Yaël Braun-Pivet a brandi le couperet de l'article 40 de la Constitution, qui proscrit toute proposition de loi ou amendement créant une charge pour les finances
La proposition de loi, soutenue par la plupart des oppositions, pourra quand même être examinée, mais vidée, donc, de sa mesure-phare
En attendant le rejet probable des motions de censure lundi, l'ancienne préfète plusieurs fois ministre, qui a dédié sa vie au service de l'État, semble prête à quitter son poste
«Elle a dit au président : (...) +Je pense que cette réforme est utile, nécessaire. C’est moi le fusible, à moi d’assumer+», témoigne un conseiller d'Emmanuel Macron
L'intersyndicale a appelé dès jeudi, dans la foulée du recours par Elisabeth Borne à l'article 49.3 de la Constitution, qui permet l'adoption d'un texte sans vote, sauf motion de censure, à des rassemblements ce samedi et dimanche
Les syndicats de la SNCF appellent eux à «maintenir la grève» reconductible démarrée le 7 et «à agir massivement» jeudi prochain
Opposés au projet de budget, les syndicats de médecins libéraux et de biologistes appellent à la fermeture des cabinets et des laboratoires jeudi et vendredi
La motion pourrait être discutée à la fin de cette semaine ou au début de la semaine prochaine
Alors que le climat s'est singulièrement tendu entre oppositions et majorité depuis des invectives jeudi soir dans l'hémicycle, l'ensemble de la gauche a apporté son soutien à LFI
Même s'ils sont contre ce projet de budget de la Sécu, les députés LR n'ont pas apporté leurs voix à la motion
Riposte à la quatrième utilisation de l'article 49.3 de la Constitution par la Première ministre Elisabeth Borne, la motion n'a recueilli que 188 voix, loin de la majorité absolue de 289 députés
Son rejet vaut adoption en première lecture de l'ensemble du budget pour 2023 de l'Etat, comme déjà lundi celui de la Sécu
« Prenez votre élan, retenez votre souffle: hop ! Un moment de gloire est à votre portée dans l'intérêt du pays», écrit l'insoumis
M. Mélenchon réagit à l'interview mardi dans Le Figaro de Bruno Retailleau, dans laquelle ce dernier affirme que Les Républicains « devront déposer» une motion de censure, mais qu'ils ne sont « pas prêts»