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Le premier satellite du monde arabe

Les satellites d’Arabsat Télécommunications transmettent aujourd’hui des centaines de chaînes de télévision et radio dans la région  (Getty Images)
Les satellites d’Arabsat Télécommunications transmettent aujourd’hui des centaines de chaînes de télévision et radio dans la région (Getty Images)
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Publié le Mardi 08 décembre 2020

Le premier satellite du monde arabe

  • Le 8 février 1985, le premier satellite Arabsat, placé sur orbite par une fusée française, marque l’entrée du monde Arabe dans l’espace
  • Avec des milliards de dollars d’investissements, le domaine des sciences et technologies spatiales est devenu essentiel au développement de la région

Le satellite Arabsat-A1 marqua les débuts de l’ère spatiale pour la région.  

Résumé

Le 8 février 1985, le premier satellite Arabsat, placé sur orbite par une fusée française, marque l’entrée du monde Arabe dans l’espace. Malgré la défaillance technique d’Arabsat-1A, ce dernier est rapidement suivi d’Arabsat-1B, mis sur orbite par le Prince saoudien Sultan Bin Salman lors de son voyage historique dans l’espace, à bord de la navette spatiale Discovery de la NASA.

Les satellites de télécommunications Arabsat transmettent aujourd’hui des centaines de chaînes de télévision et radios dans la région. De plus, les programmes spatiaux régionaux jouent un rôle essentiel dans l’urbanisme et la surveillance militaire. Avec des milliards de dollars d’investissements, le domaine des sciences et technologies spatiales est devenu essentiel au développement de la région, au moment où les pays arabes travaillent sur des projets de missions sur la station spatiale internationale ainsi que sur la planète Mars.

 

SHARJAH, EAU - L’ère spatiale arabe que nous vivons est à mettre au crédit d’Arabsat, l’opérateur panarabe de satellites de télécommunications. En février 1985, Arabsat lance le premier d’une série de satellites (16 durant les 35 années écoulées). En 2020, le monde arabe compte au moins six agences spatiales, des douzaines de satellites (certains ayant remplacé d’autres au fil des ans), trois astronautes ayant effectué des voyages sur des stations spatiales, et une sonde spatiale qui sera bientôt envoyée sur Mars.

Arabsat est principalement connu pour ses satellites, transmettant des centaines de chaînes de télévision et de radio couvrant le Moyen-Orient, la moitié de l’Afrique et la majorité des pays européens. Mais en plus des différents services de communication spatiale qu’elle fournit (dont la téléphonie par satellite et Internet à haut débit), Arabsat gagnerait à être connue comme organisation pionnière de grande envergure. Elle fut fondée en 1976 par les Etats membres de la Ligue Arabe et commença à lancer des satellites géostationnaires de télécommunications en février 1985. L’Arabie Saoudite et le Koweït détiennent un peu plus de la moitié des parts (respectivement 36,7% et 14,6%), le reste étant détenu par 19 autres pays arabes.

L’année 1985 peut être considérée comme la première année spatiale du monde arabe, marquée par le lancement de Arabsat-1A qui, même s’il connut une défaillance technique, fut rapidement remplacé par Arabsat-1B. Ce dernier fut mis sur orbite durant le voyage historique du Prince saoudien Sultan Ben Salman dans l’espace, à bord de la navette spatiale Discovery de la NASA.

Durant les trois décennies qui suivirent, les pays Arabes créèrent des agences spatiales (au Maroc en 1989 puis aux Emirats arabes unis en 2014) et mirent sur orbite plusieurs satellites, certains à usage collectif et d’autres pour les besoins spécifiques de certains pays, essentiellement dans les domaines des télécommunications et de la télédétection. L’Irak fut le premier Etat arabe à lancer son propre satellite (en décembre 1989), devenant la dixième nation au monde à avoir un satellite en orbite.

Les dates clés :

  1. 14 février 1976 : Arabsat, principalement financée par l’Arabie Saoudite, est fondée par 21 états membres de la Ligue arabe, avec un siège à Riyad.
  2. Le 8 février 1985 : Arabsat-1A, le premier satellite d’Arabsat, est mis en orbite par la fusée française Ariane à partir d’une base en Guyane française.
  3. Le 17 juin 1985 : Arabsat-1B est mis sur orbite par la navette spatiale Discovery de la NASA avec à son bord le Prince saoudien Sultan Ben Salman, qui devient le premier Arabe, premier Musulman et premier membre d’une famille royale à voyager dans l’espace. Il effectue le lâcher du satellite avec succès un jour plus tard.
  4. Le 30 octobre 2018 : Les Emirats arabes unis lancent KhalifaSat, le premier satellite entièrement construit par des Emiratis.  
  5. Le 4 novembre 2018 : La compagnie saoudienne Shammas annonce qu’elle financera le premier satellite privé en Arabie Saoudite : BadrSat.  
  6. Le 11 avril 2019 : SpaceX lance Arabsat-6A avec la fusée la plus puissante au monde, ‘Falcon Heavy’, dans ce qui représente le premier vol commercial de cette fusée.

Le programme spatial des pays arabes a fait un grand saut en avant en 2014 avec l’annonce par les Emirats de leur plan de lancement d’une sonde spatiale sur Mars. Le lancement de cette dernière est programmé pour juillet 2020. En 2018, les EAU ont lancé KhalifaSat, le premier satellite de télédétection à haute résolution entièrement construit par des ingénieurs émiratis.  

En 2019, ils envoyèrent un astronaute émirati, Hazza Al-Mansouri, sur la station spatiale internationale. Il fut le premier Arabe à voyager dans l’espace depuis 1987 et le troisième dans l’histoire. D’autres réalisations dans le domaine de l’espace, même si de moindre importance, ont été effectuées dans la région : des universités et instituts de recherche ont construit des ‘CubeSats’ (un format de nanosatellite) qui ont été envoyés dans l’espace. L’Arabie Saoudite a contribué à lancer, en partenariat avec les Chinois de la mission ‘Chang’e-4’, un satellite relais sur la face cachée de la lune. Enfin, une compagnie privée saoudienne, Shammas, a inauguré BadrSat, le premier satellite privé saoudien appartenant au secteur privé.

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« Le système de communication Arabsat offrira de meilleures communications à l’ensemble des 22 pays Arabes, avec plus de 8 000 circuits téléphoniques, et huit chaînes de télévisions locales et régionales, dont une chaîne de télévision communautaire ».

Extrait d’un article du Bureau de Washington à la une d’Arab News, le 10 février 1985

Les sciences et technologies de l’espace sont devenues un domaine essentiel pour les pays cherchant à développer leurs infrastructures et leurs ressources humaines dans des domaines variés, notamment académique, technique est économique. Les pays arabes ont compris l’importance stratégique de l’espace et ont investi des millions et même des milliards de dollars dans des programmes variés. 

En plus de l’information et des télécommunications, les sciences de l’espace et les programmes de technologie apportent un nombre conséquent d’avantages stratégiques, pédagogiques et commerciaux.

Du point de vue stratégique, les gouvernements doivent surveiller les activités humaines et naturelles sur leurs territoires, allant des changements environnementaux aux activités illégales, notamment la contrebande, sans oublier les activités militaires.

Dans le domaine de l’éducation, lorsqu’ils sont impliqués dans des projets liés à l’espace, les étudiants apprennent à construire des satellites et d’autres instruments scientifiques. Ils apprennent également à résoudre des problèmes en utilisant les données précieuses obtenues grâce aux satellites. Enfin, les compétences que les étudiants peuvent acquérir à travers leur implication sur de tels projets leur sont utiles dans un large éventail de professions.

En plein essor, le domaine de l’espace dans le monde arabe requiert une base élargie de jeunes experts et amateurs, qui innoveront demain aussi bien dans les recherches spatiales fondamentales que dans les recherches appliquées. Ceci nécessite l’engagement de tout un écosystème d’institutions de natures diverses.

Extrait des archives de Arab News du 10 février 1985.
Extrait des archives de Arab News du 10 février 1985.

Du point de vue commercial, les satellites ont la capacité de fournir la diffusion haute définition, l’Internet et la téléphonie à haut débit, l’imagerie en temps réel d’événements ou d’opérations (notamment les opérations de recherche et de sauvetage) et beaucoup d’autres projets essentiels et/ou lucratifs. Un nombre d’organisations spatiales, dont certaines dans le monde arabe, sont déjà en concurrence dans ce domaine.

La prochaine étape majeure que le monde arabe et plus spécifiquement la région du Golfe devra franchir est la construction d’un site de lancement, d’où les fusées contenant les satellites et les sondes pourront être lancées. Bien que six Etats arabes aient créé des agences ou institutions spatiales et que quelques-uns d’entre eux (l’Algérie, l’Egypte, le Maroc et l’Arabie Saoudite) opèrent leurs propres satellites, aucun ne dispose de capacités de lancement de fusées ou bien d’installations pour la formation d’astronautes.

« Les pays arabes doivent mettre en commun leurs ressources financières et humaines pour lancer et exécuter les projets spatiaux de nouvelle génération ».

Nidhal Guessoum

De tels efforts et installations pourraient être mis en place dans la région. En effet, des appels ont été lancés pour la création d’une agence spatiale panarabe – similaire à l’Agence spatiale européenne – afin de coordonner et mener de nouveaux et ambitieux programmes communs. Une telle agence régionale contribuerait à réduire les coûts de construction des satellites et sondes, de leurs lancements et opérations, ainsi qu’à former des astronautes et jeunes experts.

Le monde arabe devrait suivre son propre exemple du projet Arabsat, sur lequel un travail collectif a permis d’assurer des télécommunications par satellite à 21 Etats. Les pays Arabes doivent maintenant mettre en commun leurs ressources financières et humaines pour lancer et exécuter les projets spatiaux de nouvelle génération.

Les programmes spatiaux (technologie et exploration) ont beaucoup à offrir au monde arabe à ce stade de développement scientifique, technologique, économique, éducatif et culturel. Les programmes spatiaux jouent aujourd’hui un rôle essentiel dans l’urbanisme, l’observation terrestre, la surveillance militaire, etc. De manière moins tangible, ils ont la capacité de procurer à une nation un certain prestige géopolitique et – cela est important– une inspiration et des possibilités d’éducation pour sa jeunesse.

Arabsat fut un grand succès à bien des égards. Maintenant, il est temps pour le monde arabe de capitaliser sur cette réussite en définissant de manière collective une stratégie de l’espace claire, multidimensionnelle et tournée vers l’avenir.

 

Nidhal Guessoum, chroniqueur à Arab news, est professeur de physique et d’astronomie à l’Université américaine de Sharjah, aux Emirats arabes unis. Twitter : @NidhalGuessou                                           


Yémen: Le cabinet saoudien espère que les forces des Émirats arabes unis se retireront dans les 24 heures

Le roi Salman d'Arabie saoudite préside la session du cabinet de mardi. (SPA)
Le roi Salman d'Arabie saoudite préside la session du cabinet de mardi. (SPA)
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  • Le cabinet a déclaré qu'il espérait que les Émirats arabes unis cesseraient tout soutien militaire ou financier au STC et à toute autre partie au Yémen
  • Le cabinet a déclaré qu'il espérait également que les Émirats arabes unis prendraient les mesures nécessaires pour préserver les relations entre l'Arabie saoudite et les Émirats arabes unis

RIYAD: Le cabinet saoudien, présidé par le roi Salman, a exprimé mardi l'espoir que les forces émiraties se retireront du Yémen dans les 24 heures, conformément à la demande yéménite, a rapporté l'agence de presse saoudienne.

Le cabinet a également déclaré qu'il espérait que les Émirats arabes unis cesseraient tout soutien militaire ou financier au Conseil de transition du Sud et à toute autre partie au Yémen, a ajouté SPA.

Le cabinet a déclaré qu'il espérait également que les Émirats arabes unis prendraient les mesures nécessaires pour préserver les relations entre l'Arabie saoudite et les Émirats arabes unis, que le Royaume souhaite renforcer, et a déclaré qu'il se réjouissait de travailler ensemble à tout ce qui renforcerait la prospérité et la stabilité des pays de la région.

Le cabinet a exprimé son regret quant aux résultats des efforts de désescalade que le Royaume a voulu poursuivre et qui se sont heurtés à une escalade injustifiée qui contredit les principes sur lesquels la Coalition pour le soutien de la légitimité au Yémen a été fondée, sape ses efforts pour parvenir à la sécurité et à la stabilité au Yémen et est incompatible avec toutes les promesses que le Royaume a reçues des Émirats arabes unis.

Le Cabinet apprécie le rôle de la Coalition pour le soutien de la légitimité au Yémen dans la protection des civils dans les gouvernorats de Hadramaout et d'Al-Mahra, en réponse à la demande du président du Conseil présidentiel yéménite Rashad Al-Alimi, et dans la réduction de l'escalade afin de parvenir à la sécurité et à la stabilité et d'empêcher l'expansion du conflit.

Le cabinet a réaffirmé que le Royaume n'hésitera pas à prendre les mesures nécessaires pour faire face à toute atteinte ou menace à sa sécurité nationale, ainsi que son engagement en faveur de la sécurité, de la stabilité et de la souveraineté du Yémen, et son soutien total à M. Al-Alimi et à son gouvernement.

En ce qui concerne les autres affaires régionales, le cabinet a réaffirmé le soutien du Royaume à la souveraineté, à l'intégrité territoriale et à la sécurité de la Somalie, et rejette la déclaration de reconnaissance mutuelle entre Israël et le Somaliland, car elle consacre des mesures séparatistes unilatérales qui violent le droit international.


Cisjordanie: Israël dit avoir tué un homme qui fonçait sur des soldats

 L'armée israélienne a déclaré mardi avoir abattu un homme qui tentait de renverser avec son véhicule un groupe de soldats, dans le nord de la Cisjordanie occupée. (AFP)
L'armée israélienne a déclaré mardi avoir abattu un homme qui tentait de renverser avec son véhicule un groupe de soldats, dans le nord de la Cisjordanie occupée. (AFP)
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  • "Un rapport a été reçu concernant un terroriste qui a tenté de renverser des soldats de Tsahal opérant dans la zone d'Einabus", a indiqué l'armée dans un communiqué. "En réponse, les soldats ont tiré sur le terroriste et l'ont neutralisé"
  • Le texte n'a pas fourni d'autres détails sur l'incident, survenu quelques jours après qu'un Palestinien a renversé avec son véhicule un Israélien sexagénaire, puis poignardé à mort une jeune femme de 18 ans dans le territoire occupé

JERUSALEM: L'armée israélienne a déclaré mardi avoir abattu un homme qui tentait de renverser avec son véhicule un groupe de soldats, dans le nord de la Cisjordanie occupée.

"Un rapport a été reçu concernant un terroriste qui a tenté de renverser des soldats de Tsahal opérant dans la zone d'Einabus", a indiqué l'armée dans un communiqué. "En réponse, les soldats ont tiré sur le terroriste et l'ont neutralisé".

Le texte n'a pas fourni d'autres détails sur l'incident, survenu quelques jours après qu'un Palestinien a renversé avec son véhicule un Israélien sexagénaire, puis poignardé à mort une jeune femme de 18 ans dans le territoire occupé.

Il a également été tué lors de l'attaque. À la suite de cet incident survenu vendredi, l'armée a mené une opération de deux jours dans la ville cisjordanienne de Qabatiya, d'où provenait l'assaillant, arrêtant plusieurs de ses habitants, dont son père et ses frères.

De nombreuses attaques ont été perpétrées en Israël par des Palestiniens depuis le début de la guerre à Gaza, déclenchée par une attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas le 7 octobre 2023 sur le sol israélien.

Les violences se sont également intensifiées en Cisjordanie, territoire occupé par Israël depuis 1967. Depuis le 7-Octobre, plus d'un millier de Palestiniens, parmi lesquels des civils et des combattants, y ont été tués par des soldats ou des colons israéliens, selon un décompte de l'AFP établi à partir de données de l'Autorité palestinienne.

Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, au moins 44 Israéliens, civils ou soldats, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens.

 


La Coalition arabe annonce une frappe aérienne “limitée” contre deux navires ayant acheminé des armes au Yémen

Sur cette photo prise le 29 novembre 2018, des forces pro-gouvernementales yéménites montent la garde près d'un navire amarré dans le port d'al-Mukalla, dans la province d'Hadramaout, au sud-ouest du Yémen. (AFP/Archives)
Sur cette photo prise le 29 novembre 2018, des forces pro-gouvernementales yéménites montent la garde près d'un navire amarré dans le port d'al-Mukalla, dans la province d'Hadramaout, au sud-ouest du Yémen. (AFP/Archives)
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  • La Coalition appelle à l’évacuation du port d'al-Mukalla, laissant présager une opération militaire majeure visant à contraindre le STC à se retirer
  • Le porte-parole indique que les deux navires ont transporté des armes depuis le port émirati de Fujairah vers al-Mukalla sans autorisation du commandement de la Coalition

Riyad : La Coalition de soutien à la légitimité au Yémen a annoncé mardi avoir mené une frappe aérienne « limitée » visant deux navires ayant introduit clandestinement des armes et d’autres équipements militaires dans le port d'al-Mukalla, dans le sud du Yémen.

Dans un communiqué relayé par l’Agence de presse saoudienne (SPA), le porte-parole des forces de la Coalition, le général de division Turki Al-Maliki, a indiqué que deux navires en provenance du port de Fujairah, aux Émirats arabes unis, étaient entrés dans le port d'al-Mukalla, dans le gouvernorat de Hadramaout, sans obtenir d’autorisations officielles du commandement des forces conjointes de la Coalition.

« Les équipages des deux navires ont désactivé leurs systèmes de suivi et déchargé une grande quantité d’armes et de véhicules de combat afin de soutenir les forces du Conseil de transition du Sud (STC) dans les gouvernorats orientaux du Yémen (Hadramaout et Al-Mahra), dans le but d’alimenter le conflit. Il s’agit d’une violation flagrante de la trêve et des efforts visant à parvenir à une solution pacifique, ainsi que d’une violation de la résolution n° 2216 (2015) du Conseil de sécurité des Nations unies », a déclaré le porte-parole.

La Coalition a exhorté les civils et les pêcheurs à évacuer le port d'al-Mukalla, indiquant qu’une opération militaire de grande ampleur visant à imposer le retrait du STC pourrait être imminente.

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Carte Google indiquant l'emplacement d'al-Mukalla dans le sud du Yémen.

Al-Maliki a précisé que les forces de la Coalition avaient agi à la demande de Rachad Al-Alimi, président du Conseil présidentiel de direction du Yémen, « afin de prendre toutes les mesures militaires nécessaires pour protéger les civils dans les gouvernorats de Hadramaout et d’Al-Mahra ».

La semaine dernière, Al-Alimi avait averti que les actions unilatérales du STC poussaient le pays vers un seuil dangereux.

« Compte tenu du danger et de l’escalade représentés par ces armes, qui menacent la sécurité et la stabilité, les forces aériennes de la Coalition ont mené ce matin une opération militaire limitée visant les armes et les véhicules de combat déchargés des deux navires au port d'al-Mukalla. L’opération a été menée après documentation du déchargement et conformément au droit international humanitaire et à ses règles coutumières, sans qu’aucun dommage collatéral ne soit enregistré », a déclaré mardi le général Al-Maliki.

Il a réaffirmé l’« engagement constant de la Coalition en faveur de la désescalade et du maintien du calme dans les gouvernorats de Hadramaout et d’Al-Mahra, ainsi que de la prévention de tout soutien militaire de la part de quelque pays que ce soit à une faction yéménite sans coordination avec le gouvernement yéménite légitime et la Coalition », afin d’assurer le succès des efforts du Royaume et de la Coalition pour instaurer la sécurité et la stabilité et empêcher l’extension du conflit.

Par ailleurs, le président du Conseil présidentiel yéménite a décrété mardi l’état d’urgence pour une durée de 90 jours, incluant un blocus aérien, maritime et terrestre de 72 heures.

Ignorant les accords précédents conclus avec la Coalition, le groupe se désignant sous le nom de Conseil de transition du Sud (STC) a lancé début décembre une vaste campagne militaire, prenant le contrôle du gouvernorat de Hadramaout, à la frontière saoudienne, ainsi que du gouvernorat oriental d’Al-Mahra, à la frontière avec Oman.

Les forces du STC, soutenues par les Émirats arabes unis, se sont emparées de la ville de Seiyoun, y compris de son aéroport international et du palais présidentiel. Elles ont également pris le contrôle des champs pétroliers stratégiques de PetroMasila, qui représentent une part majeure des ressources pétrolières restantes du Yémen.

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Des membres yéménites des tribus Sabahiha de Lahj, qui vivent le long de la bande entre le sud et le nord du pays, se rassemblent lors d'un rassemblement dans la ville portuaire côtière d'Aden, le 14 décembre 2025, pour manifester leur soutien au Conseil de transition du Sud (STC), soutenu par les Émirats arabes unis, qui souhaite rétablir l'indépendance du Yémen du Sud. (AFP)

Cette situation a conduit l’Arabie saoudite à exiger fermement le retrait du STC et la remise des zones saisies aux Forces du Bouclier national, une unité soutenue par Riyad.

La Coalition a averti que tout mouvement militaire compromettant les efforts de désescalade serait traité immédiatement afin de protéger les civils, selon l’Agence de presse saoudienne.

Le 26 décembre, les Émirats arabes unis ont publié un communiqué saluant les efforts de l’Arabie saoudite en faveur de la sécurité et de la stabilité au Yémen.

Le communiqué, relayé par l’agence de presse officielle WAM, a loué le rôle constructif de l’Arabie saoudite dans la défense des intérêts du peuple yéménite et le soutien à ses aspirations légitimes à la stabilité et à la prospérité.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com