L’ambassade du Canada célèbre la Journée nationale du drapeau à Riyad

Jean-Philippe Linteau, l’ambassadeur canadien en Arabie saoudite (Photo Huda Bashatah)
Jean-Philippe Linteau, l’ambassadeur canadien en Arabie saoudite (Photo Huda Bashatah)
Jean-Philippe Linteau, l’ambassadeur canadien en Arabie saoudite (Photo Huda Bashatah)
Jean-Philippe Linteau, l’ambassadeur canadien en Arabie saoudite (Photo Huda Bashatah)
Jean-Philippe Linteau, l’ambassadeur canadien en Arabie saoudite lors de l'interview avec Arab News (Photo Huda Bashatah)
Jean-Philippe Linteau, l’ambassadeur canadien en Arabie saoudite lors de l'interview avec Arab News (Photo Huda Bashatah)
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Publié le Dimanche 16 février 2025

L’ambassade du Canada célèbre la Journée nationale du drapeau à Riyad

  • L’ambassadeur canadien en Arabie saoudite a déclaré à Arab News : « Le drapeau du Canada est un emblème qui rassemble les Canadiennes et les Canadiens et traduit leurs valeurs communes : la liberté, la paix, le respect, la justice
  • Le Canada et l’Arabie saoudite entretiennent des relations bilatérales depuis plusieurs décennies. Les deux pays partagent des intérêts communs liés à la paix et à la sécurité régionale et mondiale.

RIYAD : Le Canada fête le 15 février la Journée du drapeau national. C’est en effet le 15 février 1965 que l’unifolié rouge et blanc a été hissé pour la première fois sur la Colline du Parlement.

À cette occasion, l’ambassadeur canadien en Arabie saoudite, Jean-Philippe Linteau, a déclaré à Arab News : « Le drapeau du Canada est un emblème qui rassemble les Canadiennes et les Canadiens et traduit leurs valeurs communes : la liberté, la paix, le respect, la justice et la tolérance.

La feuille d'érable est l'un des symboles les plus distinctifs du Canada et représente l'identité canadienne Les peuples autochtones habitant cette région appréciaient l'érable pour sa sève sucrée et les biens dérivés. Bien que cet arbre ait fortement marqué les premiers colons, ce n'est qu'au XIXe siècle que la feuille d'érable commence à apparaître comme un symbole d'identité nationale. »

Le Canada assumera la présidence du G7 en mettant l'accent sur le travail collaboratif avec ses partenaires sur des enjeux importants. Les thèmes centraux incluent la construction d'économies inclusives, la lutte contre le changement climatique et l'adaptation aux évolutions technologiques rapides.

À cet effet, Jean-Philippe Linteau, a confié à Arab News : « Les membres du G7 aborderont la situation à Gaza, en Syrie ainsi que les questions de sécurité dans la région du Proche-Orient. Le Canada proposera des solutions pour faire face aux crises économiques et de sécurité internationale, ainsi qu'aux questions sanitaires et aux défis du développement, tout en faisant progresser des priorités ambitieuses comme la démocratie, la cybersécurité, l'environnement et l'éducation.

Le Canada et l’Arabie saoudite entretiennent des relations bilatérales depuis plusieurs décennies. Les deux pays partagent des intérêts communs liés à la paix et à la sécurité régionale et mondiale, notamment en ce qui concerne la sécurité énergétique, les enjeux humanitaires, y compris les réfugiés, et la lutte contre le terrorisme.

L’Arabie saoudite est un partenaire économique et de sécurité régionale essentielle et prisé pour le Canada et ses principaux alliés. Les intérêts commerciaux et économiques demeurent un aspect important de ces relations. Les exportations et les importations provenaient principalement des secteurs traditionnels tels que le pétrole et le gaz, la défense et la machinerie lourde.

Mais les deux pays ambitionnent de développer d'autres secteurs émergents, tels que les plateformes numériques, la production manufacturière, les énergies renouvelables, le divertissement et le tourisme, conformément aux objectifs de diversification économique du Canada et de l’Arabie saoudite

« Traditionnellement, le Canada était très impliqué dans trois secteurs principaux : les ressources naturelles, le pétrole et la santé. Dans le domaine de la santé, nous assurons toujours la formation des médecins, mais nous cherchons à collaborer avec le Royaume dans le domaine des technologies de la santé.

À l’époque, les investissements concernaient le pétrole et les industries. Ces domaines restent toutefois importants. Toutefois, nous assistons à une forte augmentation des investissements dans les secteurs innovants et vitaux comme les technologies, l’intelligence artificielle, les technologies vertes, la logistique, la santé, la gestion des déchets, de l'eau, les émissions de carbone et la pollution.

La diversification économique de nos deux pays crée donc énormément d'opportunités pour les entreprises canadiennes, ce qui constitue déjà un point de collaboration. »  

Les échanges dans le domaine éducatif entre les deux pays sont fondamentaux et tracent la voie vers des relations bilatérales qui, commerciales et interculturelles, semblent tout aussi importantes puisqu’elles permettent une meilleure compréhension entre les peuples et renforcent les liens entre les pays.

Le Canada a une grande expérience des partenariats académiques avec l’Arabie saoudite, notamment dans le domaine de la médecine, et les universités canadiennes accueillent des étudiants étrangers, dont des Saoudiens, depuis plusieurs années.

Le diplomate canadien affirme : « Dans le domaine de la santé, nous assurons toujours la formation des médecins, mais nous ambitionnons d'aller plus loin dans notre collaboration en matière de technologies de la santé. L'année dernière, nous avons accompagné dix-neuf entreprises canadiennes lors d'une mission commerciale. La plupart d'entre elles sont des entreprises de santé numérique à la recherche de partenariats en Arabie saoudite.

En mai 2024, l'ambassade du Canada a également organisé, en collaboration avec le ministère saoudien de l'Éducation, un forum de partenariat exclusivement consacré au domaine de l'éducation entre le Royaume et le Canada.

Le forum a réuni les principaux établissements d'enseignement du Canada et du Royaume pour explorer des collaborations institutionnelles, notamment des programmes d'études conjoints, des initiatives de recherche collaborative, l'élaboration de programmes d'études, des échanges d'étudiants et de professeurs, ainsi que des partenariats en matière de formation technique et professionnelle. Lors de ce forum, nous avons signé des partenariats actuellement en vigueur et d'autres sont encore en négociation et que nous souhaitons finaliser bientôt.

Concernant les échanges culturels entre les deux pays, l’ambassadeur avoue : « Les étudiants qui viennent au Canada s’investissent beaucoup dans la culture et les Canadiens qui vivent en Arabie saoudite ou qui visitent le pays apprécient la richesse et la diversité de sa culture. Il s'agit plutôt d'un échange de personne à personne. »

« Les deux pays ont un intérêt commun à renforcer leurs relations commerciales, d'investissement, ainsi que leurs échanges éducatifs et culturels dans les secteurs innovants et vitaux comme les technologies, les technologies vertes, la logistique et la santé », conclut l’ambassadeur canadien. 


Plus de la moitié de la population soudanaise a besoin d'aide humanitaire (ONG)

Des responsables soudanais inspectent des camions chargés d'aide humanitaire à Port-Soudan lors du lancement d'un convoi humanitaire à destination de la ville d'Al-Dabba, dans le nord du pays. (AFP)
Des responsables soudanais inspectent des camions chargés d'aide humanitaire à Port-Soudan lors du lancement d'un convoi humanitaire à destination de la ville d'Al-Dabba, dans le nord du pays. (AFP)
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  • Plus de 30 millions de Soudanais — la moitié de la population — ont besoin d’aide humanitaire alors que les violences et exactions se multiplient, notamment après la chute d’El-Facher
  • Le DRC dénonce l’inaction internationale face à une crise majeure ayant causé des millions de déplacés et des atrocités documentées à grande échelle

LE CAIRE: La secrétaire générale du Conseil danois pour les réfugiés (DRC), Charlotte Slente, a indiqué après une visite sur le terrain que plus de la moitié de la population soudanaise avait besoin d'aide humanitaire, alors que la guerre opposant l'armée aux paramilitaires fait rage.

"Plus de 30 millions de personnes ont besoin d'aide humanitaire. Cela représente la moitié de la population du Soudan", a déclaré Mme Slente dans un entretien téléphonique cette semaine avec l'AFP, de retour d'un déplacement à la frontière du Tchad avec le Darfour (ouest), une zone qui a vu affluer ces derniers mois des réfugiés soudanais fuyant la guerre.

La population du Soudan était estimée à 50 millions d'habitants en 2024, selon la Banque mondiale.

En s'emparant le 26 octobre de la ville d'El-Facher après 18 mois de siège, les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) ont parachevé leur contrôle sur le Darfour, vaste région en proie à de multiples exactions ces dernières semaines.

Le Soudan est le théâtre de "violations de toutes les lois humanitaires internationales, telles que massacres et violences sexuelles", a alerté Mme Slente.

Le Tchad accueille un million et demi de réfugiés soudanais, dont la plupart vivent dans des camps situés le long de la frontière entre les deux pays.

La directrice de l'ONG a dénoncé une "inaction de la communauté internationale, qui s'est contentée de publier des communiqués". "L'impact des déclarations sur les besoins humanitaires sur le terrain est très limité, et elles n'ont certainement pas réussi à mettre fin à la violence", a-t-elle déploré.

Après la prise d'El-Facher, les combats se sont intensifiés dans la région de Kordofan, à l'est du Darfour, où les informations faisant état d'atrocités contre des civils se multiplient.

"Il semble que ce conflit ne retienne l'attention internationale que maintenant, en raison des atrocités et des effusions de sang massives qui ont eu lieu à El-Facher, à tel point qu'elles sont visibles depuis l'espace" grâce aux images satellites, a déclaré Mme Slente.

Déclenchée en avril 2023, la guerre au Soudan a fait des dizaines de milliers de morts, des millions de déplacés et plongé le pays dans la plus grande crise humanitaire au monde, selon l'ONU.


Deuxième point de vente duty-free ouvert à Dhahran

Ci-dessus, la boutique hors taxes de l'aéroport King Khalid à Riyad. L'Arabie saoudite étend ses boutiques hors taxes au-delà des aéroports. (moodiedavittreport.com)
Ci-dessus, la boutique hors taxes de l'aéroport King Khalid à Riyad. L'Arabie saoudite étend ses boutiques hors taxes au-delà des aéroports. (moodiedavittreport.com)
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  • Un deuxième magasin duty-free a ouvert à Dhahran, offrant des produits détaxés aux diplomates accrédités, un an après l’ouverture du premier point de vente à Riyad
  • Le dispositif vise à améliorer l’accès des diplomates aux biens hors taxes et à simplifier les procédures de remboursemen

RIYADH : Un deuxième magasin duty-free a récemment ouvert dans le complexe résidentiel d’Aramco à Dhahran, proposant des produits détaxés aux diplomates accrédités en Arabie saoudite.

Cette ouverture fait suite à l’inauguration du premier point de vente, lancé en juin 2023 dans le quartier diplomatique de Riyad.

Le magasin vise à offrir ses services aux diplomates et représentants des missions diplomatiques de la région, en proposant une expérience commerciale complète et des produits hors taxes, conformément à la Convention de Vienne sur les relations diplomatiques de 1961.

Il entend également faciliter l’accès des diplomates aux biens exemptés de taxes et simplifier les procédures de remboursement, qu’elles soient effectuées périodiquement, à la fin de leur mission officielle ou durant leurs congés saisonniers.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La France plaide pour l'application du cessez-le-feu au Liban face à la recrudescence des attaques israéliennes

Anne-Claire Legendre et Joseph Aoun. (Fourni)
Anne-Claire Legendre et Joseph Aoun. (Fourni)
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  • Anne-Claire Legendre, conseillère du président français pour les affaires du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord, a déclaré que Paris continuerait à soutenir le Liban et à œuvrer à la stabilisation de la région sud
  • La visite de Mme Legendre intervient alors qu'Israël intensifie ses raids aériens sur les sites liés au Hezbollah, faisant craindre un conflit plus large

BEYROUTH : La France a réaffirmé jeudi son engagement en faveur de la stabilité du Liban et a promis un soutien accru à ses forces armées et à ses efforts de reconstruction, alors que les attaques israéliennes dans le sud du pays continuent de s'intensifier.

Lors d'une visite officielle à Beyrouth, Anne-Claire Legendre, conseillère du président français pour les affaires du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord, a déclaré que Paris continuerait à soutenir le Liban et à "travailler à la stabilisation de la zone sud".

Cette visite intervient alors qu'Israël intensifie ses raids aériens sur les sites liés au Hezbollah, ce qui fait craindre une extension du conflit.

Lors d'une réunion avec de hauts responsables libanais, Mme Legendre a réaffirmé l'intention de la France d'organiser deux conférences internationales pour soutenir les efforts d'aide et de reconstruction du Liban et renforcer l'armée libanaise.

Elle s'est également engagée à activer le comité de surveillance de la cessation des hostilités (mécanisme), en réponse à la demande du Liban de mettre en œuvre le cadre du cessez-le-feu.

La visite de l'envoyée française s'inscrit dans le cadre des efforts diplomatiques urgents visant à alléger la pression sécuritaire croissante exercée par Israël sur le Liban et à relancer la dynamique de l'accord de cessez-le-feu du 20 novembre, qui est au point mort et qui vise à mettre en œuvre la résolution 1701 des Nations unies, initialement rédigée pour mettre fin à la guerre de 2006 entre Israël et le Hezbollah.

Les violations continues par Israël de l'accord de cessation des hostilités comprennent des frappes sur ce qu'il prétend être des cibles du Hezbollah dans le sud, ce qui alimente les craintes au Liban qu'Israël ne prépare le terrain pour une nouvelle guerre sous le prétexte d'arrêter le réarmement présumé du groupe.

Le président libanais Joseph Aoun a déclaré à M. Legendre que la poursuite des hostilités par Israël et son occupation de cinq positions stratégiques empêchaient l'armée libanaise de se déployer pleinement au sud du fleuve Litani, comme le prévoyait l'accord de cessez-le-feu.

Les hostilités quotidiennes d'Israël, a-t-il ajouté, entravent également les efforts de reconstruction du Liban après la guerre.

Selon son bureau de presse, M. Aoun a affirmé que l'armée libanaise poursuivait ses opérations dans les zones où elle s'est déployée au sud du Litani, saisissant les armes et les munitions et inspectant les tunnels et les entrepôts.

Il a ajouté : "L'armée remplit ses fonctions avec précision, en dépit de la propagande qu'Israël diffuse pour saper ses capacités et son rôle - un rôle qui continue de bénéficier du soutien de tous les Libanais."

Il a précisé qu'une douzaine de soldats avaient été tués jusqu'à présent dans l'exercice de leurs fonctions.

M. Aoun a réaffirmé à l'envoyé français que l'option des négociations diplomatiques avec Israël, qu'il avait proposée il y a plusieurs semaines, constituait la voie la plus viable pour rétablir la stabilité dans le sud et dans l'ensemble du Liban.

Il a toutefois confirmé que son pays "n'a pas encore reçu de réponse à sa proposition de négociations".

Dans un communiqué de son bureau de presse, M. Aoun a déclaré : "La poursuite de l'agression ne donnera rien : "La poursuite de l'agression ne donnera aucun résultat. Les expériences passées dans de nombreux pays ont montré que la négociation est la seule alternative durable aux guerres futiles."

Il a souligné que le soutien international, en particulier celui de la France et des États-Unis, peut contribuer à faire avancer les négociations avec Israël. Le comité du mécanisme fait partie des organes capables de parrainer de tels pourparlers, a-t-il déclaré.

M. Aoun a souligné auprès de l'envoyé français que les conférences internationales que la France entend organiser, aux côtés des États-Unis et de l'Arabie saoudite, pourraient aider l'armée libanaise à obtenir l'équipement militaire dont elle a tant besoin pour son déploiement et faciliter le retour des habitants du sud dans leurs maisons et villages détruits.

Il a salué "toute contribution européenne au maintien de la stabilité après le retrait de la FINUL du sud, en coordination avec les unités de l'armée libanaise, dont le nombre passera à 10 000 soldats d'ici la fin de l'année".

Les raids israéliens sur le sud du Liban se sont poursuivis jeudi.

Un drone israélien a frappé une voiture à Toul, près de Nabatieh, tuant son conducteur. Plusieurs raids aériens ont également frappé des installations à Aitaroun et Tayr Felsay.

Le porte-parole de l'armée israélienne, Avichay Adraee, a déclaré que "l'armée israélienne a effectué un raid sur un dépôt d'armes et sur des infrastructures du Hezbollah situées près de résidences civiles, sur la base de directives des services de renseignement".

Entre-temps, la 13e réunion du Comité du mécanisme, présidée par le général américain Joseph Clearfield, s'est tenue mercredi à Ras Naqoura.

Lors de cette réunion, le Liban a présenté un exposé sur les récentes violations israéliennes, notamment l'utilisation renouvelée des avertissements d'évacuation émis avant de viser plusieurs bâtiments, actions décrites comme une violation flagrante de l'accord de cessez-le-feu.

Le secrétaire général du Hezbollah, Sheikh Naim Qassim, a déclaré que le groupe avait l'intention de conserver ses armes au nord du fleuve Litani, une position qui viole les termes de l'accord de cessez-le-feu.

Après la déclaration de Qassim selon laquelle "il n'y a pas de menace ou de danger pour les colonies du nord", nombreux sont ceux qui se sont interrogés sur la raison pour laquelle le Hezbollah conserve ses armes au nord du fleuve Litani.

En réponse, le parti phalangiste a déclaré que le fait de rassurer Israël sur le fait que les colonies du nord ne sont pas menacées, tout en exprimant la volonté de débarrasser le sud de ses armes, soulève de sérieuses questions quant à l'objectif de la conservation de ces armes.

Le parti a demandé : Où est la soi-disant "résistance contre Israël" si sa priorité aujourd'hui est de rassurer Israël plutôt que de l'affronter ?