Drame de Gaza: «un grand nombre de blessures par balles», selon l'ONU

Des Palestiniens se rassemblent dans une rue alors que l’aide humanitaire est larguée par avion dans la ville de Gaza, le 1er mars 2024 (AFP).
Des Palestiniens se rassemblent dans une rue alors que l’aide humanitaire est larguée par avion dans la ville de Gaza, le 1er mars 2024 (AFP).
Des Palestiniens courent dans une rue pendant que l’aide humanitaire est largée par avion dans la ville de Gaza, le 1er mars 2024 (AFP).
Des Palestiniens courent dans une rue pendant que l’aide humanitaire est largée par avion dans la ville de Gaza, le 1er mars 2024 (AFP).
Des Palestiniens courent dans une rue pendant que l’aide humanitaire est largée par avion dans la ville de Gaza, le 1er mars 2024 (AFP).
Des Palestiniens courent dans une rue pendant que l’aide humanitaire est largée par avion dans la ville de Gaza, le 1er mars 2024 (AFP).
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Publié le Samedi 02 mars 2024

Drame de Gaza: «un grand nombre de blessures par balles», selon l'ONU

  • Jeudi, des témoins ont affirmé que des soldats israéliens avaient tiré sur une foule affamée qui se précipitait vers des camions d'aide humanitaire dans la ville de Gaza, dans le nord
  • Le bilan est de 115 morts et environ 760 blessés, selon le ministère de la Santé du Hamas

NATIONS UNIES: Une équipe de l'ONU ayant visité vendredi l'hôpital al-Chifa de Gaza, qui a accueilli des dizaines de blessés après le drame ayant fait plus de 110 morts lors d'une distribution d'aide humanitaire, ont vu "un grand nombre de blessures par balles", a indiqué un porte-parole de l'ONU.

Du personnel du bureau humanitaire de l'ONU (OCHA), de l'OMS et de l'Unicef, les premiers à pouvoir se rendre dans le nord depuis plus d'une semaine, ont passé vendredi matin un peu plus de deux heures dans cet hôpital de la ville de Gaza, apportant médicaments et carburant, a expliqué Stéphane Dujarric, porte-parole du secrétaire général de l'ONU.

"L'hôpital Al-Chifa aurait admis plus de 700 personnes blessées hier, dont 200 sont toujours hospitalisées, et au moment de cette visite, le personnel de l'hôpital leur a dit avoir reçu les corps de 70 personnes tuées hier" après le chaos lors de la distribution d'aide, a-t-il ajouté.

Interrogé sur les causes des décès, il a précisé ne pas savoir si les membres de l'équipe avaient examiné les corps.

Mais selon ce qu'ils ont vu, parmi "les patients vivants qui étaient soignés, il y avait un grand nombre de blessures par balles", a-t-il indiqué.

Jeudi, des témoins ont affirmé que des soldats israéliens avaient tiré sur une foule affamée qui se précipitait vers des camions d'aide humanitaire dans la ville de Gaza, dans le nord. Le bilan est de 115 morts et environ 760 blessés, selon le ministère de la Santé du Hamas.

Un responsable de l'armée israélienne a confirmé des "tirs limités" de soldats qui se sentaient "menacés" et évoqué "une bousculade durant laquelle des dizaines d'habitants ont été tués et blessés, certains renversés par les camions d'aide".

La guerre a été déclenchée le 7 octobre par une attaque sanglante menée par des commandos du Hamas infiltrés depuis Gaza dans le sud d'Israël, qui a causé la mort d'au moins 1 160 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP réalisé à partir de données officielles israéliennes.

En représailles, les bombardements et les opérations militaires israéliennes ont fait jusqu'à présent 30 228 morts à Gaza, selon le ministère de la Santé du Hamas.

Quatre enfants morts de malnutrition dans un hôpital de Gaza

Quatre enfants supplémentaires sont morts de "malnutrition et de déshydratation" dans un hôpital du nord de la bande de Gaza, menacée par la famine après près de cinq mois de guerre entre le Hamas et Israël, a annoncé vendredi soir le ministère de la Santé du mouvement islamiste palestinien.

"Quatre autres enfants sont morts de malnutrition et de déshydratation à l'hôpital Kamal Adwan, dans le nord de Gaza", a déclaré dans un communiqué succinct le porte-parole du ministère, Ashraf al-Qudra. Il a précisé qu'au total, dix enfants étaient morts ces derniers jours des mêmes causes dans la bande de Gaza.

Selon l'ONU, 2,2 millions de personnes, soit l'immense majorité de la population, sont menacées de famine dans le territoire assiégé par Israël, en particulier dans le nord où les destructions, les combats et les pillages rendent presque impossible l'acheminement de l'aide humanitaire.

Une famine "est quasiment inévitable, si rien ne change", a de nouveau averti vendredi le porte-parole du Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU (Ocha), Jens Laerke.


Israël rejette une enquête de l'ONU l'accusant de «génocide» à Gaza

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
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  • "Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué
  • Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens

JERUSALEM: Israël a "rejeté catégoriquement" mardi le rapport d'une commission d'enquête internationale indépendante des Nations unies qui l'accuse de commettre un "génocide" dans la bande de Gaza depuis octobre 2023.

"Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens, mettant en cause le Premier ministre Benjamin Netanyahu et d'autres responsables israéliens.

En riposte à une attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, Israël a lancé une offensive dans la bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts et détruit une grande partie du territoire palestinien, où le mouvement islamiste palestinien a pris le pouvoir en 2007.

La commission, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU et est vivement critiquée par Israël, est arrivée "à la conclusion qu'un génocide se produit à Gaza et continue de (s'y) produire", a déclaré à l'AFP sa présidente, Navi Pillay.

Elle a conclu que les autorités et les forces de sécurité israéliennes avaient commis "quatre des cinq actes génocidaires" définis par la Convention de 1948 pour la prévention et la répression du crime du génocide.

A savoir: "meurtre de membres du groupe; atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe; soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle; et mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe".

Cette commission a conclu que le président israélien, Isaac Herzog, Benjamin Netanyahu et l'ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, avaient "incité à commettre un génocide et que les autorités israéliennes (n'avaient) pas pris de mesures" pour les en empêcher.

Le ministère des Affaires étrangères israélien a accusé les auteurs du rapport de "servir de relais au Hamas", affirmant qu'ils étaient "connus pour leurs positions ouvertement antisémites — et dont les déclarations horribles à l'égard des Juifs ont été condamnées dans le monde entier."

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien.

L'ONU y a déclaré la famine, ce qu'Israël dément.


«Gaza brûle», déclare le ministre israélien de la Défense après des frappes intenses

Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
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  • "Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas"
  • "Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée"

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza.

"Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas", a déclaré M. Katz sur X.

"Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée", a-t-il ajouté.

 


Le Qatar est le seul pays capable d'être un médiateur concernant Gaza, souligne Rubio

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  • Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza
  • "Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar"

TEL-AVIV: Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza, malgré une frappe israélienne ciblant des dirigeants du Hamas dans l'émirat.

"Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar," a déclaré M. Rubio aux journalistes alors qu'il se rendait à Doha depuis Israël.