Les attaques des Houthis en mer Rouge pourraient-elles se poursuivre après un cessez-le-feu à Gaza?

Le MV Merlin Luande est l'un des nombreux cargos qui ont été endommagés par les attaques des Houthis dans le golfe d'Aden et la mer Rouge (Photo, AFP).
Le MV Merlin Luande est l'un des nombreux cargos qui ont été endommagés par les attaques des Houthis dans le golfe d'Aden et la mer Rouge (Photo, AFP).
Short Url
Publié le Mardi 27 février 2024

Les attaques des Houthis en mer Rouge pourraient-elles se poursuivre après un cessez-le-feu à Gaza?

  • La milice affirme qu'elle agit par solidarité avec les Palestiniens, mais elle semble en tirer d’autres avantages
  • Les experts en sécurité estiment que la réponse militaire actuelle de l'Occident pourrait faire le jeu des Houthis

LONDRES: La campagne d'attaques des combattants houthis du Yémen contre la navigation en mer Rouge et dans le golfe d'Aden se poursuit, malgré la reprise des frappes américaines et britanniques sur leurs positions, ce qui fait craindre pour la sécurité à long terme de ces voies navigables d'importance stratégique.

La persistance des attaques a braqué les projecteurs sur la milice soutenue par l'Iran, qui semble gagner en puissance en termes d'armement et de combattants, et en confiance dans sa capacité à perturber le commerce mondial.

S'exprimant la semaine dernière lors de la conférence de Munich sur la sécurité, Rachad al-Alimi, président du Conseil présidentiel du Yémen soutenu par les Nations unies, a déclaré que les Houthis avaient irrévocablement modifié les contours géopolitiques de la région.

La persistance des attaques a braqué les projecteurs sur la milice soutenue par l'Iran (Photo, AP).

«La mer Rouge restera une source de tension, prête à exploser à chaque tournant politique, tant que les Houthis contrôleront les régions côtières», a-t-il expliqué.

«Pour mettre fin à la piraterie des Houthis, nous devons nous attaquer à son origine et à sa source. Cela ne peut se faire qu'en rétablissant les institutions de l'État, en mettant fin au coup d'État et en exerçant une pression maximale sur l'Iran», a-t-il ajouté.

La milice houthie fait partie de «l'axe de la résistance», un réseau informel de milices mandataires soutenues par l'Iran dans toute la région, qui comprend le groupe militant palestinien Hamas, le Hezbollah au Liban et plusieurs groupes chiites en Irak.

Lorsque les Houthis ont commencé à attaquer la navigation commerciale en novembre, ils ont affirmé qu'ils ne visaient que les navires ayant des liens avec Israël, afin de faire pression sur le gouvernement israélien pour qu'il mette fin à son opération militaire contre le Hamas à Gaza.

Cependant, des drones, des missiles et des actes de piraterie des Houthis ont été lancés contre plusieurs navires n'ayant aucun lien avec Israël. Ces dernières semaines, des navires yéménites, et même des navires appartenant à l'Iran, allié des Houthis, ont été attaqués.

Selon un décompte de l'agence de presse Associated Press, les Houthis ont mené au moins 57 attaques contre des navires commerciaux et militaires en mer Rouge et dans le golfe d'Aden depuis le 19 novembre. Le commandement central américain a même identifié l'utilisation d'un drone sous-marin opéré par les Houthis.

En réponse à ces attaques, un grand nombre des plus grandes compagnies de fret du monde ont détourné leurs navires de la route du canal de Suez vers la Méditerranée, évitant ainsi la mer Rouge, et utilisent à la place des routes beaucoup plus longues et plus coûteuses passant par le cap de Bonne-Espérance.

Les Houthis ont mené au moins 57 attaques contre des navires commerciaux et militaires en mer Rouge et dans le golfe d'Aden depuis le 19 novembre (Photo, AFP).

Simon Evenett, fondateur de l'organisation à but non lucratif St. Gallen Endowment for Prosperity Through Trade, a déclaré que si les coûts d'expédition ont augmenté, ils sont encore «bien en dessous» des sommets atteints lors de la pandémie. Il a également noté que certaines compagnies de fret avaient tout simplement continué à traverser les voies navigables de la mer Rouge malgré le risque d'attaque.

«L'indice de la pression de la chaîne d'approvisionnement mondiale de la Fed de New York n'a pratiquement pas bougé», a déclaré M. Evenett à Arab News. «Aussi important soit-il, seulement 11% du commerce mondial passe par la mer Rouge. Ce n'est pas suffisant pour perturber l'économie mondiale.»

«Ce qui est plus difficile à évaluer, c'est de savoir si de nouveaux bouleversements dans les routes commerciales ne vont pas encore ébranler la confiance des décideurs politiques et des entreprises dans l'approvisionnement à longue distance. On peut s’attendre à un nouvel élan vers l’approvisionnement national et régional.»

Afin d'éviter toute perturbation du commerce, de protéger les marins et de faire respecter le droit à la liberté de navigation, la mission de patrouille dirigée par les États-Unis, l'opération Prosperity Guardian, a été mise en place en décembre. Face à la persistance des attaques des Houthis, les États-Unis et le Royaume-Uni ont lancé des frappes contre des cibles des milices au Yémen.

Dans un communiqué commun publié le 24 février, les États-Unis et le Royaume-Uni ont déclaré que leurs forces militaires avaient frappé 18 sites houthis répartis sur huit zones au Yémen, notamment des installations souterraines de stockage d'armes et de missiles, des systèmes de défense aérienne, des radars et un hélicoptère.

La milice houthie fait partie de «l'axe de la résistance», un réseau informel de milices mandataires soutenues par l'Iran dans toute la région (Photo, AFP).

Il s'agissait de la quatrième opération menée conjointement par les États-Unis et le Royaume-Uni contre les Houthis depuis le 12 janvier. Les États-Unis ont également mené des opérations quasi quotidiennes contre des cibles houthies, notamment des missiles entrants, des roquettes et des drones ciblant des navires.

Ces frappes occidentales n'ont toutefois pas permis d'endiguer la vague d'attaques. Le 19 février, les Houthis ont lancé l'un de leurs assauts les plus meurtriers à ce jour contre le Rubymar, navire battant pavillon bélizien et transportant des marchandises des Émirats arabes unis vers la Bulgarie, obligeant son équipage à abandonner le navire.

En effet, loin de freiner les activités des Houthis, leur popularité au Yémen semble s'être accrue depuis le début des attaques maritimes, des milliers de recrues ayant rejoint leurs rangs.

Si l'intention était de forcer les Houthis à se retirer rapidement, la réponse militaire occidentale a jusqu'à présent porté peu de fruits. Les Houthis semblent vouloir passer à la vitesse supérieure, leur chef Abdel Malik al-Houthi ayant déclaré: «Nous attaquerons aussi avec des armes sous-marines.»

Cependant, dans un message posté récemment sur le réseau X, la milice a déclaré: «Ce que le monde attend avec impatience, ce n'est pas la militarisation de la mer Rouge, mais plutôt une déclaration urgente et complète de cessez-le-feu à Gaza, pour des raisons humanitaires qui sont claires pour tout le monde.»

«Il n'y a pas de danger pour la navigation internationale ou européenne tant qu'il n'y a pas d'opérations agressives, et il n'est donc pas nécessaire de militariser la mer Rouge», a-t-il ajouté.

Dans un communiqué commun publié le 24 février, les États-Unis et le Royaume-Uni ont déclaré que leurs forces militaires avaient frappé 18 sites houthis répartis sur huit sites au Yémen (Photo, Getty Images/AFP).

Tout le monde n'est pas convaincu que l'instauration d'un cessez-le-feu à Gaza mettra fin aux attaques des Houthis contre les navires. À l'instar de M. Al-Alimi, ceux qui alimentent de telles inquiétudes souhaitent que la communauté internationale prenne plus au sérieux le scénario le plus pessimiste et prenne des mesures préventives maintenant.

Raiman al-Hamdani, chercheur à l'organisation d'entreprise sociale Ark, reconnaît que les attaques se poursuivront probablement après la guerre, mais sous la forme d'actes de piraterie visant à «monétiser leur présence» dans les mers au large des côtes du Yémen.

«Cela pourrait se traduire par des attaques de navires commerciaux à l'avenir, mais pas dans la même mesure qu'aujourd'hui», a signalé M. Al-Hamdani à Arab News, prévenant que les Houthis pourraient commencer à exiger des péages des navires passant par le détroit de Bab el-Mandeb pour éviter les attaques.

Farea al-Muslimi, chercheur à Chatham House, pense également que les Houthis ont saisi l'occasion de tirer des revenus des navires de passage.

«Ils essaieront bien sûr de conclure des accords et certains pays cherchent déjà à obtenir des dérogations», a indiqué M. Al-Muslimi à Arab News.

«Mais il y a plusieurs problèmes, dont l'un est que s'ils aggravaient la crise en mer Rouge, personne ne serait en sécurité», a-t-il ajouté.

«Comme vous pouvez le constater, ils ont déjà attaqué des navires liés au Yémen et des navires appartenant à leur propre allié, l'Iran, de sorte que toute escalade ne se fera pas sans heurts», a-t-il noté.

Certains pays, notamment des États de la région, ont appelé à une réaction plus mesurée aux attentats, plutôt qu'à une action militaire susceptible d'attiser les tensions dans la région.

Le ministère égyptien des Affaires étrangères a récemment exprimé sa «profonde inquiétude face à l'escalade des opérations militaires en mer Rouge et aux frappes aériennes qui ont visé un certain nombre de sites au Yémen». Il a appelé à un «effort international et régional uni pour réduire les tensions et l'instabilité dans la région, en particulier la sécurité de la navigation».

Le Commandement central américain a identifié l'utilisation d'un drone sous-marin opéré par les Houthis (Photo, AFP).

Le ministère a précisé: «Les développements dangereux et l'escalade en cours sont une indication claire de ce contre quoi nous avons mis en garde à plusieurs reprises concernant les dangers de l'extension du conflit dans la région à cause des attaques israéliennes continues dans la bande de Gaza.»

Des experts en sécurité ont également déclaré que la réponse militaire pourrait s'avérer contre-productive, craignant qu'elle ne fasse le jeu des Houthis, qui ont cherché à se présenter comme les défenseurs de Gaza qui s'opposent à Israël et à ses alliés occidentaux.

M. Al-Hamdani estime que les attaques contre les navires ont plusieurs objectifs pour les Houthis: contribuer à recruter de nouveaux adeptes, détourner l'attention des problèmes intérieurs, renforcer le soutien de la population et consolider la position de négociation de la milice dans le cadre du processus de paix en cours au Yémen.

M. Al-Muslimi pense que les Houthis ont «déjà tiré parti de cette situation autant qu'ils le pouvaient sur le plan politique», indiquant que les attaques cesseront probablement lorsque la guerre à Gaza prendra fin.

Toutefois, il a révélé que le calcul régional avait changé en raison de l'attaque des Houthis et du contexte plus large de la région depuis les attaques du Hamas dans le sud d'Israël le 7 octobre, qui ont déclenché le conflit à Gaza, augmentant ainsi les risques que le Moyen-Orient soit plongé dans une guerre plus vaste.

La persistance des attaques a braqué les projecteurs sur la milice soutenue par l'Iran (Photo, AP).

«Rien ne sera plus pareil au Moyen-Orient après le 7 octobre, notamment la façon dont le monde perçoit le Yémen et la mer Rouge», a souligné M. Al-Muslimi.

«Cela vaut pour tout et partout. C'est dire l'influence qu'il a eu. C'est dire à quel point cela a débordé.»

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Netanyahu annonce l'envoi d'un représentant israélien pour une rencontre avec des responsables au Liban

Cette photographie prise lors d'une visite de presse organisée par l'armée libanaise montre un soldat libanais debout près d'un mur à Alma Al-Shaab, près de la frontière avec Israël, dans le sud du Liban, le 28 novembre 2025. (AFP)
Cette photographie prise lors d'une visite de presse organisée par l'armée libanaise montre un soldat libanais debout près d'un mur à Alma Al-Shaab, près de la frontière avec Israël, dans le sud du Liban, le 28 novembre 2025. (AFP)
Short Url
  • M. Netanyahu "a chargé le directeur par intérim du Conseil de sécurité nationale d'envoyer un représentant de sa part à une réunion avec des responsables gouvernementaux et économiques au Liban"
  • Cette annonce survient après le passage d'une émissaire américaine, Morgan Ortagus, à Jérusalem, sur fond de tensions croissantes entre Israël et le Liban

JERUSALEM: Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a annoncé mercredi l'envoi d'un représentant pour une rencontre avec des responsables politiques et économiques au Liban, "première tentative pour établir une base de relations et de coopération économique entre Israël et le Liban".

M. Netanyahu "a chargé le directeur par intérim du Conseil de sécurité nationale d'envoyer un représentant de sa part à une réunion avec des responsables gouvernementaux et économiques au Liban", indique un communiqué de son bureau.

Le texte ne précise pas quand cette rencontre doit avoir lieu.

Cette annonce survient après le passage d'une émissaire américaine, Morgan Ortagus, à Jérusalem, sur fond de tensions croissantes entre Israël et le Liban.

Accusant le mouvement islamiste Hezbollah de violer le cessez-le-feu entré en vigueur il y a un an en se réarmant dans le sud du pays, l'armé israélienne a multiplié les frappes sur le sud du Liban la semaine dernière sur ce qu'elle a présenté comme des membres ou des infrastructures du Hezbollah.

Depuis plusieurs semaines, la presse israélienne multiplie les articles sur la possible imminence d'une nouvelle campagne militaire israélienne contre le Hezbollah au Liban.


Le pape appelle à «de nouvelles approches» au Moyen-Orient pour rejeter la violence

Short Url
  • Le chef de l'Eglise catholique, qui achève une visite de trois jours au Liban, a également appelé les chrétiens d'Orient, dont la présence diminue du fait des guerres et de l'émigration, à faire preuve de "courage"
  • "Le Moyen-Orient a besoin de nouvelles approches afin de rejeter la mentalité de vengeance et de violence, de surmonter les divisions politiques, sociales et religieuses, et d'ouvrir de nouveaux chapitres au nom de la réconciliation et de la paix"

BEYROUTH: Le pape Léon XIV a appelé mardi, devant 150.000 personnes réunies pour une messe en plein air à Beyrouth, à "de nouvelles approches au Moyen-Orient" meurtri par les conflits, pour y faire prévaloir la paix.

Le chef de l'Eglise catholique, qui achève une visite de trois jours au Liban, a également appelé les chrétiens d'Orient, dont la présence diminue du fait des guerres et de l'émigration, à faire preuve de "courage".

"Le Moyen-Orient a besoin de nouvelles approches afin de rejeter la mentalité de vengeance et de violence, de surmonter les divisions politiques, sociales et religieuses, et d'ouvrir de nouveaux chapitres au nom de la réconciliation et de la paix", a déclaré le souverain pontife.

Affirmant "prier spécialement pour le Liban bien-aimé", il a demandé "à la communauté internationale de ne ménager aucun effort pour promouvoir des processus de dialogue et de réconciliation" dans cette région meurtrie par les conflits.

La visite du chef de l'église catholique a donné un souffle d'espoir au Liban, qui a connu une guerre meurtrière avec Israël il y a un an et craint une nouvelle escalade malgré le cessez-le-feu.

Léon XIV a également appelé les dirigeants "dans tous les pays marqués par la guerre et la violence" à "écouter le cri" des "peuples qui appellent à la paix".

S'adressant aux "chrétiens du Levant, citoyens à part entière de ces terres", le pape leur a dit: "ayez du courage. Toute l'Église vous regarde avec affection et admiration".


Une plainte en France pour «entrave» au travail des reporters à Gaza

Le Syndicat national des journalistes (SNJ) et la Fédération internationale des journalistes (FIJ) ont annoncé mardi porter plainte à Paris pour "entrave à la liberté d'exercer le journalisme", visant les autorités israéliennes pour avoir empêché les reporters français de couvrir la guerre à Gaza. (AFP)
Le Syndicat national des journalistes (SNJ) et la Fédération internationale des journalistes (FIJ) ont annoncé mardi porter plainte à Paris pour "entrave à la liberté d'exercer le journalisme", visant les autorités israéliennes pour avoir empêché les reporters français de couvrir la guerre à Gaza. (AFP)
Short Url
  • "Cette plainte est la première déposée à ce jour sur le fondement du délit d'entrave à la liberté d'exercer le journalisme, et la première à inviter le ministère public à se prononcer sur l'application de cette incrimination"
  • "Cette plainte (...) dénonce une entrave concertée, parfois violente, empêchant les journalistes français de travailler dans les Territoires palestiniens et portant atteinte à la liberté de la presse"

PARIS: Le Syndicat national des journalistes (SNJ) et la Fédération internationale des journalistes (FIJ) ont annoncé mardi porter plainte à Paris pour "entrave à la liberté d'exercer le journalisme", visant les autorités israéliennes pour avoir empêché les reporters français de couvrir la guerre à Gaza.

Ces faits pourraient selon ces organisations constituer des "crimes de guerre", pour lesquels le parquet national antiterroriste à Paris peut enquêter, dès lors qu'ils sont commis contre des Français.

"Cette plainte est la première déposée à ce jour sur le fondement du délit d'entrave à la liberté d'exercer le journalisme, et la première à inviter le ministère public à se prononcer sur l'application de cette incrimination dans un contexte international où les atteintes à la liberté de la presse sont devenues structurelles", soulignent les plaignants dans la centaine de pages de leur requête, rendue publique par franceinfo.

"Cette plainte (...) dénonce une entrave concertée, parfois violente, empêchant les journalistes français de travailler dans les Territoires palestiniens et portant atteinte à la liberté de la presse", a commenté Me Louise El Yafi, l'une des avocates à l'origine de la plainte.

Elle "souligne aussi l'insécurité croissante visant les journalistes français en Cisjordanie (...). Ces atteintes, en violation du droit international humanitaire, relèvent également de crimes de guerre", ajoute sa consoeur Me Inès Davau.

Un journaliste français travaillant pour plusieurs rédactions francophones, qui a tenu à garder l'anonymat, porte lui aussi plainte: il dénonce son "agression" par des colons lors d'un reportage dans les territoires occupés.

Reporters sans frontières (RSF) a décompté plus de 210 journalistes tués depuis le début des opérations militaires israéliennes à Gaza, en représailles à l'attaque du 7 octobre 2023 par le mouvement islamiste palestinien Hamas.

Depuis le début de la guerre, les autorités israéliennes ont empêché les journalistes de médias étrangers d'entrer de manière indépendante à Gaza, autorisant seulement au cas par cas une poignée de reporters à accompagner leurs troupes.

En France, plusieurs plaintes ont été déposées en lien avec le conflit. Elles visent notamment des soldats franco-israéliens d'une unité d'élite de l'armée israélienne, l'entreprise française d'armement Eurolinks ou encore des Franco-Israéliens qui se rendraient complices du crime de colonisation.

Suite à une plainte, le parquet national antiterroriste a aussi demandé à un juge d'instruction parisien d'enquêter pour "crimes de guerre" dans le dossier de la mort de deux enfants français dans un bombardement israélien à Gaza en octobre 2023.