La vague de tourisme Netflix risque d'emporter la jetée d'un petit village suisse

Des touristes prennent des photos sur la célèbre jetée d'une série Netflix sud-coréenne dans le village d'Iseltwald au bord du lac de Brienz, dans les Alpes suisses, le 2 juin 2023. (Photo, AFP)
Des touristes prennent des photos sur la célèbre jetée d'une série Netflix sud-coréenne dans le village d'Iseltwald au bord du lac de Brienz, dans les Alpes suisses, le 2 juin 2023. (Photo, AFP)
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Publié le Vendredi 09 juin 2023

La vague de tourisme Netflix risque d'emporter la jetée d'un petit village suisse

  • La «faute» en revient à «Crash Landing on You», série sud-coréenne extrêmement populaire sur Netflix, et surtout une scène romantique tournée précisément à cet endroit
  • Plusieurs flashbacks se déroulent en Suisse, y compris la scène qui vaut à Iseltwald sa notoriété parmi les fans. Le héros de la série y joue au piano et la mélodie résonne sur la lac, alors que l'héroïne dont il tombera amoureux plus tard arrive en ferry

ISELTWALD: "J'ai enfin réalisé mon rêve!" s'extasie Isabel Palijon en regardant la petite jetée en bois, qui surplombe une eau turquoise. Les Alpes suisses en arrière-plan rendent le tableau encore plus idyllique.

Cette jetée est la principale raison pour laquelle la touriste philippine de 38 ans a fait 11 000 kilomètres jusqu'à Iseltwald, un village d'à peine plus de 400 habitants posé au bord du lac de Bienne non loin de Berne.

Et elle n'est pas seule. La "faute" en revient à "Crash Landing on You", série sud-coréenne extrêmement populaire sur Netflix, et surtout une scène romantique tournée précisément à cet endroit.

Romantique 

La série raconte la rencontre improbable d'une héritière milliardaire sud-coréenne, qui s'écrase en parapente dans la zone démilitarisée entre les deux Corées, et tombe sur un bel officier chevaleresque et au service du régime totalitaire nord-coréen.

Plusieurs flashbacks se déroulent en Suisse, y compris la scène qui vaut à Iseltwald sa notoriété parmi les fans. Le héros de la série y joue au piano et la mélodie résonne sur la lac, alors que l'héroïne dont il tombera amoureux plus tard arrive en ferry d'Interlaken.

"J'aimerais qu'un jour quelqu'un fasse ça pour moi", rêve Jiah Hni Gwee, une Malaisienne de 35 ans, qui jette un regard envieux sur les lieux.

"Ce serait incroyable et romantique." Elle faisait partie des dizaines de touristes qui se pressaient sur les lieux la semaine dernière par une belle journée ensoleillée.

CLOY - les fans se réfèrent à la série par son acronyme - est devenue un incontournable dans une grande partie de l'Asie pendant les longues périodes de confinement liées au Covid-19.

Elle est, en dehors de la Corée du Sud, le deuxième K-drama le plus populaire parmi les téléspectateurs étrangers en 2021, après "Squid Game".

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Un couple de touristes s'assoit sur la célèbre jetée d'une série Netflix sud-coréenne dans le village d'Iseltwald au bord du lac de Brienz, dans les Alpes suisses, le 2 juin 2023. (Photo, AFP)

«C'est un peu trop»

Mais pour Iseltwald, c'est devenu un casse-tête. "Les chiffres ont explosé", explique à l'AFP Titia Weiland, responsable de l'office de tourisme du village. S'il est difficile de calculer le nombre de fans parmi les touristes, elle estime qu"il y a 1 000 visiteurs pour chaque personne locale vivant ici".

Elle souligne que "presque tout le monde à Iseltwald est heureux d'avoir de nombreux touristes", mais reconnaît que "c'est un peu trop".

L'été dernier, jusqu'à 20 autocars ont commencé à arriver chaque jour, obstruant la circulation et bloquant parfois l'accès au village.

Et les habitants se plaignent que les fans de CLOY se contentent d'une photo sur la jetée avant de repartir, semant le chaos mais peu d'argent.

"Quand vous avez des centaines ou des milliers de personnes qui se rendent à la jetée pour faire une photo, et que moins de 10% viennent ici pour boire quelque chose, c'est un problème", explique Sonja Hornung, la gérante de l'hôtel Strand qui surplombe le site. Pour faire face, la municipalité a annoncé des restrictions à l'accès le mois dernier et a installé un tourniquet sur l'embarcadère.

Pour passer, il faut payer des "frais de selfie" de cinq francs suisses (5,16 euros).

«Paradis sur Terre»

Pour Sonja Hornung, dont le restaurant offre aux clients un jeton pour le tourniquet, les nouvelles mesures ont fait une différence.

"L'année dernière, c'était terrible, (mais) ça s'est beaucoup amélioré", estime-t-elle.

Mais certains touristes ne cachent pas leur surprise face au tourniquet... et au prix.

"Oh, cinq francs!", s'exclame Florita Lichtensteiger, une Philippine de 64 ans vivant en Suisse. Elle a payé à contrecœur pour que les membres de sa famille puissent passer mais a refusé de faire de même pour elle.

"Tous mes invités veulent voir cet endroit" dit-elle, expliquant avoir été là une dizaine de fois au moins.

D'autres touristes ont préféré simplement prendre une photo depuis le rivage.

"Cela n'en vaut pas la peine", juge Nayeon Park, une Coréenne de 21 ans. Pour Tita Weiland, il n'y a pas d'alternative, ne serait-ce que pour payer l'entretien de la jetée et assurer la sécurité de ceux qui se promènent sur la frêle structure de bois qui avant CLOY accueillait une poignée de personnes par jour.

"Beaucoup de gens comprennent que quelque chose devait être fait", juge-t-elle: Iseltwald "est comme le paradis sur Terre. Nous voulons vraiment essayer de le préserver."


Production de ghee sauvage : une tradition de la région des frontières du nord

Le ghee sauvage est un ingrédient clé dans de nombreux plats populaires, y compris le porridge et les repas de fête. (SPA)
Le ghee sauvage est un ingrédient clé dans de nombreux plats populaires, y compris le porridge et les repas de fête. (SPA)
Le ghee sauvage est un ingrédient clé dans de nombreux plats populaires, y compris le porridge et les repas de fête. (SPA)
Le ghee sauvage est un ingrédient clé dans de nombreux plats populaires, y compris le porridge et les repas de fête. (SPA)
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  • La production de ghee sauvage atteint son apogée durant les mois d'hiver, en raison de la forte demande locale.
  • Les femmes du Nord présentent leur ghee et d'autres produits artisanaux lors de divers festivals et événements nationaux.

ARAR : Dans la région des frontières septentrionales, les femmes excellent depuis longtemps dans la production de ghee sauvage, un produit de base profondément ancré dans la culture locale et étroitement lié à l'abondance du bétail de la région, estimée à plus de 7 millions de bovins et de chameaux par le ministère de l'Environnement, de l'Eau et de l'Agriculture.

La production de ghee sauvage atteint son apogée durant les mois d'hiver en raison de la forte demande locale. Il s'agit d'un ingrédient clé dans de nombreux plats populaires, tels que le porridge et les repas de fête.

Le ghee sauvage est conservé dans des récipients en cuir appelés « Al-Nahw » ou « Al-Dharf ». (SPA)
Le ghee sauvage est conservé dans des récipients en cuir appelés « Al-Nahw » ou « Al-Dharf ». (SPA)

Umm Nada, une productrice locale de ghee, décrit le processus en plusieurs étapes : le lait est d'abord chauffé, puis bouilli et légèrement refroidi, avant d'être mélangé à une culture de départ pour être transformé en « Khathir », un produit laitier traditionnel naturellement fermenté ou caillé, semblable au yaourt ou au kéfir. 

Le mélange est ensuite battu pendant plus d'une demi-heure dans un récipient en peau de chèvre ou de mouton appelé « Samil ». Après plusieurs jours de mélange, le beurre est fondu au feu, ce qui donne du ghee sauvage, ensuite stocké dans des récipients en cuir appelés « Al-Nahw » ou « Al-Dharf ».

Les femmes du nord présentent leur ghee et d'autres produits artisanaux lors de divers festivals et événements nationaux. Le marché d'Arar et le Lavender Hall, qui dispense des formations aux producteurs locaux, sont les principaux lieux de présentation de ces produits artisanaux traditionnels.

Les femmes de la frontière nord présentent leur ghee et d'autres produits artisanaux lors de divers festivals et événements nationaux. (SPA)
Les femmes de la frontière nord présentent leur ghee et d'autres produits artisanaux lors de divers festivals et événements nationaux. (SPA)

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com  


Le festival des agrumes illustre la diversité agricole et le potentiel économique du Najran

Les agriculteurs et les investisseurs ont été enthousiasmés par le festival (SPA)
Les agriculteurs et les investisseurs ont été enthousiasmés par le festival (SPA)
Les agriculteurs et les investisseurs ont été enthousiasmés par le festival (SPA)
Les agriculteurs et les investisseurs ont été enthousiasmés par le festival (SPA)
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  • Les participants, parmi lesquels des agriculteurs, des experts agricoles et des investisseurs, ont présenté des solutions innovantes et mis en avant la forte production d'agrumes de la région.
  • Le festival est une plateforme dynamique permettant de mettre en lumière le potentiel agricole de la région.

RIYADH : Le 14^e festival national des agrumes de Najran met en lumière la diversité des investissements agricoles et de la commercialisation de la région, qui offre des retours économiques aux agriculteurs et aux investisseurs, a rapporté l'agence de presse saoudienne.

Organisé par le ministère de l'Environnement, de l'Eau et de l'Agriculture de la région, le festival se déroule dans le parc du roi Abdulaziz à Najran.

Les participants, parmi lesquels des agriculteurs, des experts agricoles et des investisseurs, ont présenté des solutions innovantes et mis en avant la forte production d'agrumes de la région.

Hamad Al-Dakman, directeur du département de prévention et d'orientation agricole au Centre national de recherche et de développement de l'agriculture durable, Estidamah, a souligné dans un entretien avec SPA le rôle du centre dans la promotion des pratiques agricoles durables.

En sélectionnant des semences et des arbres optimaux, le centre vise à améliorer l'efficacité de la production d'agrumes, tout en faisant progresser les technologies de conservation de l'eau et de l'énergie, a déclaré M. Al-Dakman.

Il a souligné l'importance du transfert de connaissances et des partenariats pour soutenir le secteur agricole, conformément aux objectifs du Royaume en matière de sécurité alimentaire.

De même, Raf'an Al-Amer, président de l'association Najran Green, a souligné les efforts de l'association pour étendre la couverture végétale, ayant planté plus de 60 000 arbres au cours des quatre dernières années.

Des plans sont en cours pour planter 500 000 arbres supplémentaires d'ici 2027, en collaboration avec le gouvernement et des entités privées, contribuant ainsi à la Vision verte du Royaume, a-t-il déclaré.

Les agriculteurs et les investisseurs ont accueilli le festival avec enthousiasme.

L'agriculteur Ibrahim Saleh Al-Sinan a salué l'événement pour avoir répondu aux besoins des agriculteurs, commercialisé leurs produits et permis aux visiteurs de goûter et d'acheter des agrumes directement.

L'investisseur agricole Abdullah Fahd Al-Waili a souligné les conditions favorables à la culture des agrumes dans la région, notamment un sol fertile, un climat approprié et la disponibilité de l'eau.

M. Al-Waili, dont l'exploitation à Khbash couvre 4 millions de mètres carrés et compte plus de 50 000 agrumes, a souligné la viabilité économique de l'investissement agricole dans la région.

Le festival est une plateforme dynamique qui permet de mettre en valeur le potentiel agricole de Najran, de soutenir les agriculteurs et de favoriser le développement agricole durable. 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com  


Les femmes saoudiennes adoptent la beauté naturelle : une nouvelle perspective sur l'évolution des standards

Ces dernières années, les femmes en Arabie saoudite ont adopté une approche plus naturelle dans leurs routines de beauté (Photo Fournie)
Ces dernières années, les femmes en Arabie saoudite ont adopté une approche plus naturelle dans leurs routines de beauté (Photo Fournie)
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  • La tendance est à la simplicité plutôt qu'à la perfection.
  • Les consommateurs adoptent une approche plus attentive.

RIYAD : Ces dernières années, les femmes en Arabie saoudite ont adopté une approche plus naturelle dans leurs routines de beauté, mettant l'accent sur la durabilité, la santé et l'authenticité plutôt que sur le maquillage excessif et la perfection soigneusement orchestrée.

Arab News s'est entretenu avec plusieurs femmes qui ont décrit comment cette tendance reflète un profond alignement avec les valeurs personnelles et sociétales — en privilégiant des routines qui mettent en valeur leurs traits naturels tout en promouvant le bien-être général et la durabilité environnementale.

Pour Laila Al-Ghamdi, ce changement est personnel. « Il y a quelques années, je dirais que la beauté naturelle représentait tout pour moi. En tant que jeune adolescente, mon univers entier tournait autour de l’idéal de beauté », a-t-elle expliqué. « Aujourd’hui, les choix plus sains influencent mes décisions, et ironiquement, ce sont ceux-là qui me rendent plus belle. »

LOCA met l'accent sur les « ingrédients naturels et les emballages durables ». (Instagram/locabeautysa)
LOCA met l'accent sur les « ingrédients naturels et les emballages durables ». (Instagram/locabeautysa)

Cette évolution est soutenue par des marques locales qui répondent à ces standards changeants. Une marque remarquable est LOCA Beauty, une enseigne saoudienne axée sur la durabilité et fondée en 2018.

« LOCA Beauty est née du désir de fournir des solutions innovantes qui s’alignent avec le mode de vie saoudien », a déclaré Mai Al-Mohaimeed, directrice marketing de LOCA. « Nous mettons l’accent sur des ingrédients naturels et des emballages durables, ce qui résonne profondément auprès de nos clients. »

De même, Asteri, une autre marque, valorise les femmes avec des produits véganes capables de résister aux conditions climatiques difficiles, tout en célébrant la beauté naturelle de la région.

La durabilité est au cœur du mouvement de beauté naturelle en Arabie saoudite. Les consommatrices sont de plus en plus conscientes des impacts environnementaux et sanitaires de leurs achats. Les marques locales s’efforcent de répondre à cette demande avec des matériaux écologiques et des ingrédients sûrs.

Glossig s'inspire des paysages désertiques de l'Arabie saoudite. (Instagram/glossigcosmetic)
Glossig s'inspire des paysages désertiques de l'Arabie saoudite. (Instagram/glossigcosmetic)

Glossig, inspirée par les paysages désertiques saoudiens, mêle narration culturelle et innovation artistique pour sublimer l’individualité. Par ailleurs, Mai Ward et Jayla mettent l’accent sur la durabilité et le luxe — Mai Ward célèbre le patrimoine saoudien à travers des produits durables fabriqués à la main, tandis que Ladeena propose des solutions biologiques avec des produits respectueux de la peau, enrichis en huiles et beurres naturels.

Pour des femmes comme Rawan Al-Zahrani et Munira Al-Ahmad, ces marques sont devenues des choix de confiance.
« J’adore la sensation luxueuse mais durable des produits LOCA. Leurs produits de maquillage sont mes préférés car ils donnent une incroyable luminosité à ma peau », a confié Al-Zahrani.

Al-Ahmad, quant à elle, a salué les solutions innovantes d’Asteri. « Les produits d’Asteri semblent faits pour moi — légers mais efficaces, parfaits pour notre environnement », a-t-elle déclaré.

Les femmes saoudiennes adoptent de plus en plus une approche plus naturelle dans leur routine de beauté. (@locabeautysa)
Les femmes saoudiennes adoptent de plus en plus une approche plus naturelle dans leur routine de beauté. (@locabeautysa)

Les réseaux sociaux ont également joué un rôle transformateur dans ce changement culturel. Des plateformes comme Instagram sont devenues des espaces pour les adeptes de la beauté naturelle, où elles partagent des conseils et inspirent les autres. Les influenceuses mettent en avant des produits naturels et promeuvent un consumérisme réfléchi.
« Je suis plusieurs influenceuses saoudiennes qui promeuvent la beauté naturelle et partagent des astuces sur les soins de la peau et le maquillage », a affirmé Al-Zahrani. « Leurs conseils m’ont aidée à simplifier ma routine et à me concentrer sur les produits qui me conviennent. »

Bien que les marques locales prospèrent, elles doivent relever des défis importants pour rivaliser avec les géants internationaux. Dans un marché saturé de noms mondiaux, il est difficile pour les petites marques de se démarquer.

Asteri Beauty est une marque saoudienne qui propose des produits végétaliens. (Photo Fournie)
Asteri Beauty est une marque saoudienne qui propose des produits végétaliens. (Photo Fournie)

« Être une marque de beauté locale présente à la fois des opportunités et des défis », a déclaré Al-Mohaimeed. « Cela nous offre également l’occasion de mettre en avant ce qui nous distingue — notre compréhension approfondie du marché saoudien et des nuances culturelles qui façonnent les besoins de nos consommatrices. »

L’évolution des standards de beauté reflète également un changement générationnel. Les jeunes Saoudiennes sont plus enclines à remettre en question les normes traditionnelles et à explorer de nouvelles idées, stimulant l’innovation dans l’industrie de la beauté. La beauté naturelle devient une célébration de l’individualité et de l’authenticité.
« La beauté ne consiste plus à entrer dans un moule », a affirmé Al-Ahmad. « Il s’agit de se sentir bien dans sa peau et de célébrer qui l’on est. »

En choisissant des produits et des routines alignés avec leurs valeurs, les femmes saoudiennes redéfinissent l’industrie de la beauté, façonnant un avenir plus durable, une étape naturelle à la fois.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com