Trois juges ont démissionné au Liban pour protester contre l'ingérence du pouvoir politique dans la justice, notamment dans l'enquête sur l'explosion dévastatrice du port de Beyrouth
Des responsables politiques de tous bords refusent d'être interrogés par le juge Bitar
Les désaccords au Liban sur l'ampleur des pertes et leur répartition ont fait échouer les négociations avec le FMI l'année dernière
Salamé nie de nouveau avoir commis des actes répréhensibles alors que les autorités judiciaires en France et en Suisse enquêtent sur les allégations de blanchiment d'argent à son encontre
Selon la source judiciaire, M. Salamé sera interrogé début août par le procureur adjoint auprès de la cour de cassation, Jean Tannous, pour «détournement de fonds publics, enrichissement illicite, blanchiment d'argent et évasion fiscale»
L'enquête locale «recoupera» les enquêtes lancées en Europe, affirme cette même source selon laquelle la décision d'interroger M. Salamé «et les poursuites engagées contre lui se fondent sur des données internes et externes» nécessitant qu'il soit entendu
M. Salamé sera interrogé début août pour «détournement de fonds publics, enrichissement illicite, blanchiment d'argent et évasion fiscale»
Il y a plus de deux mois, la justice libanaise avait ouvert une enquête sur la fortune de M. Salamé, qui fait déjà l'objet d'enquêtes en cours en Suisse et en France et d'une plainte au Royaume-Uni
Après la Suisse, deux plaintes ont été déposées en France contre le gouverneur de la Banque centrale libanaise, Riad Salamé, qui occupe son poste depuis 1993
À ce stade de l’enquête, Salamé ne court aucun risque s’il vient en France, mais l’enquête pourrait vite s’accélérer, avec de nouveaux éléments joints au dossier
Quelques semaines après avoir été destinataire de deux plaintes visant M. Salamé et son entourage, le parquet national financier (PNF) a ouvert une enquête préliminaire pour «association de malfaiteurs» et «blanchiment en bande organisée»
Les investigations devraient notamment permettre d'éclaircir la provenance du riche patrimoine de M. Salamé, aujourd'hui âgé de 70 ans
Bloomberg a publié un article affirmant que les États-Unis envisageaient de sanctionner Riad Salamé, une décision que le département d'État américain nie
«Nous avons vu des rapports sur d'éventuelles sanctions contre Riad Salameh. Ils sont faux», a déclaré un porte-parole du département d'État à Arab News