Krista Pikkat à Beyrouth: L'Unesco «a suivi de près» la réhabilitation du musée Sursock

Krista Pikkat, la directrice de l’unité culture et situations d'urgence de l'Unesco, s’est rendue à Beyrouth à l'occasion de la réouverture de l’un des principaux emblèmes culturels de la ville: le musée Nicolas Ibrahim Sursock. (Photo fournie)
Krista Pikkat, la directrice de l’unité culture et situations d'urgence de l'Unesco, s’est rendue à Beyrouth à l'occasion de la réouverture de l’un des principaux emblèmes culturels de la ville: le musée Nicolas Ibrahim Sursock. (Photo fournie)
Krista Pikkat, la directrice de l’unité culture et situations d'urgence de l'Unesco, s’est rendue à Beyrouth à l'occasion de la réouverture de l’un des principaux emblèmes culturels de la ville: le musée Nicolas Ibrahim Sursock. (Photo fournie)
Krista Pikkat, la directrice de l’unité culture et situations d'urgence de l'Unesco, s’est rendue à Beyrouth à l'occasion de la réouverture de l’un des principaux emblèmes culturels de la ville: le musée Nicolas Ibrahim Sursock. (Photo fournie)
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Krista Pikkat, la directrice de l’unité culture et situations d'urgence de l'Unesco, s’est rendue à Beyrouth à l'occasion de la réouverture de l’un des principaux emblèmes culturels de la ville: le musée Nicolas Ibrahim Sursock. (Photo fournie)
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Publié le Vendredi 30 juin 2023

Krista Pikkat à Beyrouth: L'Unesco «a suivi de près» la réhabilitation du musée Sursock

  • «Nous sommes heureux de constater que trois années après la terrible explosion du port de Beyrouth, l’emblématique musée Sursock renaît de ses cendres»
  • Selon Krista Pikkat, il existe aujourd’hui une véritable volonté de la communauté internationale de venir en aide au patrimoine en zone de crise partout dans le monde

BEYROUTH: Près de trois ans après l’explosion meurtrière du port de Beyrouth, le cœur de la ville renaît grâce à la réouverture de l’un de ses principaux emblèmes culturels, gravement endommagé: le musée Nicolas Ibrahim Sursock. Une réhabilitation rendue possible grâce au soutien de nombreuses institutions internationales comme l'Alliance internationale pour la protection du patrimoine dans les zones de conflit (Aliph), le ministère français de la Culture, le gouvernement italien, l’Agence italienne pour la coopération au développement (Aics), avec l'Unesco, l’Institut national du patrimoine, des donateurs ainsi que des mécènes privés. 

Krista Pikkat, la directrice de l’unité culture et situations d'urgence de l'Unesco, s’est rendue à Beyrouth à cette occasion et s’est confiée à Arab News en français. Elle revient sur les défis auxquels l’organisation se trouve aujourd’hui confrontée dans les zones de crises et révèle les moyens mis en place par l’organisation pour soutenir le secteur. Elle souligne également l’importance de la solidarité internationale.

De nombreux centres culturels ont été touchés, ainsi que des écoles, des galeries et des musées.

«Nous sommes heureux de constater que trois années après la terrible explosion du port de Beyrouth, l’emblématique musée Sursock renaît de ses cendres. Nous avons suivi de près cette réhabilitation qui nous tenait particulièrement à cœur. L'initiative intitulée “Li Beirut” (“Pour Beyrouth”) a été lancée par notre directrice générale, Audrey Azoulay, lorsqu’elle a visité la capitale libanaise après l'explosion d’août 2020. Elle a tenu à ce que l'Unesco s’engage pour être aux côtés des habitants de Beyrouth afin de reconstruire cette ville qui a été blessée, profondément meurtrie. De nombreux centres culturels ont été touchés, ainsi que des écoles, des galeries et des musées. Nous avons lancé cette initiative pour mobiliser la communauté internationale et des fonds, mais aussi pour mettre en place une expertise – qui est aujourd’hui bien présente – afin que le peuple libanais ne se sente pas seul.»

«Je pense que cela a été une réussite, puisque, avec cette mobilisation de différents acteurs, nous avons pu réhabiliter 280 écoles. Nous avons en outre soutenu le musée Sursock ainsi que des industries culturelles et créatives. Dans ce cadre, je voudrais aussi mentionner le soutien de l'Italie, parce que c'est vraiment grâce à sa contribution que nous avons pu venir en aide à ce musée et lui apporter les outils nécessaires pour qu’il puisse fonctionner: l'éclairage, les plafonds, les murs, mais aussi les panneaux solaires», explique Krista Pikkat. Cette dernière souligne qu’il existe aujourd’hui une véritable volonté de la communauté internationale de venir en aide au patrimoine en zone de crise partout dans le monde.

«Les récentes crises nous ont apporté de la confiance ainsi que la certitude que la volonté de soutenir ce pays et la solidarité internationale existent toujours. On l'a vu, bien sûr, dans le contexte de la guerre en Ukraine. Il y a une solidarité très importante, une mobilisation des acteurs internationaux. C’est également visible, par exemple, dans le contexte du tremblement de terre en Turquie et en Syrie. Nous vivons dans une époque où il y a beaucoup de crises et donc beaucoup de besoins, beaucoup d’urgences. Nous tenons à garder toujours cette mobilisation et cet intérêt de la communauté internationale, parce que c’est justement quand une nouvelle crise commence que l'intérêt se porte vers cette urgence. Mais c'est aussi notre tâche, à l'Unesco, de garder malgré tout cette concentration et cette attention de la communauté internationale sur le secteur de la culture.»

L’Unesco se mobilise notamment pour la protection de la culture depuis le début de la crise en Ukraine. L'organisation est en contact permanent avec toutes les institutions concernées ainsi qu'avec les professionnels de la culture en Ukraine afin d’évaluer la situation et de renforcer la protection des biens culturels. 

Aujourd’hui, «l’Unesco est très engagée dans le pays», estime Krista Pikkat, qui ajoute: «C'est d'ailleurs la première fois que nous sommes opérationnels dans une situation de guerre. Dans le passé, l’organisation intervenait dans la phase de réhabilitation et de reconstruction. Désormais, nous sommes présents aux côtés du ministère de la Culture à travers une approche qui prend véritablement en compte le champ culturel. Elle commence par une sorte de monitoring, un suivi des dommages sur les sites. Nous le faisons grâce à des images, mais nous effectuons aussi des interventions importantes sur quelques centres culturels.» 

«Nous soutenons les artistes, nous travaillons avec les communautés pour faire en sorte que les étudiants qui doivent maintenant apprendre en dehors de l'Ukraine connaissent leur patrimoine, leur culture. Il est important que nous parvenions à intégrer les éléments de leur patrimoine intangible, immatériel, dans le programme scolaire. Nous travaillons aussi avec le ministère sur la digitalisation afin de réaliser les inventaires, créer des bases de données et aider à recourir à la technologie moderne dans le but d’améliorer la gestion du patrimoine», conclut Mme Pikkat. 


Eurovision: Nemo rend son trophée 2024 pour protester contre la participation d'Israël

Le chanteur suisse Nemo, qui représentait la Suisse avec la chanson « The Code », célèbre sur scène avec son trophée après avoir remporté la finale du 68e Concours Eurovision de la chanson (CEC) 2024, le 11 mai 2024 à la Malmö Arena de Malmö, en Suède. (AFP)
Le chanteur suisse Nemo, qui représentait la Suisse avec la chanson « The Code », célèbre sur scène avec son trophée après avoir remporté la finale du 68e Concours Eurovision de la chanson (CEC) 2024, le 11 mai 2024 à la Malmö Arena de Malmö, en Suède. (AFP)
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  • L’artiste suisse Nemo, vainqueur de l’Eurovision 2024, rend son trophée pour protester contre la participation maintenue d’Israël, dénonçant une contradiction avec les valeurs d’unité et de dignité affichées par l’UER
  • Cinq pays — Islande, Espagne, Pays-Bas, Irlande et Slovénie — ont déjà annoncé leur boycott de l’édition 2026, sur fond de critiques liées à la guerre à Gaza et d’accusations d’irrégularités de vote

GENEVE: L'artiste suisse Nemo, qui a remporté l’Eurovision 2024 en Suède, a annoncé jeudi rendre son trophée pour protester contre le maintien de la participation d'Israël dans la compétition, qui a déjà provoqué le boycott de cinq pays.

"En tant que personne et en tant qu'artiste, aujourd'hui, je ne pense plus que ce trophée ait sa place sur mon étagère", a déclaré dans une vidéo postée sur Instagram Nemo, qui s'était déjà joint aux appels réclamant l'exclusion d'Israël du plus grand événement musical télévisé en direct au monde.

"L'Eurovision prétend défendre l'unité, l'inclusion et la dignité de tous (...) Mais la participation continue d'Israël, alors que la commission d'enquête internationale indépendante (mandatée par) l'ONU a conclu à un génocide, démontre un conflit évident entre ces idéaux et les décisions prises par" l'Union européenne de Radio-Télévision (UER), a déclaré le chanteur de 26 ans.

"Il ne s'agit pas d'individus ou d'artistes. Il s'agit du fait que le concours a été utilisé à maintes reprises pour redorer l'image d'un État accusé de graves atrocités", a ajouté Nemo, devenu en 2024 le premier artiste non binaire à être sacré à l'issue d'une édition déjà marquée par une controverses sur la participation d'Israël en pleine guerre dans la bande de Gaza.

Mercredi, la télévision publique islandaise RUV a annoncé boycotter l'édition 2026 de l'Eurovision après le feu vert donné à la participation d'Israël, devenant le cinquième pays à ne pas participer au prochain concours à Vienne.

Début décembre, la majorité des membres de l'UER avaient estimé qu'il n'était pas nécessaire de voter sur la participation d'Israël avec sa télévision publique KAN.

Cette décision a déclenché instantanément les annonces de boycott des diffuseurs de l'Espagne, des Pays-Bas, de l'Irlande et de la Slovénie, sur fond de critiques de la guerre dans la bande de Gaza mais aussi d'accusations d'irrégularités dans les votes lors des précédentes éditions.

"Quand des pays entiers se retirent, il est évident que quelque chose ne va pas du tout. C'est pourquoi j'ai décidé de renvoyer ce trophée au siège de l'UER à Genève, avec gratitude et un message clair : incarnez vos valeurs", a ajouté Nemo, avant de déposer son trophée dans une boite.


Layali Diriyah réchauffe le cœur historique du Royaume

Layali Diriyah est organisé dans l'une des fermes du district d'Al-Murayih, transformant ce site historique en une expérience vivante et en plein air. (Photo AN/Huda Bashatah)
Layali Diriyah est organisé dans l'une des fermes du district d'Al-Murayih, transformant ce site historique en une expérience vivante et en plein air. (Photo AN/Huda Bashatah)
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  • L’événement constitue un pilier de la Diriyah Season, célébration vibrante de la culture saoudienne
  • La gastronomie y occupe une place majeure, avec un large éventail de cuisines saoudiennes et internationales

​​​​​​RIYAD : Layali Diriyah est de retour comme pièce maîtresse de la Diriyah Season de cette année, attirant les visiteurs vers un Al-Murayih transformé en une célébration en plein air de la culture, de la cuisine et de l’artisanat saoudiens.

L’événement se tient tous les jours de 17h à 2h du matin jusqu’en mars 2026. Des allées bordées de palmiers illuminées de guirlandes scintillantes instaurent une atmosphère mêlant l’héritage traditionnel najdi à la créativité saoudienne contemporaine.

Pour de nombreux visiteurs, le cadre lui-même fait partie de l’expérience. Shatha Abdulaziz, une visiteuse, a confié à Arab News : « Mon expérience a été merveilleuse et très agréable. Ce qui m’a réellement impressionnée, c’est l’atmosphère paisible, le thème traditionnel, l’organisation et les détails.

« Bien que je sois déjà venue lors des saisons précédentes, je pense qu’il y a eu une amélioration significative cette année. »

La gastronomie est un attrait majeur, avec un large choix de cuisines saoudiennes et internationales, dont des spécialités italiennes et méditerranéennes proposées par des restaurants exclusifs présents cette année.

« Ce fut une excellente expérience », a déclaré le visiteur Mohammed Fahad, ajoutant que l’attention portée aux détails était remarquable, tout comme « l’authenticité historique dans chaque recoin de Diriyah Nights ».

Il a ajouté : « Cela mêle véritablement le présent et le passé avec une touche raffinée et artistique. »

Des boutiques et stands proposent des articles en édition limitée à ceux en quête d’une expérience de shopping singulière.

Rawan Alsubaie, habituée de Diriyah mais présente à Layali Diriyah pour la première fois, a souligné le caractère exclusif des produits.

Elle a expliqué : « J’ai regardé certaines boutiques et stands et je les ai trouvés uniques, avec des produits introuvables en dehors de Diriyah Nights.

« Il y a des parfums que je n’ai trouvés nulle part ailleurs. J’ai même demandé aux commerçants s’ils avaient d’autres points de vente, mais ils m’ont dit que non, ce que je trouve remarquable.

« Je suis venue en m’attendant à découvrir quelque chose d’exceptionnel et, effectivement, l’endroit est magnifique, surtout durant la saison hivernale. C’est parfait. »

La Diriyah Season de cette année continue de mettre en valeur la richesse de l’héritage najdi tout en embrassant la créativité qui façonne l’Arabie saoudite moderne.

À travers des spectacles, des expositions et des expériences immersives, les visiteurs découvrent les traditions qui définissent Diriyah, ainsi que l'énergie qui anime son renouveau culturel.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La durabilité à l’honneur à Médine pour la Journée mondiale des sols

Les sols de la région sont confrontés à des défis, notamment la salinisation due à une irrigation déséquilibrée et au changement climatique. (SPA)
Les sols de la région sont confrontés à des défis, notamment la salinisation due à une irrigation déséquilibrée et au changement climatique. (SPA)
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  • Médine renforce ses efforts de conservation des sols face à la salinisation et au changement climatique grâce à des programmes durables et une meilleure gestion des ressources
  • La Journée mondiale des sols rappelle l’importance de protéger le patrimoine agricole et de soutenir les objectifs environnementaux de la Vision 2030

MÉDINE : Médine s’est jointe au monde pour célébrer la Journée mondiale des sols le 5 décembre, mettant en lumière l’importance de la conservation des sols pour la sécurité alimentaire et les écosystèmes, selon l’Agence de presse saoudienne (SPA).

La journée revêt une importance particulière à Médine en raison de sa riche histoire agricole, de la diversité de ses sols — allant de l’argile au sable en passant par les formations volcaniques Harrat — et de son lien historique avec la production de dattes.

Le sol de la région fait face à plusieurs défis, notamment la salinisation due à un déséquilibre de l’irrigation et au changement climatique, ajoute la SPA.

Les autorités y répondent par des programmes de protection des sols, l’amélioration des techniques d’irrigation et la promotion de pratiques agricoles durables.

Le sol joue un rôle essentiel dans la purification de l’eau, agissant comme un filtre naturel. Avec l’arrivée de l’hiver, c’est une période opportune pour préparer les sols en vue du printemps, étendre les cultures et favoriser les récoltes, rapporte la SPA.

Le ministère de l’Environnement, de l’Eau et de l’Agriculture à Médine met en œuvre des initiatives visant à améliorer l’efficacité des ressources, renforcer la sensibilisation des agriculteurs et lutter contre la désertification. Les agriculteurs contribuent également en utilisant des fertilisants organiques et en recyclant les déchets agricoles.

La Journée mondiale des sols souligne la nécessité d’une collaboration entre les organismes gouvernementaux, les agriculteurs et les parties prenantes pour assurer la durabilité des sols, préserver le patrimoine agricole et soutenir les objectifs de développement durable de la Vision 2030.

Approuvée par l’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture en 2013, la Journée mondiale des sols vise à sensibiliser au rôle crucial des sols dans la santé des écosystèmes et le bien-être humain.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com