Gaza: Israël accorde plus de temps aux Palestiniens pour évacuer le nord

Les bombardements israéliens qui ont suivi ont tué plus de 1 530 personnes à Gaza. (File/AFP)
Les bombardements israéliens qui ont suivi ont tué plus de 1 530 personnes à Gaza. (File/AFP)
Des familles palestiniennes et leurs bagages fuient après l'avertissement de l'armée israélienne de quitter leurs maisons et de se déplacer vers le sud avant une offensive terrestre attendue, dans la ville de Gaza, le 13 octobre 2023 (AFP).
Des familles palestiniennes et leurs bagages fuient après l'avertissement de l'armée israélienne de quitter leurs maisons et de se déplacer vers le sud avant une offensive terrestre attendue, dans la ville de Gaza, le 13 octobre 2023 (AFP).
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Publié le Dimanche 15 octobre 2023

Gaza: Israël accorde plus de temps aux Palestiniens pour évacuer le nord

  • Israël a continué samedi à appeler les Palestiniens à évacuer le nord de la bande de Gaza, leur laissant toutefois un peu plus de temps, avant une probable offensive terrestre
  • Le chef du Hamas, Ismaïl Haniyeh, a accusé samedi Israël de «crimes de guerre» à Gaza et dit refuser le «déplacement» des Palestiniens

GAZA : Israël a continué samedi à appeler les Palestiniens à évacuer le nord de la bande de Gaza, leur laissant toutefois un peu plus de temps, avant une probable offensive terrestre, une semaine après l'attaque sans précédent du Hamas, qui a déclenché une guerre meurtrière.

Israël a riposté à cette attaque menée le 7 octobre par le mouvement islamiste palestinien, au pouvoir dans la bande de Gaza, en bombardant massivement ce territoire, d'où des roquettes continuent d'être tirées par le Hamas sur le territoire israélien.

Dans l'attente d'une offensive terrestre à laquelle Israël a dit se préparer, l'armée avait appelé vendredi les civils du nord du territoire --1,1 million de personnes sur un total de 2,4 millions d'habitants-- à gagner le sud, et les a pressés samedi à ne "pas tarder".

Selon elle, le centre des opérations du mouvement islamiste palestinien se trouve dans la ville de Gaza (nord).

Mais un porte-parole de l'armée a indiqué samedi soir donner encore du temps aux Palestiniens pour partir dans le sud, et assuré que l'offensive terrestre ne démarrerait pas dimanche, pour des raisons humanitaires.

Depuis vendredi, par milliers, des habitants fuient par tous les moyens, quelques biens entassés à la hâte, sur des remorques, charrettes, à moto, en voiture, à travers les ruines.

«Ca va continuer»

L'armée israélienne a également annoncé samedi soir avoir retrouvé dans la bande de Gaza "des cadavres" d'otages enlevés par le Hamas lors de son attaque. Elle a dit qu'ils avaient été trouvés lors d'incursions de l'armée dans ce territoire, sans plus de précisions.

Le Hamas avait fait état plus tôt de 22 otages tués dans les bombardements israéliens.

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, s'est rendu samedi auprès des troupes israéliennes près de la bande de Gaza. "Ca va continuer", a-t-il lancé à plusieurs soldats.

L'attaque du Hamas et la guerre qu'elle a déclenchée ont attisé les craintes d'une extension du conflit, et d'une catastrophe humanitaire pour la population de Gaza, soumise à un siège, privée d'approvisionnement en eau, électricité ou nourriture, et où des centaines de milliers de personnes ont déjà été déplacées.

Au moins 1.300 personnes, pour la plupart des civils, parmi lesquels au moins 130 ressortissants étrangers ou binationaux, ont été tués en Israël depuis l'attaque du 7 octobre.

Plus de 2.200 Palestiniens, la plupart des civils, dont 724 enfants, selon les autorités locales, sont morts dans la bande de Gaza, un territoire pauvre coincé entre Israël et l'Egypte.

L'Etat israélien a indiqué avoir identifié au moins 120 personnes, civils, soldats et étrangers, qui ont été enlevées lors de l'attaque par le Hamas, classé organisation terroriste par les Etats-Unis, l'Union européenne et Israël.

Des centaines de personnes restent portées disparues, et des corps sont toujours en cours d'identification.

«Crimes de guerre»

Le chef du Hamas, Ismaïl Haniyeh, a accusé samedi Israël de "crimes de guerre" à Gaza et dit refuser le "déplacement" des Palestiniens. Le mouvement palestinien est de son coté régulièrement accusé par Israël d'utiliser les civils comme boucliers humains.

Israël a annoncé la mort de deux chefs militaires du Hamas, responsables selon l'armée de l'attaque du 7 octobre.

Après avoir annoncé suspendre les discussions sur une éventuelle normalisation avec Israël, l'Arabie saoudite a appelé à un "cessez-le-feu immédiat".

Le président américain, Joe Biden, a dit à M. Netanyahu que les Etats-Unis oeuvraient avec l'ONU et des pays du Moyen-Orient "pour veiller à ce que les civils innocents aient accès à l'eau, à la nourriture et aux soins médicaux".

Plus tôt, le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, avait réclamé un accès humanitaire "immédiat" à cette petite bande de terre, soumise à un blocus israélien depuis plus de 15 ans.

Et dans un appel téléphonique au président Biden, son homologue palestinien, Mahmoud Abbas, a lui aussi souligné la nécessité de "l'ouverture de corridors humanitaires dans la bande de Gaza, pour fournir des produits de base, fournitures médicales, de l'électricité et du carburant", selon l'agence de presse palestinienne Wafa.

La tension est vive aussi à la frontière nord d'Israël, où l'armée israélienne a annoncé samedi avoir tué "plusieurs terroristes" qui tentaient de s'infiltrer.

Le mouvement libanais Hezbollah, allié du Hamas, a annoncé la mort d'un de ses combattants dans des "frappes israéliennes" ou à l'issue d'"affrontements", et deux civils ont été tués dans un bombardement israélien dans le sud du Liban, selon un élu local.

«Erreurs»

Un journaliste vidéo de l'agence Reuters a été tué et six autres journalistes de l'AFP, Reuters et Al-Jazeera ont été blessés vendredi dans des bombardements dans le sud du Liban.

L'armée israélienne s'est dite samedi "très désolée" de ce décès, indiquant "enquêter", sans reconnaître explicitement une responsabilité. L'armée libanaise l'a accusée d'être responsable du tir.

Israël a indiqué en outre avoir frappé samedi soir à l'artillerie la Syrie après des alertes aériennes dans la partie du plateau du Golan annexé par Israël en 1967. Une ONG a également annoncé qu'une "frappe israélienne" a touché l'aéroport d'Alep (nord).

Le 7 octobre à l'aube, en plein Shabbat, le repos juif hebdomadaire, des centaines de combattants du Hamas avaient infiltré Israël à bord de véhicules et par les airs depuis Gaza.

Ils ont tué plus d'un millier de civils, semant la terreur sous un déluge de roquettes lors de cette attaque d'une ampleur inédite depuis la création d'Israël en 1948. Environ 270 personnes, d'après les autorités, ont été tuées dans un festival de musique.

Le conseiller à la sécurité nationale du gouvernement israélien a reconnu samedi des "erreurs" des services de renseignement en amont des attaques.

Des familles des otages ont lancé samedi soir un appel à l'aide, réclamant un accord entre le Hamas et la Croix-Rouge "d'ici minuit" pour acheminer en urgence les médicaments dont leurs proches ont besoin pour rester en vie.

Un sommet européen par visioconférence convoqué mardi

"Il est de la plus haute importance que le Conseil européen, conformément aux traités et à nos valeurs, définisse notre position commune et établisse une ligne de conduite claire et unifiée qui reflète la complexité de la situation actuelle", a déclaré Charles Michel dans un communiqué publié samedi.

La réunion par vidéoconférence doit se tenir mardi à 17h30 (15h30 GMT).

"Nous sommes pleinement solidaires du peuple israélien et des victimes des attaques terroristes. Israël a le droit de se défendre dans le plein respect du droit international, en particulier du droit international humanitaire", a indiqué le responsable belge.

"Les scènes tragiques qui se déroulent dans la bande de Gaza en raison du siège et l'absence d'accès aux besoins fondamentaux, combinées à la destruction causée par d'importants bombardements, sont un signal d'alarme pour la communauté internationale", a-t-il ajouté.

Le président du Conseil européen, qui a aussi appelé à la libération immédiate des otages aux mains du Hamas, a souligné que le conflit "a de nombreuses conséquences, y compris pour l'Union européenne".

«Désastre»

L'inquiétude est de plus en plus vive pour les habitants de la bande de Gaza, un territoire de 362 kilomètres carrés soumis à un blocus israélien terrestre, aérien et maritime depuis que le Hamas y a pris le pouvoir. L'Egypte contrôle la seule ouverture qui ne soit pas sous contrôle israélien, le point de passage de Rafah, actuellement fermé.

Du côté palestinien de cette localité frontalière, des dizaines de familles de déplacés gazaouis ont investi une école des Nations unies, entassant linge, matelas et paquets dans les classes et la cour de recréation, a constaté un journaliste de l'AFP.

Plus au nord, c'est dans la cour de l'hôpital Nasser, à Khan Younès que s'entassent des milliers de déplacés. "C'est un désastre, il n'y a rien à manger, nous ne savons pas où dormir, nous ne savons pas quoi faire et où aller", se lamente Juma Nasser, un quadragénaire.

Devant l'hôpital, assises à même le sol, des familles entières sont livrées à elles-mêmes, certains pleurent, d'autres affichent des visages effrayés et choqués.

Plus de 423.000 Palestiniens ont déjà quitté leur foyer, et 5.540 maisons ont été détruites, selon l'ONU.

L'ONG Médecins sans frontières a exhorté samedi Israël à "faire preuve d'humanité" dans la bande de Gaza, parlant d'une situation "intolérable".

Des Palestiniens tentant de fuir vers le sud du territoire à travers une zone que l'armée israélienne avait présentée comme sécurisée ont été tués dans des frappes israéliennes, ont affirmé samedi des témoins et des responsables du Hamas.


Les services de sécurité des Émirats déjouent un transfert illégal d'armes vers le Soudan

Les autorités ont saisi environ cinq millions de munitions de type Goryunov (7,62 x 54 mm) retrouvées dans l'avion. (AFP)
Les autorités ont saisi environ cinq millions de munitions de type Goryunov (7,62 x 54 mm) retrouvées dans l'avion. (AFP)
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  • Les services de sécurité ont réussi à empêcher le transfert d'une quantité d'équipements militaires aux forces armées soudanaises 
  • Les prévenus ont été arrêtés lors d'une inspection de munitions dans un avion privé dans l'un des aéroports du pays

ABU DHABI: Les services de sécurité des Émirats arabes unis ont déjoué une tentative de transfert illégal d'armes et d'équipements militaires aux forces armées soudanaises, a déclaré mercredi le procureur général des Émirats arabes unis, Hamad Saif al-Chamsi.

M. Al-Chamsi a déclaré que les services de sécurité avaient réussi à empêcher le transfert d'une quantité d'équipements militaires aux forces armées soudanaises après l'arrestation de membres d'une cellule impliquée dans la médiation non autorisée, le courtage et le trafic illicite d'équipements militaires, sans avoir obtenu les licences nécessaires auprès des autorités compétentes.

Les prévenus ont été arrêtés lors d'une inspection de munitions dans un avion privé dans l'un des aéroports du pays.

L'avion transportait environ cinq millions de munitions de type Goryunov (54,7 x 62 mm).

Les autorités ont également saisi une partie du produit financier de la transaction en possession de deux suspects dans leurs chambres d'hôtel.

M. Al-Chamsi a déclaré que l'enquête avait révélé l'implication de membres de la cellule des chefs militaires soudanais, notamment l'ancien chef des services de renseignement Salah Gosh, un ancien officier de l'agence de renseignement, un ancien conseiller du ministre des Finances et une personnalité politique proche du général Abdel Fattah al-Burhan et de son adjoint Yasser al-Atta. Plusieurs hommes d'affaires soudanais ont également été impliqués.

Selon les enquêteurs, les membres de la cellule ont conclu un marché d'équipement militaire portant sur des fusils Kalachnikov, des munitions, des mitrailleuses et des grenades d'une valeur de plusieurs millions de dollars.

Les armes ont été transférées de l'armée soudanaise à une société d'importation des Émirats arabes unis en utilisant la méthode de transfert des HAWALADARS.

La transaction a été facilitée par l'intermédiaire d'une société appartenant à un membre fugitif de la cellule travaillant pour les forces armées soudanaises, en coordination avec le colonel Othman al-Zubair, responsable des opérations financières au sein de l'armée soudanaise.

De faux contrats et de fausses factures commerciales ont été utilisés pour prétendre que les paiements concernaient un contrat d'importation de sucre.

L'enquête a conclu que ces transactions avaient été effectuées à la demande du comité d'armement des forces armées soudanaises, présidé par Al-Burhan et son adjoint Al-Atta, en toute connaissance de cause et avec leur approbation. Les membres de la cellule ont été directement chargés de négocier et de finaliser les transactions par Ahmed Rabie Ahmed al-Sayed, une personnalité politique proche du commandant en chef soudanais et responsable de la délivrance des certificats et des approbations des utilisateurs finaux.

Les enquêteurs ont confirmé que Salah Gosh jouait un rôle central dans la gestion du trafic illégal d'équipements militaires aux Émirats arabes unis, en coordination avec d'autres membres de la cellule.

Le groupe a réalisé une marge bénéficiaire de 2,6 millions de dollars (1 dollar = 0,88 euro) par rapport à la valeur réelle des deux transactions, qu'il s'est répartie entre lui et plusieurs complices. La part de Gosh a été retrouvée en possession du suspect Khalid Youssef Mukhtar Youssef, ancien officier de renseignement et ex-chef de cabinet de Gosh.

La cargaison saisie était arrivée à l'aéroport des Émirats arabes unis à bord d'un avion privé en provenance d'un pays étranger.

L'avion s'était posé pour faire le plein et avait officiellement déclaré qu'il transportait un lot de fournitures médicales.

Cependant, la cargaison militaire a été découverte sous la supervision du ministère public, sur la base de mandats judiciaires émis par le procureur général.

Les autorités ont également saisi des copies des contrats relatifs aux deux transactions, de faux documents d'expédition, ainsi que des enregistrements audio et des messages échangés entre les membres de la cellule.

L'enquête a permis de découvrir plusieurs sociétés appartenant à un homme d'affaires soudano-ukrainien, dont une opérant aux Émirats arabes unis.

Ces sociétés ont fourni à l'armée soudanaise des armes, des munitions, des grenades et des drones, en collaboration avec les membres de la cellule et le responsable financier de l'armée.

L'une des sociétés figure sur la liste des sanctions américaines.

Les enquêtes en cours ont révélé que les intérêts financiers et les profits du groupe sont étroitement liés à la poursuite du conflit interne au Soudan.

Le procureur général a souligné que cet incident représentait une grave atteinte à la sécurité nationale des Émirats arabes unis, en faisant de leur territoire une plateforme pour le trafic illégal d'armes à destination d'un pays en proie à des troubles civils, en plus de constituer des infractions pénales punissables par la loi.

Il a conclu en déclarant que le ministère public poursuivait ses procédures d'enquête en vue de déférer les suspects à une procédure judiciaire d'urgence.

Les résultats définitifs seront annoncés à la fin de l'enquête.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Retailleau engage la procédure de dissolution d'Urgence Palestine

Le ministre français de l'Intérieur Bruno Retailleau intervient lors d'un débat sur le narcotrafic à l'Assemblée nationale française à Paris, le 29 avril 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
Le ministre français de l'Intérieur Bruno Retailleau intervient lors d'un débat sur le narcotrafic à l'Assemblée nationale française à Paris, le 29 avril 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
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  • A la veille du 1er mai, Bruno Retailleau a annoncé  mecredi l'engagement de la procédure de dissolution du groupe Urgence Palestine.
  • Le groupe organise régulièrement des manifestations, qui ont parfois été interdites par les autorités.

PARIS : A la veille du 1er mai, Bruno Retailleau a annoncé  mecredi l'engagement de la procédure de dissolution du groupe Urgence Palestine, ainsi que de Lyon Populaire, qui appartient à l'ultra droite, après avoir lancé mardi celle du groupe antifasciste La Jeune Garde.

Invité de CNews/Europe 1, le ministre de l'Intérieur a justifié la dissolution d'Urgence Palestine en affirmant qu'il fallait « taper sur les islamistes ». « L'islamisme est une idéologie qui essaie d'instrumentaliser une religion. Il y a une défiguration de la foi », a-t-il dit.

« Il ne faut pas défigurer la juste cause des Palestiniens », a poursuivi M. Retailleau, qui a insisté sur le fait que « beaucoup de nos compatriotes musulmans professent une foi parfaitement compatible avec les valeurs de la République ».

Créé au lendemain de l'attaque sans précédent du Hamas dans le sud d'Israël le 7 octobre 2023, qui a déclenché la guerre à Gaza, le collectif Urgence Palestine dit rassembler « des citoyens, des organisations et mouvements associatifs, syndicaux et politiques mobilisés pour l'auto-détermination du peuple palestinien ». 

Le groupe organise régulièrement des manifestations, qui ont parfois été interdites par les autorités.

« À l'heure où le peuple palestinien est confronté au génocide, à la famine, où les Israéliens cherchent à détruire et à anéantir le peuple palestinien, que fait le gouvernement français ? Il veut dissoudre notre collectif, c'est insupportable », a réagi Omar Al Soumi, l'un des militants d'Urgence Palestine.

« C'est la réalité d'une France complice du génocide », a-t-il accusé dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux.

Urgence Palestine a reçu de nombreux messages de soutien de la part d'organisations de l'extrême gauche et de la gauche radicale. 

« Non à la dissolution d'Urgence Palestine », a écrit sur Instagram le Nouveau Parti Anticapitaliste, dénonçant « des prétextes pour faire taire les voix solidaires avec la Palestine ! ».

L'eurodéputée insoumise Rima Hassan a également critiqué les dissolutions engagées contre la Jeune Garde et Urgence Palestine.

« La dérive autoritaire et fasciste de Macron est aussi réelle, tangible et concrète », a-t-elle réagi sur X.

Tsedek!, qui se présente comme un « collectif juif décolonial », a aussi apporté son soutien à ces deux organisations.

« Le gouvernement qui appelle à la dissolution d’Urgence Palestine, c’est la République qui reprend ses droits et réaffirme que l’antisémitisme ne passera pas en France », s'est au contraire félicitée Sarah Aizenman, présidente du collectif « Nous vivrons », auprès de l'AFP. 

« Cette organisation ne défend pas les droits des Palestiniens, elle soutient une organisation terroriste », a accusé Mme Aizenman.

Les annonces de procédures de dissolution contre La Jeune Garde et Urgence Palestine interviennent à la veille des rassemblements du 1er-Mai et pourraient tendre le climat des manifestations, notamment à Paris, selon un haut responsable de la police.

Le ministre de l'Intérieur et le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, ont par avance prévenu qu'aucun débordement ne serait toléré.

Environ 15 000 personnes sont attendues jeudi pour la manifestation parisienne.


Syrie: 11 morts dans de nouveaux affrontements confessionnels près de Damas

Les affrontements se sont étendus dans la nuit à Sahnaya, à quelque 15 kilomètres au sud-ouest de la capitale, et opposent des forces affiliées aux autorités à des combattants locaux druzes, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). (AFP)
Les affrontements se sont étendus dans la nuit à Sahnaya, à quelque 15 kilomètres au sud-ouest de la capitale, et opposent des forces affiliées aux autorités à des combattants locaux druzes, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). (AFP)
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  • Lundi, des affrontements meurtriers dans la localité voisine à majorité druze de Jaramana, aux environs de Damas, avaient fait 17 morts, selon un nouveau bilan de l'OSDH: huit combattants druzes et neuf membres des groupes armés qui ont donné l'assaut
  • En soirée, un accord avait été scellé entre des représentants du gouvernement syrien et les responsables druzes de Jaramana pour mettre un terme aux affrontements

BEYROUTH: Au moins deux personnes ont été tuées dans de nouveaux affrontements à caractère confessionnel aux environs de Damas, a annoncé mercredi une ONG, au lendemain d'accrochages meurtriers dans une localité syrienne voisine à majorité druze qui ont fait 17 morts.

Les affrontements se sont étendus dans la nuit à Sahnaya, à quelque 15 kilomètres au sud-ouest de la capitale, et opposent des forces affiliées aux autorités à des combattants locaux druzes, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).

"Nous n'avons pas dormi de la nuit (...) les obus de mortier s'abattent sur nos maisons", a déclaré à l'AFP au téléphone Samer Rafaa, un habitant et militant actif de Sahnaya, où une partie de la population est druze.

Selon l'OSDH, basée en Grande-Bretagne mais qui dispose d'un solide réseau de sources en Syrie, l'un des deux morts à Sahnaya est un combattant druze.

Lundi, des affrontements meurtriers dans la localité voisine à majorité druze de Jaramana, aux environs de Damas, avaient fait 17 morts, selon un nouveau bilan de l'OSDH: huit combattants druzes et neuf membres des groupes armés qui ont donné l'assaut à la localité.

En soirée, un accord avait été scellé entre des représentants du gouvernement syrien et les responsables druzes de Jaramana pour mettre un terme aux affrontements.

Ces violences ont réveillé le spectre des affrontements confessionnels, après des massacres qui ont visé en mars la minorité alaouite dont était issu le président déchu Bachar al-Assad, renversé en décembre par la coalition islamiste au pouvoir.

L'attaque contre Jaramana a été menée par des groupes affiliés au pouvoir après la diffusion sur les réseaux sociaux d'un message audio attribué à un druze et jugé blasphématoire à l'égard du prophète Mahomet.

L'AFP n'a pas pu vérifier l'authenticité du message et les chefs spirituels de la minorité druze ont condamné toute atteinte au prophète.