«Retourner en France», le souhait d'Emilie König, ex-djihadiste de l'EI

«Maintenant je m'habille déjà pour moi-même, et de façon à me réhabituer à mon retour», assure la jeune femme, casquette noire vissée sur ses cheveux tressés où apparaissent des mèches décolorées, vêtue d'un sweatshirt flottant sur un legging en faux cuir (Photo, AFP).
«Maintenant je m'habille déjà pour moi-même, et de façon à me réhabituer à mon retour», assure la jeune femme, casquette noire vissée sur ses cheveux tressés où apparaissent des mèches décolorées, vêtue d'un sweatshirt flottant sur un legging en faux cuir (Photo, AFP).
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Publié le Mercredi 31 mars 2021

«Retourner en France», le souhait d'Emilie König, ex-djihadiste de l'EI

  • Considérée comme l'une des figures de la mouvance djihadiste de l’Hexagone, la Française de 36 ans est retenue depuis 2017 dans un camp du nord-est de la Syrie
  • Placée par l'ONU sur sa liste noire des combattants les plus dangereux, elle est accusée d'avoir recruté pour l'EI et d'avoir appelé à commettre des attaques en Occident

CAMP DE ROJ: Elle a troqué son voile intégral pour un legging en skaï et ne couvre plus ses cheveux, pour se «réhabituer» à la vie en France après ses années avec le groupe Etat islamique (EI). Dans un camp en Syrie, la djihadiste française Emilie König plaide pour son retour.

Considérée comme l'une des figures de la mouvance djihadiste française, accusée d'avoir recruté pour l'EI et d'avoir appelé à commettre des attaques en Occident, Mme König ne «voit pas pourquoi» elle devrait aller en prison, quand Paris souhaite voir jugés sur place les adultes, hommes et femmes, accusés de complicité avec l'organisation ultraradicale.

Placée par l'ONU sur sa liste noire des combattants les plus dangereux, la Française de 36 ans est retenue depuis 2017 dans un camp du nord-est de la Syrie géré par les forces kurdes.

Après le rapatriement de ses trois enfants en janvier, elle espère toujours rentrer en France. Pour retrouver sa famille, suivre une formation en comptabilité, et pourquoi pas se lancer à son compte et avoir «une revanche un petit peu» sur la vie.

«Maintenant je m'habille, déjà pour moi-même, et de façon à me réhabituer à mon retour», assure la jeune femme, casquette noire vissée sur ses cheveux tressés où apparaissent des mèches décolorées, vêtue d'un sweatshirt flottant sur un legging en faux cuir (pantalon moulant).

«Je veux reprendre une vie professionnelle, et ma vie professionnelle que j'avais avant je pourrais pas porter le foulard», poursuit-elle dans un entretien, dans un des bureaux du camp de Roj.

Partie pour la Syrie en 2012 en pionnière, cette femme originaire de Lorient (ouest de la France), remariée, deux fois veuve et mère de cinq enfants était apparue dans des vidéos de propagande de l'EI.

Dans l'une d'elles, mise en ligne en 2013, elle pose avec un fusil à canon scié, comme si elle s'entraînait au tir.

Les services de renseignements avaient intercepté ses appels récurrents à attaquer les institutions françaises ou à s'en prendre aux femmes de soldats français.

«C'est injuste»

«Bien sûr que je regrette, parce que ça a (détruit) toute ma vie», dit Mme König, interrogée sur son ralliement à l'EI, tout en assurant ne pas vouloir être incarcérée.

«Je vois pas pourquoi j'irai en prison. Je trouve que c'est injuste, parce que j'ai rien fait, j'ai pas de sang sur les mains», insiste-t-elle sans s'épancher les raisons qu'il l'ont poussée à rejoindre les rangs de l'EI.

Elle avait été capturée en 2017 à Chadadi, ville de l'Est de la Syrie, alors que les forces kurdes poursuivaient leur offensive pour reconquérir les secteurs aux mains des djihadistes. Début 2018, elle apparaissait dans deux vidéos diffusées par les forces kurdes, s'exprimant sur ses conditions de détention.

Quelque 800 familles européennes, des femmes et des enfants, vivent à Roj, contre 100 familles syriennes et irakiennes, selon une responsable s'exprimant sous anonymat.

«Nous essayons de transférer (à Roj) les personnes les plus dangereuses et ceux qui ont essayer de se sauver plusieurs fois, pour alléger la pression sur le camp d'al-Hol», explique la responsable.

L'administration «a interdit de se couvrir le visage et de s'habiller en noir», poursuit la responsable.

Elle estime que celles qui ont opté pour des tenues décontractées «essaient de convaincre leurs gouvernements de les rapatrier», doutant de leur sincérité et assurant que seule une minorité a vraiment des «remords».

Outre les soins médicaux limités au camp, les aides alimentaires ne suffisent pas, assurent des résidentes.

Devant la porte qui barre l'entrée du marché, nombre de femmes font la queue, souvent vêtues d'abayas aux couleurs sombres, bleu ou marron, la plupart arborant un ample voile qui recouvre les cheveux et le torse. Quand un gardien ouvre la porte, le groupe se précipite sur les étals.

Ici la sécurité semble plus facile à assurer qu'à Al-Hol, un camp devenu une «poudrière djihadiste», selon des observateurs, véritable cité de tentes où vivent près de 62 000 personnes.

Les forces kurdes ont d'ailleurs lancé dimanche une vaste opération de sécurité pour neutraliser les activités de l'EI à Al-Hol.

Depuis la chute du «califat» djihadiste en mars 2019, les autorités kurdes n'ont de cesse d'appeler au rapatriement des femmes et des enfants étrangers.

Cependant, la plupart des pays, notamment européens, rechignent à reprendre leurs citoyens. Certains, parmi lesquels la France, ont rapatrié un nombre limité d'enfants, parmi lesquels des orphelins.

La France compterait environ 80 femmes et près de 200 enfants toujours retenus dans les camps de Syrie.

«Vive la France»

Pour venir dans le pays en guerre, Mme König avait laissé derrière elle ses deux aînés issus d'un premier mariage, âgés aujourd'hui de 14 et 16 ans.

Remariée deux fois, deux fois veuve, elle a donné naissance à trois autres enfants: un garçon de six ans puis deux jumelles de quatre ans. Ils ont été rapatriés en janvier, alors qu'une des fillettes avait des problèmes respiratoires.

«Il y a une part de moi qui est morte sans mes enfants», lâche Mme König, son propos régulièrement entrecoupé par des sanglots.

«Depuis qu'ils sont partis, il n'y a pas un jour où je ne pense pas à eux», poursuit-elle: «J'espère un jour pouvoir revoir mes enfants, on sera autour d'une table tous les six».

Comme d'autres françaises, la djihadiste assure avoir récemment mené une grève de la faim de huit jours pour obtenir un rapatriement. Avant d'abandonner.

«Je me suis dis ça servait à rien parce que de toute manière que je meure ici ou pas, la France ne vient même pas», ajoute-t-elle.

Evoquant les «conditions de vie difficiles» à Roj – «je peux pas sortir, j'ai pas de téléphone, j'ai pas mes enfants» -- elle fournit une longue liste de ses soucis de santé, «des kystes sur le corps», des dents tombées, des «problèmes» à la hanche et au genoux.

«Je veux retourner en France, je veux revoir mes enfants, j'aimerais que la France soit conciliante par rapport à ça. J'ai envie de réparer mes erreurs», martèle-t-elle. 

Elle souhaiterait que les responsables français «fassent un peu plus d'effort à venir nous voir ici». Qu'ils «analysent vraiment tout le monde pour ensuite faire le cas par cas comme ils ont dit».

Sur une avenue du camp, une enfant pousse une trottinette. Ailleurs un autre se balance sur une balançoire improvisée.

Derrière une clôture grillagée, des dizaines de tentes blanches se déploient.

«On veut se faire rapatrier», lance une des femmes, un foulard sombre sur les cheveux, de grosses lunettes de soleil sur le nez.

«On veut rentrer chez nous», lance une autre. «Vive la France» renchérit une troisième.


Paris : les envoyés spéciaux américain, saoudien et français réaffirment leur soutien aux forces armées libanaises

Paris a accueilli, le 18 décembre, une réunion de haut niveau consacrée au Liban, réunissant les envoyés spéciaux des États-Unis, de l’Arabie saoudite et de la France avec le commandant des Forces armées libanaises (FAL). (AFP)
Paris a accueilli, le 18 décembre, une réunion de haut niveau consacrée au Liban, réunissant les envoyés spéciaux des États-Unis, de l’Arabie saoudite et de la France avec le commandant des Forces armées libanaises (FAL). (AFP)
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  • Les envoyés spéciaux ont unanimement exprimé leur soutien aux Forces armées libanaises
  • Dans le prolongement de la cessation des hostilités entrée en vigueur le 26 novembre 2024 et en appui au plan « Bouclier de la Nation », les participants ont convenu de la création d’un groupe de travail tripartite

PARIS: Paris a accueilli, le 18 décembre, une réunion de haut niveau consacrée au Liban, réunissant les envoyés spéciaux des États-Unis, de l’Arabie saoudite et de la France avec le commandant des Forces armées libanaises (FAL). Cette rencontre s’inscrit dans le cadre des efforts internationaux visant à soutenir la stabilité du Liban et le renforcement de ses institutions sécuritaires.

Au cours de la réunion, le général Haykal a présenté aux trois envoyés l’état d’avancement de la mise en œuvre du plan « Bouclier de la Nation », une initiative destinée à renforcer les capacités opérationnelles des Forces armées libanaises et à consolider la sécurité nationale.

Les envoyés spéciaux ont unanimement exprimé leur soutien aux Forces armées libanaises, saluant leur engagement et les sacrifices consentis dans un contexte sécuritaire et économique particulièrement difficile. Ils ont réaffirmé l’importance du rôle central de l’armée libanaise dans la préservation de la stabilité du pays.

Dans le prolongement de la cessation des hostilités entrée en vigueur le 26 novembre 2024 et en appui au plan « Bouclier de la Nation », les participants ont convenu de la création d’un groupe de travail tripartite. Celui-ci sera chargé de préparer une conférence internationale de soutien aux Forces armées libanaises et aux Forces de sécurité intérieure, prévue pour février 2026.

Cette initiative vise à mobiliser un appui politique, financier et opérationnel accru en faveur des institutions sécuritaires libanaises, considérées par la communauté internationale comme un pilier essentiel de la stabilité du Liban et de la sécurité régionale.


L’ambassadeur d’Arabie saoudite en France célèbre la journée internationale de solidarité

Selon Fahd Al Ruwaily, la solidarité humaine et le dialogue constituent des piliers centraux de l’action du Royaume, tant sur le plan national qu’international. (Photo Arlette Khouri)
Selon Fahd Al Ruwaily, la solidarité humaine et le dialogue constituent des piliers centraux de l’action du Royaume, tant sur le plan national qu’international. (Photo Arlette Khouri)
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  • Instituée par l’Assemblée générale des Nations unies en 2006, cette journée vise à promouvoir l’unité dans la diversité, à sensibiliser l’opinion publique à l’importance de la solidarité
  • À Paris, cette journée a été marquée par une réception organisée à la résidence de l’ambassadeur d’Arabie saoudite en France, Fahd Al Ruwaily

PARIS: Célébrée chaque année le 20 décembre, la Journée internationale de la solidarité humaine rappelle une évidence, mise à l’épreuve par les crises contemporaines et pourtant toute simple : l’humanité partage un destin commun.

Instituée par l’Assemblée générale des Nations unies en 2006, cette journée vise à promouvoir l’unité dans la diversité, à sensibiliser l’opinion publique à l’importance de la solidarité et à encourager des actions concrètes en faveur de la lutte contre la pauvreté et des Objectifs de développement durable.

Dans la Déclaration du Millénaire adoptée en 2000, la solidarité est d’ailleurs consacrée comme l’une des valeurs fondamentales devant structurer les relations internationales au XXIᵉ siècle, aux côtés de la liberté, de l’égalité et de la justice sociale.

C’est dans ce cadre que l’ONU a mis en place le Fonds de solidarité mondial, destiné à soutenir les populations les plus vulnérables et à lutter contre l’extrême pauvreté.

La Journée internationale de la solidarité humaine sert donc de rappel annuel du fait que les engagements pris lors des grandes conférences internationales ne doivent pas rester de simples déclarations d’intention, mais se traduire par des politiques et des initiatives tangibles.

Une solidarité au cœur de l’action internationale

À Paris, cette journée a été marquée par une réception organisée à la résidence de l’ambassadeur d’Arabie saoudite en France, Fahd Al Ruwaily.

Devant un parterre de diplomates, de responsables religieux et de parlementaires, l’ambassadeur a souligné la portée universelle de cette date symbolique : « C’est une journée qui nous rappelle que notre humanité est partagée et que notre avenir est commun », a-t-il déclaré, inscrivant son propos dans un contexte international marqué par les conflits, les crises humanitaires et les inégalités croissantes.

Selon Fahd Al Ruwaily, la solidarité humaine et le dialogue constituent des piliers centraux de l’action du Royaume, tant sur le plan national qu’international.

Ces valeurs, a-t-il insisté, sont profondément enracinées dans la culture saoudienne, les principes de l’islam et la Vision 2030, feuille de route stratégique qui guide la transformation du pays.

Engagement humanitaire et dialogue interculturel

Sur le terrain humanitaire, l’Arabie saoudite déploie une aide « sans distinction d’origine ou de religion », notamment à travers le Centre Roi Salmane pour l’aide humanitaire et le secours, qui intervient dans de nombreux pays en fournissant une assistance alimentaire, des soins médicaux, une aide à l’éducation et des secours d’urgence lors de crises majeures.

À cet engagement s’ajoute l’action du Fonds saoudien pour le développement, qui finance plus de 700 projets dans 93 pays, contribuant au développement des infrastructures, de la santé et de l’éducation.

Le secteur privé et les fondations caritatives jouent également un rôle important, à l’image de la Fondation caritative du prince Sultan, active en Arabie saoudite, en France et dans de nombreux pays, notamment à travers un partenariat durable avec l’UNESCO.

Sur le plan du dialogue interculturel et interreligieux, l’ambassadeur a salué le rôle de la Ligue mondiale islamique, reconnue comme membre observateur du Conseil économique et social de l’ONU.

Depuis La Mecque, cette organisation œuvre à promouvoir les valeurs de tolérance de l’islam et à combattre l’extrémisme et le radicalisme. Son action s’inscrit dans une vision plus large de coexistence pacifique et de compréhension mutuelle entre les peuples.

Selon Fahd Al Ruwaily, le Fonds franco-saoudien pour le Liban, créé en 2022, illustre cette volonté commune d’agir concrètement pour soutenir des populations en détresse. De même, les efforts humanitaires du Royaume se déploient dans des zones de crise comme Gaza, la Syrie, l’Ukraine ou le Yémen.

En conclusion, Fahd Al Ruwaily a rappelé que, face aux défis mondiaux tels que les conflits armés, le terrorisme, les crises humanitaires, le changement climatique et les inégalités, la solidarité humaine n’est plus une option, mais une nécessité.

En cette Journée internationale de la solidarité humaine, son appel est clair : renouveler l’engagement collectif en faveur d’un monde plus juste, plus sûr et plus digne, où la coopération et le dialogue demeurent les meilleurs remparts contre les fractures contemporaines.


Enquête pour corruption et perquisitions chez la ministre de la Culture Rachida Dati

Des perquisitions ont été menées jeudi au domicile de la ministre française de la Culture Rachida Dati, ainsi qu'à la mairie de l'arrondissement de Paris qu'elle dirige, dans le cadre d'une enquête pour corruption, selon une source proche du dossier à l'AFP. (AFP)
Des perquisitions ont été menées jeudi au domicile de la ministre française de la Culture Rachida Dati, ainsi qu'à la mairie de l'arrondissement de Paris qu'elle dirige, dans le cadre d'une enquête pour corruption, selon une source proche du dossier à l'AFP. (AFP)
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  • L'enquête est ouverte "notamment des chefs de corruption active et passive, trafic d'influence, détournement de fonds publics, recel et blanchiment de ces délits en lien avec l'exercice du mandat de parlementaire européen de Madame Rachida Dati"
  • Il y est fait mention jeudi d'"opérations de perquisition visant divers lieux, dont notamment la mairie du 7e arrondissement de Paris et le ministère de la Culture, ainsi que des domiciles"

PARIS: Des perquisitions ont été menées jeudi au domicile de la ministre française de la Culture Rachida Dati, ainsi qu'à la mairie de l'arrondissement de Paris qu'elle dirige, dans le cadre d'une enquête pour corruption, selon une source proche du dossier à l'AFP.

La ministre, par ailleurs candidate à la mairie de Paris, est soupçonnée d'avoir perçu 299.000 euros d'honoraires du groupe industriel français GDF Suez quand elle était députée européenne, sans en déclarer la provenance au Parlement européen.

L'enquête est ouverte "notamment des chefs de corruption active et passive, trafic d'influence, détournement de fonds publics, recel et blanchiment de ces délits en lien avec l'exercice du mandat de parlementaire européen de Madame Rachida Dati", a écrit le procureur de la République financier, Jean-François Bohnert, dans un communiqué.

Il y est fait mention jeudi d'"opérations de perquisition visant divers lieux, dont notamment la mairie du 7e arrondissement de Paris et le ministère de la Culture, ainsi que des domiciles".

Ces perquisitions s'inscrivent dans le cadre d'une enquête ouverte le 14 octobre et confiée à deux juges d'instruction du tribunal judiciaire de Paris, toujours selon ce communiqué, confirmant des informations de presse.

Tout est parti d'une enquête préliminaire conduite depuis le 16 avril "sur la base, notamment, d'un signalement Tracfin (renseignement financier, ndlr) reçu par le PNF (Parquet national financier)", explique Jean-François Bohnert.

Me Olivier Pardo, un des avocats de Mme Dati, sondé par l'AFP, s'est refusé à tout commentaire. Ses autres conseils Ses autres conseils n'ont pas donné suite.

Selon une enquête diffusée début juin sur la chaîne de télévision publique France 2, les fonds du géant français de l'énergie avaient transité par un cabinet d'avocats, STC Partners, avant d'être rebasculés sur les comptes de Mme Dati en 2010 et 2011. D'après Complément d'enquête, l'origine de ces revenus n'a pas été déclarée au Parlement européen comme cela est requis pour éviter les conflits d'intérêt.

La candidate à la mairie de Paris avait qualifié sur les radio Europe 1 et télévision CNews ces accusations de "diffamatoires", assurant que les documents évoqués dans cette émission ont déjà "été examinés par la justice" dans le cadre des investigations sur l'affaire Carlos Ghosn.

Car Mme Dati est déjà renvoyée devant le tribunal correctionnel dans un autre dossier, pour corruption et trafic d'influence, dans lequel elle devra comparaître aux côtés de l'ancien tout-puissant patron de Renault-Nissan, Carlos Ghosn.