime syrien de reprendre une grande partie du territoire perdu depuis le début en 2011 du conflit qui a fait plus d'un demi-million de morts et poussé des millions de personnes à la fuite.


Iran: le rappeur Toomaj, condamné à mort, est privé de téléphone

Il a été condamné à mort la semaine dernière pour "corruption sur terre" par le tribunal révolutionnaire d'Ispahan (Photo, X).
Il a été condamné à mort la semaine dernière pour "corruption sur terre" par le tribunal révolutionnaire d'Ispahan (Photo, X).
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  • Toomaj Salehi, 33 ans, qui utilise son prénom comme nom de scène, a été arrêté en octobre 2022
  • La députée allemande Ye-One Rhie, qui suit activement son dossier, a posté ce commentaire sur X

PARIS: Les autorités iraniennes ont privé de communications téléphoniques le rappeur Toomaj Salehi, dont la condamnation à mort provoque de vives protestations à travers le monde, ont indiqué mardi ses soutiens sur les réseaux sociaux.

Toomaj Salehi, 33 ans, qui utilise son prénom comme nom de scène, a été arrêté en octobre 2022. Il a été condamné à mort la semaine dernière pour "corruption sur terre" par le tribunal révolutionnaire d'Ispahan (centre).

Il avait soutenu, via ses chansons et sur les réseaux sociaux, le mouvement de contestation déclenché après la mort le 16 septembre 2022 de Mahsa Amini, une jeune Kurde iranienne détenue par la police des mœurs, qui lui reprochait d'avoir enfreint le strict code vestimentaire imposé aux femmes.

"La permission de téléphoner de Toomaj a été supprimée dans la prison Dastgerd d'Ispahan", selon le compte X officiel qui porte son nom et qui est contrôlé désormais par un administrateur.

"Cela signifie qu'il n'a plus aucun contact avec sa famille et le monde extérieur", a-t-il ajouté. "De plus, dans le but d'exercer sur lui une pression psychologique maximum, tous les prisonniers de Dastgerd ont l'interdiction de lui parler et ont été menacés de punitions sévères s'ils le font".

La députée allemande Ye-One Rhie, qui suit activement son dossier, a posté ce commentaire sur X: "Soyons clairs: c'est de la torture".

La condamnation à mort du rappeur a été dénoncée jeudi par la France, l'Italie, et les experts d'un groupe de travail de l'ONU. Des manifestations de soutien ont été organisées ce weekend dans plusieurs villes du monde, notamment Toronto, Paris et Sydney.

Mardi soir, dans une tribune dans le quotidien français Le Monde, un collectif d'artistes, d'écrivains et de militants des droits humains, dont Chirinne Ardakani, avocate et présidente de l'Association Iran justice; Elisabeth Badinter, philosophe; François Cluzet, comédien; Agnès Jaoui, comédienne, demande au président de la République Emmanuel Macron d'agir au plus vite pour sauver l'artiste.

"Nous vous demandons, monsieur le Président, de prendre fermement position contre la politique totalitaire de la République islamique d'Iran en agissant par tous les moyens politiques et diplomatiques pour faire lever définitivement la condamnation à mort de Toomaj Salehi et celle des autres prisonniers politiques condamnés au même titre, et pour obtenir leur libération", écrivent les signataires.

Idéaux 

"Ce chanteur de rap a pris le risque de manifester, mais a surtout été catalyseur des idéaux de cette population iranienne avide de liberté et de démocratie", soulignent-ils.

Ils ajoutent que "le rap, que Toomaj manipule avec ardeur, s'est révélé être un formidable outil politique dénonçant le totalitarisme du régime et sa corruption, encourageant le peuple à ne faire qu'un et à se soulever pour la liberté".

"La France doit désormais assumer son rôle de garante des valeurs démocratiques et abolitionnistes de la peine de mort. Le respect des droits humains ne peut être une valeur négociable", opinent-ils également.

Selon des experts de l'ONU, le rappeur avait initialement été condamné à six ans de prison, avant que la justice n'ordonne sa libération. Mais il avait été de nouveau arrêté en novembre.

Plusieurs centaines de personnes incluant des membres des forces de l'ordre ont été tuées et des milliers arrêtées au cours des manifestations qui se sont déroulées en octobre et novembre 2022 en Iran, avant de refluer.

Neuf personnes ont été exécutées en lien avec ce soulèvement, selon des ONG. Six autres sont menacées d'exécution imminente, selon l'ONG Iran Human Rights.

 


Explosion de gaz dans un restaurant de Beyrouth, huit morts

Des images diffusées sur les réseaux sociaux le 30 avril montrent un incendie provoqué par l'explosion d'une bonbonne de gaz dans un restaurant de Beyrouth (Photo, AFP).
Des images diffusées sur les réseaux sociaux le 30 avril montrent un incendie provoqué par l'explosion d'une bonbonne de gaz dans un restaurant de Beyrouth (Photo, AFP).
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  • L'économie du Liban est en chute libre depuis fin 2019, aggravant un problème de contrôle public de longue date
  • Le ministre de l'Intérieur, Bassam Mawlawi, qui s'est rendu sur les lieux, a déclaré à la presse qu'au moins huit personnes avaient été tuées

BEYROUTH: Un incendie provoqué par l'explosion d'une bonbonne de gaz a tué mardi au moins huit personnes dans un restaurant de Beyrouth, ont rapporté le ministre de l'Intérieur et les pompiers.

"Huit victimes sont décédées par asphyxie à l'intérieur du restaurant", a indiqué l'agence de presse officielle (Ani) citant les pompiers de Beyrouth.

Les pompiers ont éteint un incendie dans un petit restaurant de la capitale après qu'"une fuite de gaz a provoqué une explosion dans le restaurant", a ajouté l'Ani, citant la même source.

Non respect des normes 

Le ministre de l'Intérieur, Bassam Mawlawi, qui s'est rendu sur les lieux, a déclaré à la presse qu'au moins huit personnes avaient été tuées "par asphyxie".

L'accident "montre que cet endroit ne respectait pas les normes de sécurité publique", a déploré le député Ibrahim Mneimneh, qui s'est également rendu sur les lieux.

L'économie du Liban est en chute libre depuis fin 2019, aggravant un problème de contrôle public de longue date dans différents secteurs.


L’Unicef exige un cessez-le-feu immédiat dans le sud du Liban et la protection des enfants

Une étudiante libanaise, portant un foulard palestinien, ou keffieh, manifeste à l’Université américaine de Beyrouth en signe de solidarité avec Gaza, à Beyrouth, le mardi 30 avril 2024. (Photo AP)
Une étudiante libanaise, portant un foulard palestinien, ou keffieh, manifeste à l’Université américaine de Beyrouth en signe de solidarité avec Gaza, à Beyrouth, le mardi 30 avril 2024. (Photo AP)
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  • L’Unicef indique que «l’intensification du conflit armé a endommagé les infrastructures et les installations civiles, causant de graves dommages aux services de première nécessité
  • Mardi, les hostilités persistaient par intermittence sur le front sud entre le Hezbollah et l’armée israélienne

BEYROUTH: L’Unité libanaise de gestion des risques de catastrophe a annoncé que le bilan total des victimes des attaques israéliennes depuis le 8 octobre a atteint 438 personnes. 

Selon le dernier bilan publié par le ministère libanais de la Santé, on compte huit enfants parmi les morts et 75 enfants figurent parmi les 1 359 personnes blessées depuis l’escalade des hostilités. 

Le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef) se dit préoccupé par «les hostilités qui se poursuivent dans le sud du Liban et qui ont des répercussions dévastatrices sur la population, forçant environ 90 000 personnes, dont 30 000 enfants, à quitter leurs foyers».