Gaza: Le calvaire d’une jeune Palestinienne ayant perdu un membre après une attaque israélienne

Ahed, 17 ans, fait partie des plus de 1 000 enfants de Gaza qui ont perdu une jambe ou les deux depuis le 7 octobre (Photo fournie).
Ahed, 17 ans, fait partie des plus de 1 000 enfants de Gaza qui ont perdu une jambe ou les deux depuis le 7 octobre (Photo fournie).
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Publié le Mercredi 06 mars 2024

Gaza: Le calvaire d’une jeune Palestinienne ayant perdu un membre après une attaque israélienne

  • Les enfants blessés sont traités sans anesthésie, sans accès à une prothèse ou sans soutien psychologique pour des blessures qui changent leur vie
  • Les enfants blessés sont traités sans anesthésie, sans accès à une prothèse ou sans soutien psychologique pour des blessures qui changent leur vie Le système de santé s'efforce de faire face aux restrictions israéliennes qui privent les hôpitaux d'électri

GAZA: En baissant les yeux pour découvrir que son pied droit n'était plus attaché qu'à quelques lambeaux de peau, Ahed, 17 ans, encore en état de choc, a demandé au cousin qui la portait de confirmer ce qu'elle savait déjà. «Ma jambe, est-elle partie?»

Résidente de la ville de Gaza, Ahed fait partie des plus de 1 000 enfants de l'enclave palestinienne qui ont perdu une jambe ou les deux depuis qu'Israël a lancé ses représailles contre l'attaque menée par le Hamas le 7 octobre, selon l’Unicef.

En moyenne, au moins 10 enfants de Gaza perdent une jambe ou les deux chaque jour.

Les autorités de Gaza affirment qu'un grand nombre des 30 500 personnes tuées depuis le 7 octobre sont des enfants (Photo, AFP).

«Le 19 décembre, je suis montée au sixième étage de notre immeuble pour appeler mon père, qui est à l'étranger depuis six ans», a révélé Ahed à Arab News. «Je voulais fermer le rideau de la cuisine parce qu'il y avait un char israélien juste derrière la fenêtre.

«J'ai fermé le rideau, je me suis assise sur la chaise et j'ai croisé les jambes – pour me retrouver, en une fraction de seconde, face contre terre, incapable de bouger un muscle», a-t-elle indiqué.

«Le char m'a heurté.»

Libérée des décombres par sa mère et sa sœur, Ahed a été transportée par un cousin jusqu'à son oncle, un médecin qui vit dans le même immeuble. «Ils m'ont placée sur la table à manger, où ma mère préparait de la pâte pour le pain», a-t-elle expliqué.

À défaut de matériel médical, l'oncle d'Ahed a nettoyé la plaie du mieux qu'il a pu avec du savon et une éponge utilisée pour la vaisselle, a suturé les artères avec du fil pour arrêter l'hémorragie et a pratiqué l'amputation avec un couteau de cuisine.

«Il n'y avait pas d'agent anesthésiant», a précisé Ahed. «Mon anesthésie était le Coran. Je n'arrêtais pas de réciter le Coran.»

Les jeunes exposés à l’explosion de la violence sont plus susceptibles de subir des blessures à vie que les adultes (Photo, AFP).

Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), de nombreuses opérations pratiquées sur des enfants à Gaza depuis le début du conflit ont été effectuées sans anesthésie, le système de santé de l'enclave palestinienne ayant été paralysé par les combats.

Pour garder la plaie aussi propre que possible, la famille d'Ahed a dû faire bouillir et réutiliser la compresse. Cela a duré quatre jours, car le siège israélien sur le quartier de la famille l'a empêchée de se rendre à l'hôpital principal de Gaza, Al-Shifa, qui se trouve à cinq minutes en voiture.

Lorsqu'elle a finalement été admise dans le petit hôpital de l'Association des amis des patients, situé à environ un kilomètre d'Al-Shifa, Ahed a dû subir d'autres interventions chirurgicales, toujours sans anesthésie ni soulagement de la douleur.

«J'ai subi une intervention chirurgicale parce que rien de ce que mon oncle utilisait n'était stérilisé, et j'ai également subi une grave fracture de la jambe gauche», a-t-elle dévoilé.

Les Israéliens ont tué 30 000 Palestiniens dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre 2023 (Photo, Reuters).

De nombreux Palestiniens ont perdu des membres qui auraient pu être sauvés dans des circonstances normales. Mais en raison d'une pénurie de personnel médical, de fournitures et de carburant pour faire fonctionner les générateurs des hôpitaux, de nombreux patients ne sont pas examinés à temps.

Selon l’OMS, 30% des médecins de Gaza seulement sont encore en activité et 13 des 36 hôpitaux de l’enclave restent partiellement fonctionnels. Dans le sud, neuf hôpitaux fonctionnent à trois fois leur capacité prévue dans un contexte de pénurie critique de fournitures de base et de carburant.

«Le manque d'accès aux ressources médicales et le siège de la bande de Gaza ont provoqué des pénuries de médicaments et d'équipements, ce qui a conduit les établissements de santé à recourir à des amputations pour prévenir d'autres infections», a déclaré à Arab News, Lise Salavert, responsable du plaidoyer humanitaire chez Handicap International.

«Les enfants souffrent de douleurs intenses et sont sujets à davantage d'infections en raison du manque d'hygiène dans les refuges. Le froid et les fortes pluies à Gaza exposent également les enfants amputés à des risques sanitaires supplémentaires», a-t-elle ajouté.

EN CHIFFRES

  • 10 enfants par jour, en moyenne, ont perdu une ou deux jambes depuis le 7 octobre (Save the Children).

 

  • 1 000 enfants amputés d'une ou des deux jambes depuis le 7 octobre (Unicef).

 

  • 13 hôpitaux partiellement fonctionnels sur les 36 que compte Gaza (OMS).

 

  • 30% des médecins de Gaza qui travaillaient avant le conflit et qui sont encore en activité (OMS).

«Ces enfants ont besoin de prothèses pour leur mobilité et leur indépendance, mais la pénurie de fournitures ne leur permet pas de recevoir des prothèses personnalisées et la formation nécessaire. Ces enfants auront besoin d'un soutien continu jusqu'à la fin de leur croissance et d'un changement ou d'un ajustement régulier de leur prothèse», a-t-elle précisé.

Selon l’agence d’aide humanitaire Save the Children, les jeunes exposés à des violences explosives sont plus susceptibles de subir des blessures qui changent leur vie que les adultes.

 «Leurs cous et leurs torses sont plus faibles, de sorte qu'il faut moins de force pour provoquer une lésion cérébrale», a écrit Jason Lee, directeur national de Save the Children pour les territoires palestiniens occupés, dans un rapport publié au début de cette année.

«Leurs crânes ne sont pas encore complètement formés et leurs muscles peu développés offrent moins de protection, de sorte qu'une explosion est plus susceptible de déchirer les organes de leur abdomen, même s'il n'y a pas de dommages visibles», a-t-il mentionné.

Les agences d'aide à l'étranger offrent aux enfants de Gaza des possibilités de guérison et de réhabilitation qui leur sont inaccessibles (Photo, AFP).

«Le meurtre et la mutilation d'enfants sont condamnés comme une grave violation des droits de l'enfant, et les auteurs de ces actes doivent rendre des comptes», a-t-il ajouté.

Bien sûr, toutes les blessures ne sont pas visibles. Les cicatrices psychologiques infligées aux enfants pris dans les zones de conflit causent des dommages durables. Pourtant, il est peu probable qu'un soutien professionnel soit mis à la disposition de ces jeunes, même une fois le conflit terminé.

Salavert, d’Handicap International, a averti que «les traumatismes non traités peuvent entraîner des handicaps mentaux et physiques durables» et que «la prévalence des handicaps mentaux et physiques dans la bande de Gaza devrait augmenter de manière significative au fur et à mesure que le conflit se poursuit.

«Le conflit a également réduit de manière significative la capacité des centres de diagnostic et de réadaptation existants à Gaza en raison des dommages importants et de la destruction des infrastructures civiles.»

«Le fait de subir une blessure bouleversante à un jeune âge, comme une amputation alors qu'il est éveillé, peut avoir des conséquences profondes et durables sur la santé mentale des enfants. Ces expériences peuvent entraîner des sentiments de choc, de peur et d'impuissance, provoquant un traumatisme immédiat», a ajouté Salavert.

Subir une blessure qui bouleverse la vie d’un enfant à un jeune âge peut avoir des conséquences profondes et durables sur la santé mentale des enfants, a déclaré Lise Salavert à Arab News (Photo, AFP).

«Les enfants peuvent ressentir une douleur et une détresse intenses pendant l'intervention, ce qui peut entraîner un syndrome de stress post-traumatique, de l'anxiété et une dépression. La perte d'un membre peut également entraîner des sentiments de chagrin, de perte et de manque d'identité», a-t-elle expliqué.

«En outre, les enfants peuvent avoir des difficultés à s'adapter à leurs nouvelles capacités physiques, ce qui peut avoir un impact sur leur estime de soi et leur image corporelle. Ils peuvent également être confrontés à des sentiments d'isolement et de stigmatisation.»

La terreur d'Ahed a été aggravée par les combats qui se déroulaient autour d'elle. Alors qu'elle était en convalescence à l'hôpital de l'Association des amis des patients, les forces israéliennes ont attaqué le quartier.

«J'avais peur de revivre la même expérience», a-t-elle révélé. «Chaque fois que j'entendais le bruit d'un char, je disais à ma mère de me tourner vers le côté droit, qui a subi des dommages importants, pour protéger mon côté gauche au cas où les forces israéliennes nous bombarderaient.»

Jeeda al-Hakim, psychologue conseillère spécialisée à la City University of London, a déclaré qu'après avoir perdu un bras ou une jambe, un enfant éprouve un  déchirement à cause de la perte de son membre».

Elle a révélé à Arab News que «les premiers stades peuvent être marqués par la confusion, parce que les personnes concernées ne comprennent pas toujours ou n'apprécient pas pleinement la perte de leurs capacités physiques. Elles peuvent avoir du mal à s'engager dans certaines de leurs activités antérieures», ce qui, en réponse, peut provoquer une série d'émotions pénibles.

«Ils peuvent aussi pleurer la vie qu’ils ont eue avant la blessure», a-t-elle indiqué.

Israël mène une campagne aérienne et terrestre dévastatrice dans la bande de Gaza (Photo, AFP).

Après la perte d'un membre, les enfants éprouvent également «un retrait émotionnel parce qu'ils essaient de faire face à la violence – ils peuvent commencer à se retirer ou à ne pas montrer d'émotions envers ce qui se passe, ou envers les autres membres de la famille», a évoqué Al-Hakim.

«Nous pouvons le constater sur certaines images lorsque nous regardons ce qui se passe à Gaza.»

Elle a également souligné qu'un enfant pouvait présenter des «symptômes psychosomatiques», c'est-à-dire des «symptômes physiques, tels que des maux de tête, des maux d'estomac, des douleurs thoraciques, des difficultés respiratoires et des troubles de l'élocution, qui n'ont généralement pas de marqueurs biologiques».

Mettant en évidence l'importance d'un réseau de soutien pour faire face à la situation et se rétablir, Al-Hakim a précisé que la perte de membres de la famille et de prestataires de soins aggravait encore la situation difficile des enfants de Gaza qui ont subi des blessures qui ont changé leur vie.

L'Unicef estime qu'au moins 17 000 enfants de la bande de Gaza sont non accompagnés ou séparés de leurs parents.

De plus, le manque d'accès aux médicaments «augmente le risque d'exclusion des espaces communautaires sûrs, comme les refuges, à cause de la stigmatisation ou de la crainte de comportements imprévisibles», a noté Salavert, d’Handicap International.

Le manque d'éléments de base tels que la nourriture, l'eau, les abris et les installations sanitaires signifie également qu'il est impossible pour les enfants de Gaza de se rétablir mentalement et physiquement.

Appelant à «un cessez-le-feu de longue durée avec des livraisons massives d'aide humanitaire» à Gaza, Salavert a déclaré: «Tant que les besoins humanitaires de base ne seront pas couverts et que les enfants ne se sentiront pas en sécurité, il sera difficile, voire impossible, de travailler sur les questions de santé mentale.»

Le manque de produits de base tels que la nourriture, l'eau, les abris et les installations sanitaires signifie également qu'il est impossible pour les enfants de Gaza de se rétablir mentalement et physiquement (Photo, AFP).

Elle a averti que «l'impact de ces blessures sur leurs perspectives d'avenir, notamment en matière d'éducation, d'emploi et de qualité de vie en général, ne peut être sous-estimé.

«Il est essentiel que les efforts de reconstruction d'après-guerre donnent la priorité aux besoins de ces enfants. L'aide et le soutien humanitaires seront essentiels pour relever ces défis et offrir un avenir plein d'espoir à ces enfants.»

Entre-temps, les agences d'aide à l'étranger offrent aux enfants de Gaza des possibilités de guérison et de réhabilitation auxquelles ils n'ont pas accès.

Avec l'aide de Palestine Children's Relief Fund, une organisation humanitaire qui apporte une aide médicale aux enfants de Palestine, Ahed est aujourd'hui soignée aux États-Unis dans les hôpitaux Shriners pour enfants.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Gaza: la Défense civile annonce 20 personnes tuées par des tirs israéliens en allant chercher de l'aide

Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël. (AFP)
Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël. (AFP)
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  • "Vingt martyrs et plus de 200 blessés du fait de tirs de l'occupation (armée israélienne, NDLR), dont certains dans un état grave, ont été transférés" vers des hôpitaux de la bande de Gaza, a déclaré à l'AFP le porte-parole de la Défense civile
  • Compte tenu des restrictions imposées aux médias dans la bande de Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans annoncés par la Défense civile

GAZA: La Défense civile de Gaza a indiqué que 20 personnes avaient été tuées lundi par des tirs de l'armée israélienne en allant chercher de l'aide humanitaire dans le territoire palestinien ravagé par les bombardements après plus de vingt mois de guerre.

Contactée par l'AFP, l'armée israélienne a dit qu'elle se renseignait.

"Vingt martyrs et plus de 200 blessés du fait de tirs de l'occupation (armée israélienne, NDLR), dont certains dans un état grave, ont été transférés" vers des hôpitaux de la bande de Gaza, a déclaré à l'AFP le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal, ajoutant que ces personnes étaient rassemblées près d'un site de distribution d'aide.

"Elles attendaient de pouvoir accéder au centre d'aide américain à Rafah pour obtenir de la nourriture, lorsque l'occupation a ouvert le feu sur ces personnes affamées près du rond-point d'al-Alam", dans le sud de la bande de Gaza, a détaillé M. Bassal en indiquant que les tirs avaient eu lieu de 05H00 et 07H30 (02H00 et 04H30 GMT).

Il a ajouté que les victimes avaient été transférées vers des hôpitaux du sud du territoire palestinien, lesquels ne fonctionnent plus que partiellement depuis des jours en raison des combats et des pénuries de fournitures médicales.

Compte tenu des restrictions imposées aux médias dans la bande de Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans annoncés par la Défense civile.

Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël.

L'ONU refuse de travailler avec cette organisation en raison de préoccupations concernant ses procédés et sa neutralité.

Des photographes de l'AFP ont constaté ces derniers jours que des Gazaouis se réunissaient à l'aube près de sites de distribution d'aide, malgré la crainte de tirs lors des rassemblements.

La bande de Gaza est menacée de famine, selon l'ONU.

 


Ehud Barak : seule une guerre totale ou un nouvel accord peut arrêter le programme nucléaire iranien

Israël et l'Iran ont échangé des coups de feu après le déclenchement par Israël d'une campagne de bombardements aériens sans précédent qui, selon l'Iran, a touché ses installations nucléaires, "martyrisé" des hauts gradés et tué des dizaines de civils. (AFP)
Israël et l'Iran ont échangé des coups de feu après le déclenchement par Israël d'une campagne de bombardements aériens sans précédent qui, selon l'Iran, a touché ses installations nucléaires, "martyrisé" des hauts gradés et tué des dizaines de civils. (AFP)
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  • S'adressant à Christiane Amanpour sur CNN, M. Barak a déclaré que la capacité d'Israël à freiner le programme de Téhéran était limitée
  • M. Barak a déclaré que les frappes militaires étaient "problématiques", mais qu'Israël les considérait comme justifiées

LONDRES : L'ancien Premier ministre israélien Ehud Barak a prévenu que l'action militaire d'Israël ne suffirait pas à retarder de manière significative les ambitions nucléaires de l'Iran, décrivant la république islamique comme une "puissance nucléaire de seuil".

S'adressant à Christiane Amanpour sur CNN, M. Barak a déclaré que la capacité d'Israël à freiner le programme de Téhéran était limitée.
"À mon avis, ce n'est pas un secret qu'Israël ne peut à lui seul retarder le programme nucléaire de l'Iran de manière significative. Probablement plusieurs semaines, probablement un mois, mais même les États-Unis ne peuvent pas les retarder de plus de quelques mois", a-t-il déclaré.

"Cela ne signifie pas qu'ils auront immédiatement (une arme nucléaire), ils doivent probablement encore achever certains travaux d'armement, ou probablement créer un dispositif nucléaire rudimentaire pour le faire exploser quelque part dans le désert afin de montrer au monde entier où ils se trouvent.

M. Barak a déclaré que si les frappes militaires étaient "problématiques", Israël les considérait comme justifiées.

"Au lieu de rester les bras croisés, Israël estime qu'il doit faire quelque chose. Probablement qu'avec les Américains, nous pouvons faire plus".

L'ancien premier ministre a déclaré que pour stopper les progrès de l'Iran, il faudrait soit une avancée diplomatique majeure, soit un changement de régime.

"Je pense que l'Iran étant déjà ce que l'on appelle une puissance nucléaire de seuil, le seul moyen de l'en empêcher est soit de lui imposer un nouvel accord convaincant, soit de déclencher une guerre à grande échelle pour renverser le régime", a-t-il déclaré.

"C'est quelque chose que nous pouvons faire avec les États-Unis.

Mais il a ajouté qu'il ne pensait pas que Washington avait l'appétit pour une telle action.

"Je ne crois pas qu'un président américain, ni Trump ni aucun de ses prédécesseurs, aurait décidé de faire cela".

Israël a déclenché des frappes aériennes à travers l'Iran pour la troisième journée dimanche et a menacé de recourir à une force encore plus grande alors que certains missiles iraniens tirés en représailles ont échappé aux défenses aériennes israéliennes pour frapper des bâtiments au cœur du pays.

Les services d'urgence israéliens ont déclaré qu'au moins 10 personnes avaient été tuées dans les attaques iraniennes, tandis que les autorités iraniennes ont déclaré qu'au moins 128 personnes avaient été tuées par les salves israéliennes.


La fondation Morooj présente ses projets au salon néerlandais « GreenTech »

Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques. (SPA)
Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques. (SPA)
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  • Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques et les normes internationales.
  • À terme, Murooj vise à devenir une plateforme interactive pour le transfert et l'application des connaissances, afin d'avoir un impact environnemental et social significatif dans le Royaume.

RIYAD : La Fondation pour le développement de la couverture végétale, connue sous le nom de Morooj, a présenté ses projets phares lors du salon Greentech Amsterdam, un salon international dédié à l'horticulture qui s'est tenu du 10 au 12 juin dans la capitale néerlandaise, dans le cadre de la délégation saoudienne.

Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques et les normes internationales.

La fondation a également présenté des exemples de ses partenariats stratégiques avec divers secteurs publics et privés, ainsi qu'avec des organisations internationales. 

Les projets présentés comprenaient la plantation de millions de mangroves, le verdissement des zones autour des mosquées, la promotion de la participation communautaire aux campagnes d'assainissement environnemental et les efforts de réhabilitation des réserves naturelles dans diverses régions du Royaume, tous relevant de l'Initiative verte saoudienne.

Le PDG de la fondation, Wael Bushah, a déclaré que sa participation à GreenTech démontrait une fois de plus la détermination du Royaume à renforcer son leadership dans le secteur environnemental à l'échelle internationale.

L'exposition est l'un des principaux événements mondiaux consacrés aux innovations environnementales et aux technologies agricoles durables. Elle est également l'occasion de nouer de nouveaux partenariats et d'échanger des connaissances sur les dernières innovations en matière d'agriculture durable, de reboisement et de restauration des écosystèmes. 

À terme, Murooj vise à devenir une plateforme interactive pour le transfert et l'application des connaissances, afin d'avoir un impact environnemental et social significatif dans le Royaume.

Le rôle de la fondation, qui consiste à renforcer sa présence internationale et à échanger des expériences fructueuses avec diverses entités et organisations environnementales mondiales, a été essentiel pour atteindre les objectifs de l'Initiative verte saoudienne, fondée dans le cadre de la Vision 2030 de l'Arabie saoudite.

La SGI, qui a célébré son deuxième anniversaire au début de cette année, a renforcé l'ambition du Royaume de devenir un contributeur clé aux efforts mondiaux de lutte contre le changement climatique et d'amélioration de la durabilité environnementale, notamment en promouvant les énergies renouvelables, en protégeant les zones terrestres et marines, et en atteignant la neutralité carbone au niveau national d'ici 2060, entre autres initiatives. 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com