Une ONG libanaise milite pour faire entendre la voix des femmes

Nada Toufayli organise une formation au débat et au service communautaire pour les enseignantes du programme d'anglais pour femmes. (Photo fournie)
Nada Toufayli organise une formation au débat et au service communautaire pour les enseignantes du programme d'anglais pour femmes. (Photo fournie)
Nada Toufayli organise une formation au débat et au service communautaire pour les enseignantes du programme d'anglais. (Fourni)
Nada Toufayli organise une formation au débat et au service communautaire pour les enseignantes du programme d'anglais. (Fourni)
Rawan Yaghi, fondatrice de l'USPEaK, forme des femmes à s'engager, à s'exprimer et même à postuler à des postes politiques
Rawan Yaghi, fondatrice de l'USPEaK, forme des femmes à s'engager, à s'exprimer et même à postuler à des postes politiques
L'USPeaK offre des cours d'informatique pour les réfugiés et la communauté d'accueil à Baalbek et Jib Jannin, au Liban. (Fourni)
L'USPeaK offre des cours d'informatique pour les réfugiés et la communauté d'accueil à Baalbek et Jib Jannin, au Liban. (Fourni)
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Publié le Samedi 09 janvier 2021

Une ONG libanaise milite pour faire entendre la voix des femmes

  • Rawan Yaghi, fondatrice de l'USPEaK, forme des femmes à s'engager, à s'exprimer et même à se présenter à des postes politiques
  • L'entreprise sociale propose des cours d'anglais afin de stimuler les opportunités d'emploi pour les femmes

BEYROUTH: Les femmes libanaises luttent depuis longtemps contre la discrimination. Si les militantes ont fait de grands progrès cette année en termes de sensibilisation politique et sociale, la protection juridique contre la violence conjugale et les agressions sexuelles envers les femmes reste encore insuffisante.

Le système juridique libanais affiche un grand nombre de failles dès qu’il s’agit des droits fondamentaux des femmes, notamment dans des domaines tels que le divorce, les droits de propriété et la prise en charge des enfants après le divorce.

Rawan Yaghi, une ancienne enseignante de la région de Baalbek au nord-est du Liban, a créé l’entreprise sociale nommée l’USPEaK en 2009 dans le but de donner une voix aux citoyens du pays, et en particulier aux femmes.

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Rawan Yaghi, fondatrice de l'USPEaK. (Photo fournie)

L’objectif principal de l’organisation est de créer une communauté démocratique qui implique les citoyens par le moyen de l’éducation. «Au cours de ma carrière d'enseignante, j'étais très active dans le militantisme social», a déclaré Yaghi. «J’ai été invitée à la Journée internationale de la femme à Washington. J'ai vu des femmes admirées et honorées pour les entreprises qu'elles avaient lancées et je me suis aperçue que «je peux le faire moi aussi».

Yaghi a enregistré l’USPEaK en tant qu'ONG en 2015. Depuis, 2 600 femmes ont profité des sessions de formation en anglais et 1 200 ont assisté à des sessions de formation en entrepreneuriat. Elle a également supervisé l'éducation d'environ 10 000 écoliers libanais dans le domaine la citoyenneté et la démocratie.

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QUELQUES CHIFFRES

2 600 femmes libanaises ont appris l'anglais à l'USPeaK

1 200 femmes libanaises ont appris l'entrepreneuriat

2015 l’année où l'USPEaK a été enregistrée en tant qu'ONG

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L'un des principaux domaines sur lesquels l'USPEaK se concentre est l'enseignement de l'anglais. Yaghi affirme que la langue anglaise est l'un des outils les plus importants dont les femmes libanaises peuvent disposer en vue de chercher un emploi.

«C’est comme un passeport pour la réussite. Lorsqu'elles apprennent l'anglais, elles peuvent accéder à des informations auxquelles elles ne sont généralement pas exposées », a-t-elle déclaré. «Elles peuvent en savoir plus sur les médias et le travail social des autres comme elles peuvent s'inspirer de différentes idées».

Yaghi a utilisé ses propres économies et un prêt bancaire pour lancer l’USPEaK. Après plus une décennie, son travail dans le domaine des droits civiques est de plus en plus reconnu à l'échelle mondiale. Cela lui a permet de recevoir des fonds et des subventions de l'Allemagne, du Royaume-Uni ainsi que des États-Unis.

«La majorité de nos fonds proviennent de l'ambassade des États-Unis, en particulier pour l'éducation, notamment pour l'enseignement de l'anglais et l’organisation de concours annuels d'orthographe», a révélé Yaghi. «Nous avons d'autres donateurs via UK Aid et ActionAid où nous travaillons sur la cohésion sociale».

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Quelque 2600 femmes ont appris l'anglais et 1200 ont appris l'entrepreneuriat via USPeaK depuis 2015. (Photo fournie)

Outre la promotion de l'engagement démocratique, l'USPEaK se déploie également à aider les femmes à accéder à des postes influents dans le domaine public. L'entreprise sociale a travaillé avec 57 candidates potentielles avec l'ambition que les femmes constitueront finalement une proportion importante d'élus.

«Nous avons aidé les indépendantes à se présenter aux élections», a avoué Yaghi. «Je formais personnellement des candidates potentielles dans plusieurs regions du Liban. Nous essayon en partie de financer l'ensemble de notre travail social grâce au cours d'anglais à bas prix que nous assurons. Nous travaillons également sur de nombreux sujets liés aux candidates et encourager la libre expression des femmes pour que leur voix porte enfin».

L'USPEaK emploie actuellement 10 personnes à temps plein, quatre employés à temps partiel, et est soutenue par 80 entrepreneurs impliqués dans les activités de l’entreprise.

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Nada Toufayli organise une formation sur le débat et le service communautaire pour les enseignantes du programme d'anglais destiné aux femmes. (Photo fournie)

La mission de l’USPEaK n'est pas uniquement d'accroître la prise de conscience politique, mais aussi de faire la lumière sur des sujets plus importants, tels que la prévention de l'extrémisme violent, le rôle des femmes dans l'éducation de leurs enfants afin d’en faire des citoyens non violents, ainsi que l'anti-sectarisme et la prévention de la maltraitance des enfants.

Façonner à nouveau le paysage politique est un défi de taille pour Yaghi et son équipe, mais elle croit avec conviction qu'un état d'esprit positif est certainement crucial pour toute entreprise sociale qui souhaite atteindre ses objectifs.

«Si vous sentez que vous êtes une personne qui réussit, vous serez une personne qui réussira sûrement», souligne-elle. «Si vous avez une idée qui inspire, et que vous croyez qu'elle sera entièrement bonne; elle recevra sans doute de l'argent et sera financé».

«Ayez les idées, planifiez méthodiquement et minutieusement, ayez confiance en vous, et lancez-vous».

Ce rapport est publié par Arab News en tant que partenaire du Middle East Exchange, qui a été lancé par les initiatives mondiales Mohammed bin Rashid Al Maktoum pour refléter la vision du Premier ministre des Émirats arabes unis et Émir de Dubaï dans le but d'explorer la possibilité de changer le statut de la région arabe.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le président Trump s'émeut de la faim à Gaza, où Israël poursuit ses frappes meurtrières

L'ONG Human Rights Watch a accusé Israël de faire de son blocus "un outil d'extermination". (AFP)
L'ONG Human Rights Watch a accusé Israël de faire de son blocus "un outil d'extermination". (AFP)
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  • La principale association israélienne de familles d'otages a elle appelé vendredi le Premier ministre israélien à ne pas manquer une "occasion historique" pour la libération de leurs proches
  • Elle a exhorté Benjamin Netanyahu "à unir ses efforts à ceux du président Trump", qui conclut à Abou Dhabi une tournée dans le Golfe

GAZA: Le président américain Donald Trump s'est engagé vendredi à "régler" la situation dans la bande de Gaza "affamée", la Défense civile recensant pour sa part plus de 70 personnes tuées dans un intense pilonnage israélien du territoire dévasté par 19 mois de guerre.

"Nous nous intéressons à Gaza. Et nous allons faire en sorte que cela soit réglé. Beaucoup de gens sont affamés", a déclaré M. Trump, dans un contexte de pressions internationales pour qu'Israël cesse de bloquer l'entrée de l'aide humanitaire dans le territoire exsangue.

La principale association israélienne de familles d'otages a elle appelé vendredi le Premier ministre israélien à ne pas manquer une "occasion historique" pour la libération de leurs proches, détenus à Gaza depuis l'attaque sans précédent du mouvement islamiste Hamas en Israël le 7 octobre 2023.

Elle a exhorté Benjamin Netanyahu "à unir ses efforts à ceux du président Trump", qui conclut à Abou Dhabi une tournée dans le Golfe.

Après un bilan de plus de 100 morts jeudi, la Défense civile de Gaza a fait état d'au moins 74  personnes tuées "à la suite des bombardements israéliens continus" depuis minuit, "dont 67 dans le nord". ",

"Des dizaines d'autres restent piégées sous les décombres" et les frappes "se poursuivent", a déclaré à l'AFP en début d'après-midi Mahmoud Bassal, porte-parole de cette organisation de premiers secours.

L'armée israélienne a affirmé poursuivre ses opérations, sans plus de détails, indiquant avoir frappé ces derniers jours "plus de 150 cibles terroristes", dont des postes de tirs de missiles.

"Comme la fin du monde" 

A l'hôpital indonésien de Beit Lahia (nord), des images de l'AFP montrent des habitants, dont des enfants ayant perdu leur mère, se lamenter sur le corps de leurs proches, et des blessés soignés à même le sol au milieu des cris et pleurs.

"Nous dormions quand soudain tout a explosé autour de nous (…) Il y avait du sang partout. Nous ne savions pas qui était mort et qui était encore en vie", relate Oum Mohamed al-Tatari, 57 ans du secteur de Tel al-Zaatar.

A Beit Lahia, Said Hamouda, 41 ans, témoigne d'une "scène indescriptible, comme si c’était la fin du monde". "Ils ont ciblé des habitations pleines de civils alors qu’ils dormaient".

A pied, entassés avec quelques biens dans des camionnettes ou sur des charettes, de nombreux habitants fuient la ville de Gaza, principale localité du nord, ont constaté vendredi des photographes de l'AFP.

En dépit de son isolement croissant pour sa conduite de la guerre, déclenchée par l'attaque du 7-Octobre, M. Netanyahu a averti lundi d'une prochaine entrée "en force" de l'armée à Gaza pour "achever l'opération et vaincre le Hamas".

Rompant une trêve de deux mois, le pays a repris son offensive le 18 mars avec l'objectif déclaré d'obtenir la libération de tous les otages encore retenus à Gaza. Il s'est emparé de larges pans du territoire et annoncé un plan pour sa "conquête".

Depuis le 2 mars, les forces israéliennes bloquent aussi toute entrée d'aide humanitaire dans Gaza, vitale pour les 2,4 millions d'habitants.

Le blocus comme "outil d'extermination" 

L'ONG Human Rights Watch a accusé Israël de faire de son blocus "un outil d'extermination".

Après une relance des efforts de médiation en amont de la tournée de Donald Trump, le Hamas a de son côté posé comme "exigence minimale pour instaurer un environnement propice et constructif aux négociations" la reprise de l'aide humanitaire.

Le mouvement islamiste a aussi rétorqué que Gaza n'était "pas à vendre" au président américain, après qu'il a affirmé vouloir que les Etats-Unis "prennent" la bande de Gaza pour "en faire une zone de liberté".

L'ONU a pour sa part indiqué qu'elle ne participerait pas à des distributions d'aide par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une ONG créée de toutes pièces et soutenue par Washington, qui a annoncé se préparer à livrer des repas à Gaza d'ici fin mai.

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.218 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Sur les 251 personnes alors enlevées, 57 restent retenues à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée israélienne.

Les représailles israéliennes ont fait au moins 53.010 morts à Gaza, en majorité des civils, selon les dernières données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

 


Hajj: un kit de prévention en 8 langues distribué par le ministère saoudien de la Santé

Parmi les éléments clés du kit figurent des directives pour la prévention de l'épuisement par la chaleur, y compris des recommandations sur l'utilisation de parapluies pour réduire l'exposition directe au soleil et l'importance de boire régulièrement des quantités adéquates d'eau. (SPA)
Parmi les éléments clés du kit figurent des directives pour la prévention de l'épuisement par la chaleur, y compris des recommandations sur l'utilisation de parapluies pour réduire l'exposition directe au soleil et l'importance de boire régulièrement des quantités adéquates d'eau. (SPA)
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  • Le kit comprend des conseils pour éviter l'épuisement par la chaleur
  • Le ministère de la Santé publie également une liste des exigences sanitaires pour les pèlerins

RIYAD: Le ministère saoudien de la Santé a publié un kit de sensibilisation à la santé pour la prochaine saison du Hajj en huit langues, a rapporté vendredi l'Agence de presse saoudienne.

Ce kit contient des informations complètes en arabe, anglais, français, ourdou, persan, indonésien, malais et turc.

«L'approche multilingue vise à atteindre le public le plus large possible de pèlerins arrivant de différents pays du monde», indique le rapport.

Parmi les éléments clés du rapport figurent des lignes directrices pour la prévention de l'épuisement par la chaleur, y compris des recommandations sur l'utilisation de parapluies pour réduire l'exposition directe au soleil et l'importance de boire régulièrement des quantités suffisantes d'eau, ce qui contribue à promouvoir la sécurité et le bien-être des pèlerins et à assurer une saison du Hajj saine.

Le kit comprend également des lignes directrices en matière de santé, des vidéos de sensibilisation, des messages sur les médias sociaux et des documents imprimables destinés à promouvoir les mesures préventives et les comportements sains.

Le ministère de la Santé a également publié une liste d'exigences et de recommandations sanitaires, précisant que tous les pèlerins doivent être vaccinés contre la méningite à méningocoques.

Il exige également que les pèlerins soient vaccinés contre le SRAS-CoV-2 (Covid-19), la poliomyélite et la fièvre jaune, en fonction de leur état de santé ou du pays dont ils sont originaires.

Le ministère de la Santé recommande aux pèlerins, «en particulier à ceux qui souffrent de maladies chroniques, de s'assurer qu'ils ont sur eux des documents confirmant leur état de santé, ainsi qu'une quantité suffisante des médicaments qu'ils prennent, qui doivent rester dans leur emballage d'origine».

Il a également recommandé aux pèlerins de «mettre à jour leurs vaccinations contre les maladies essentielles, telles que la diphtérie, le tétanos, la coqueluche, la poliomyélite, la rougeole, la varicelle et les oreillons, en plus des vaccins obligatoires mentionnés».

Le kit peut être téléchargé à partir de ce lien:

https://www.moh.gov.sa/HealthAwareness/Pilgrims_Health/Pages/Hajj.aspx

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'Arabie saoudite condamne l'escalade militaire israélienne visant les civils à Gaza

Un Palestinien pleure les corps des victimes des frappes israéliennes à l'arrière d'un véhicule avant l'enterrement, à l'hôpital Nasser de Khan Yunis, dans le sud de la bande de Gaza, le 15 mai 2025. (AFP)
Un Palestinien pleure les corps des victimes des frappes israéliennes à l'arrière d'un véhicule avant l'enterrement, à l'hôpital Nasser de Khan Yunis, dans le sud de la bande de Gaza, le 15 mai 2025. (AFP)
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  • Le Royaume a renouvelé son "rejet catégorique de la poursuite des crimes de génocide israéliens" à Gaza
  • Il a appelé à un cessez-le-feu immédiat, a souligné son soutien aux Palestiniens et a demandé à la communauté internationale de rendre des comptes

RIYADH : Le ministère saoudien des Affaires étrangères a condamné la prise pour cible par Israël d'un grand hôpital palestinien et l'escalade des actions militaires contre les civils dans la bande de Gaza jeudi.

L'hôpital européen de Gaza, situé dans la ville de Khan Younis, au sud de la bande de Gaza, qui est le seul établissement à assurer le suivi médical des patients atteints de cancer dans l'enclave, a annoncé qu'il était hors service jeudi, après que les attaques israéliennes ont endommagé ses installations. Les attaques israéliennes ont fait plusieurs morts et blessés parmi les Palestiniens, et les routes menant à l'hôpital ont été détruites.

Le ministère a déclaré que le Royaume renouvelait son "rejet catégorique de la poursuite des crimes israéliens de génocide" contre les civils palestiniens à Gaza.

"Le Royaume tient les forces d'occupation israéliennes pour entièrement responsables de leur violation continue de toutes les normes et lois internationales et humanitaires", ajoute le communiqué.

L'Arabie saoudite a appelé à un cessez-le-feu immédiat à Gaza, a souligné son soutien aux Palestiniens et a exhorté la communauté internationale à rendre des comptes pour mettre fin aux violations du droit international par Israël, selon l'agence de presse saoudienne.