Carmat a vendu pour la première fois un cœur artificiel, en Italie

Le cœur artificiel de Carmat avait été implanté avec succès pour la première fois aux États-Unis. Photo AFP
Le cœur artificiel de Carmat avait été implanté avec succès pour la première fois aux États-Unis. Photo AFP
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Publié le Lundi 19 juillet 2021

Carmat a vendu pour la première fois un cœur artificiel, en Italie

  • Commercialisé sous la marque Aeson, il a été implanté sur un patient en Italie afin de servir de relais dans l'attente d'une greffe, une étape importante annoncée lundi par la medtech française
  • Pour Carmat, qui a réalisé une augmentation de capital de 56 millions d’euros en mars, cette implantation «marque la première vente réalisée (...) depuis sa création en 2008» et représente «une étape majeure, qui ouvre une nouvelle page

PARIS : Pour la première fois, l'entreprise Carmat créée en 2008 a vendu un exemplaire de son coeur artificiel total: commercialisé sous la marque Aeson, il a été implanté sur un patient en Italie afin de servir de relais dans l'attente d'une greffe, une étape importante annoncée lundi par la medtech française.

Cette implantation a été "réalisée par l’équipe du Dr Ciro Maiello, chirurgien cardiaque au centre hospitalier de Naples, l'un des centres bénéficiant de la plus grande expérience en matière de cœurs artificiels en Italie", affirme la société dans un communiqué.

Pour Carmat, qui a réalisé une augmentation de capital de 56 millions d’euros en mars, cette implantation "marque la première vente réalisée (...) depuis sa création en 2008" et représente "une étape majeure, qui ouvre une nouvelle page du développement de la société".

Ce cœur vise à offrir une alternative thérapeutique aux malades souffrant d'insuffisance cardiaque biventriculaire terminale. Aucun coeur Aeson n'avait encore à ce jour été utilisé en dehors du cadre d'une étude clinique, a précisé une porte-parole à l'AFP, indiquant que le coût financier de l'opération, supérieur à 150.000 euros, a été pris en charge par "le système régional de santé", en attendant un remboursement national qui, en Italie, prend le relais "après plusieurs années d'utilisation". 

Un «pont» en attendant la greffe

Le 15 juillet, Carmat avait annoncé la première implantation humaine de son cœur artificiel aux États-Unis, dans le cadre d'une étude clinique réalisée au Duke University Hospital de Durham (Caroline du Nord), ce qui avait fait bondir le cours de l'action de 6,77% à 23,65 euros à la Bourse de Paris.

Dix patients éligibles à la transplantation doivent être recrutés dans cet essai américain, conformément au protocole d'étude approuvé par la FDA (Food and drug administration), et trois autres centres aux Etats-Unis sélectionnent actuellement les patients pour l'étude, a précisé Carmat la semaine dernière.

En décembre 2020, Carmat avait obtenu le marquage CE en Europe, ce qui lui avait donné le feu vert pour la commercialisation de son coeur artificiel en Europe, en tant que pont à la transplantation - c'est-à-dire en attendant une greffe -, grâce à des résultats intermédiaires positifs de l'étude Pivot, qui a débuté en 2016 et est toujours en cours.

En novembre 2019, les résultats de l’étude portant sur les 11 premiers patients implantés avaient montré que "73% de ces patients ont atteint les six mois de survie avec la prothèse ou une transplantation cardiaque réussie" dans les six mois suivant l'implantation - ce qui était l'objectif primaire de l'étude. Outre la France, ces implantations en Europe ont eu lieu au Danemark, en République tchèque et au Kazakhstan.

Entré en Bourse en 2010, Carmat espère annoncer d'autres commercialisations de son coeur artificiel en Europe d'ici la fin de l'année. L'entreprise vise plus particulièrement la France et l'Allemagne, qui représentent à elles deux 55% du marché des dispositifs d'assistance circulatoire mécanique (MCS) de l'UE.


ACWA Power signe plusieurs accords pour fournir de l'énergie propre à l'Europe

Les accords, signés lors d'un atelier international à Riyad sous la supervision du ministère de l'énergie, visent à mettre en place des systèmes intégrés pour les exportations d'énergie transfrontalières. (Photo Fournie)
Les accords, signés lors d'un atelier international à Riyad sous la supervision du ministère de l'énergie, visent à mettre en place des systèmes intégrés pour les exportations d'énergie transfrontalières. (Photo Fournie)
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  • Les accords, signés lors d'un atelier international à Riyad sous la supervision du ministère de l'énergie, visent à mettre en place des systèmes intégrés pour les exportations d'énergie transfrontalières.
  • L'événement, intitulé "Exportation d'énergie renouvelable et d'hydrogène vert", souligne la volonté stratégique de l'Arabie saoudite de prendre la tête du corridor économique Inde-Moyen-Orient-Europe.

RIYAD : Le géant saoudien des services publics ACWA Power a signé plusieurs accords pour exporter de l'électricité renouvelable et de l'hydrogène vert vers l'Europe, marquant ainsi une étape importante dans les efforts du Royaume pour devenir une plaque tournante mondiale de l'énergie propre.

Les accords, signés lors d'un atelier international à Riyad sous la supervision du ministère de l'énergie, visent à mettre en place des systèmes intégrés pour les exportations d'énergie transfrontalières.

L'événement, intitulé "Exportation d'énergie renouvelable et d'hydrogène vert", souligne la volonté stratégique de l'Arabie saoudite de prendre la tête du corridor économique Inde-Moyen-Orient-Europe en tirant parti de sa position géographique entre l'Est et l'Ouest, a rapporté l'agence de presse saoudienne (Saudi Press Agency).

Les accords soutiennent l'objectif du Royaume de produire 50 % de son électricité à partir de sources renouvelables d'ici 2030 et de devenir le plus grand exportateur mondial d'hydrogène vert, avec des plans visant à produire 1,2 million de tonnes par an d'ici la fin de la décennie.

Le rapport de la SPA indique que "Les accords et protocoles d'accord signés par ACWA Power lors de l'atelier comprenaient un protocole d'accord multilatéral avec des entreprises européennes de premier plan, notamment Edison (Italie), TotalEnergies (France), ZeroEurope (Pays-Bas) et ENPW (Allemagne), en vue d'exporter de l'électricité produite à partir de sources d'énergie renouvelables du Royaume vers l'Europe, tout en évaluant le potentiel commercial et les tendances du marché européen à l'égard des solutions énergétiques durables".

ACWA Power a également signé des protocoles d'accord avec des leaders mondiaux de l'interconnexion électrique et des technologies de transmission de courant continu à haute tension, dont le CESI italien en tant que conseiller technique indépendant, ainsi que Prysmian, GE Vernova, Siemens Energy et Hitachi. Ces partenariats visent à développer des corridors de transmission transfrontaliers avancés afin d'améliorer la fiabilité de l'approvisionnement et l'efficacité de l'infrastructure.  

En collaboration avec l'entreprise allemande EnBW, ACWA Power a également lancé la première phase du Yanbu Green Hydrogen Hub, un projet intégré conçu pour répondre à la demande mondiale d'énergie à faible taux d'émission. L'installation devrait commencer à fonctionner commercialement en 2030.

Le projet comprendra la production d'électricité renouvelable, le dessalement de l'eau, des unités d'électrolyse, la conversion de l'hydrogène en ammoniac et un terminal d'exportation dédié. Il vise à renforcer la capacité de l'Arabie saoudite à produire de l'énergie propre à des coûts compétitifs tout en répondant à la demande mondiale croissante de l'industrie en matière de solutions énergétiques durables.

L'atelier et les accords qui l'accompagnent mettent en évidence les avantages concurrentiels du Royaume et renforcent son leadership dans les efforts mondiaux de transition énergétique. Le ministère de l'énergie a déclaré que l'initiative soutenait l'engagement de l'Arabie saoudite en faveur de la sécurité énergétique, de l'intégration régionale et de ses objectifs Vision 2030.

Avec un objectif d'émissions nettes nulles d'ici 2060, l'Arabie saoudite investit massivement dans l'hydrogène vert et bleu. ACWA Power et Saudi Aramco sont à la tête de plusieurs projets majeurs, dont une entreprise de production d'hydrogène à NEOM, afin de consolider le rôle du Royaume dans la future économie de l'hydrogène. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


Le pétrole recule légèrement, les négociations commerciales sont dans le collimateur

Le baril de WTI a pris 3,66% à 85,76 dollars tandis que le cours du Brent a progressé de 3,44% à 90,11 dollars. (Reuters).
Le baril de WTI a pris 3,66% à 85,76 dollars tandis que le cours du Brent a progressé de 3,44% à 90,11 dollars. (Reuters).
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  • Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre perdait 0,51 % à 68,93 dollars.
  • Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate pour livraison en août, cédait 0,36 % à 67,10 dollars.

LONDRES : Les cours du pétrole reculent discrètement ce lundi, alors que les investisseurs se tournent vers les négociations commerciales. Si celles-ci n'aboutissent pas avant le 1er août, la demande mondiale pourrait en effet être pénalisée par les surtaxes douanières.

Vers 9 h 50 GMT (11 h 50 à Paris), le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre perdait 0,51 % à 68,93 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate pour livraison en août, cédait 0,36 % à 67,10 dollars.

Les droits de douane supplémentaires brandis par Donald Trump menacent « d'étouffer la croissance mondiale et de réduire la demande d'énergie », affirme Matt Britzman, de Hargreaves Lansdown.

Les investisseurs pétroliers gardent un œil sur le 1^(er) août, date butoir à laquelle de nombreux droits de douane doivent entrer en vigueur, à moins que des accords commerciaux soient conclus d'ici là.

Les discussions avec l'Union européenne, que Donald Trump a récemment menacée de 30 % de droits de douane, sont particulièrement scrutées par les investisseurs. 

L'Europe espère encore trouver une solution négociée avec les États-Unis avant cette échéance, mais elle se prépare à riposter dans le cas contraire. Avions, voitures, bourbon… : elle a déjà établi une liste de produits qu'elle pourrait taxer.

L'UE envisage également de cibler les services américains, notamment les secteurs de la technologie et des services financiers, qui pourraient être soumis à des restrictions, par exemple en ce qui concerne l'accès aux marchés publics européens.

« Le chiffre de 30 % a peut-être été revu à la baisse, mais même avec un taux de référence de 15 % ou plus, c'est plus que ce que l'UE tolérera », explique John Evans, analyste chez PVM.

Par ailleurs, les nouvelles sanctions européennes contre le secteur pétrolier russe ont de nouveau mis en lumière la capacité de Moscou à exporter sa production d'or noir.

Ces sanctions comprennent notamment l'abaissement du prix plafond de l'achat de barils de pétrole russe.

Mais « sans la coopération des États-Unis, le nouveau plafond de prix est presque garanti d'être aussi inefficace que ses incarnations précédentes », estime M. Evans.


Bercy réunit les entreprises pour leur donner «des preuves d'amour»

Donner aux entreprises "des preuves d'amour": les ministres de Bercy ont réuni lundi les principales organisations patronales lors d'un "conseil des entreprises", le troisième depuis avril, désireux de leur assurer de la "prévisibilité" dans un environnement politiquement et commercialement "instable". (AFP)
Donner aux entreprises "des preuves d'amour": les ministres de Bercy ont réuni lundi les principales organisations patronales lors d'un "conseil des entreprises", le troisième depuis avril, désireux de leur assurer de la "prévisibilité" dans un environnement politiquement et commercialement "instable". (AFP)
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  • Le Premier ministre François Bayrou a dévoilé, le 15 juillet, un plan de redressement des finances publiques prévoyant un effort budgétaire de 43,8 milliards d'euros en 2026 pour réduire le déficit public
  • Ce projet de budget, s'il est adopté au Parlement, envisage un gel des prestations sociales, des retraites et des dépenses budgétaires hors Défense. Instaurée de manière exceptionnelle en 2025, une surtaxe sur l'impôt sur les sociétés n'est pas reconduite

PARIS: Donner aux entreprises "des preuves d'amour": les ministres de Bercy ont réuni lundi les principales organisations patronales lors d'un "conseil des entreprises", le troisième depuis avril, désireux de leur assurer de la "prévisibilité" dans un environnement politiquement et commercialement "instable".

Les ministres Eric Lombard (Economie), Amélie de Montchalin (Comptes publics), Marc Ferracci (Industrie et Energie) et Véronique Louwagie (Commerce et PME) se sont entretenus avec les patrons et représentants du Medef, de l'Afep, de la CPME, de l'U2P sur le projet de budget 2026, les droits de douane américains, la compétitivité européenne et le chantier de simplification.

Ce "conseil des entreprises", nouvel outil de dialogue qui s'était réuni pour la première fois en avril, "nous permet de dialoguer avec les représentants des entreprises dans un moment difficile pour notre économie", a déclaré Eric Lombard, avant le début de la réunion.

Il a évoqué "une concurrence très forte de l'ensemble des pays", notamment des Etats-Unis et de la Chine, et des négociations "difficiles" de l'Union européenne avec Washington, qui menace d'imposer au bloc des droits de douane de 30% le 1er août.

"C'est la raison pour laquelle, dans le budget que le Premier ministre a présenté la semaine dernière, c'est absolument essentiel de protéger les entreprises, de ne pas augmenter la fiscalité, de ne pas augmenter les charges qui pèsent sur elles. Parce que la compétitivité, c'est la meilleure façon de développer notre économie, de continuer à créer des emplois et à protéger l'avenir", a argumenté Eric Lombard.

Le Premier ministre François Bayrou a dévoilé, le 15 juillet, un plan de redressement des finances publiques prévoyant un effort budgétaire de 43,8 milliards d'euros en 2026 pour réduire le déficit public.

Ce projet de budget, s'il est adopté au Parlement, envisage un gel des prestations sociales, des retraites et des dépenses budgétaires hors Défense. Instaurée de manière exceptionnelle en 2025, une surtaxe sur l'impôt sur les sociétés n'est pas reconduite.

"Le premier moteur de la croissance, ce sont les entreprises. Dans un monde qui est particulièrement instable (...), nous devons garantir cette croissance. Pas seulement dire aux entreprises qu'on les aime, mais bien leur donner des preuves d'amour", a déclaré Amélie de Montchalin.

"Ces preuves, c'est la stabilité que nous pouvons leur offrir. C'est les conditions d'investissement que nous pouvons leur garantir. C'est aussi de travailler sur leurs conditions de financement", a-t-elle ajouté, estimant "essentiel" de leur apporter "de la prévisibilité" dans le prochain budget.

Alors que les syndicats seront à leur tour reçus à Bercy mardi, le ministre de l'Industrie Marc Ferracci réunira de son côté un Conseil national de l’industrie (CNI) "exceptionnel" face aux incertitudes créées par les menaces de surtaxes douanières américaines.

Au niveau européen, "ce dont on a besoin, c'est de sortir de la naïveté (commerciale), c'est-à-dire de mieux protéger nos industriels" des secteurs de l'acier et de la chimie notamment, "et en particulier de mettre en place ce qu'on appelle des clauses de sauvegarde, c'est-à-dire des quotas d'importation", a-t-il déclaré.

Eric Lombard a pour sa part rappelé que "si nous ne parvenons pas à un accord équilibré avec les Etats-Unis d'Amérique, nous nous réservons le droit de prendre des contre-mesures, équilibrées naturellement, mais visant à faire prévaloir l'intérêt de l'Union européenne".