Ce que l'expérience des conflits au Moyen-Orient signifie pour la reconstruction de Gaza

Des Palestiniens vérifient les dégâts après une frappe israélienne sur le camp de réfugiés palestiniens de Jabalia dans la bande de Gaza, le 1er novembre 2023 (Photo, AFP).
Des Palestiniens vérifient les dégâts après une frappe israélienne sur le camp de réfugiés palestiniens de Jabalia dans la bande de Gaza, le 1er novembre 2023 (Photo, AFP).
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Publié le Jeudi 23 novembre 2023

Ce que l'expérience des conflits au Moyen-Orient signifie pour la reconstruction de Gaza

  • Alors que l'accord sur les otages entre en vigueur, des questions se posent quant à la possibilité de reconstruction, compte tenu de l'ampleur des destructions
  • De Mossoul à Alep, les villes arabes dévastées par le conflit témoignent que la reconstruction n'est pas toujours évidente

ATHÈNES/IRBIL: Alors que l'accord sur les otages, conclu entre Israël et le Hamas ouvre la voie à une brève pause dans les combats à Gaza, certains pensent déjà à la possibilité pour l'enclave palestinienne de se remettre d'une dévastation physique sans précédent.

Si l'on se fie à l'expérience d'autres villes arabes frappées par le conflit ces dernières années, le redressement de Gaza ne sera pas une tâche facile, compliquée par des questions telles que le financement, le leadership et les garanties d'une paix durable.

Le monde arabe n'est pas étranger au travail de reconstruction. Plus de 8 000 bâtiments ont été détruits dans la vieille ville de Mossoul lors de la bataille pour reprendre la ville du nord de l'Irak des mains de Daech en 2017. La ville d'Alep, en Syrie, a également vu plus de 35 000 de ses structures détruites au cours de la guerre civile qui a débuté en 2011.

Ces villes ont une caractéristique commune: leur destruction. Mais l'ampleur de leur reconstruction dépend d'un ensemble complexe de facteurs, dont la situation géographique, la taille (en termes de superficie et de population), la situation sécuritaire actuelle et les mesures, ou l'absence de mesures, prises par les gouvernements locaux et nationaux.

Une photo prise le 9 mars 2017 dans la ville d'Alep, dans le nord de la Syrie, qui a été reprise par les forces gouvernementales en décembre 2016, montre des personnes marchant devant des bâtiments fortement endommagés (Photo, AFP).

Par exemple, alors qu'une grande partie de Mossoul reste en ruines, l'absence relative de conflit au cours des six dernières années a permis des initiatives de reconstruction telles que «Revive the Spirit of Mosul» («Raviver l'esprit de Mossoul»), un projet de plusieurs millions de dollars mené par l'Unesco avec l'aide de l'UE et des Émirats arabes unis, qui vise à raviver l'emblématique ville irakienne.

Alep est confrontée à des problèmes similaires. La ville est reconstruite de façon fragmentaire, les habitants des quartiers anciennement tenus par l'opposition à l'est et des quartiers semi-autonomes à majorité kurde au nord se plaignant d'être négligés par le gouvernement central de Damas.

D'autres habitants se plaignent que les milices pro-gouvernementales soutenues par l'Iran ont monopolisé l'aide et l'ensemble du processus de reconstruction.

La reconstruction à Alep et à Mossoul est encore compliquée par les allégations selon lesquelles de nombreuses évaluations des dommages effectuées par l'ONU ne portent que sur les bâtiments d'importance culturelle ou historique, et non sur les logements et les infrastructures résidentielles.

Cela signifie que les projets massifs de l'Unesco et les promesses de dons pour reconstruire les quartiers historiques, s'ils sont bien intentionnés, négligent souvent les besoins réels des civils sur le terrain.

Un combattant des Forces démocratiques syriennes (FDS) fait le geste de la victoire alors qu'il monte la garde avec ses camarades sur un toit d’un bâtiment de Raqqa, le 20 octobre 2017, après avoir repris la ville aux combattants de Daech (Photo, AFP).

Raqqa, quant à elle, sous l'administration autonome du nord et de l'est de la Syrie soutenue par les États-Unis, jouit d'une stabilité et d'une sécurité relatives depuis sa libération, ce qui a favorisé sa reconstruction.

Avec l'aide de l'administration locale et des organisations humanitaires internationales, plus de 400 des 528 écoles de la ville ont été entièrement ou partiellement reconstruites, et 90% du réseau d'eau de la ville a été réparé, selon les informations fournies à Arab News par Abdel Salam Hamsork, vice-président du Conseil exécutif de Raqqa.

Gaza n'a pas eu la chance de jouir d'une telle stabilité, ayant été soumise à de multiples et intenses campagnes militaires au cours des dernières décennies.

Un garçon passe devant les décombres de maisons détruites dans la vieille ville de Mossoul, dans le nord de l'Irak, un site fortement endommagé par les combattants de Daech lors de la bataille de 2017 pour la ville, le 21 avril 2021 (Photo, AFP).

Alors que les précédentes reconstructions de maisons et d'infrastructures civiles ont été menées par l'Agence internationale de secours et le Programme des Nations unies pour le développement, le conflit qui a débuté le 7 octobre est d'une ampleur sans précédent, a déclaré à Arab News le Dr Saleh Abdel Aty, avocat palestinien, chercheur et militant des droits de l'homme.

«Au cours de cette agression, les forces d'occupation ont détruit 60% des unités d'habitation, détruisant complètement ou partiellement environ 250 000 unités d'habitation, en plus de la destruction des bâtiments, des infrastructures, des installations de service, des usines, des fermes et des magasins», a-t-il indiqué.

«La reconstruction est possible, bien sûr, mais elle nécessite une conférence internationale pour mettre fin au siège et convenir d'une vision internationale pour mettre fin à l'occupation et l'empêcher de contrôler le processus de reconstruction», a-t-il précisé.

LES DOMMAGES À GAZA EN CHIFFRES

41 000 logements détruits et 222 000 endommagés au 15 novembre, soit 45% du nombre total de logements. (OCHA)

 

279 établissements d'enseignement endommagés au 15 novembre – plus de 51% du nombre total d’écoles. (OCHA)

 

9 des 35 hôpitaux de Gaza ne fonctionnent que partiellement depuis le 16 novembre. (Ministère de la Santé)


70% des habitants du sud de la bande de Gaza n'ont pas accès à l'eau potable depuis le 16 novembre. (Unrwa)

Pour de nombreux Palestiniens qui vivent encore sous la menace des bombardements et des déplacements, il est prématuré de parler de reconstruction. Après des décennies de siège et d'assauts militaires, le désespoir demeure un sentiment dominant chez les habitants de Gaza.

«Il est bien trop tôt pour parler de reconstruction alors que la guerre israélienne se poursuit sans fin en vue», a déclaré à Arab News, Oussama al-Charif, journaliste et commentateur politique basé à Amman.

«Les véritables objectifs de l'agression israélienne restent flous. Ce qui est évident, c'est qu'Israël tente de faire de la majeure partie du nord de Gaza, notamment la ville de Gaza, une zone tampon. Les autorités israéliennes appliquent une politique de terre brûlée en procédant à une destruction massive et délibérée de cette région. Les habitants de Gaza ne seront peut-être jamais autorisés à retourner dans le nord, qui a été transformé en terrain vague», a-t-il expliqué.

La destruction de Gaza ouvre également la voie à une possibilité inquiétante: le retour des colonies. En 2005, dans le cadre du désengagement israélien de l'enclave, plus de 20 colonies israéliennes à l'intérieur de Gaza ont été démantelées et les colons israéliens ainsi que les forces militaires se sont retirés de la zone.

Cette combinaison d'images satellites diffusées par Maxar Technology et créées le 1er novembre 2023, montre (à gauche) une vue d'ensemble du camp de réfugiés de Jabalia le 31 octobre 2023 et la destruction du même camp après avoir été visé par une frappe israélienne (Photo, AFP).

Bien qu'Israël n'ait fait aucune déclaration ni approuvé le retour des colons, il y a deux semaines, plusieurs anciens colons de Gaza qui ont parlé à Voice of America, ont exprimé leur désir de retourner dans leurs anciennes colonies après la fin des hostilités.

Avec un cessez-le-feu temporaire dans le cadre de l'accord d'échange d'otages, il y a une lueur d'espoir pour une fin durable des combats, ou au moins une fenêtre d'opportunité pour fournir une aide vitale à la population sinistrée de Gaza.

Mais tant qu'une paix durable n'est pas garantie, il n'y a guère d'intérêt à soutenir une reconstruction majeure à Gaza si ces bâtiments sont destinés à être de nouveau rasés lors de la prochaine vague de violence.

En effet, tant que la région vivra dans l'ombre des groupes armés et dans le nuage d'une guerre régionale potentiellement plus étendue, il pourrait être impossible d'obtenir des fonds pour la reconstruction.

«Soit la reconstruction n'aura pas lieu du tout en raison d'un manque de ressources, d'une sécurité intense et d'une fragmentation politique, soit elle deviendra une continuation du conflit par d'autres moyens impliquant des concurrents locaux et extérieurs», ont déclaré Amr Adly, Mohammed Alaraby et Ibrahim Awad dans un essai rédigé conjointement en 2021 pour le Carnegie Middle East Center sur le thème de la reconstruction de l'après-guerre dans la région.

Des drapeaux israéliens se dressent au sommet de bâtiments détruits dans la bande de Gaza, vus depuis le sud d'Israël, le samedi 18 novembre 2023 (Photo, AP).

L'absence de garantie que les conflits futurs ne ravageront pas les villes est l'un des principaux obstacles au progrès dans de nombreuses villes détruites dans le monde.

La plupart des entités politiques syriennes insistent sur le fait que la mise en œuvre de la résolution 2254 des Nations unies de 2015, qui appelle à un règlement politique en Syrie, est une condition préalable à toute forme de reconstruction ou de retour des réfugiés.

«Pour que Gaza ne soit pas détruite, il faudrait que la raison même de l'existence de la résistance soit totalement supprimée, à savoir la liberté du peuple palestinien», a signalé l'auteur et commentateur palestinien Ramzi Baroud à Arab News.

«La construction doit également être liée à un autre processus: celui de la protection de Gaza contre les futures guerres israéliennes et les destructions qui s'ensuivraient», a-t-il indiqué.

Toutefois, Baroud met en garde contre la politisation des efforts de reconstruction.

«Israël, les États-Unis et leurs alliés occidentaux ne doivent pas être autorisés à lier la reconstruction de Gaza à leurs propres programmes politiques contre le Hamas, le Djihad islamique ou tout autre groupe palestinien», a-t-il mentionné, ajoutant que «ceux qui ont tout perdu sont des gens ordinaires qui sont victimes des crimes de guerre israéliens».

Des Palestiniens enterrent des corps dans une fosse commune au cimetière de Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, le 22 novembre 2023 (Photo, AFP).

Il pourrait s'avérer extrêmement difficile d'éliminer les agendas politiques de toute reconstruction potentielle, d'autant plus que toute l'aide et tout le matériel doivent d'abord traverser le territoire israélien pour atteindre Gaza. Un long embargo sur les importations de ciment a ralenti les travaux de restauration et de reconstruction passés.

Israël ayant également l'habitude de procéder à des démolitions punitives de maisons de membres de la famille de militants palestiniens, il n'est pas certain que le gouvernement du pays, de plus en plus à droite, soit disposé à contribuer aux efforts de reconstruction à Gaza, ou même à les tolérer.

«Théoriquement, la reconstruction n'est pas un problème si l'agression cesse et si l'aide internationale afflue», a affirmé Al-Charif, le commentateur basé à Amman. «Les pays occidentaux et arabes contribueront à un plan de reconstruction, dont la réalisation pourrait prendre des années.»

Les coûts associés à toute reconstruction potentielle n'ont pas encore été évalués, mais ils seront certainement énormes. À titre de référence, l'ONU a déclaré en 2017 que la reconstruction des infrastructures de base de Mossoul coûterait un milliard de dollars (1 dollar américain = 0,92 euro).

L’ONU a déclaré en octobre de cette année que, même avant la guerre actuelle, Gaza avait déjà besoin d'une aide d'une valeur de plusieurs milliards de dollars, la région souffrant d'un des taux de chômage les plus élevés au monde et d'un taux d'insécurité alimentaire de 64%.

Les travaux de reconstruction et de développement ont également besoin de donateurs, alors que les fonds destinés à Gaza sont déjà en baisse. Entre 2008 et 2022, l'aide fournie à Gaza est passée de 2 milliards de dollars à 500 millions de dollars.

Des Palestiniens vérifient les dégâts après des frappes israéliennes dans le sud de la bande de Gaza, le 22 novembre 2023 (Photo, AFP).

La manière dont la reconstruction de Gaza pourrait être financée fait l'objet d'un certain nombre de controverses. L'une des idées avancées est l'exploitation du champ gazier offshore Gaza Marine, situé à 36 km de la côte, en mer Méditerranée.

Amos Hochstein, coordinateur présidentiel spécial des États-Unis pour les infrastructures mondiales et la sécurité énergétique, s'est rendu en Israël lundi, ce qui pourrait favoriser les perspectives d'exploitation des réserves de gaz offshore de Gaza après la guerre.

«Il ne faut pas surestimer son potentiel, mais il peut tout à fait constituer une source de revenus pour un gouvernement palestinien et garantir un système énergétique indépendant pour la Palestine», a déclaré Hochstein lors d'une interview dimanche.

Même si tous les obstacles politiques, matériels, financiers et d’accès sont surmontés, des villes comme Alep, Raqqa et Mossoul montrent que les progrès de reconstruction peuvent encore être lents.

Bien que six ans se soient écoulés, voire plus, de vastes zones de ces villes restent dépeuplées et en ruines, ce qui témoigne de l'immense défi que représente la reconstruction une fois que les armes et les bombes se taisent.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'objectif d'Israël pourrait être un changement de régime en Iran selon les experts

Un manifestant brandit une photo du guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, lors d'un rassemblement de solidarité avec le gouvernement contre les attaques israéliennes, sur la place Enghelab (Révolution) à Téhéran, le 14 juin 2025. (AFP)
Un manifestant brandit une photo du guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, lors d'un rassemblement de solidarité avec le gouvernement contre les attaques israéliennes, sur la place Enghelab (Révolution) à Téhéran, le 14 juin 2025. (AFP)
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  • Selon le chercheur principal au Middle East Institute, le leadership de Ran définira la victoire comme étant sa « survie ».
  • Ancien commandant de la marine américaine : « Il y a peu de chances qu'ils se présentent à la table des négociations dans un avenir proche. »

CHICAGO : Selon un groupe d'experts réuni par le Middle East Institute, l'offensive militaire israélienne contre l'Iran pourrait se poursuivre pendant plusieurs semaines, avec pour objectif possible un changement de régime.

Parmi les participants figuraient le général à la retraite Joseph L. Votel, ancien commandant du Commandement central américain, le vice-amiral à la retraite Kevin Donegan, ancien commandant de la cinquième flotte de la marine américaine, ainsi qu'Alex Vatanka, chercheur senior au MEI et spécialiste de l'Iran, qui enseigne également à la base aérienne Wright-Patterson dans l'Ohio.

M. Vatanka a déclaré qu'il était trop tôt pour déterminer si l'objectif principal d'Israël, outre la destruction du programme nucléaire iranien, était un changement de régime, mais « nous pourrions nous diriger dans cette direction ».

Il a ajouté : « C'est certainement ce que pensent la majorité des responsables iraniens, à savoir que c'est ce que veut Israël. La grande inconnue dans tout cela est de savoir si les Israéliens peuvent d'une manière ou d'une autre convaincre le président américain Donald Trump d'adhérer à ce projet, comme il l'a fait pour l'attaque initiale contre l'Iran. » 

Israël a lancé des attaques contre plusieurs cibles iraniennes, notamment des dirigeants militaires et des installations liées au programme nucléaire du pays. Téhéran a riposté en tirant des missiles et des drones sur Israël.

Les participants au débat étaient d'accord pour dire que le conflit ne s'étendrait pas à d'autres pays.

Selon M. Vatanka, les dirigeants iraniens définiront la victoire comme étant leur « survie ». Il a ajouté que si Israël bénéficie du soutien des États-Unis et de « la plupart des pays européens », Téhéran « ne reçoit l'aide de qui que ce soit ».

Il a déclaré : « Je ne pense pas qu'ils reçoivent l'aide de ce qu'il reste de l'axe de la résistance... Je me demande ce que les membres de cet axe peuvent réellement faire à ce stade. »

Parmi ses membres figurent le Hamas et le Hezbollah, gravement affaiblis par l'armée israélienne, ainsi que les Houthis au Yémen. La Syrie en faisait partie jusqu'à la chute du président Bachar el-Assad en décembre. 

Donegan a déclaré : « Je pense que la question est la suivante : l'Iran estime-t-il avoir suffisamment riposté pour pouvoir tendre la main et relancer les négociations ? Pour être honnête, je pense qu'il y a peu de chances qu'il revienne à la table des négociations dans un avenir proche. »

L'Iran pourrait fermer le détroit d'Ormuz, mais « le problème avec la fermeture d'Ormuz, c'est qu'il ne bénéficierait alors plus des avantages économiques liés à l'exportation de son pétrole », a-t-il ajouté.

Selon les participants, l'issue finale dépendra de la volonté d'Israël de poursuivre sa guerre.

« Les Américains jouent ici le rôle du bon flic. Le président Trump a laissé la porte ouverte à la diplomatie », a déclaré M. Vatanka.

« Les Israéliens jouent le rôle du méchant flic en disant : “Si vous ne donnez pas à Trump ce qu'il veut, nous nous en prendrons à vous”.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com 


Renaissance de l'acacia : la réserve royale saoudienne veille à la couverture végétale

La réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed mène actuellement d'importants travaux de restauration et plante des centaines de milliers d'arbres, notamment des acacias, sur son vaste territoire de 91 500 kilomètres carrés. (SPA)
La réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed mène actuellement d'importants travaux de restauration et plante des centaines de milliers d'arbres, notamment des acacias, sur son vaste territoire de 91 500 kilomètres carrés. (SPA)
La réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed mène actuellement d'importants travaux de restauration et plante des centaines de milliers d'arbres, notamment des acacias, sur son vaste territoire de 91 500 kilomètres carrés. (SPA)
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  • Ces projets de reboisement à grande échelle sont essentiels pour lutter contre la désertification et améliorer la biodiversité.
  • L'autorité chargée du développement de la réserve se concentre sur la sensibilisation de la communauté, le soutien à la protection de la biodiversité et la promotion d'un environnement durable pour la reproduction et la conservation de la faune sauvage.

RIYAD : nichée au nord-est de la ville, la réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed est un joyau environnemental qui offre un aperçu des plus beaux atouts de la nature et une variété de paysages impressionnants.

Outre le fait d'être un refuge pour des formations géologiques uniques, elle abrite également des plantes et des animaux rares figurant sur la Liste rouge des espèces menacées.

La réserve déploie actuellement d'importants efforts de restauration en plantant des centaines de milliers d'arbres, en particulier des acacias, sur son vaste territoire de 91 500 km². 

La réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed mène actuellement d'importants travaux de restauration et plante des centaines de milliers d'arbres, notamment des acacias, sur son vaste territoire de 91 500 kilomètres carrés. (SPA)
La réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed mène actuellement d'importants travaux de restauration et plante des centaines de milliers d'arbres, notamment des acacias, sur son vaste territoire de 91 500 kilomètres carrés. (SPA)

Cette initiative s'inscrit dans le cadre de l'Initiative verte saoudienne, qui vise à revitaliser la végétation de la réserve et à rétablir l'équilibre écologique, comme l'indique un rapport de l'agence de presse saoudienne.

Les acacias jouent un rôle crucial dans cet effort en raison de leur résistance aux climats désertiques rigoureux et de leur importance écologique. Ils fournissent de l'ombre et de la nourriture aux animaux sauvages, stabilisent le sol et offrent une source vitale de nectar pour la production de miel de haute qualité.

Ces projets de reboisement à grande échelle sont essentiels pour lutter contre la désertification et améliorer la biodiversité, renforçant ainsi l'engagement de l'Arabie saoudite en faveur d'une durabilité environnementale.

Faits marquants

Les acacias jouent un rôle crucial dans cette initiative, notamment en raison de leur résistance aux climats désertiques rigoureux et de leur importance écologique.

Ce havre écologique est la deuxième plus grande réserve royale du royaume.

L'autorité chargée du développement de la réserve s'attache à sensibiliser la population, à soutenir la protection de la biodiversité et à favoriser un environnement durable pour la reproduction et la conservation de la faune sauvage.

La réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed mène actuellement d'importants travaux de restauration et plante des centaines de milliers d'arbres, notamment des acacias, sur son vaste territoire de 91 500 kilomètres carrés. (SPA)
La réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed mène actuellement d'importants travaux de restauration et plante des centaines de milliers d'arbres, notamment des acacias, sur son vaste territoire de 91 500 kilomètres carrés. (SPA)

L'autorité propose également des visites guidées et des excursions animées par des guides touristiques spécialisés dans l'environnement. Ce lieu est ainsi incontournable pour les amateurs d'écotourisme intéressés par la randonnée, l'escalade et d'autres activités écologiques.

Ce paradis écologique est la deuxième plus grande réserve royale du royaume. Il abrite une faune et une flore très diversifiées, ce qui en fait un lieu idéal pour la randonnée, les aventures en pleine nature, le camping et la chasse durable.

Sa couverture végétale offre un refuge à diverses espèces d'oiseaux qui contribuent au maintien de l'équilibre de l'écosystème en contrôlant les insectes, les petits rongeurs et les charognes.

La réserve se distingue par ses cours d'eau et ses vallées, où l'eau de pluie et les crues s'écoulent du plateau d'Al-Urumah vers les vallées de la réserve, telles que la vallée d'Al-Thumama et la vallée de Ghilana, pour rejoindre des cours d'eau et des parcs tels que Rawdat Khuraim.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com 


Le prince héritier saoudien déclare à M. Pezeshkian que les attaques israéliennes contre l'Iran violent le droit international

Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed bin Salman et le président iranien Masoud Pezeshkian. (File/SPA/AFP)
Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed bin Salman et le président iranien Masoud Pezeshkian. (File/SPA/AFP)
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  • Ces attaques portent atteinte à la souveraineté et à la sécurité de l'Iran et constituent une violation des lois et des normes internationales
  • Il a souligné que le Royaume rejetait le recours à la force pour résoudre les différends et qu'il était nécessaire d'adopter le dialogue comme base pour résoudre les divergences.

RIYAD : Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed bin Salman a exprimé la condamnation par le Royaume des attaques israéliennes contre l'Iran lors d'un appel téléphonique avec le président Masoud Pezeshkian samedi.

Ces attaques portent atteinte à la souveraineté et à la sécurité de l'Iran et constituent une violation des lois et des normes internationales, a rapporté l'agence de presse saoudienne, selon laquelle le prince héritier a déclaré.

Le prince héritier a déclaré que les attaques israéliennes ont perturbé le dialogue en cours pour résoudre la crise autour du programme nucléaire iranien et ont entravé les efforts de désescalade et de recherche de solutions diplomatiques.

Il a souligné que le Royaume rejetait le recours à la force pour résoudre les différends et qu'il était nécessaire d'adopter le dialogue comme base pour résoudre les divergences.

Vendredi, Israël a lancé une attaque sans précédent contre l'Iran, tuant de hauts commandants de l'armée, des scientifiques nucléaires et d'autres hauts responsables, dans un tir de missiles qui, selon Téhéran, a fait 78 victimes. Les deux pays ont échangé des coups samedi.

Le prince héritier a exprimé ses condoléances et sa sympathie à M. Pezeshkian, au peuple iranien et aux familles des victimes des attaques. Il a prié pour que les blessés se rétablissent rapidement.

M. Pezeshkian a remercié le roi Salman d'avoir répondu aux besoins des pèlerins iraniens et de leur avoir facilité l'accès aux services jusqu'à leur retour dans leur pays.

Auparavant, le prince Mohammed a discuté des répercussions des opérations militaires israéliennes contre l'Iran avec le Premier ministre britannique Keir Starmer lors d'un appel téléphonique.

Le prince Mohammed et M. Starmer ont discuté des derniers développements dans la région et de l'importance de déployer tous les efforts pour désamorcer et résoudre les différends par des moyens diplomatiques, a rapporté l'agence de presse saoudienne.

Le prince Mohammed s'est également entretenu avec le président turc Recep Tayyip Erdogan. Les deux dirigeants ont passé en revue les développements dans la région à la suite des frappes israéliennes sur l'Iran, a indiqué l'agence de presse saoudienne. 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com