Les EAU président le Conseil de sécurité en promettant de s'attaquer aux «profondes divisions et à la polarisation»

La représentante permanente des EAU auprès de l'Organisation des Nations Unies a assumé la présidence du conseil de 15 membres pour la deuxième fois en deux ans (Photo, Mission permanente des EAU auprès des Nations unies).
La représentante permanente des EAU auprès de l'Organisation des Nations Unies a assumé la présidence du conseil de 15 membres pour la deuxième fois en deux ans (Photo, Mission permanente des EAU auprès des Nations unies).
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Publié le Samedi 03 juin 2023

Les EAU président le Conseil de sécurité en promettant de s'attaquer aux «profondes divisions et à la polarisation»

  • L'envoyée émiratie s'engage à «jeter des ponts et à trouver un espace de consensus»
  • L'événement phare mettra en évidence le rôle du changement climatique dans le déclenchement des conflits à travers le monde

NEW YORK: Les Émirats arabes unis continueront à jouer un rôle constructif en créant un espace d'accord et de consensus sur les nombreuses questions importantes auxquelles est confronté le Conseil de sécurité, a promis l'ambassadrice du pays du Golfe à l'ONU alors qu'elle assumait la présidence du conseil de sécurité de 15 membres, pour la deuxième fois au cours des deux années de mandat des Émirats arabes unis.

Lana Nusseibeh a indiqué qu'outre les questions habituelles inscrites à l'ordre du jour du Conseil, à savoir la Syrie, le Yémen, la Palestine, la Libye, l'Irak et le Soudan, les Émirats arabes unis accueilleront un événement phare au niveau ministériel sur le thème du «changement climatique, de la paix et de la sécurité». Cet événement sera présidé par Mariam Almheiri, ministre du Changement climatique et de l'Environnement des Émirats arabes unis.  

«Le changement climatique est le défi majeur de notre époque», a déclaré Nusseibeh lors d'une conférence de presse, au siège des Nations unies à New York.

«Son ampleur, sa complexité et les réactions qu'il exige sont vraiment sans précédent. Nous avons vu clairement comment le changement climatique influence la capacité du Conseil de sécurité à maintenir la paix et la sécurité internationales», a-t-elle expliqué.

«De nombreuses discussions à l'ordre du jour du Conseil portent sur cette dynamique alarmante et ce sera le point principal de notre réunion.»

Ce lien entre le changement climatique et la paix et la sécurité internationales exige «un rôle soigneusement calibré» pour le Conseil, et les Émirats arabes unis visent à «façonner une vision commune de ce que ce rôle pourrait être à l'avenir», a indiqué Nusseibeh.

COP 28 et changement climatique 

En novembre, Dubaï accueillera la conférence des Nations unies sur le changement climatique de 2023, ou COP28. Depuis 1992, ce forum réunit les gouvernements dans le but de déterminer des politiques visant à limiter l'augmentation de la température mondiale et à atténuer l'impact du changement climatique.

Les Émirats arabes unis se sont engagés à réduire à zéro les émissions nettes de carbone d'ici 2050, le premier gouvernement du Moyen-Orient à assumer un tel engagement. Ils ont également été le premier pays de la région à signer l'Accord de Paris en 2016 et ont aussi investi 50 milliards de dollars américains (1 dollar américain = 0,93 euro) dans les énergies propres à l'échelle internationale, en promettant d'investir 50 milliards de dollars supplémentaires d'ici 2030.

«Nous sommes très honorés d'accueillir la COP28», a déclaré Nusseibeh. «Non seulement parce qu'il s'agit d'une question existentielle pour tous les pays, notamment les pays du Moyen-Orient, mais aussi parce que nous espérons pouvoir contribuer aux délibérations grâce à notre longue expérience dans le domaine du changement climatique et des énergies renouvelables.»

Une autre réunion ministérielle portera sur «les valeurs de la fraternité humaine dans la promotion et le maintien de la paix», en présence du secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, et du grand imam d'Al-Azhar, Ahmed el-Tayeb.

Nusseibeh a souligné que cet événement «ne pouvait pas arriver à un moment plus opportun.»

Elle a signalé: «À l'heure où le monde connaît le plus grand nombre de conflits armés depuis 1945, nous assistons dans le monde entier à une montée de plus en plus inquiétante de l'intolérance, des discours haineux, du racisme et de l'extrémisme, autant d'éléments qui alimentent certainement la violence et divisent les communautés.»

L'envoyée des Émirats arabes unis a ajouté qu'«il s'agit de menaces pour la paix et la sécurité internationales, ne se limitant pas à un seul pays ou à une seule région».

Elle a précisé que le Conseil de sécurité «n'a toujours pas abordé de manière cohérente le discours de haine, le racisme et d'autres formes d'extrémisme en tant que multiplicateurs de menace qui favorisent l'explosion, l'escalade et la récurrence des conflits».

«Nous croyons donc qu'il s'agit d'une occasion d'aborder cette question.

Nusseibeh a mentionné que le monde «a besoin de toute urgence que les dirigeants politiques renouvellent leur engagement en faveur de la paix, de la tolérance et de la fraternité humaine, et que leurs actions soient renforcées par une approche de l'ensemble de la société centrée sur ces valeurs partagées».

Le 8 juin prochain, la présidence des Émirats arabes unis organisera également une réunion d'information sur le renforcement de la coopération entre l'ONU et la Ligue des pays arabes. Cette réunion sera présidée par Khalifa Shaheen, ministre d'État émirati au ministère des Affaires étrangères, en présence de Guterres et d'Ahmed Aboul Gheit, secrétaire général de la Ligue arabe, qui prononcera un briefing.

Lors de la dernière présidence des Émirats arabes unis en mars 2022, le Conseil de sécurité a salué «la forte coopération entre l'ONU et la Ligue arabe» et s'est engagé à renforcer ce partenariat.

Les membres du Conseil ont également souligné l'importance de «la participation pleine, égale et significative des femmes à la prévention et au règlement des conflits et à la consolidation de la paix, ainsi que la contribution positive des jeunes».

Nusseibeh a soutenu que son pays continuerait ce mois-ci à s'appuyer sur ces engagements, surtout en promouvant le rôle des femmes et des jeunes, en luttant contre le terrorisme et en encourageant une culture de la tolérance afin de renforcer et de soutenir la paix et la stabilité dans la région.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


Des mouvements palestiniens d'accord pour la gestion de Gaza par un comité indépendant de technocrates

Des Palestiniens marchent à travers les destructions causées par l'offensive aérienne et terrestre israélienne dans le camp d'Al-Shati, dans la ville de Gaza, vendredi. (AP)
Des Palestiniens marchent à travers les destructions causées par l'offensive aérienne et terrestre israélienne dans le camp d'Al-Shati, dans la ville de Gaza, vendredi. (AP)
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  • Réunis au Caire sous médiation égyptienne, le Hamas, le Fatah et d'autres factions palestiniennes ont convenu de confier provisoirement la gestion de Gaza à un comité indépendant de technocrates, à la suite du cessez-le-feu en vigueur depuis le 10 octobre
  • Les groupes ont également annoncé leur volonté de relancer l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) comme représentant légitime du peuple palestinien, marquant une étape vers une possible réconciliation politique entre le Hamas et le Fatah

LE CAIRE: Des mouvements palestiniens réunis au Caire, dont le Hamas, se sont mis d'accord vendredi, dans un communiqué commun, pour remettre provisoirement la bande de Gaza à un comité indépendant de technocrates à la suite de l'accord de cessez-le-feu en vigueur depuis le 10 octobre et parrainé par Donald Trump.

Selon le document publié sur le site du Hamas, les différents groupes palestiniens ayant participé aux discussions ont convenu de la mise en place d'un "comité palestinien temporaire composé de résidents indépendants +technocrates+ (...) chargé de gérer les affaires de la vie et les services essentiels".

Les groupes palestiniens se sont aussi mis d'accord sur une stratégie nationale visant à "revitaliser l'Organisation de libération de la Palestine (OLP) en tant que seul représentant légitime du peuple palestinien". Le Hamas ne fait pas partie de l'OLP.

Des délégations du Hamas et de son rival, le Fatah, s'étaient réunies jeudi en Egypte pour évoquer les dispositions à prendre après la guerre à Gaza, a indiqué à l'AFP une source proche des pourparlers.

Les deux mouvements entretiennent une rivalité politique ancienne, qui a souvent freiné les efforts de réconciliation nationale palestinienne.

Médiatrice de longue date dans le conflit israélo-palestinien, l'Egypte a accueilli ces réunions dans le cadre d'une initiative plus large visant à favoriser un consensus autour du plan de cessez-le-feu.

En parallèle des discussions entre le Hamas et le Fatah, le chef du renseignement égyptien, Hassan Rashad, a rencontré de hauts responsables d'autres factions palestiniennes, dont le Jihad islamique, allié du Hamas, ainsi que le Front démocratique (FDLP) et le Front populaire de libération de la Palestine (FPLP). Ces deux dernières formations marxistes sont membres de l'OLP.

En décembre 2024, le Hamas et le Fatah avaient annoncé un accord pour créer un comité visant à gérer la bande de Gaza après la guerre contre Israël. L'accord avait été critiqué notamment par des membres du Fatah.

Par la suite, plusieurs responsables politiques palestiniens ont évoqué la création du comité de gestionnaires non affiliés en charge d'administrer le territoire où le Hamas avait pris le pouvoir par la force en 2007.

Le Hamas a déjà fait savoir qu'il ne tenait pas à gouverner Gaza, ravagée par deux ans de guerre.

Le président américain Donald Trump a de son côté évoqué un "conseil de la paix" qu'il pourrait présider pour piloter l'après-guerre à Gaza.


En Cisjordanie, la récolte des olives perturbée par un pic de violences des colons

Des colons israéliens et un soldat israélien se tiennent dans un champ alors que des agriculteurs palestiniens sont empêchés de récolter des olives dans le village de Sa'ir, près de la ville d'Hébron en Cisjordanie occupée par Israël, le 23 octobre 2025. (AFP)
Des colons israéliens et un soldat israélien se tiennent dans un champ alors que des agriculteurs palestiniens sont empêchés de récolter des olives dans le village de Sa'ir, près de la ville d'Hébron en Cisjordanie occupée par Israël, le 23 octobre 2025. (AFP)
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  • En Cisjordanie occupée, une vidéo montrant un colon israélien masqué frappant une Palestinienne récoltant des olives à Turmus Ayya a ravivé les tensions, dans un contexte d’attaques accrues contre les agriculteurs palestiniens
  • L’ONU et plusieurs ONG dénoncent une impunité persistante face à ces violences, qui touchent des dizaines de villages et menacent une activité agricole essentielle à l’économie et à la vie sociale palestiniennes

Territoires palestiniens: La scène a fait le tour des réseaux sociaux en quelques heures: un jeune homme masqué frappe avec un bâton une Palestinienne qui cueille des olives en Cisjordanie occupée, et continue alors qu'elle est à terre.

L'incident s'est produit récemment à Turmus Ayya, près de Ramallah, épicentre cette année des violences accrues des colons israéliens contre les habitants du territoire palestinien occupé depuis 1967. Il a été filmé par un volontaire étranger, dont la présence est censée dissuader ces attaques.

"Tout le monde s'enfuyait, car les colons ont attaqué soudainement, ils étaient peut-être une centaine", raconte à l'AFP un employé municipal de Turmus Ayya, Yasser Alkam, présent sur les lieux, ajoutant qu'un volontaire suédois avait également eu le bras et la jambe cassés.

"Riposter ne ferait qu'attiser la violence, qui a parfois le soutien de l'armée", explique Naël al-Qouq, un agriculteur de Turmus Ayya.

La femme agressée, Oum Saleh Abou Aliya, 55 ans, attendait son fils pour quitter les lieux, affirme M. Alkam.

Non loin des lieux de l'affrontement, un drapeau israélien flotte sur un embryon d'implantation de colons.

-Multiplication des colonies-

L'armée israélienne est arrivée sur place et a tiré des gaz lacrymogènes pour disperser la foule, a constaté un journaliste de l'AFP.

Au moins deux voitures ont été incendiées par le groupe de jeunes dont plusieurs étaient masqués et au moins un, l'agresseur de l'agricultrice, portait les tsitsit, ces franges qui dépassent des vêtements portées par les juifs pratiquants.

Le chef de la police israélienne en Cisjordanie, Moshe Pinchi, a ordonné à ses commandants de le retrouver, selon les médias israéliens.

L'armée israélienne a déclaré à l'AFP qu'elle "travaille en coordination avec la police israélienne pour faire respecter la loi concernant les Israéliens impliqués" dans de tels faits.

Des journalistes de l'AFP ont observé au moins six incidents distincts de Palestiniens empêchés d'accéder à leurs terres, attaqués par des colons ou victimes de dégradations durant la cueillette 2025.

Le pic des violences cette année va de pair avec la multiplication des colonies israéliennes dans un territoire menacé d'annexion par une partie de la classe politique israélienne. Même si tous les colons ne participent pas aux violences.

Dans le village d'al-Moughayer, Abdoul Latif Abou Aliya, 55 ans, déplore lui la destruction de son oliveraie, ordonnée par l'armée après qu'un Israélien a été blessé lors d'une altercation près de sa maison.

"Je possède dix dounams (un hectare) d'oliviers, mais il ne me reste que ceux du jardin de ma maison. Ils ont tout arraché", dit-il à l'AFP.

Son terrain est désormais à nu. En bordure, trois caravanes signalent l'installation récente d'un avant-poste, ces bourgeons de colonies, illégaux aussi bien au regard du droit international que pour les autorités israéliennes.

"C'est la pire saison depuis 60 ans", commente le ministre palestinien de l'Agriculture, Rizeq Salimia. D'autant que la production d'olives, qui constitue l'une des principales exportations de Cisjordanie, a été impactée cette année par des conditions climatiques défavorables.

Face à l'ampleur inédite des attaques, il a appelé la communauté internationale à protéger les agriculteurs.

-Impunité-

Les ONG recensent de nombreuses attaques contre des civils palestiniens menées par des colons en Cisjordanie, où vivent plus d'un demi-million d'Israéliens dans des implantations illégales au regard du droit international.

Ajith Sunghay, responsable au Bureau des droits de l'homme de l'ONU dans les territoires palestiniens, condamne de "graves attaques" et déplore des "niveaux dangereux d'impunité" pour leurs auteurs.

Le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU (Ocha) a lui dénombré 27 villages de Cisjordanie touchés par des attaques liées à la récolte, durant la seule semaine du 7 au 13 octobre.

"Les incidents comprenaient des attaques contre les cueilleurs, des vols de récoltes et de matériel, ainsi que des actes de vandalisme contre les oliviers, entraînant des blessés, des dégâts matériels ou les deux", détaille l'Ocha.

La Cisjordanie compte plus de huit millions d'oliviers pour environ trois millions d'habitants, selon le recensement agricole de 2021.

Emaillée ces dernières années d'attaques et de violences accrues impliquant colons israéliens, soldats, cueilleurs palestiniens et bénévoles étrangers, la récolte marque traditionnellement un temps convivial du calendrier palestinien, rassemblant fermiers mais aussi citadins.


Syrie: accord de cessez-le-feu entre jihadistes français et forces armées

Un membre des nouvelles forces de sécurité des autorités syriennes monte la garde devant un bureau de vote où les membres des comités locaux syriens ont voté dans le cadre du processus de sélection visant à désigner un parlement provisoire, à Damas, le 5 octobre 2025. (AFP)
Un membre des nouvelles forces de sécurité des autorités syriennes monte la garde devant un bureau de vote où les membres des comités locaux syriens ont voté dans le cadre du processus de sélection visant à désigner un parlement provisoire, à Damas, le 5 octobre 2025. (AFP)
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  • L'accord prévoit un cessez-le-feu entre les jihadistes retranchés dans un camp de la région de Harem, dan la province d'Idleb, près de la frontière turque, et les forces gouvernementales, selon le texte obtenu par l'AFP
  • Le cessez-le-feu est respecté depuis mercredi, selon un responsable local de la sécurité et une source des jihadistes français, contactés par l'AFP

IDLEB: Les autorités syriennes et les jihadistes français dirigés par Oumar Diaby sont parvenus à un accord pour mettre fin à leurs combats dans le nord-ouest de la Syrie, ont indiqué des sources concordantes jeudi à l'AFP.

L'accord prévoit un cessez-le-feu entre les jihadistes retranchés dans un camp de la région de Harem, dan la province d'Idleb, près de la frontière turque, et les forces gouvernementales, selon le texte obtenu par l'AFP.

Le cessez-le-feu est respecté depuis mercredi, selon un responsable local de la sécurité et une source des jihadistes français, contactés par l'AFP.

Mardi, les forces de sécurité syriennes avaient encerclé le camp, accusant Oumar Diaby, alias Omar Omsen, d'avoir enlevé une fillette et de refuser de se livrer aux autorités.

"Il y a eu un accord prévoyant un cessez-le-feu, le retrait des armes lourdes" et permettant aux autorités syriennes d'entrer dans le camp, a affirmé le responsable local de la sécurité qui a requis l'anonymat.

L'accord prévoit en outre que l'affaire de l'enlèvement de la fillette soit confiée au ministère de la Justice.

Les combats mardi étaient les premiers annoncés par les autorités avec des jihadistes étrangers depuis qu'elles ont pris le pouvoir en décembre 2024, après avoir renversé Bachar al-Assad.

Le gouvernement d'Ahmad al-Chareh, qui veut rompre avec son passé jihadiste, avait appelé tous les groupes armés à se dissoudre et intégrer la nouvelle armée.

Les jihadistes dirigés par Oumar Diaby, un ancien délinquant franco-sénégalais de 50 ans devenu prêcheur, sont estimés à quelques dizaines et sont retranchés dans le camp avec leurs familles.

Selon Rami Abdel Rahmane, directeur de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), des "jihadistes étrangers", en particulier d'Asie centrale, avaient "mené une médiation" mardi pour parvenir à une issue pacifique.

Les jihadistes français qui se font appeler "Firqat al Ghouraba" (le groupe des étrangers) constituent un rassemblement marginal et sans lien avec le groupe Etat islamique, qui avait régné par la terreur en Syrie et en Irak avant d'être défait.

Des milliers de jihadistes étrangers, dont des Occidentaux, avaient afflué en Syrie pendant la guerre civile qui a éclaté après la répression par l'ex-président Bachar al-Assad d'un soulèvement populaire en 2011.

Le conflit a pris fin en décembre 2024 avec la prise du pouvoir par une coalition islamiste dirigée par Ahmad al-Chareh.