L’ONU tire la sonnette d'alarme humanitaire en Syrie

Le chef des opérations humanitaires à l'ONU, Mark Lowcock, a une fois de plus tiré la sonnette d'alarme au sujet la précarité qui hante le quotidien du peuple syrien.
Le chef des opérations humanitaires à l'ONU, Mark Lowcock, a une fois de plus tiré la sonnette d'alarme au sujet la précarité qui hante le quotidien du peuple syrien.
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Publié le Jeudi 17 décembre 2020

L’ONU tire la sonnette d'alarme humanitaire en Syrie

  • L'économie syrienne continue de s'effondrer, alourdie davantage par la pandémie, l'insécurité alimentaire et la malnutrition croissante
  • Toutefois, Pedersen a confirmé que le calme fragile qui s'est installé dans une grande partie de la Syrie est bien loin du cessez-le-feu national envisagé par la résolution 2254 du Conseil de sécurité des Nations Unies, adoptée en décembre 2015

NEW YORK: Le chef des opérations humanitaires à l'ONU, Mark Lowcock, a une fois de plus tiré la sonnette d'alarme au sujet la précarité qui hante le quotidien du peuple syrien, au moment où il se prépare à affronter un nouvel hiver rigoureux.

Alors que le 10e anniversaire du début de la guerre civile, déclenchée en mars 2011, approche à grand pas, les hostilités continuent de faire rage dans le nord de la Syrie depuis des semaines, mettant la vie des civils en danger. Lowcock a déclaré mercredi au Conseil de sécurité que des millions de Syriens ont été déplacés, appauvris, et qu’ils souffrent de «traumatismes et de profondes pertes personnelles».

Plus de 80% des familles déplacées à travers la Syrie affirment que leur revenu ne couvre même pas leurs besoins de base. Dans le nord-ouest seulement, l’augmentation du retard de la croissance chez les enfants atteint 5%, alors que 37% des mères déplacées sont sous-alimentées.

L'économie syrienne continue de s'effondrer, alourdie davantage par la pandémie, l'insécurité alimentaire et la malnutrition croissante.

Le nombre de Syriens ayant besoin d’aide a donc grimpé en flèche, révèle Lowcock, sous-secrétaire général des Nations Unies aux affaires humanitaires, et coordinateur des secours d’urgence. Il ajoute que le taux de financement actuel signifie que l'aide ne peut atteindre qu'environ 2,3 millions des 3 millions de personnes qui en ont le plus besoin. «Il nous faut davantage de fonds», martèle-t-il.

Lowcock a également rapporté une augmentation du nombre de cas de Covid-19 signalés en Syrie. Il est impossible de mesurer l'ampleur réelle de la pandémie, les tests étant limités, mais Lowcock affirme que les hôpitaux sont à pleine capacité dans des régions telles que Soueïda et Homs.

«Nous savons aussi que de nombreuses personnes malades hésitent à se faire soigner», a-t-il ajouté.

Au-delà de la menace sanitaire immédiate, Lowcock fait part de son inquiétude concernant les effets secondaires de la pandémie, notamment avec l'accès réduit à l'éducation.

Il a invoqué une enquête de «Save the Children» selon laquelle les deux tiers des jeunes du nord de la Syrie ne vont plus à l'école en raison de la pandémie, en plus de l’évolution rapide de la pauvreté.

Pendant ce temps, la nourriture et le carburant sont de plus en plus difficiles à trouver, et les coûts restent exorbitants. Les prix du pain et du diesel, par exemple, ont doublé depuis septembre.

«Le prix d'un panier alimentaire standard au marché est plus élevé qu'à n'importe quel moment» depuis 2013, date à laquelle le Programme alimentaire mondial (PAM) a commencé à surveiller les prix en Syrie, révèle Lowcock.

Entre-temps, l'opération d'aide humanitaire dans le nord-est se voit confrontée à des défis. Les autorités syriennes ont par exemple ordonné à un l’organisme humanitaire de cesser la distribution d’aide alimentaire aux 220 000 personnes qui vivent dans les zones du gouvernorat de Raqqa qui ne sont pas sous le contrôle du gouvernement. «Lorsque l'aide est suspendue, ceux qui en ont le plus besoin sont ceux qui souffrent davantage», dit Lowcock. «Le droit international humanitaire exige que toutes les parties autorisent et facilitent le passage rapide et sans entrave des secours humanitaires aux civils dans le besoin».

Pendant ce temps-là, l'Envoyé spécial des Nations Unies pour la Syrie, Geir Pedersen, a informé le Conseil de sécurité des résultats de la quatrième session du petit organe du Comité constitutionnel syrien, qui s'est réunie à Genève ce mois-ci.

Toutefois, Pedersen a confirmé que le calme fragile qui s'est installé dans une grande partie de la Syrie est bien loin du cessez-le-feu national envisagé par la résolution 2254 du Conseil de sécurité des Nations Unies, adoptée en décembre 2015. «Les bombardements, les frappes aériennes et les attaques d’engins explosifs improvisés continuent encore et encore de tuer et de blesser des civils», a-t-il expliqué.

Il a de plus averti qu'avec cinq armées étrangères opérant en Syrie, le pays reste «une poudrière pour les incidents internationaux majeurs», ce qui aboutira probablement à des conséquences tragiques pour toute la région.

Pedersen a souligné qu'après environ 10 ans de conflit, le processus politique n'a encore pas abouti à des résultats positifs pour le peuple syrien, qui «continue de souffrir profondément» à l'intérieur et à l'extérieur du pays.

Profondément déçu par l’absence de progrès sur la question des prisonniers de guerre, des personnes enlevées et des personnes portées disparues, il estime que «seule une solution politique peut mettre fin à ces souffrances et empêcher une reprise du conflit et de l’instabilité dans l’intention de protéger les civils et toute la région contre d’autres graves dangers».

Il a tout de même ajouté qu'il y avait de fortes divergences d'opinion dans les positions et les récits présentés au sein du Comité constitutionnel, ce qui crée des moments de tension.

Dans un contexte de divisions profondes en Syrie, dans la région et dans le monde entier, Pedersen reconnaît qu'il «était très difficile» de forger un consensus sur la façon d'encourager des mesures mutuelles et réciproques qui aboutissent vraiment à une diplomatie constructive.

«Mais je reste convaincu que cela est tout à fait possible tant qu'il y a des intérêts communs qui le rendent possible», a-t-il dévoilé.

Il a enfin ajouté que le Comité constitutionnel a accepté de se réunir à nouveau en janvier.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Liban adopte le projet de loi sur le gap financier malgré l’opposition du Hezbollah et des Forces libanaises

Le Premier ministre libanais Nawaf Salam s'exprimant lors d'une conférence de presse après une réunion du Conseil des ministres à Beyrouth, le 26 décembre 2025. (AFP)
Le Premier ministre libanais Nawaf Salam s'exprimant lors d'une conférence de presse après une réunion du Conseil des ministres à Beyrouth, le 26 décembre 2025. (AFP)
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  • Le texte vise à trancher le sort de milliards de dollars de dépôts bloqués et devenus inaccessibles pour les citoyens libanais depuis l’effondrement financier du pays

BEYROUTH : Le Conseil des ministres libanais a approuvé vendredi un projet de loi controversé visant à encadrer la relance financière et à restituer les dépôts bancaires gelés aux citoyens. Cette décision est perçue comme une étape clé dans les réformes économiques longtemps retardées et exigées par le Fonds monétaire international (FMI).

Le texte a été adopté par 13 voix pour et neuf contre, à l’issue de discussions marathon autour du projet de loi dit du « gap financier » ou de récupération des dépôts, bloqué depuis des années après l’éclatement de la crise bancaire en 2019. Les ministres de la Culture et des Affaires étrangères étaient absents de la séance.

La législation vise à déterminer le sort de milliards de dollars de dépôts devenus inaccessibles pour les Libanais durant l’effondrement financier du pays.

Le projet a été rejeté par trois ministres des Forces libanaises, trois ministres du Hezbollah et du mouvement Amal, ainsi que par la ministre de la Jeunesse et des Sports, Nora Bayrakdarian, le ministre des Télécommunications, Charles Al-Hajj, et le ministre de la Justice, Adel Nassar.

Le ministre des Finances, Yassin Jaber, a rompu avec ses alliés du Hezbollah et d’Amal en votant en faveur du texte. Il a justifié sa position par « l’intérêt financier suprême du Liban et ses engagements envers le FMI et la communauté internationale ».

Le projet de loi a suscité une vive colère parmi les déposants, qui rejettent toute tentative de leur faire porter la responsabilité de l’effondrement financier. Il a également provoqué de fortes critiques de l’Association des banques et de plusieurs blocs parlementaires, alimentant les craintes d’une bataille politique intense au Parlement, à l’approche des élections prévues dans six mois.

Le Premier ministre Nawaf Salam a confirmé que le Conseil des ministres avait approuvé le texte et l’avait transmis au Parlement pour débat et amendements avant son adoption définitive. Cherchant à apaiser les inquiétudes de l’opinion publique, il a souligné que la loi prévoit des audits judiciaires et des mécanismes de reddition des comptes.

« Les déposants dont les comptes sont inférieurs à 100 000 dollars seront intégralement remboursés, avec intérêts et sans aucune décote », a déclaré Salam. « Les grands déposants percevront également leurs premiers 100 000 dollars en totalité, le reste étant converti en obligations négociables garanties par les actifs de la Banque centrale, estimés à environ 50 milliards de dollars. »

Il a ajouté que les détenteurs d’obligations recevront un premier versement de 2 % après l’achèvement de la première tranche de remboursements.

La loi comprend également une clause de responsabilité pénale. « Toute personne ayant transféré illégalement des fonds à l’étranger ou bénéficié de profits injustifiés sera sanctionnée par une amende de 30 % », a indiqué Salam.

Il a insisté sur le fait que les réserves d’or du Liban resteront intactes. « Une disposition claire réaffirme la loi de 1986 interdisant la vente ou la mise en gage de l’or sans l’approbation du Parlement », a-t-il déclaré, balayant les spéculations sur une utilisation de ces réserves pour couvrir les pertes financières.

Reconnaissant que la loi n’est pas parfaite, Salam l’a néanmoins qualifiée de « pas équitable vers la restitution des droits ».

« La crédibilité du secteur bancaire a été gravement entamée. Cette loi vise à la restaurer en valorisant les actifs, en recapitalisant les banques et en mettant fin à la dépendance dangereuse du Liban à l’économie du cash », a-t-il expliqué. « Chaque jour de retard érode davantage les droits des citoyens. »

Si l’Association des banques n’a pas publié de réaction immédiate après le vote, elle avait auparavant affirmé, lors des discussions, que la loi détruirait les dépôts restants. Les représentants du secteur estiment que les banques auraient du mal à réunir plus de 20 milliards de dollars pour financer la première tranche de remboursements, accusant l’État de se dédouaner de ses responsabilités tout en accordant de facto une amnistie à des décennies de mauvaise gestion financière et de corruption.

Le sort du texte repose désormais sur le Parlement, où les rivalités politiques à l’approche des élections de 2025 pourraient compliquer ou retarder son adoption.

Le secteur bancaire libanais est au cœur de l’effondrement économique du pays, avec des contrôles informels des capitaux privant les déposants de leurs économies et une confiance en chute libre dans les institutions de l’État. Les donateurs internationaux, dont le FMI, conditionnent toute aide financière à des réformes profondes du secteur. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Bethléem renoue avec l'esprit de Noël à la faveur de la trêve à Gaza

Vue générale de la place de la Nativité avec des pèlerins et des fidèles avant la messe de minuit à l'église de la Nativité à Bethléem, en Cisjordanie occupée par Israël, le 24 décembre 2025. (AFP)
Vue générale de la place de la Nativité avec des pèlerins et des fidèles avant la messe de minuit à l'église de la Nativité à Bethléem, en Cisjordanie occupée par Israël, le 24 décembre 2025. (AFP)
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  • À Bethléem, Noël retrouve une dimension festive après deux ans de guerre, porté par un message de paix, de solidarité et de renouveau, malgré une crise humanitaire persistante à Gaza
  • Du Vatican au Moyen-Orient, les célébrations de Noël sont marquées par des appels forts à la justice, à la trêve et à l’espérance dans un monde traversé par les conflits

BETHLÉEM: Bethléem, ville de Cisjordanie occupée et berceau du christianisme, a célébré mercredi son premier Noël festif depuis le début de la guerre à Gaza, alors qu'à des milliers de kilomètres de là, le pape Léon XIV célébrait au Vatican la première messe de Noël de son pontificat.

Sous les ors de la basilique Saint-Pierre de Rome, devant les cardinaux, évêques, diplomates et environ 6.000 fidèles, le pape a délivré dans son homélie un message de "charité et d'espérance" face aux dérives d'une "économie faussée".

Le chef de l'Eglise catholique devrait renouveler jeudi, en prononçant sa bénédiction "Urbi et Orbi" (à la ville et au monde) ses appels à la paix. Mardi soir, il avait demandé une trêve d'un jour pour Noël dans le monde entier, disant regretter le fait que "la Russie semble avoir rejeté la demande de trêve".

A Bethléem, des centaines de fidèles se sont massés à l'approche de minuit dans la basilique de la Nativité, comble au point qu'ils étaient nombreux à être assis à même le sol.

Les célébrations de Noël de ces deux dernières années y avaient été ternies par la guerre dévastatrice à Gaza déclenchée par l'attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas le 7 octobre 2023.

Par solidarité avec les Palestiniens du territoire, les festivités avaient été annulées mais cette année, avec la trêve entrée en vigueur à Gaza en octobre, l'immense sapin de Noël s'est de nouveau illuminé devant la basilique de la Nativité, construite sur la grotte où la tradition chrétienne situe la naissance du Christ.

- "Solidarité" et "justice" -

Le patriarche latin de Jérusalem, le cardinal Pierbattista Pizzaballa, arrivé mercredi, y a délivré lors de la messe une homélie pour la paix, l'espoir et le renouveau, face aux décisions politiques et équilibres de pouvoirs qui "semblent souvent déterminer le destin des peuples".

"Noël, cependant, nous invite à regarder au-delà de la logique de la domination, à redécouvrir le pouvoir de l'amour, de la solidarité et de la justice", a dit le cardinal, qui avait célébré une messe à Gaza dimanche.

Le vice-président de l'Autorité palestinienne, Hussein al-Cheikh, était présent à la messe de Bethléem.

Dans la journée, des centaines de personnes ont envahi les rues de la ville pour assister au défilé des scouts sur l'emblématique place de la Mangeoire, égrenant les chants traditionnels.

"C'est une journée pleine de joie, parce qu'avant on ne pouvait pas célébrer à cause de la guerre", dit à l'AFP Milagros Anstas, 17 ans, dans son uniforme bleu et jaune.

Des hommes déguisés en Père Noël vendaient des pommes d'amour et des jouets, tandis que des familles se faisaient photographier devant une crèche encadrée par une étoile géante.

"Je suis venue en Terre sainte pour réaliser le rêve de toute une vie : passer Noël ici", a déclaré Ursula Whalen, venue de Caroline du Nord, aux Etats-Unis.

- Crise humanitaire -

Comme ailleurs au Moyen-Orient, les chrétiens représentent une minorité en Terre sainte, avec une communauté de 185.000 personnes en Israël et 47.000 dans les Territoires palestiniens.

Malgré l'esprit de fête qui règne dans la ville, la municipalité de Bethléem a tenu à tempérer le faste des célébrations. Car en dépit du cessez-le-feu, les Palestiniens de Gaza restent frappés par une grave crise humanitaire.

La grande majorité des plus de 2 millions de Gazaouis ont été déplacés par le conflit et vivent dans des conditions très difficiles. Des centaines de milliers d'entre eux sont encore sous des tentes, impuissants face aux pluies hivernales.

Carmelina Piedimonte, venue d'Italie avec un groupe catholique, a estimé qu'il était essentiel que les pèlerins et les touristes reviennent dans la ville sainte afin d'aider à relancer son économie en difficulté, qui dépend quasi exclusivement du tourisme.

En Syrie, la communauté chrétienne de Damas a fêté Noël sous haute surveillance dans la vieille ville, après un attentat suicide perpétré en juin dans une église de la capitale.

En Australie, les festivités sont particulièrement assombries par l'attentat antisémite survenu le 14 décembre sur la plage de Bondi, à Sydney.

"Noël sera différent cette année", a écrit sur X le Premier ministre Anthony Albanese, évoquant "une profonde tristesse".


Le chef d'état-major libyen est mort dans un "accident" d'avion en Turquie (officiel)

Photo prise et diffusée par le ministère turc de la Défense le 23 décembre 2025, montrant le chef d'état-major libyen, le général Muhammad Ali Ahmad Al-Haddad. (AFP/ministère turc de la Défense)
Photo prise et diffusée par le ministère turc de la Défense le 23 décembre 2025, montrant le chef d'état-major libyen, le général Muhammad Ali Ahmad Al-Haddad. (AFP/ministère turc de la Défense)
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  • Le chef d’état-major libyen Mohamed al-Haddad et plusieurs hauts responsables militaires sont morts dans un accident d’avion après leur départ d’Ankara
  • Les autorités turques évoquent une urgence liée à un dysfonctionnement électrique ; la Libye observe trois jours de deuil national et a dépêché une délégation pour enquêter

TRIPOLI: Le chef d'état-major libyen et plusieurs autres responsables militaires sont morts dans un "accident" d'avion après avoir quitté la capitale turque Ankara, où ils étaient en visite, a annoncé mardi soir le Premier ministre libyen, Abdelhamid Dbeibah.

"C'est avec une profonde tristesse et une grande affliction que nous avons appris la nouvelle du décès du chef d'état-major général de l'armée libyenne, le général de corps d'armée Mohamed Al-Haddad (...), à la suite d'une tragédie et d'un accident douloureux lors de (son) retour d'une mission officielle dans la ville turque d'Ankara", a déclaré M. Dbeibah sur sa page officielle sur Facebook.

Les autorités turques ont annoncé que l'épave de l'avion qui le transportait avait été retrouvée. Elles avaient auparavant indiqué que le contact avait été perdu avec l'appareil moins de 40 minutes après son décollage d'Ankara.

Le général Mohamad al-Haddad, originaire de Misrata (ouest), avait été nommé à ce poste en août 2020 par l'ancien chef du gouvernement Fayez al-Sarraj.

Plusieurs autres responsables militaires se trouvaient à bord selon le Premier ministre libyen: le chef d'état-major de l'armée de terre, le général Al-Fitouri Ghraybel, le directeur de l'Autorité de l'industrie militaire, Mahmoud Al-Qatioui, et le conseiller du chef d'état-major, Mohamed Al-Assaoui Diab.

Un photographe, Mohamed Omar Ahmed Mahjoub, les accompagnait.

M. Dbeibah a déploré une "grande perte pour la patrie"". "Nous avons perdu des hommes qui ont servi leur pays avec loyauté et dévouement", a-t-il noté.

Le gouvernement d'union nationale (GNU) de M. Dbeibah, basé à Tripoli et reconnu par la communauté internationale, a décrété un deuil national de trois jours.

Il a aussi demandé au ministère de la Défense d'envoyer une délégation officielle à Ankara pour faire la lumière sur les circonstances de l'incident, selon un communiqué du gouvernement.

L'appareil "a signalé une urgence due à un dysfonctionnement électrique au contrôle aérien et a demandé un atterrissage d'urgence", a précisé la présidence turque.

Le maréchal Khalifa Haftar, l'homme fort de l'Est libyen, a de son côté présenté ses condoléances et dit sa "profonde tristesse".