Une magistrate libanaise récalcitrante déférée à l’Inspection judiciaire

Ghada Aoun. (Photo, Twitter)
Ghada Aoun. (Photo, Twitter)
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Publié le Mercredi 21 avril 2021

Une magistrate libanaise récalcitrante déférée à l’Inspection judiciaire

  • Aoun fait l’objet de six poursuites pénales et 28 plaintes
  • Les actions d’Aoun ont attiré l’attention quand elle a été accompagnée dans l’un des raids par des membres du CPL dirigé par le gendre du président, Gebran Bassil

BEYROUTH: Une magistrate libanaise qui a défié une décision de la dessaisir d’un dossier qui comprend de potentielles violations des règles d’exportations de devises a été déférée mardi à l’Inspection judiciaire en conséquence.

La procureure générale de la cour d’appel Ghada Aoun menait une enquête sur la société de change Mecattaf et la Banque de la Société Générale, accusés d’avoir retiré des dollars américains du marché et expédié les fonds à l'étranger.

La magistrate avait perquisitionné un bureau de change à deux reprises au début du mois, malgré une décision du procureur de la république Ghassan Oweidat de la dessaisir.

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Aoun fait l’objet de six poursuites pénales et 28 plaintes.

Le Conseil supérieur de la magistrature du Liban a rencontré la juge mardi, et a pris la décision de la renvoyer devant le service d'Inspection Judiciaire, auquel il a demandé de prendre les dispositions nécessaires.

Toute enquête «sera suivie jusqu'au bout par l’autorité judiciaire compétente, quel que soit le juge et indépendamment de toute autre considération», a déclaré le Conseil, ajoutant que cette autorité est exercée par tous les juges.

«Il est de leur responsabilité de préserver et de protéger l'autorité judiciaire, de respecter leur serment et de ne pas mélanger entre leur devoir et des affaires qui ne concordent pas avec la nature d’un travail judiciaire approprié».

Les actions d’Aoun ont attiré l’attention quand elle a été accompagnée dans l’un des raids par des membres du Courant patriotique libre (CPL), le parti politique dirigé par le député Gebran Bassil.

Un grand nombre de partisans du CPL ont accompagné Aoun mardi à proximité du Palais de Justice à Beyrouth. Ils ont attendu dans la rue pendant qu'elle assistait à la session du Conseil. La séance, qui a duré quarante minutes, s'est déroulée au milieu de mesures de sécurité strictes prises par l'armée et les forces de sécurité intérieure.

Lundi, des manifestations rivales ont dû être interrompues après que des combats ont éclaté entre ses supporters et ses détracteurs.

Le conflit entre Aoun et Oweidat a temporairement détourné l'attention de l'impasse politique qui dure depuis des mois et empêche la formation d'un nouveau gouvernement.

Mais la participation des partisans du CPL a irrité un nombre de libanais qui ont déclaré que le juge est utilisé comme un instrument dans des règlements de comptes politiques.

Toutefois, le Conseil a écarté l'idée d’un différend, qu’il soit judiciaire ou politique.

Ces événements ne sont par «un différend entre ceux qui veulent lutter contre la corruption et demander des comptes aux corrompus, et ceux qui ne veulent pas et les empêchent, ni un conflit entre le procureur général et la procureure (…). Et ce n'est certainement pas un différend politique entre deux parties, comme certains le décrivent».

Le Conseil a indiqué avoir demandé au procureur de la Cour de cassation et au chef de l'Inspection judiciaire de prendre les mesures nécessaires, chacun de sa compétence, concernant les actes de la juge Aoun, pour l'écouter devant le Conseil en raison de sa «violation de l'obligation de faire preuve de réserve et de non-respect récurrent des engagements qu'elle a exprimés devant le Conseil ainsi que son refus de saisir le parquet de cassation».

Sa déclaration faisait également référence aux «positions et actions» d’Aoun à la suite de la décision d’Oweidat, dans laquelle il avait modifié la répartition du travail au parquet du Mont-Liban.

Le mandat du Conseil se termine en juin et Oweidat a tenté, par la position qu’il a adoptée mardi, de sauver la face en raison de la mauvaise image de la justice ces derniers jours.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Israël rejette une enquête de l'ONU l'accusant de «génocide» à Gaza

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
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  • "Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué
  • Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens

JERUSALEM: Israël a "rejeté catégoriquement" mardi le rapport d'une commission d'enquête internationale indépendante des Nations unies qui l'accuse de commettre un "génocide" dans la bande de Gaza depuis octobre 2023.

"Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens, mettant en cause le Premier ministre Benjamin Netanyahu et d'autres responsables israéliens.

En riposte à une attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, Israël a lancé une offensive dans la bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts et détruit une grande partie du territoire palestinien, où le mouvement islamiste palestinien a pris le pouvoir en 2007.

La commission, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU et est vivement critiquée par Israël, est arrivée "à la conclusion qu'un génocide se produit à Gaza et continue de (s'y) produire", a déclaré à l'AFP sa présidente, Navi Pillay.

Elle a conclu que les autorités et les forces de sécurité israéliennes avaient commis "quatre des cinq actes génocidaires" définis par la Convention de 1948 pour la prévention et la répression du crime du génocide.

A savoir: "meurtre de membres du groupe; atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe; soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle; et mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe".

Cette commission a conclu que le président israélien, Isaac Herzog, Benjamin Netanyahu et l'ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, avaient "incité à commettre un génocide et que les autorités israéliennes (n'avaient) pas pris de mesures" pour les en empêcher.

Le ministère des Affaires étrangères israélien a accusé les auteurs du rapport de "servir de relais au Hamas", affirmant qu'ils étaient "connus pour leurs positions ouvertement antisémites — et dont les déclarations horribles à l'égard des Juifs ont été condamnées dans le monde entier."

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien.

L'ONU y a déclaré la famine, ce qu'Israël dément.


«Gaza brûle», déclare le ministre israélien de la Défense après des frappes intenses

Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
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  • "Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas"
  • "Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée"

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza.

"Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas", a déclaré M. Katz sur X.

"Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée", a-t-il ajouté.

 


Le Qatar est le seul pays capable d'être un médiateur concernant Gaza, souligne Rubio

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  • Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza
  • "Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar"

TEL-AVIV: Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza, malgré une frappe israélienne ciblant des dirigeants du Hamas dans l'émirat.

"Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar," a déclaré M. Rubio aux journalistes alors qu'il se rendait à Doha depuis Israël.