Emmanuel Macron a annoncé lundi le report au 10 janvier de la présentation de la réforme des retraites
Macron s'est justifié en évoquant les élections dans la fonction publique qui «ont empêché certaines discussions avec les organisations syndicales» et les congrès politiques du week-end dernier
Elisabeth Borne va enfin présenter --probablement jeudi après-midi-- les grandes lignes de la réforme des retraites, pierre angulaire du second quinquennat d'Emmanuel Macron
L'exécutif a déjà commencé à préparer les esprits, multipliant les entretiens à la presse, les réunions de travail à Matignon et les dîners au sommet à l'Elysée
Les fonctionnaires ont commencé à voter dès le 1er décembre par voie électronique, la dernière journée de scrutin étant consacrée jeudi au vote à l'urne
Le taux de participation à ces élections qui ont lieu tous les quatre ans est la grande inconnue du scrutin. En 2018, il était passé pour la première fois sous la barre des 50%
«Nous allons vers des élections qui n'ont ni goût ni couleur, qui résultent d'une Constitution qui n'a été ni participative (dans son élaboration) ni soumise à l'approbation de la majorité», a dénoncé Noureddine Taboubi
Le processus est très critiqué en raison de la faible présence des femmes (15% des candidats) et du manque de candidats dans certaines circonscriptions pour ces élections auxquelles se présentent 1 038 candidats
Quatre ans après des élections où la participation était passée sous la barre symbolique des 50%, «clairement, notre objectif est qu'on repasse au-dessus», affirme-t-on au ministère de la Fonction publique
Les syndicats redoublent aussi d'efforts: la CFDT a ainsi publié un guide à destination de ses adhérents du privé pour qu'ils incitent les agents publics à aller voter
«La réalité du terrain, ce sont toujours des audiences surchargées (...), des délais au-delà du raisonnable, des jugements non expliqués», écrivent 19 syndicats et organisations
Ils appellent à «renvoyer toutes les audiences» mardi
Dans une rare alliance intersyndicale, ils dénoncent cette réforme de la voie professionnelle, lancée par Emmanuel Macron dès sa campagne présidentielle
Jeudi, le cortège parisien des enseignants de la voie professionnelle doit partir à 14H00 «de la place de la Sorbonne, en direction du ministère de l'Education nationale»
Les manifestants, au nombre de 25 000 selon la délégation du gouvernement (équivalent d'une préfecture) à Madrid, avaient répondu à l'appel des Commissions ouvrières (CCOO) et de l'UGT
Cette manifestation survient alors que le gouvernement espagnol négocie avec les syndicats de salariés et les organisations patronales une nouvelle hausse du salaire minimum (SMI), actuellement de 1 000 euros bruts par mois sur 14 mois