Aide au peuple syrien: 6,4 milliards de dollars promis, loin de l'objectif

Le ministre allemand des Affaires étrangères, Heiko Maas, arrive pour une réunion avec ses homologues européens au Conseil européen de Bruxelles, le 22 mars 2021 (Photo, AFP)
Le ministre allemand des Affaires étrangères, Heiko Maas, arrive pour une réunion avec ses homologues européens au Conseil européen de Bruxelles, le 22 mars 2021 (Photo, AFP)
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Publié le Mardi 30 mars 2021

Aide au peuple syrien: 6,4 milliards de dollars promis, loin de l'objectif

  • L'ONU avait appelé à des dons d'au moins 10 milliards de dollars pour l'année en cours, rappelant que 24 millions de personnes ont besoin de soutien en Syrie et dans la région
  • Cette cinquième édition de la « Conférence de Bruxelles pour la Syrie » vise aussi à soutenir les pays voisins qui ont accueilli 80% des réfugiés syriens ayant dû fuir leur pays

BRUXELLES: Les donateurs internationaux ont promis mardi 6,4 milliards de dollars d'aide en faveur du peuple syrien et de ses réfugiés, en nette baisse par rapport à l'année précédente et très en-deçà de l'objectif de 10 milliards fixé par l'ONU. 

Les promesses d'aides totalisent 4,4 milliards de dollars pour l'année 2021, ainsi que 2 milliards pour 2022 et les années suivantes, a précisé le commissaire européen Janez Lenarčič, à l'issue de cette conférence organisée par l'UE et les Nations unies. Il n'a pas donné immédiatement d'explications sur ce recul.  

L'évènement de deux jours, tenu virtuellement pour cause de pandémie, a réuni quelque 80 délégations, mobilisées pour les millions de déplacés et de réfugiés. 

L'Allemagne, par la voix de son chef de la diplomatie Heiko Maas, s'est engagée à verser à elle seule 1,74 milliard d'euros, soit un tiers des engagement totaux annoncés, et les Etats-Unis quelque 510 millions d'euros. 

« La tragédie syrienne ne doit pas durer encore dix ans. Y mettre un terme commence par rendre l'espoir, et ça commence avec nos engagements, ici aujourd'hui », a souligné Heiko Maas. 

Cette cinquième édition de la « Conférence de Bruxelles pour la Syrie » vise aussi à soutenir les pays voisins (Liban, Jordanie, Turquie, Irak, Egypte) qui ont accueilli 80% des réfugiés syriens ayant dû fuir leur pays.  

L'aide financière doit notamment faciliter l'accès à l'enseignement pour les enfants réfugiés. 

Des « vies déchirées » 

L'ONU avait appelé à des dons d'au moins 10 milliards de dollars pour l'année en cours, rappelant que 24 millions de personnes ont besoin de soutien en Syrie et dans la région, soit 4 millions de plus que l'an dernier. 

L'objectif affiché était de collecter « au moins 4,2 milliards de dollars pour la réponse humanitaire à l'intérieur de la Syrie et 5,8 milliards supplémentaires pour soutenir les réfugiés et communautés d'accueil dans la région », avaient précisé les Nations unies.   

Avec seulement 4,4 milliards de dollars de promesses pour 2021, on en est très loin. 

Le montant des promesses « confirme les craintes que les donateurs n'entendent pas les appels de millions de Syriens qui ont fui leurs foyers et dont les vies ont été déchirées par dix ans de guerre », s'est alarmée l'ONG Oxfam. 

« Depuis dix ans, les Syriens ont enduré la mort, la destruction, les déplacements forcés et les privations, et la situation ne s'améliore pas, au contraire », avait plaidé le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres. 

« Regardez dans vos cœurs »  

Heiko Maas a rappelé que depuis le début de la guerre en mars 2011, la moitié de la population syrienne avait dû fuir et qu'aujourd'hui encore « 90% des Syriens vivent dans la pauvreté ». 

Dans le nord-ouest de la Syrie, près de trois millions de personnes dépendent de l'aide humanitaire pour survivre, a-t-il relevé. 

La précédente édition de la conférence des donateurs pour la Syrie, en juin 2020, s'était soldée par des promesses à hauteur de 5,5 milliards de dollars pour l'année 2020 selon l'ONU. 

La Commission européenne avait fait état d'engagements totaux de 7,7 milliards -- dont près de 30% correspondant à des promesses pour 2021. L'UE et ses 27 Etats membres revendiquent d'avoir contribué aux deux-tiers de ce total, et l'Allemagne, première économie du continent, était déjà été le donateur le plus généreux. 

Le bloc européen dit avoir mobilisé quelque 29 milliards de dollars (24,7 milliards EUR) pour venir en aide au peuple syrien depuis 2011. 

Déclenché en mars 2011 par la répression d'une révolte populaire, le conflit en Syrie s'est transformé en guerre dévastatrice, qui a fait plus de 387.000 morts, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). La guerre a aussi poussé à l'exode des millions de personnes. 

Lundi, devant le Conseil de sécurité de l'ONU à New York, les Etats-Unis ont réclamé la réouverture de points d'accès humanitaires aux frontières syriennes, fermés en 2020 sous pression russe. 

« Comment est-il possible que nous ne puissions pas trouver dans nos cœurs l'humanité commune pour réellement prendre des mesures significatives? Regardez dans vos cœurs », a imploré le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken. 

Des propos jugés « hypocrites » par Damas: « Les Etats-Unis violent la charte des Nations unies et le droit international en imposant des sanctions unilatérales, en politisant les questions humanitaires, en occupant des territoires (d'autres pays) », a répliqué mardi le ministère syrien des Affaires étrangères dans un communiqué. 


Les clubs de la Saudi Pro League démentent toute discussion avec Mohamed Salah

Les clubs de football saoudiens n'ont pas envisagé de négocier le transfert de l'attaquant égyptien de Liverpool Mohamed Salah vers la Ligue professionnelle saoudienne, ont déclaré mercredi des sources officielles saoudiennes à Asharq Al-Awsat. (X/@FabrizioRomano)
Les clubs de football saoudiens n'ont pas envisagé de négocier le transfert de l'attaquant égyptien de Liverpool Mohamed Salah vers la Ligue professionnelle saoudienne, ont déclaré mercredi des sources officielles saoudiennes à Asharq Al-Awsat. (X/@FabrizioRomano)
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  • Un article d’Asharq Al-Awsat qualifie d’« rumeurs infondées » les insinuations médiatiques évoquant un possible départ de Salah vers le Royaume
  • Des sources affirment que les grands clubs Al-Hilal, Al-Nassr, Al-Ittihad et Al-Ahli, ainsi qu’Al-Qadisiyah et NEOM, n’ont jamais envisagé de contacter Salah, Liverpool ou son agent

RIYAD : Les clubs saoudiens n’ont à aucun moment envisagé de négocier le transfert de l’attaquant égyptien de Liverpool, Mohamed Salah, vers la Saudi Pro League, ont indiqué mercredi des sources officielles saoudiennes à Asharq Al-Awsat.

Des spéculations médiatiques au sujet de possibles discussions entre Salah et des clubs du Royaume ont émergé plus tôt cette semaine, après que le joueur a critiqué la direction du Liverpool Football Club et l’entraîneur Arne Slot.

Cependant, des sources saoudiennes ont rejeté ces affirmations, les qualifiant de « news promotionnelles » diffusées par l’agent de Salah et son entourage.

Les clubs de la Roshn Saudi League « n’ont entrepris aucune démarche » en ce sens, notamment en raison du contrat actuel de Salah, valable jusqu’à la mi-2027, ont ajouté les sources.

Selon elles, impliquer des clubs saoudiens est devenu une pratique courante chez plusieurs joueurs internationaux en conflit avec leurs clubs, afin d’augmenter leur valeur sur le marché ou de créer un intérêt artificiel.

Les clubs Al-Hilal, Al-Nassr, Al-Ittihad et Al-Ahli, ainsi qu’Al-Qadisiyah et NEOM, n’ont tenu aucune discussion et n’ont même pas envisagé de prendre contact avec Salah, Liverpool ou son agent, ont précisé les sources.

Asharq Al-Awsat a publié mardi un démenti officiel d’une source au sein d’Al-Hilal, qualifiant les informations de « rumeurs sans fondement ».

Le journal a également publié un démenti similaire provenant de sources internes à Al-Qadisiyah, qui ont confirmé que le club, propriété d'Aramco, n'avait aucune intention de recruter Salah.

Omar Maghrabi, PDG de la SPL, a déclaré mercredi lors de son discours au World Football Summit que Salah serait le bienvenu dans le championnat saoudien, mais que les clubs restent les parties responsables des négociations avec les joueurs.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Asharq Al-Awsat


Israël réaffirme que le Hamas «sera désarmé», face à la proposition d'un «gel»

L'ancien numéro un du Hamas a proposé de geler l'armement du mouvement, en échange d'une trêve durable à Gaza, se disant ouvert à la présence d'une force internationale de maintien de la paix à la frontière du territoire palestinien avec Israël. (AFP)
L'ancien numéro un du Hamas a proposé de geler l'armement du mouvement, en échange d'une trêve durable à Gaza, se disant ouvert à la présence d'une force internationale de maintien de la paix à la frontière du territoire palestinien avec Israël. (AFP)
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  • Le Hamas "sera désarmé" dans le cadre du plan Trump, a déclaré jeudi un responsable gouvernemental israélien
  • "Le groupe terroriste sera désarmé et Gaza sera démilitarisée", a affirmé le responsable sous couvert d'anonymat, en réponse à une question de l'AFP sur les déclarations de Khaled Mechaal

JERUSALEM: Le Hamas "sera désarmé" dans le cadre du plan Trump, a déclaré jeudi un responsable gouvernemental israélien, au lendemain de la proposition d'un dirigeant du mouvement islamiste palestinien de geler l'armement.

"Le groupe terroriste sera désarmé et Gaza sera démilitarisée", a affirmé le responsable sous couvert d'anonymat, en réponse à une question de l'AFP sur les déclarations de Khaled Mechaal dans un entretien mercredi à la chaîne qatarie Al Jazeera.

L'ancien numéro un du Hamas a proposé de geler l'armement du mouvement, en échange d'une trêve durable à Gaza, se disant ouvert à la présence d'une force internationale de maintien de la paix à la frontière du territoire palestinien avec Israël.

 

 


Oman et le Liban appellent à un retrait total d’Israël et exhortent à la fin des attaques

Joseph Aoun et le sultan Haitham bin Tariq. (Fourni)
Joseph Aoun et le sultan Haitham bin Tariq. (Fourni)
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  • Joseph Aoun et le sultan Haitham ben Tariq lancent un appel conjoint pour un arrêt immédiat des attaques israéliennes sur le territoire libanais
  • Réaffirmation de la position arabe unifiée en faveur de la fin de l’occupation israélienne et de l’établissement d’un État palestinien indépendant sur la base des frontières de 1967

​​​​​​BEYROUTH : Le président libanais Joseph Aoun et son homologue omanais, le sultan Haitham ben Tariq, ont lancé mercredi un appel conjoint pour un arrêt immédiat des attaques israéliennes sur le territoire libanais et un retrait total de toutes les terres arabes occupées, avertissant que la poursuite des violations constitue une menace directe pour la stabilité régionale.

La déclaration a été faite lors d’un sommet de haut niveau à Mascate, où les deux dirigeants ont exprimé leur « profonde préoccupation face à l’agression israélienne en cours » et qualifié l’occupation de « violation flagrante » de la Résolution 1701 du Conseil de sécurité de l’ONU ainsi que d’autres résolutions internationales.

Les deux parties ont également exprimé leur soutien aux efforts internationaux visant à apaiser les tensions, stabiliser la situation sur le terrain, faciliter le retour des personnes déplacées et faire progresser la reconstruction post-conflit.

Aoun conduisait une délégation ministérielle libanaise à Oman, comprenant les ministres des affaires étrangères, de l’intérieur, de la défense, de la santé et de l’agriculture, pour des discussions avec des responsables omanais.

La déclaration commune a mis l'accent sur le renforcement des relations bilatérales et l'élargissement de la coopération dans des secteurs clés tels que la politique, l'économie, l'investissement, le secteur bancaire, le tourisme, les transports et la logistique.

Les deux parties ont appelé à engager rapidement les préparatifs pour tenir la première session du Comité mixte omano-libanais, coprésidé par les ministres des affaires étrangères à Mascate, et à poursuivre de nouveaux accords et mémorandums d’entente destinés à renforcer la collaboration dans le commerce, la culture et la science. La déclaration a également souligné la nécessité de dynamiser la participation du secteur privé dans les opportunités de développement partagé.

La partie omanaise a réaffirmé son plein soutien à la souveraineté, l’indépendance et l’intégrité territoriale du Liban, ainsi qu’au renforcement des institutions étatiques libanaises, en particulier l’armée et les forces de sécurité légitimes, et à l’appui apporté au pays dans ses réformes économiques, financières et administratives.

Les deux parties ont réaffirmé la position arabe unifiée appelant à mettre fin à l’occupation israélienne et à établir un État palestinien indépendant sur la base des frontières de 1967, avec Jérusalem-Est pour capitale. Elles ont également souligné l’importance de renforcer la solidarité arabe, de respecter la souveraineté des États et de promouvoir les principes de bon voisinage et de droit international.

La visite officielle d’Aoun à Oman s’inscrivait dans le rôle établi de Mascate en tant que médiateur régional et international. Lors de ses rencontres, Aoun a salué le statut diplomatique et l’approche du Sultanat, la qualifiant de « sage et responsable ».

Il a salué la politique étrangère d’Oman, fondée sur le dialogue, la médiation, l’équilibre et le bon voisinage, estimant qu’elle avait conféré au Sultanat « un statut distingué et un rôle pivot dans la promotion de la stabilité et la résolution des conflits par des moyens pacifiques ».

Aoun a déclaré qu’au Liban, « nous tenons cette approche sage en haute estime et accordons une grande valeur au soutien constant du Sultanat envers le Liban dans divers forums internationaux, ainsi qu’à son appui face aux défis qui se dressent devant nous ».

Pour sa part, le sultan Haitham ben Tariq a réaffirmé l’engagement continu d’Oman envers la stabilité du Liban et son suivi attentif des développements récents dans le pays.

Il a souligné la profondeur des relations entre les deux pays et l’importance de renforcer la coopération et la coordination bilatérales. Le sultan a également salué les contributions positives de la communauté libanaise à Oman.

En marge de la visite, le ministre libanais de l’intérieur Ahmed Al-Hajjar a tenu une réunion avec son homologue omanais, Hamoud ben Faisal Al-Busaidi, au palais Al-Alam à Mascate. Ils ont souligné le renforcement de la coopération conjointe, en particulier dans les domaines de la sécurité et du maintien de l’ordre.

Selon une déclaration conjointe, les discussions ont également porté sur les efforts du Liban pour consolider la sécurité interne et maintenir la stabilité.

Ont participé aux discussions élargies, côté omanais : Al-Busaidi ; Shihab ben Tariq Al-Saïd, vice-premier ministre chargé des affaires de défense ; Badr ben Hamad Al-Busaidi, ministre des affaires étrangères ; Hamad ben Saïd Al-Aufi, chef du cabinet privé ; Mahad ben Saïd Ba’owain, ministre du travail et chef de la mission d’honneur ; Saoud ben Hamoud Al-Habsi, ministre de l'Agriculture, de la Pêche et des Ressources hydriques ; et Hilal ben Ali Al-Sabti, ministre de la santé.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com