Israël pilonne Gaza où le bilan monte, le Hamas envoie «un barrage de roquettes»

Cette photo diffusée par l'armée israélienne montre des troupes sur le terrain dans le nord de la bande de Gaza le 2 décembre 2023, alors que les combats se poursuivent entre Israël et le groupe militant palestinien Hamas. (Photo, armée israélienne / AFP)
Cette photo diffusée par l'armée israélienne montre des troupes sur le terrain dans le nord de la bande de Gaza le 2 décembre 2023, alors que les combats se poursuivent entre Israël et le groupe militant palestinien Hamas. (Photo, armée israélienne / AFP)
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Publié le Dimanche 03 décembre 2023

Israël pilonne Gaza où le bilan monte, le Hamas envoie «un barrage de roquettes»

  • L'armée israélienne bombarde samedi la bande de Gaza où le bilan des victimes s'alourdit, le gouvernement israélien déplorant une «impasse» dans les négociations avec le Hamas
  • La branche armée du Hamas et celle du Jihad islamique affilié ont par ailleurs annoncé avoir tiré samedi «des barrages de roquettes» visant plusieurs villes d'Israël, dont Tel-Aviv

JÉRUSALEM: L'armée israélienne bombarde samedi la bande de Gaza où le bilan des victimes s'alourdit, le gouvernement israélien déplorant une "impasse" dans les négociations avec le Hamas au lendemain de l'expiration d'une trêve avec le mouvement islamiste palestinien.

La branche armée du Hamas et celle du Jihad islamique affilié ont par ailleurs annoncé avoir tiré samedi "des barrages de roquettes" visant plusieurs villes d'Israël, dont Tel-Aviv, sans faire de victimes.

Un porte-parole de l'armée israélienne a fait état de "plus de 250 roquettes", dont la vaste majorité n'a pas réussi à atteindre sa destination".

Dans le nord de la bande de Gaza, des nuages de fumée ont obscurci le ciel samedi. L'armée israélienne dit avoir frappé "plus de 400 cibles" dans le petit territoire palestinien depuis la reprise des hostilités vendredi matin.

Le ministère de la Santé du Hamas, au pouvoir dans le territoire palestinien surpeuplé, déplore plus de 240 morts et 650 blessés depuis la reprise des combats.

La guerre entre Israël et le Hamas a été déclenchée par une attaque sanguinaire sans précédent menée par le mouvement islamiste palestinien en Israël le 7 octobre, qui a fait 1.200 morts, en majorité des civils, selon les autorités.

En représailles, Israël a lancé des bombardements dévastateurs contre le territoire palestinien, puis le 27 octobre une offensive terrestre.

Selon le gouvernement du Hamas, plus de 15.000 personnes, dont plus de 6.150 de moins de 18 ans, ont péri dans les frappes israéliennes depuis le début des hostilités.

«Redoubler d'efforts»

Israël et le Hamas se renvoient la responsabilité de la fin de la trêve, qui avait permis la libération d'une centaine d'otages en échange de celle de 240 prisonniers palestiniens.

Le Hamas, considéré comme une organisation terroriste par les Etats-Unis, l'Union européenne et Israël notamment, a dit avoir "proposé un échange de prisonniers et de personnes âgées" parmi les otages, ainsi que la remise à Israël des corps de captifs "morts dans les bombardements israéliens".

Mais le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a accusé le mouvement islamiste d'avoir "violé l'accord" et "tiré des roquettes" vers Israël.

Depuis la conférence sur le climat COP28 à Dubaï, le président français Emmanuel Macron a jugé samedi que l'objectif d'Israël d'une "destruction totale du Hamas" devait être "précisé", car il risquait d'engendrer "dix ans" de guerre.

Il a appelé à "redoubler d'efforts pour parvenir à un cessez-le-feu durable", estimant que la "sécurité" d'Israël ne pourra être garantie si elle "se fait au prix des vies palestiniennes, et donc du ressentiment" de toute la région.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a répété lui samedi soir que son pays poursuivrait sa guerre contre le Hamas dans la bande de Gaza jusqu'à ce que "tous ses objectifs soient atteints", y compris la destruction du mouvement islamiste et la libération de tous les otages.

"Nous ne pouvons pas atteindre ces objectifs sans poursuivre les opérations au sol" qui "ont été essentielles pour parvenir aux résultats jusqu'ici", a-t-il ajouté, durant sa première conférence de presse depuis la fin de la trêve.

 

Pas de victoire contre le Hamas si Israël ne protège pas les civils, estime le chef du Pentagone

Le ministre américain de la Défense Lloyd Austin a appelé samedi Israël à protéger les civils palestiniens, condition selon lui d'une victoire sur le terrain contre le Hamas.

L'ancien général de l'armée de terre, qui a notamment combattu en Irak et en Afghanistan et avait dirigé la lutte contre le groupe Etat islamique (EI), a expliqué qu'il avait retenu "une ou deux choses sur le combat urbain", lors d'un discours au Forum sur la défense nationale de l'Institut Reagan, en Californie.

"La leçon à retenir n'est pas qu'on est assuré de gagner une guerre urbaine si l'on protège les civils. La leçon c'est qu'on ne peut gagner une guerre urbaine que si l'on protège les civils", a-t-il souligné.

"Dans ce type de combat, le centre de gravité c'est la population civile. Et si vous la poussez dans les bras de l'ennemi, vous remplacez une victoire tactique par une défaite stratégique", a-t-il ajouté, en estimant que "comme le Hamas, l'EI était profondément implanté dans des zones urbaines".

Camions d'aide

Au-delà de Gaza, l'armée israélienne a indiqué que des soldats avaient tué un homme à un barrage en Cisjordanie occupée, près de Naplouse, après qu'il "a sorti un couteau et a commencé à avancer vers eux".

Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), Israël a par ailleurs mené des frappes en Syrie, près de Damas, contre des sites appartenant au Hezbollah libanais dans lesquelles quatre combattants, dont deux membres des Gardiens de la Révolution iraniens, ont été tués.

L'armée israélienne n'a pas commenté.

Les affrontements à la frontière avec le Liban avaient repris vendredi. Le Hezbollah, allié du Hamas, a déploré la mort de deux de ses membres dans des bombardements israéliens dans le sud, où un civil a également été tué.

Samedi, la directrice exécutive de l'Unicef, Catherine Russell, s'est alarmée de l'"intensité" des combats depuis la fin de la trêve, craignant "que des centaines d'enfants de plus (soient) tués et blessés chaque jour".

D'autant que l'aide humanitaire, très insuffisante selon l'ONU, a de nouveau été fortement restreinte par la reprise des combats.

Samedi, le Croissant-Rouge palestinien a toutefois indiqué avoir réceptionné les premiers "camions d'aide" depuis la fin du cessez-le-feu temporaire, via le terminal égyptien de Rafah, poste-frontière avec Gaza.

Les besoins sont immenses dans le territoire qu’Israël soumet désormais à un "siège complet" après 16 années de blocus, et où plus de la moitié des logements ont été endommagés ou détruits, avec 1,7 million de personnes --sur 2,4 millions d'habitants -- déplacées par la guerre, d'après l'ONU.

L'organisation internationale a également alerté sur un risque de famine "immédiat" pour les Gazaouis.

Morgue engorgée

A l'hôpital Nasser de Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, la morgue est de nouveau engorgée.

"Mon fils Mohammed essayait de sortir les femmes et les enfants de notre tente" d'un camp de fortune monté dans une école, raconte Joumana Saïd à l'AFPTV.

"Mais un éclat de bombe l'a touché à la tête, elle a explosé", lâche-t-elle encore, avant d'éclater en sanglots.

A Khan Younès, massivement visé par les bombardements israéliens samedi, une partie de "la ville Hamad", quartier flambant neuf financé par le Qatar, a été détruite et les déplacés qui s'y étaient réfugiés n'ont eu que quelques minutes pour partir en courant.

Nader Abou Warda, 26 ans, se demande comment il est encore en vie, après cinq raids aériens israéliens en moins de deux minutes.

Les Israéliens "nous disaient +la ville de Gaza est une zone de guerre+; maintenant, c'est Khan Younès, la zone de guerre, on va où maintenant? dans la mer?" s'emporte-t-il.

«Ramener mon Sasha»

En Israël, des centaines de personnes ont manifesté samedi à Tel-Aviv pour demander la libération des 137 personnes encore détenues à Gaza par le Hamas et d'autres groupes. Beaucoup portaient des posters avec les photos des captifs.

Quatre ex-prisonnières du Hamas et ses affiliés se sont adressées par retransmission vidéo à la foule. Elles ont raconté la peur, la faim, le manque de sommeil pendant leur captivité.

"Nos filles ont vu des choses que des enfants de cet âge, ou de tout âge, ne doivent pas voir", a notamment déclaré Danielle Aloni, 45 ans, relâchée le 24 novembre avec sa fille de cinq ans.

Elena Trupanov, relâchée mercredi et qui se trouvait au rassemblement de Tel-Aviv, a plaidé: "nous devons ramener mon Sasha et le reste" des détenus, a-t-elle dit en évoquant son fils, toujours prisonnier.

Cent dix otages ont été relâchés depuis le début du conflit, dont 105 pendant la trêve, en majorité des femmes et des mineurs, selon les autorités israéliennes.


Le chef de la diplomatie syrienne félicite la Turquie pour son «accord» avec le PKK

Le ministre des Affaires étrangères syrien, Assaad al-Chaibani, a félicité lundi la Turquie pour "l'accord" avec le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) en vertu duquel il a décidé de se dissoudre, saluant un "moment charnière" pour la stabilité de la région. (AFP)
Le ministre des Affaires étrangères syrien, Assaad al-Chaibani, a félicité lundi la Turquie pour "l'accord" avec le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) en vertu duquel il a décidé de se dissoudre, saluant un "moment charnière" pour la stabilité de la région. (AFP)
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  • Le ministre des Affaires étrangères syrien, Assaad al-Chaibani, a félicité lundi la Turquie pour "l'accord" avec le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) en vertu duquel il a décidé de se dissoudre
  • "Au nom de la République arabe syrienne, je félicite le gouvernement turc et son peuple pour le récent accord avec le PKK"

ANKARA: Le ministre des Affaires étrangères syrien, Assaad al-Chaibani, a félicité lundi la Turquie pour "l'accord" avec le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) en vertu duquel il a décidé de se dissoudre, saluant un "moment charnière" pour la stabilité de la région.

"Au nom de la République arabe syrienne, je félicite le gouvernement turc et son peuple pour le récent accord avec le PKK", a déclaré M. Chaibani lors d’une conférence de presse conjointe avec ses homologues turc et jordanien à Ankara, estimant que "cette étape représente un moment charnière non seulement pour la sécurité intérieure de la Turquie, mais aussi pour la stabilité de notre région dans son ensemble".

 


Huit décennies de coopération stratégique entre l’Arabie saoudite et les États-Unis

Le 14 février 1945, alors que la Seconde Guerre mondiale touche à sa fin, le président Franklin D. Roosevelt rencontre le roi Abdelaziz à bord de l'USS Quincy dans le Grand Lac Amer en Égypte, à la suite de la conférence de Yalta. Cette rencontre a marqué un tournant historique. Roosevelt demande l'avis du roi Abdelaziz sur la question des réfugiés juifs d'Europe et considère l'Arabie saoudite comme un acteur clé dans l'élaboration de l'ordre d'après-guerre. (Ministère des Affaires étrangères)
Le 14 février 1945, alors que la Seconde Guerre mondiale touche à sa fin, le président Franklin D. Roosevelt rencontre le roi Abdelaziz à bord de l'USS Quincy dans le Grand Lac Amer en Égypte, à la suite de la conférence de Yalta. Cette rencontre a marqué un tournant historique. Roosevelt demande l'avis du roi Abdelaziz sur la question des réfugiés juifs d'Europe et considère l'Arabie saoudite comme un acteur clé dans l'élaboration de l'ordre d'après-guerre. (Ministère des Affaires étrangères)
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  • Ce n’est pas un hasard si le président Donald Trump a choisi l’Arabie saoudite comme première étape de son premier voyage officiel à l’étranger durant son mandat
  • Depuis 1974, six présidents américains ont effectué des visites officielles en Arabie saoudite, preuve de l’importance stratégique continue du Royaume en tant que pôle de stabilité dans une région souvent marquée par des tensions

RIYAD: Au cours des huit dernières décennies, les relations entre l’Arabie saoudite et les États-Unis se sont progressivement transformées en un partenariat riche et diversifié, couvrant des domaines clés tels que la défense, le commerce, l’éducation, le tourisme, et bien d’autres. Cette relation s'appuie sur des liens solides à tous les niveaux – des responsables politiques jusqu'aux citoyens ordinaires.

Ce n’est pas un hasard si le président Donald Trump a choisi l’Arabie saoudite, aux côtés des Émirats arabes unis et du Qatar, comme première étape de son premier voyage officiel à l’étranger durant son mandat.

trump
Sur cette photo prise le 20 mai 2017, on voit le roi Salmane d’Arabie saoudite (à droite) accueillir le président américain Donald Trump (au centre), accompagné de la première dame Melania Trump, à leur arrivée pour une réception précédant un banquet au palais de Murabba à Riyad. (Palais royal saoudien/AFP)

Depuis 1974, six présidents américains ont effectué des visites officielles en Arabie saoudite, preuve de l’importance stratégique continue du Royaume en tant que pôle de stabilité dans une région souvent marquée par des tensions.

«Aujourd'hui, les relations américano-saoudiennes sont plus fortes que jamais, renforcées par les interactions à tous les niveaux entre nos deux pays, des responsables gouvernementaux aux citoyens ordinaires», a écrit Michael A. Ratney, le dernier ambassadeur des États-Unis en Arabie saoudite, dans une tribune publiée par Arab News le 22 septembre de l'année dernière.

Il a ajouté: «Cette force est palpable dans notre vaste coopération, qu'il s'agisse de sécurité, de commerce, de culture ou de nos efforts conjoints pour résoudre les conflits régionaux au Soudan, au Yémen et ailleurs.»

De la première coopération en matière de défense et d'énergie à la collaboration moderne dans les domaines de l'éducation, de la technologie, du tourisme et des arts, les relations bilatérales se sont approfondies au fil du temps, au gré des événements régionaux, des bouleversements mondiaux et des intérêts communs.

arabie saoudite
De la rencontre historique de 1945 entre le président Roosevelt et le roi Abdelaziz à la nouvelle ère de coopération dans le domaine de la haute technologie, les liens entre l'Arabie saoudite et les États-Unis ont résisté aux guerres, aux mutations économiques et aux changements politiques. Leur partenariat reste un point d'ancrage essentiel pour la stabilité mondiale. (AFP)

L'éducation est restée une pierre angulaire, notamment grâce au programme de bourses du roi Abdallah, qui a envoyé des milliers d'étudiants saoudiens aux États-Unis. Des étudiants américains sont également venus en Arabie saoudite grâce à l'université islamique de Médine et à des initiatives d'échange telles que le programme Fulbright et des partenariats tels que celui conclu entre l'université d'État de l'Arizona et le ministère saoudien de l'Éducation.

Ces dernières années, l'initiative Vision 2030 a insufflé un nouveau dynamisme à la collaboration entre l'Arabie saoudite et les États-Unis, ouvrant la voie à l'échange de connaissances et attirant des milliards de dollars d'investissements mutuels.

arabie saoudite
Une photo prise dans la ville côtière saoudienne de Djeddah, sur la mer Rouge, le 14 juillet 2022, avant une visite du président américain Donald Trump, montre des hôtes s'adressant à des invités lors d'une présentation de l'Initiative verte saoudienne, qui comprend également des objectifs de plantation d'arbres et de réduction des émissions. (AFP)

Comme les États-Unis, l'Arabie saoudite est une nation d'innovation, qui valorise l'esprit d'entreprise et le progrès technologique. Nombreux sont ceux qui font remonter l'élan des relations à la visite de Trump en 2017 ou à l'initiative Vision 2030. Mais les fondations ont été posées des décennies plus tôt.

Les racines remontent aux années 1940, après l'unification du Royaume par le roi Abdelaziz al-Saoud – alors connu en Occident sous le nom d'Ibn Saoud – qui a réuni les tribus de Najd et de Hijaz en 1932 pour former l'Arabie saoudite.

Le 14 février 1945, alors que la Seconde Guerre mondiale touchait à sa fin, le président Franklin D. Roosevelt a rencontré le roi Abdelaziz à bord de l'USS Quincy dans le Grand Lac Amer en Égypte, à la suite de la conférence de Yalta. Cette rencontre a marqué un tournant historique. Roosevelt demande l'avis du roi Abdelaziz sur la question des réfugiés juifs d'Europe et considère l'Arabie saoudite comme un acteur clé dans l'élaboration de l'ordre d'après-guerre.

Roosevelt avait compris que, même si la Seconde Guerre mondiale approchait de sa fin, un nouvel ordre mondial se dessinait déjà en toile de fond – et que l’Arabie saoudite serait un partenaire stratégique incontournable pour les États-Unis. Le président américain et le roi Abdelaziz ont noué une relation fondée sur un respect mutuel. En témoignage de cette amitié naissante, Roosevelt offrit au souverain saoudien un avion de ligne DC-3, bientôt suivi de deux autres, un geste symbolique qui contribua à la création de la compagnie aérienne nationale Saudia .

Roosevelt est décédé deux mois après cette rencontre historique, connue sous le nom de «Pacte du Quincy», qui posa les fondations d’une alliance durable. En 1953, les deux pays scellèrent officiellement leur coopération militaire en signant un accord d’assistance mutuelle en matière de défense.


Libération attendue d'un otage à Gaza: ni cessez-le-feu, ni libération de prisonniers palestiniens 

A l'issue de discussions avec des représentants américains sur une trêve à Gaza, le mouvement islamiste palestinien Hamas a annoncé dimanche qu'il allait libérer l'otage israélo-américain Edan Alexander retenu dans le territoire palestinien depuis les attaques du 7 octobre 2023. (AFP)
A l'issue de discussions avec des représentants américains sur une trêve à Gaza, le mouvement islamiste palestinien Hamas a annoncé dimanche qu'il allait libérer l'otage israélo-américain Edan Alexander retenu dans le territoire palestinien depuis les attaques du 7 octobre 2023. (AFP)
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  • Dans un communiqué de ses services, M. Netanyahu a au contraire répété que les négociations en vue d'un accord pour obtenir la libération de tous les otages encore retenus à Gaza se feraient "sous le feu"
  • A l'issue de discussions avec des représentants américains sur une trêve à Gaza, le mouvement islamiste palestinien Hamas a annoncé dimanche qu'il allait libérer l'otage israélo-américain Edan Alexander

JERUSALEM: Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a affirmé lundi que la libération d'un otage israélo-américain annoncée par le Hamas ne donnerait lieu ni à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza ni à une libération de prisonniers palestiniens.

Dans un communiqué de ses services, M. Netanyahu a au contraire répété que les négociations en vue d'un accord pour obtenir la libération de tous les otages encore retenus à Gaza se feraient "sous le feu" et que son pays se préparait toujours à "une intensification des combats".

A l'issue de discussions avec des représentants américains sur une trêve à Gaza, le mouvement islamiste palestinien Hamas a annoncé dimanche qu'il allait libérer l'otage israélo-américain Edan Alexander retenu dans le territoire palestinien depuis les attaques du 7 octobre 2023.

Aucune date n'a été fournie, mais la famille de l'otage a indiqué dimanche avoir été informée que la libération d'Edan Alexander, 21 ans, était attendue "dans les prochains jours".

"Israël ne s'est engagé à aucun cessez-le-feu ni à la libération de terroristes (prisonniers palestiniens qu'il détient, ndlr), mais uniquement à un couloir sécurisé permettant la libération d'Edan", a déclaré M. Netanyahu.

Selon lui, la libération attendue du seul otage vivant ayant la nationalité américaine a été rendue possible grâce à la "pression militaire" israélienne dans la bande de Gaza.

"Nous sommes au coeur de jours décisifs, au cours desquels une proposition a été présentée au Hamas permettant la libération de nos otages. Les négociations se poursuivront sous le feu, parallèlement aux préparatifs en vue d'une intensification des combats", a ajouté le chef du gouvernement israélien.

Sur les 251 personnes enlevées en Israël lors des attaques sans précédent perpétrées par le Hamas le 7 octobre 2023, 58 sont encore retenues à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée israélienne.