KSrelief lève des millions de dollars en faveur des victimes du séisme en Turquie et en Syrie

Un homme dans les décombres d'un quartier de la ville d’Adıyaman, le 8 février (Photo, IHH/via Reuters).
Un homme dans les décombres d'un quartier de la ville d’Adıyaman, le 8 février (Photo, IHH/via Reuters).
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Publié le Jeudi 09 février 2023

KSrelief lève des millions de dollars en faveur des victimes du séisme en Turquie et en Syrie

  • Un séisme de magnitude 7,8 a frappé lundi à l'aube, déclenchant une intervention humanitaire internationale
  • Le roi Salmane et le prince héritier, Mohammed ben Salmane, ont demandé à KSrelief d'établir des vols de livraison d'aide

RIYAD/QAMISHLI: Le Centre d'aide humanitaire et de secours du roi Salmane d'Arabie Saoudite, également connu sous le nom de KSrelief, a lancé une campagne de collecte de fonds par le biais de la plateforme «Sahem» (participe) pour aider les personnes touchées par le tremblement de terre massif en Syrie et en Turquie, a annoncé le centre mercredi.
Avant même que KSrelief n'annonce sa collecte de fonds officielle, les dons saoudiens à l'effort d'aide avaient déjà dépassé 3,5 millions de dollars (1 dollar américain = 0,93 euro), a déclaré à Arab News Abdallah ben Abdelaziz al-Rabeeah, le superviseur général de KSrelief.

Le Dr Abdallah al-Rabeeah (à droite), chef de KSrelief, et le cheikh Saad al-Chathri, membre du Conseil saoudien des hauts savants (Photo, Twitter: @KSrelief).

À la date de mercredi soir, des centaines de milliers de donateurs avaient versé environ 65,9 millions de riyals (1 riyal saoudien = 0,25 euro).
Le tremblement de terre de magnitude 7,8 a frappé certaines parties du sud-est de la Turquie, du nord-ouest de la Syrie et des régions voisines aux premières heures de lundi, suivi d'un séisme de magnitude 7,5 quelques heures plus tard. Plus de 11 000 personnes sont mortes et des dizaines de milliers ont été blessées.
Au cours des deux jours qui ont suivi la catastrophe, les travailleurs humanitaires ont eu du mal à atteindre les régions reculées des deux pays. Dans de nombreuses régions, les sauveteurs ont creusé à mains nues dans les décombres dans l'espoir de trouver d'autres survivants.
«Jusqu'à présent, pas un gramme d'aide n'est arrivé ici», a révélé à Arab News Roj Moussa, un journaliste de la ville d'Afrin, dans le nord de la Syrie.
Selon l'International Rescue Committee, le poste frontalier de Bab al-Hawa en Turquie, le seul par lequel l'aide humanitaire des Nations unies est autorisée à entrer dans le nord de la Syrie, a été fermé à cause des dégâts causés par le tremblement de terre. Comme la majeure partie de l'aide entrant en Syrie doit passer par Damas, qui contrôle strictement sa distribution aux gouvernorats, la fermeture de Bab al-Hawa a rendu encore plus difficile l'acheminement d'une aide adéquate et rapide dans les zones les plus durement touchées.

Des victimes du tremblement de terre sont transportées d'urgence au service des urgences de l'hôpital de Bab al-Hawa, le 6 février (Photo, AFP).

«Nous essayons d'acheter de la nourriture, de l'eau, des couvertures, des tentes et d'autres aides et de les envoyer aux habitants d'Afrin», a déclaré Moussa. «Ils dorment tous dehors, pas à l'intérieur des bâtiments. Le principal problème maintenant, c'est qu'après une semaine, lorsque les décombres seront déblayés, ils devront reconstruire. À Jinderis, la deuxième plus grande ville de la région d'Afrin, 90% des gens dorment dans la brousse.»
Moussa estime que 800 à 900 personnes ont péri dans la seule ville de Jinderis. Au sud, dans la ville d'Idlib tenue par les rebelles, la situation n'est guère meilleure.
«Il y a beaucoup de personnes encore coincées sous les bâtiments. Nous avons besoin de tous les types d'aide», a indiqué Mohammed Yazji, un journaliste d'Idlib, à Arab News.
Selon la défense civile syrienne, également connue sous le nom de Casques blancs, plus de 1 500 personnes ont été tuées et au moins 4 200 blessées à Idlib, et le bilan devrait s'alourdir.

Des sauveteurs syriens (Casques blancs) recherchent des victimes ensevelies sous les décombres d’un bâtiment détruit par le tremblement de terre dans la province syrienne d’Idlib, à la frontière avec la Turquie, tôt le 6 février 2023 (Photo, AFP).

«Nous avons été déplacés vers le camp d'Iwaa», a déclaré Yazji. «Seules les ONG (organisations non gouvernementales) locales ont fourni de l'aide jusqu'à présent. Aucune organisation d'aide internationale ne nous a aidés.»
«Nous souhaitons que des équipes de secours internationales viennent parce que la situation ici est très difficile. Nous travaillons correctement mais la charge est bien plus importante que ce que nous pouvons gérer», a-t-il ajouté.
L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré que les sauveteurs sont confrontés à une course contre la montre, non seulement pour sauver des vies, mais aussi pour s'assurer que les blessés survivent dans des conditions désastreuses.
Robert Holden, responsable des incidents liés aux tremblements de terre à l'OMS, a indiqué que l'objectif immédiat était de sauver des vies, mais qu'il est également «impératif de s'assurer que ceux qui ont survécu à la catastrophe initiale continuent de survivre».
S'exprimant lors d'une conférence de presse à Genève, il a déclaré: «Beaucoup de personnes ont survécu et sont maintenant à découvert, dans des conditions horribles qui s'aggravent», ajoutant que l'accès à l'eau potable, au carburant, à l'électricité et aux communications a été perturbé.

Des personnes se réchauffent en allumant un feu devant des bâtiments détruits à Antakya, dans le sud de la Turquie, le 8 février (Photo, AP).

«Nous risquons réellement d'assister à une catastrophe secondaire qui pourrait faire plus de victimes que la catastrophe initiale si nous n'agissons pas au même rythme et avec la même intensité que pour les opérations de recherche et de sauvetage», a-t-il averti. «Ce n'est pas une tâche facile... L'ampleur de l'opération est énorme.»
Plusieurs pays ont promis de l'aide à la Turquie et à la Syrie. La Croatie, la Pologne, la Suisse, l'Inde, le Royaume-Uni et la Grèce ont envoyé des équipes de secours, des chiens de recherche et des pompiers en Turquie pour participer aux efforts de sauvetage.
Les États-Unis envoient de l'aide en Turquie et collaborent avec des agences humanitaires pour acheminer de l'aide en Syrie. Même le Liban, qui est aux prises avec sa propre crise économique prolongée, a envoyé des soldats et des secouristes en Turquie. La Jordanie envoie de l'aide à la fois en Turquie et en Syrie, tandis que la Nouvelle-Zélande et la Croix-Rouge chinoise fournissent au Croissant-Rouge arabe syrien une aide humanitaire et financière.

Une femme s’assoit sur les décombres alors que les équipes de secours cherchent des personnes ensevelies sous les ruines de bâtiments à Nurdagi, le 7 février (Photo, AP).

L'Arabie saoudite s'est également mobilisée pour combler les lacunes de l'aide et fournir un soutien humanitaire vital aux deux pays.
Al-Rabeeah, le superviseur général de KSrelief, a déclaré à Arab News: «Nous avons lancé la campagne nationale de dons et nous appelons les donateurs, hommes et femmes, hommes d'affaires et particuliers, à contribuer efficacement à l'allègement des souffrances des personnes touchées par le tremblement de terre en Syrie et en Turquie.»
«Je dis à chaque donateur que chaque riyal donné aura un impact sur l'allègement des souffrances d'une personne blessée ou brisée, ou d'une personne qui a besoin d'être secourue.
«Nous comptons sur cette aide, ce soutien et ces dons pour mettre en œuvre des programmes très importants qui sauveront la vie de centaines ou de milliers de personnes et, si Dieu le veut, cela reviendra avec bonté, bénédiction et récompense pour tous ceux qui contribuent et font des dons», a-t-il jugé.
Les dons peuvent être effectués via la plate-forme Sahem ou via les différents canaux proposés sur le site de KSrelief. Les dons via Sahem sont exclusivement acceptés en tant que fonds monétaires, et KSrelief ne déduit aucun frais administratif, de sorte que 100% des dons aillent aux bénéficiaires.
KSrelief a déjà commencé à obtenir les colis alimentaires à envoyer aux personnes dans le besoin. Mardi, le roi Salmane et le prince héritier, Mohammed ben Salmane, ont demandé à l'organisation d'établir un corridor d'aide pour acheminer des fournitures sanitaires, des abris, de la nourriture et de la logistique en Syrie et en Turquie.

KSrelief dispose également d’équipes médicales très expérimentées au service des réfugiés de Syrie et du Yémen au cours des dernières années (Photo, SPA).

Le roi Salmane a également ordonné le déploiement d'équipes d'intervention rapide et d'aide médicale d'urgence, ainsi que d'une délégation de volontaires saoudiens.
«Nous ne pouvons que remercier les équipes qui ont contribué à cette noble œuvre, notamment les équipes de terrain, qu'il s'agisse de la Direction générale de la défense civile du ministère de l'Intérieur, de l'Autorité du Croissant-Rouge saoudien, des cadres expérimentés de KSrelief, ou encore des volontaires qui ont pris l'initiative de s'inscrire au centre afin de fournir des services médicaux et de santé en toute urgence», a affirmé Al-Rabeeah à Arab News.
Saad ben Nasser al-Chathri, conseiller à la Cour royale et membre du Conseil des hauts savants et du comité permanent de l'Ifta, a loué la campagne Sahem pour ses efforts visant à répondre aux besoins humanitaires massifs en Syrie et en Turquie. Il a ainsi rappelé que les précédentes collectes de fonds saoudiennes ont aidé de nombreux peuples et pays en crise.
Depuis sa création en 2015, KSrelief a aidé des communautés et des pays en difficulté dans le monde entier, notamment en Syrie, au Yémen, au Pakistan et en Afghanistan. La dernière campagne de collecte de fonds est une extension de son travail antérieur en faveur du peuple syrien.
En décembre dernier, KSrelief a fourni 6 millions de dollars aux réfugiés syriens vivant dans des camps en Jordanie, par le biais du Programme alimentaire mondial des Nations unies, permettant ainsi de répondre aux besoins alimentaires de plus de 50 000 Syriens.
«Les efforts humanitaires saoudiens ne sont associés à aucune affaire politique ni à aucun programme politique, religieux ou militaire, comme l'a clairement indiqué le gardien des deux saintes mosquées dans le discours d'ouverture du centre», a ajouté Al-Rabeeah.
«Le centre n’a pas cessé de soutenir le peuple syrien en soulageant les souffrances des communautés syriennes, sans liens avec des agendas spécifiques. Notre préoccupation est celle des blessés, indépendamment de tout lien politique.»
L'aide humanitaire saoudienne dépasse depuis longtemps les barrières politiques. En octobre de l'année dernière, Riyad a annoncé une aide humanitaire de 400 millions de dollars pour l'Ukraine, tout en appelant à une résolution pacifique du conflit qui y fait rage depuis l'invasion russe il y a un an.

Un avion-cargo de Soudia décharge de la nourriture et des abris à l’aéroport de Khartoum au Soudan (Photo, SPA).

KSrelief a joué un rôle de premier plan dans les initiatives d'aide internationale lors de catastrophes passées, notamment pour le peuple libanais à la suite de l'explosion du port de Beyrouth le 4 août 2020, qui a fait plus de 215 morts, plus de 6 500 blessés et environ 300 000 déplacés. L’Arabie saoudite a envoyé deux avions transportant 120 tonnes de fournitures médicales et d'urgence.
KSrelief a également récemment envoyé deux vols au Soudan transportant de la nourriture et des abris pour les personnes touchées par les inondations de l'année dernière. Elle a aussi contribué à la réponse de l'Inde suite à la pandémie de la Covid-19 en envoyant 60 tonnes supplémentaires d'oxygène, qui s'ajoutent à une livraison initiale de 80 tonnes à ce pays de l'Asie du Sud.
Lors d'un appel téléphonique mercredi avec Mevlut Cavusoglu, le ministre turc des Affaires étrangères, Hussein Ibrahim Taha, le secrétaire général de l'Organisation de la coopération islamique, a présenté ses condoléances au nom de l'organisation et de ses États membres, et a exprimé sa sympathie pour les victimes.
Les dons pour l'aide aux victimes du tremblement de terre en Turquie et en Syrie peuvent être effectués via la plate-forme Sahem via le lien suivant: sahem.ksrelief.org/SYTR, ou par transfert direct sur le compte bancaire de la campagne.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Hamas dément que la libération d'un otage soit liée à une «pression militaire» israélienne

Le Hamas a démenti mardi que la libération de l'otage israélo-américain Edan Alexander la veille ait été liée à une "pression militaire" israélienne comme l'a affirmé le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu. (AFP)
Le Hamas a démenti mardi que la libération de l'otage israélo-américain Edan Alexander la veille ait été liée à une "pression militaire" israélienne comme l'a affirmé le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu. (AFP)
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  • Le Hamas a démenti mardi que la libération de l'otage israélo-américain Edan Alexander la veille ait été liée à une "pression militaire" israélienne comme l'a affirmé le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu
  • M. Netanyahu avait estimé lundi que la libération du soldat de 21 ans était le résultat d'une "combinaison gagnante" alliant la pression militaire d'Israël et celle, politique, de l'administration de Donald Trump

GAZA: Le Hamas a démenti mardi que la libération de l'otage israélo-américain Edan Alexander la veille ait été liée à une "pression militaire" israélienne comme l'a affirmé le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu.

"Le retour d'Edan Alexander est le résultat de communications sérieuses avec l'administration américaine et des efforts des médiateurs, et non une conséquence de l'agression israélienne ou de l'illusion d'une pression militaire", a affirmé le mouvement islamiste palestinien dans un communiqué.

"Netanyahu induit son peuple en erreur et a échoué à ramener ses prisonniers (otages, ndlr) par la force", a-t-il ajouté.

Après des discussions avec des représentants des Etats-Unis, le Hamas a libéré lundi Edan Alexander, jusqu'alors le seul otage vivant ayant la nationalité américaine à être encore retenu dans la bande de Gaza depuis l'attaque sanglante perpétrée par le mouvement palestinien dans le sud d'Israël le 7 octobre 2023.

M. Netanyahu avait estimé lundi que la libération du soldat de 21 ans était le résultat d'une "combinaison gagnante" alliant la pression militaire d'Israël et celle, politique, de l'administration de Donald Trump.

"Cela a été rendu possible grâce à notre pression militaire et à la pression politique exercée par le président Trump. C'est une combinaison gagnante", avait-il affirmé dans une vidéo diffusée par ses services.

Mardi, M. Netanyahu s'est entretenu au téléphone avec Edan Alexander qui rencontrait alors l'émissaire américain Steve Witkoff dans un hôpital de Tel-Aviv.

"Toute la nation israélienne est remplie de joie", a-t-il dit.

"Nous sommes reconnaissants du soutien américain et exprimons notre profonde gratitude envers les soldats de (l'armée) prêts à agir par tous les moyens nécessaires si les otages restants ne sont pas libérés", a-t-il ajouté.

Après deux mois de trêve ayant permis l'échange d'otages israéliens contre des prisonniers palestiniens en début d'année, Israël a repris le 18 mars son offensive contre le Hamas disant vouloir le contraindre à libérer les otages encore retenus dans la bande de Gaza depuis l'attaque du 7 octobre 2023.

Depuis, les négociations indirectes entre Israël et le Hamas pour mettre fin aux combats n'ont pas débouché, les parties s'accusant mutuellement de bloquer le processus.

M. Netanyahu a décidé d'envoyer une délégation à Doha mardi pour des négociations sur les otages, a annoncé son bureau lundi, alors que Donald Trump effectue cette semaine une visite au Moyen-Orient.

Sur les 251 personnes enlevées en Israël lors de l'attaque du Hamas qui a déclenché la guerre le 7 octobre 2023, 57 sont encore retenues à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée israélienne.

Le Hamas retient également la dépouille d'un soldat israélien tué lors d'une précédente guerre dans le territoire palestinien, en 2014.


Le chef de l’ONU salue la libération d’un otage américano-israélien par le Hamas

Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, salue la libération d'Edan Alexander, citoyen américano-israélien enlevé lors de l’attaque du 7 octobre menée par le Hamas. (X/@antonioguterres)
Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, salue la libération d'Edan Alexander, citoyen américano-israélien enlevé lors de l’attaque du 7 octobre menée par le Hamas. (X/@antonioguterres)
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  •  Antonio Guterres renouvelle son appel à un cessez-le-feu immédiat à Gaza
  •  Le groupe militant a accepté de libérer le soldat dans un geste de bonne volonté envers le président Trump

NEW YORK: Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, salue la libération d'Edan Alexander, citoyen américano-israélien enlevé lors de l’attaque du 7 octobre menée par le Hamas.

Le groupe militant a déclaré dimanche qu'il libérerait Alexander, 21 ans, dans le cadre des efforts visant à parvenir à un cessez-le-feu avec Israël.

Alexander était considéré comme le dernier otage américain vivant détenu à Gaza.

Guterres «est profondément soulagé qu'Alexander ait été libéré et qu'il puisse retrouver sa famille et ses proches après cette dure épreuve», a déclaré lundi le porte-parole du secrétaire général, Stéphane Dujarric.

«Le secrétaire général renouvelle son appel urgent en faveur d'un cessez-le-feu permanent immédiat et de la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages restants. Les otages doivent être traités avec humanité et dignité», a-t-il ajouté.

Les parents d'Alexander, qui vivent aux États-Unis, se sont rendus en Israël pour la remise des clés et ont déclaré qu'ils étaient reconnaissants à l'administration du président américain Donald Trump d'avoir obtenu la libération de leur fils.

L'envoyé du président Trump au Moyen-Orient, Steve Witkoff, a déclaré dimanche que le Hamas avait accepté de libérer Alexander dans un geste de bonne volonté envers le président, qui effectue cette semaine une visite très médiatisée en Arabie saoudite.

Alexander, un soldat israélien qui a grandi dans le New Jersey, a été enlevé dans sa base militaire lors de l'attaque menée par le Hamas contre le sud d'Israël le 7 octobre 2023.

Dans sa déclaration, António Guterres a appelé toutes les parties à «assurer immédiatement une aide humanitaire rapide, sans entrave et en toute sécurité, y compris la fourniture de services essentiels, pour tous les civils dans le besoin».

«L'aide n'est pas négociable», a-t-il ajouté.

Le secrétaire général a salué les «efforts soutenus» des médiateurs égyptiens, qataris et américains pour mettre fin au conflit entre Israël et le Hamas.

Toutes les parties doivent «s'appuyer sur la libération d'aujourd'hui pour parvenir à un accord global qui garantira la libération de tous les otages, la fin des hostilités, l'acheminement de l'aide humanitaire et l'allègement tant attendu des souffrances humaines à Gaza», a-t-il ajouté.

Le Hamas a été en contact direct avec le gouvernement américain au sujet de la libération, a déclaré Khalil al-Hayya, un haut responsable du groupe militant à Gaza.

Il a ajouté que le Hamas était prêt à «entamer immédiatement des négociations intensives» pour obtenir une trêve à long terme avec Israël.

Le groupe militant a déclaré dans un communiqué: «Les Brigades Izz ad-Din al-Qassam (branche militaire du Hamas) ont libéré il y a peu le soldat israélien capturé, Edan Alexander, un citoyen américain, à la suite de contacts avec l'administration américaine.»

«Cela s'inscrit dans le cadre des efforts déployés par les médiateurs pour parvenir à un cessez-le-feu, ouvrir les points de passage et permettre à l'aide et aux secours de parvenir à notre peuple dans la bande de Gaza.»

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


Trump en Arabie saoudite: une nouvelle ère de diplomatie économique

Le mois dernier, le Conseil d'affaires américano-saoudien s'est réuni avec des entrepreneurs saoudiens jeunes et à mi-parcours pour leur expliquer sa mission et ses méthodes de promotion des partenariats commerciaux entre l'Arabie saoudite et les États-Unis. (Photo fournie)
Le mois dernier, le Conseil d'affaires américano-saoudien s'est réuni avec des entrepreneurs saoudiens jeunes et à mi-parcours pour leur expliquer sa mission et ses méthodes de promotion des partenariats commerciaux entre l'Arabie saoudite et les États-Unis. (Photo fournie)
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  • Les deux pays envisagent des investissements pouvant dépasser 1 000 milliards de dollars, alors que le président américain revient pour renforcer une alliance économique historique
  • La visite met l'accent sur le commerce, la confiance et la transformation, alors que la coopération en matière de défense, d'énergie et de technologies émergentes prend de l'ampleur

RIYAD: Alors que le président Donald Trump entame la première, et probablement la plus importante, tournée internationale de son second mandat, les États-Unis et l’Arabie saoudite envisagent des investissements conjoints de plusieurs milliards de dollars.

Lors d’un appel téléphonique en janvier, peu après l’investiture de M. Trump, le prince héritier Mohammed ben Salmane a indiqué que le Royaume comptait augmenter de 600 milliards de dollars (1 dollar = 0,90 euro) la valeur de ses échanges commerciaux et de ses investissements avec les États-Unis sur les quatre prochaines années. Un objectif qui pourrait porter le volume total des accords économiques entre les deux pays à près de 1 000 milliards de dollars, marquant le début d’une nouvelle phase dans les relations bilatérales.

La diplomatie personnelle, les intérêts commerciaux stratégiques et une vision commune de l'alignement géopolitique sont les moteurs de ce nouveau chapitre des relations.

La première visite à l'étranger de Trump en tant que président des États-Unis au cours de son premier mandat a eu lieu à Riyad en mai 2017. Cela a marqué le début d'un partenariat économique transformateur entre les États-Unis et l'Arabie saoudite et d'une nouvelle ère de coopération centrée sur la défense, l'énergie et les accords d'infrastructure d'une valeur de centaines de milliards de dollars.

Aujourd'hui, alors que le président américain retourne dans le Royaume, première étape d'une tournée qui le mènera également au Qatar et aux Émirats arabes unis, les fondations posées en 2017 sont appelées à être renforcées.

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La première visite à l'étranger de M. Trump en tant que président américain lors de son premier mandat à Riyad en mai 2017 a marqué le début d'un partenariat économique transformateur entre les États-Unis et l'Arabie saoudite. (AFP)

Le premier mandat de Trump (2017-2021) a été caractérisé par une politique étrangère axée sur l'intérêt national. L'Arabie saoudite s'est rapidement imposée comme un allié essentiel, tant sur le plan économique que stratégique, une dynamique cimentée lors du sommet historique de Riyad en mai 2017, au cours duquel le roi Salmane a réservé un accueil exceptionnellement chaleureux au président.

Ce sommet a débouché sur une vague d'accords historiques, notamment un accord sur les armes de 110 milliards de dollars, qui fait partie d'un ensemble économique plus large de 350 milliards de dollars englobant des initiatives en matière de défense, d'énergie et d'infrastructures.

Outre les engagements pris au niveau des États, d'importants accords commerciaux ont été conclus. Saudi Aramco a signé des accords d'une valeur d'environ 50 milliards de dollars avec des entreprises américaines de premier plan telles que General Electric, Schlumberger et Halliburton.

Le ministre saoudien de l'Énergie, Khalid al-Falih, a ensuite souligné le rôle croissant du secteur privé en déclarant: «Beaucoup d'entre nous, assis à cette table, supervisent des investissements substantiels aux États-Unis.»

Pour renforcer encore le partenariat économique, le Fonds d'investissement public du Royaume s'est engagé à verser 20 milliards de dollars à une initiative d'infrastructure américaine dirigée par Blackstone.

Cet engagement a permis d'ancrer un fonds de 40 milliards de dollars destiné à revitaliser les routes, les ponts et les aéroports américains. Simultanément, l'Arabie saoudite a annoncé un investissement de 45 milliards de dollars dans le SoftBank Vision Fund, qui oriente les capitaux vers des entreprises technologiques américaines de pointe.

Le président Trump, s'adressant aux dignitaires réunis à l'occasion du sommet, a souligné l'importance de l'événement.

«Ce rassemblement historique et sans précédent de dirigeants – unique dans l'histoire des nations – est un symbole pour le monde de notre détermination commune et de notre respect mutuel», a-t-il déclaré. «Les États-Unis sont désireux de resserrer les liens d'amitié, de sécurité, de culture et de commerce.»

Le secrétaire d'État Rex Tillerson a déclaré que les investissements devraient créer des centaines de milliers d'emplois dans les deux pays au cours de la décennie à venir.

«Ils conduiront à un transfert de technologie des États-Unis vers l'Arabie saoudite, renforceront notre économie et les investissements américains en Arabie saoudite, qui sont déjà les plus importants de tous les pays», a-t-il déclaré.

Tout au long de sa présidence, Trump a constamment mis en avant les investissements saoudiens comme une victoire pour l'industrie américaine. En 2018, il a accueilli le prince héritier Mohammed ben Salmane à la Maison-Blanche, où il a affiché publiquement des tableaux détaillés des achats d'armes saoudiennes et souligné les avantages en termes de création d'emplois dans plusieurs États américains.

«Nous sommes devenus de très bons amis sur une période assez courte», a remarqué M. Trump.

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Tout au long de sa présidence, M. Trump a constamment mis en avant les investissements saoudiens comme une victoire pour l'industrie américaine. (SPA)

Revenant sur cette période, Albara'a al-Wazir, directeur de la recherche économique au Conseil d'affaires américano-saoudien, a décrit la visite de 2017 comme un «point d'inflexion» dans les relations économiques bilatérales.

«Ce n'était pas seulement le volume des accords – c'était l'alignement des priorités stratégiques entre les deux gouvernements et le secteur privé qui définissait le succès de ce moment», a-t-il déclaré à Arab News lors d'un entretien.

«Il a marqué le passage d'une diplomatie transactionnelle à une intégration commerciale à long terme.»

La réélection de Trump en 2024 a relancé l'élan économique bilatéral et, selon Al-Wazir, cette prochaine vague d'engagement reflète l'évolution des priorités du Royaume.

«Les accords récents ont porté sur des secteurs traditionnels comme la défense et l'énergie, mais nous observons également une croissance dans la fabrication de pointe, l'intelligence artificielle, les biotechnologies et les services financiers», a-t-il déclaré, soulignant un programme plus large et plus diversifié que lors du premier mandat de Trump.

Lors du Forum économique mondial de Davos en janvier, M. Trump a laissé entrevoir des ambitions encore plus grandes. Il a laissé entendre qu'il demanderait au prince héritier saoudien de porter l'objectif d'investissement à 1 000 milliards de dollars, le décrivant comme une extension naturelle d'un partenariat solide et de confiance.

Le ministre saoudien de l'économie, Faisal Alibrahim, a confirmé lors du forum que la promesse de 600 milliards de dollars englobait à la fois les marchés publics et les investissements du secteur privé dans des domaines clés tels que la défense, l'énergie, les infrastructures et la technologie.

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Une photo prise dans la ville côtière saoudienne de Djeddah, sur la mer Rouge, le 14 juillet 2022, avant la visite du président américain dans le Royaume, montre un hôte saoudien s'adressant à des invités lors d'une présentation de l'Initiative verte saoudienne. (AFP)

Le ministère saoudien de l'Investissement classe désormais les États-Unis parmi les cinq premières sources d'investissements directs étrangers, en particulier dans les secteurs alignés sur la Vision 2030, tels que les infrastructures, la technologie et les énergies renouvelables.

En janvier 2025, l'Arabie saoudite détenait 126,9 milliards de dollars en titres du Trésor américain, ce qui en fait le seul pays du Conseil de coopération du Golfe parmi les 20 premiers détenteurs étrangers de la dette américaine. Cette participation substantielle souligne la confiance continue de Riyad dans la stabilité fiscale des États-Unis et reflète une stratégie de longue date visant à diversifier les réserves par le biais d'actifs fiables libellés en dollars.

Les avoirs actuels comprennent 105,3 milliards de dollars d'obligations à long terme et 21,6 milliards de dollars d'instruments à court terme, ce qui témoigne d'une approche équilibrée entre liquidité et préservation du capital.

Alors que le Forum d'investissement américano-saoudien se tiendra mardi au Centre de conférence international du roi Abdelaziz à Riyad, la coopération économique entre les deux pays sera une fois de plus sous les feux de la rampe.

Prévu pour coïncider avec la visite de M. Trump, le forum vise à mettre en lumière près d'un siècle de partenariat bilatéral. Il réunira d'éminents investisseurs, chefs d'entreprise et décideurs politiques des deux pays afin de renforcer les liens commerciaux et d'explorer de nouvelles pistes de collaboration.

Selon les chiffres publiés en amont de l'événement, les États-Unis restent le premier investisseur étranger en Arabie saoudite, avec un stock d'IDE totalisant 54 milliards de dollars en 2023, ce qui représente environ 23% de l'ensemble des IDE dans le Royaume.

Actuellement, 1 266 entreprises américaines détiennent des licences actives pour opérer en Arabie saoudite, dont 440 nouvelles licences délivrées au cours de la seule année écoulée. Ces entreprises sont actives dans des secteurs essentiels tels que les transports, la fabrication, la vente au détail, les technologies de l'information et de la communication et les services professionnels. Ensemble, elles emploient plus de 80 000 travailleurs dans le Royaume, dont plus de 44 000 ressortissants saoudiens.

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La chambre de commerce de Riyad a organisé en février des réunions bilatérales avec une délégation commerciale américaine. (Photo fournie)

Les investissements saoudiens aux États-Unis sont également en hausse, le stock d'IDE dépassant désormais 75 milliards de dollars. Les institutions clés telles que le PIF, Aramco et SABIC ouvrent la voie, tandis que les sociétés financières américaines continuent de jouer un rôle central dans la canalisation des capitaux mondiaux vers les grandes initiatives saoudiennes.

Le commerce bilatéral entre les deux pays est resté solide en 2024. Les exportations saoudiennes vers les États-Unis ont atteint 12,8 milliards de dollars, dont près de 3 milliards de dollars de biens non pétroliers, ce qui témoigne des efforts continus de diversification économique du Royaume.

Dans le même temps, les exportations américaines vers l'Arabie saoudite ont totalisé 19,7 milliards de dollars, avec en tête les machines et appareils (5,1 milliards de dollars), les véhicules (2,6 milliards de dollars) et les équipements médicaux et optiques (1,5 milliard de dollars).

Du côté saoudien, les principales exportations vers les États-Unis comprennent les produits minéraux (10 milliards de dollars), les engrais (830 millions de dollars) et les produits chimiques organiques (526 millions de dollars).

Le forum de cette année devrait mettre l'accent sur l'expansion des relations commerciales et d'investissement en tant que pierre angulaire de la diplomatie économique moderne entre les deux alliés stratégiques.

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Le commerce bilatéral entre les deux pays est resté solide en 2024. Les exportations saoudiennes vers les États-Unis ont atteint 12,8 milliards de dollars, dont près de 3 milliards de dollars de biens non pétroliers, ce qui témoigne des efforts continus de diversification économique du Royaume. (Photo fournie)

La visite de M. Trump à Riyad devrait également porter sur de nouveaux contrats de défense et sur l'approfondissement de la coopération économique.

La politique énergétique est également revenue sur le devant de la scène, M. Trump exhortant l'Arabie saoudite à augmenter sa production de pétrole afin de stabiliser les marchés mondiaux et de réduire la pression sur les prix des carburants, liant ainsi l'alignement économique à des objectifs géopolitiques plus larges, y compris les efforts visant à réduire les revenus de la Russie.

M. Al-Wazir estime que la visite pourrait également accélérer les progrès dans le domaine des technologies émergentes et du développement industriel: «Les entreprises américaines sont particulièrement bien placées pour soutenir les objectifs de diversification de l'Arabie saoudite dans le cadre de Vision 2030, notamment en ce qui concerne les technologies de transition énergétique, l'automatisation et l'analyse des données», a-t-il déclaré.

Certains signes montrent que les investisseurs du Golfe réagissent déjà positivement au renouvellement du partenariat. Après l'élection américaine de 2024, Yasir al-Rumayyan, gouverneur du PIF, a été photographié aux côtés du président Trump et d'Elon Musk, qui occupe désormais le poste de conseiller principal à la Maison Blanche. Bloomberg a interprété cette image comme un signal de la confiance renouvelée du Golfe dans l'administration Trump.

Alors que Trump retourne en Arabie saoudite, l'alliance économique américano-saoudienne semble non seulement intacte, mais également sur le point de s'étendre – motivée par des intérêts mutuels, des liens personnels de plus en plus étroits et une conviction partagée que le commerce reste un pilier de la diplomatie dans un ordre mondial en mutation rapide.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com