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La frappe contre le général iranien Soleimani

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Publié le Mardi 08 décembre 2020

La frappe contre le général iranien Soleimani

  • Le 3 janvier 2020, des missiles lancés par un drone américain ‘Reaper’ frappent deux véhicules sortant de l’Aéroport international de Bagdad, et tuent Qassem Soleimani
  • Durant plus de deux décennies, il avait été l’architecte des violentes ingérences iraniennes dans la région

Pour beaucoup dans la région, Qassem Soleimani, le chef des Forces Al-Qods iraniennes, était semblable à Oussama Ben Laden.

Résumé

Le 3 janvier 2020, des missiles lancés par un drone américain ‘Reaper’ frappent deux véhicules sortant de l’Aéroport international de Bagdad, et tuent Qassem Soleimani, le redouté commandant des forces clandestines iraniennes Al-Qods, ainsi que neuf autres personnes.

Durant plus de deux décennies, Soleimani avait été l’architecte des violentes ingérences iraniennes dans la région, responsable de centaines de milliers de morts en Irak, en Syrie, au Yémen et ailleurs.

Pour reprendre les mots d’un éditorial d’Arab News, le lendemain de sa mort : « En répandant l’influence nuisible des mollahs et leur révolution à quiconque était assez déraisonnable pour l’entendre », Soleimani avait provoqué « mort et destruction dans de vastes parties du Moyen-Orient et au-delà ».

Lorsque ce fut au tour de Soleimani de mourir, accusé par les Etats-Unis d’être le fomentateur d’une série d’attaques sur des intérêts américains en Irak, ceux qui sont morts à ses côtés incluaient quatre autres membres des Gardiens de la révolution islamique ainsi que Abou Mahdi Al-Mouhandis, commandant de l’organisation terroriste irakienne Kataëb Hezbollah, soutenue par l’Iran.

 

Le 3 janvier de l’année en cours, le président américain Donald Trump a lancé l’ordre d’une attaque militaire près de l’Aéroport international de Bagdad, qui allait changer la donne dans la région et tuer le major-général Qassem Soleimani, chef des forces d’élite Al-Qods. Soleimani était accompagné de chefs de milices irakiennes, notamment Abou Mahdi Al-Mouhandis, qui a également été tué dans l’attaque. Le département américain de la Défense a justifié l’attaque, affirmant que Soleimani « développait activement des plans pour attaquer des diplomates et des membres des services américains en Irak et dans la région ».

La mort de Soleimani est également un événement marquant dans le sens où c’est la première fois que les Etats-Unis ont délibérément tué un responsable iranien de haut niveau. Sans aucun doute, cet événement a choqué et affaibli le régime théocratique iranien, Soleimani étant considéré comme le deuxième homme le plus puissant du pays après le Guide suprême Ali Khamenei.  

Il est virtuellement impossible d’imaginer que la République Islamique d’Iran aurait pu exercer une telle influence dans la région et bâtir un tel vaste réseau de milices et groupes terroristes sans le concours de Soleimani. Le général avait lui-même admis, lors d’un rare message adressé au général américain David Petraeus : « Vous devez savoir que moi, Qassem Soleimani, contrôle la politique iranienne en ce qui concerne l’Irak, le Liban, Gaza et l’Afghanistan. Et en effet, l’ambassadeur à Bagdad fait partie des forces Al-Qods. La personne qui le remplacera sera également un membre des forces Al-Qods. »

La mort de Soleimani a eu des implications importantes dans la région, modifiant l’équilibre des forces en défaveur de l’Iran et débarrassant le Moyen-Orient d’un acteur clé de la propagation de la terreur.

Pour beaucoup dans la région, Soleimani n’était pas différent d’Oussama Ben Laden. En fait, il était le plus dangereux des deux hommes dans une certaine mesure parce qu’il opérait sous la légitimité d’un Etat, contrôlait une organisation militaire puissante comptant des dizaines de milliers de membres, et disposait d’un budget de milliards de dollars pour réaliser ses objectifs fondamentalistes.

 

Les dates clés :

  1. En octobre 2019 

Soleimani rencontre des milices alliées à Bagdad dans le but de planifier de nouvelles attaques sur des intérêts américains en Irak, à l’aide de missiles et roquettes fournis par l’Iran.

  1. Le 27 décembre 2019

Un contractuel américain meurt lors d’une attaque de roquettes sur la base aérienne K1 à Kirkouk, en Irak. C’est l’une d’une série d’attaques en Irak dont Washington accuse la milice des Kataëb Hezbollah, soutenue par l’Iran, d’en être coupable.

  1. Le 29 décembre 2019

Les Etats-Unis lancent une riposte sur cinq bases appartenant aux Kataëb Hezbollah en Irak et en Syrie, tuant 25 miliciens, dont plusieurs commandants. 

  1. Le 31 décembre 2019

Des sympathisants des Kataëb Hezbollah tentent de pénétrer dans le complexe de l’ambassade américaine à Bagdad. Le président américain Donal Trump juge l’Iran « totalement responsable ».

  1. Le 2 Janvier 2020

Ayant des « renseignements clairs et sans ambigüité » prouvant que Soleimani avait approuvé l’attaque de Kirkouk et planifiait une série d’attaques supplémentaires, Trump approuve une frappe de drone.

  1. Le 3 janvier 2020

Soleimani et neuf autres sont tués lors d’une frappe américaine de drone à Bagdad.  

  1. Le 8 janvier 2020

L’Iran tire des missiles sur deux bases aériennes en Irak où sont stationnées des forces américaines, ne faisant pas de victimes. Mais un avion commercial ukrainien devant relier Téhéran à Kiev est abattu.

  1. Le 11 janvier 2020

Des protestataires contre le gouvernement à Téhéran demandent la démission de leurs dirigeants après que l’Iran a admis que ce sont bien ses forces qui ont abattu par accident le vol 752 d’Ukraine International Airlines.

 

Soleimani était passé maître dans la réalisation d’opérations extraterritoriales. Il organisait, soutenait, formait, armait et finançait des milices, principalement des groupes chiites. Sa priorité était de lancer des guerres directement ou par procuration, à travers les milices, et de créer des troubles dans des Etats afin de promouvoir les intérêts hégémoniques et l’idéologie de son régime. Il faut aussi mentionner, dans son répertoire, les attaques et invasions de villes et pays, les complots d’assassinats de figures politiques de pays étrangers et de dissidents iraniens dans le monde.

« Il ne faut pas que des larmes soient versées pour Qassem Soleimani. Il devait savoir que ses crimes ne pourraient pas rester impunis pour toujours, et qu’il ne mourrait pas dans son lit ».

Faisal J. Abbas dans Arab News, le 4 Janvier 2020

Par exemple, sous son leadership, les forces Al-Qods ont été accusées d’avoir élaboré des plans – qui avaient échoué – pour bombarder les ambassades saoudienne et israélienne aux Etats-Unis et assassiner l’ancien ambassadeur saoudien aux Etats-Unis, Adel Al-Jubeir.  Les forces Al-Qods ont également semé des troubles en Irak en fournissant des bombes sophistiquées qui ont tué un bon nombre de personnes, dont des Irakiens et des Américains. Une enquête a également révélé que les forces Al-Qods de Soleimani étaient, en 2005, derrière l’assassinat du Premier ministre libanais, le Sunnite Rafic Hariri.

Il faut dire que la mort de Soleimani a sapé les efforts d’autres groupes extrémistes non chiites dans la région, parce qu’il réussissait à forger des alliances avec des groupes tels qu’Al-Qaïda. Par exemple, durant les années où Soleimani faisait partie du régime, les militaires iraniens avaient été impliqués dans les attaques du 11 septembre 2001. En 2011, le Juge fédéral américain George Daniels a validé un jugement par défaut désignant les membres des forces Al-Qods ainsi que le Hezbollah, groupe libanais chiite soutenu par l’Iran et Al-Qaïda, comme responsables des attaques. « L’Iran a fourni un refuge à certains des leaders d’Al-Qaïda ». Selon un analyste européen du renseignement, « les chefs des Forces (Al-Qods) entretiennent des liens de longue durée avec Al-Qaïda et, depuis la chute de l’Afghanistan, ils ont fourni un refuge et des titres de voyage à certains chefs d’Al-Qaïda ». Christopher Harmer, officier de la Marine américaine à la retraite, a confié au New York Times que Soleimani était « une version plus étatique d’Oussama Ben Laden ».

 

Extrait des archives d’Arab News, le 4 janvier 2020

La recherche que j’ai menée à l’Université de Harvard montre qu’il y a plus de 250 groupes terroristes dans le monde, de différentes origines religieuses et sociopolitiques. Durant les années où Soleimani était en exercice, à peu près 25% de ces groupes étaient financés, formés ou soutenus par son organisation. Cela explique peut-être pourquoi des groupes terroristes tels qu’Al-Qaïda n’ont pas attaqué l’Iran.

Les religieux au pouvoir ont perdu un général irrépressible. Ce dernier avait effectivement développé des relations fortes avec les chefs de nombreuses milices à travers la région durant les quatre dernières décennies. Il a infiltré, avec les forces Al-Qods, des infrastructures touchant à la sécurité, la politique, les renseignements et l’armée de plusieurs Etats, dont la Syrie et l’Irak. Il avait son mot à dire dans la gouvernance de l’Irak, du Yémen, du Liban et de la Syrie et il disposait d’agents et d’exécutants dans le monde entier.

La mort de Soleimani a causé des dégâts irréparables pour le régime théocratique Iranien mais elle a aussi débarrassé le Moyen-Orient de l’homme qui lui faisait courir le plus de dangers. Malgré cela, le régime iranien continuera de faire de son mieux pour réaliser ses ambitions hégémoniques et poursuivra son aventurisme militaire dans la région.

Dr. Majid Rafizadeh est un politologue irano-américain. Il est un expert mondialement reconnu des politiques étrangères iranienne et américaine, un homme d’affaires et le président de l’‘International American Council’. Twitter : @Dr_Rafizadeh


Syrie: Chareh lance un appel à l'unité un an après la chute d'Assad

Le président syrien Ahmed al-Chareh a exhorté lundi, un an après la chute de Bachar al-Assad, son peuple à s'unir pour rebâtir un pays ravagé par des années de guerre civile. (AFP)
Le président syrien Ahmed al-Chareh a exhorté lundi, un an après la chute de Bachar al-Assad, son peuple à s'unir pour rebâtir un pays ravagé par des années de guerre civile. (AFP)
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  • Après les prières du matin à mosquée des Omeyyades, il a salué "les sacrifices et l'héroïsme des combattants" ayant renversé il y a un an l'ex-dictateur Assad, selon un communiqué de la présidence
  • Ahmed al-Chareh, ancien jihadiste de 43 ans, était devenu dans la foulée chef d'Etat par intérim après 14 ans de guerre civile et plus de cinq décennies d'un régime familial à la main de fer

DAMAS: Le président syrien Ahmed al-Chareh a exhorté lundi, un an après la chute de Bachar al-Assad, son peuple à s'unir pour rebâtir un pays ravagé par des années de guerre civile.

"La phase actuelle exige que tous les citoyens unissent leurs efforts pour bâtir une Syrie forte, consolider sa stabilité, préserver sa souveraineté", a déclaré le dirigeant, endossant pour l'occasion l'uniforme militaire comme le 8 décembre 2024, quand il était entré dans Damas à la tête de forces rebelles.

Après les prières du matin à mosquée des Omeyyades, il a salué "les sacrifices et l'héroïsme des combattants" ayant renversé il y a un an l'ex-dictateur Assad, selon un communiqué de la présidence.

Ahmed al-Chareh, ancien jihadiste de 43 ans, était devenu dans la foulée chef d'Etat par intérim après 14 ans de guerre civile et plus de cinq décennies d'un régime familial à la main de fer.

Il a rompu avec son passé jihadiste et réhabilité la Syrie sur la scène internationale, obtenant la levée des sanctions internationales, mais reste confronté à d'importantes défis sécuritaires.

De sanglantes violences intercommunautaires dans les régions des minorités druze et alaouite, et de nombreuses opérations militaires du voisin israélien ont secoué la fragile transition.

"C'est l'occasion de reconstruire des communautés brisées et de panser des divisions profondes", a souligné dans un communiqué le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres.

"L'occasion de forger une nation où chaque Syrien, indépendamment de son appartenance ethnique, de sa religion, de son sexe ou de son affiliation politique, peut vivre en sécurité, dans l'égalité et dans la dignité".

Les célébrations de l'offensive éclair, qui ont débuté fin novembre, doivent culminer lundi avec une parade militaire et un discours du président syrien.

Elles sont toutefois marquées par le boycott lancé samedi par un chef spirituel alaouite, Ghazal Ghazal. Depuis la destitution d'Assad, lui-même alaouite, cette minorité est la cible d'attaques.

L'administration kurde, qui contrôle une grande partie du nord et du nord-est de la Syrie, a également annoncé l'interdiction de rassemblements et événements publics dimanche et lundi "en raison de la situation sécuritaire actuelle et de l'activité accrue des cellules terroristes".

 


Liban: l'armée annonce six arrestations après une attaque visant des Casques bleus

Israël, dont l'accord de trêve prévoit pourtant le retrait total du pays voisin, maintient de son côté dans la zone cinq positions militaires dans la région. La Finul a à plusieurs reprises accusé les troupes israéliennes de tirs à son encontre. (AFP)
Israël, dont l'accord de trêve prévoit pourtant le retrait total du pays voisin, maintient de son côté dans la zone cinq positions militaires dans la région. La Finul a à plusieurs reprises accusé les troupes israéliennes de tirs à son encontre. (AFP)
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  • L'armée a souligné dans un communiqué qu'elle ne tolérerait aucune attaque contre la Finul mettant en avant son "rôle essentiel" dans le sud du Liban
  • "Les attaques contre les Casques bleus sont inacceptables", avait de fustigé vendredi la Finul, rappelant "aux autorités libanaises leur obligation d'assurer" sa sécurité

BEYROUTH: Six personnes ont été arrêtées au Liban, soupçonnées d'être impliquées dans une attaque d'une patrouille de Casques bleus jeudi dans le sud du pays, qui n'a pas fait de blessés, a annoncé l'armée libanaise samedi.

L'incident s'était produit jeudi soir, selon un communiqué de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) quand "des Casques bleus en patrouille ont été approchés par six hommes sur trois mobylettes près de Bint Jbeil". "Un homme a tiré environ trois coups de feu sur l'arrière du véhicule. Personne n'a été blessé".

L'armée a souligné dans un communiqué qu'elle ne tolérerait aucune attaque contre la Finul mettant en avant son "rôle essentiel" dans le sud du Liban, où, déployée depuis 1978, elle est désormais chargée de veiller au respect du cessez-le-feu qui a mis fin en novembre 2024 à la dernière guerre entre Israël et le Hezbollah pro-iranien.

"Les attaques contre les Casques bleus sont inacceptables", avait de fustigé vendredi la Finul, rappelant "aux autorités libanaises leur obligation d'assurer" sa sécurité.

Bastion du Hezbollah, le sud du Liban subit ces dernières semaines des bombardements réguliers de la part d'Israël, qui assure viser des cibles du mouvement chiite et l'accuse d'y reconstituer ses infrastructures, en violation de l'accord de cessez-le-feu.

Israël, dont l'accord de trêve prévoit pourtant le retrait total du pays voisin, maintient de son côté dans la zone cinq positions militaires dans la région. La Finul a à plusieurs reprises accusé les troupes israéliennes de tirs à son encontre.

Mercredi, le quartier général de la Finul a accueilli à Naqoura, près de la frontière avec Israël, de premières discussions directes, depuis des décennies, entre des responsables israélien et libanais, en présence de l'émissaire américaine pour le Proche-Orient Morgan Ortagus.

Le président libanais, Joseph Aoun, a annoncé de prochaines discussions à partir du 19 décembre, qualifiant de "positive" la réunion tenue dans le cadre du comité de surveillance du cessez-le-feu, disant que l'objectif était d'éloigner "le spectre d'une deuxième guerre" au Liban.


Les efforts pour panser les «profondes divisions» de la Syrie sont ardus mais «pas insurmontables», déclare Guterres

Des Syriens font la queue dans les rues de Damas en attendant un défilé de la nouvelle armée syrienne, pour marquer le premier anniversaire de l'éviction de Bashar Assad, le 8 décembre 2025. (AP)
Des Syriens font la queue dans les rues de Damas en attendant un défilé de la nouvelle armée syrienne, pour marquer le premier anniversaire de l'éviction de Bashar Assad, le 8 décembre 2025. (AP)
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  • Antonio Guterres salue "la fin d'un système de répression vieux de plusieurs décennies", "la résilience et le courage" des Syriens
  • La transition offre l'opportunité de "forger une nation où chaque Syrien peut vivre en sécurité, sur un pied d'égalité et dans la dignité"

NEW YORK : Les efforts pour guérir les "profondes divisions" de la Syrie seront longs et ardus mais les défis à venir ne sont "pas insurmontables", a déclaré dimanche le Secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, à l'occasion du premier anniversaire de la chute du régime Assad.

Une offensive surprise menée par une coalition de forces rebelles dirigées par Hayat Tahrir al-Sham et des milices alliées a rapidement balayé les zones tenues par le régime à la fin du mois de novembre 2024. En l'espace de quelques jours, elles se sont emparées de villes clés et ont finalement capturé la capitale Damas.

Le 8 décembre de l'année dernière, alors que les défenses du régime s'effondraient presque du jour au lendemain, le président de l'époque, Bachar Assad, a fui la République arabe syrienne, mettant fin à plus de 50 ans de règne brutal de sa famille.

"Aujourd'hui, un an s'est écoulé depuis la chute du gouvernement Assad et la fin d'un système de répression vieux de plusieurs décennies", a déclaré M. Guterres, saluant la "résilience et le courage" des Syriens "qui n'ont jamais cessé de nourrir l'espoir en dépit d'épreuves inimaginables".

Il a ajouté que cet anniversaire était à la fois un moment de réflexion sur les sacrifices consentis en vue d'un "changement historique" et un rappel du chemin difficile qui reste à parcourir pour le pays.

"Ce qui nous attend est bien plus qu'une transition politique ; c'est la chance de reconstruire des communautés brisées et de guérir de profondes divisions", a-t-il déclaré, ajoutant que la transition offre l'occasion de "forger une nation où chaque Syrien - indépendamment de son appartenance ethnique, de sa religion, de son sexe ou de son affiliation politique - peut vivre en sécurité, sur un pied d'égalité et dans la dignité".

M. Guterres a souligné que les Nations Unies continueraient à soutenir les Syriens dans la mise en place de nouvelles institutions politiques et civiques.

"Les défis sont importants, mais pas insurmontables", a-t-il déclaré. "L'année écoulée a montré qu'un changement significatif est possible lorsque les Syriens sont responsabilisés et soutenus dans la conduite de leur propre transition.

Il a ajouté que les communautés à travers le pays construisent de nouvelles structures de gouvernance et que "les femmes syriennes continuent de mener la charge pour leurs droits, la justice et l'égalité".

Bien que les besoins humanitaires restent "immenses", il a souligné les progrès réalisés dans la restauration des services, l'élargissement de l'accès à l'aide et la création de conditions propices au retour des réfugiés et des personnes déplacées.

Des efforts en matière de justice transitionnelle sont en cours, a-t-il ajouté, ainsi qu'un engagement civique plus large. M. Guterres a exhorté les gouvernements à soutenir fermement une "transition dirigée par les Syriens et prise en charge par les Syriens", précisant que le soutien doit inclure le respect de la souveraineté, la suppression des obstacles à la reconstruction et un financement solide pour le redressement humanitaire et économique.

"En ce jour anniversaire, nous sommes unis dans un même but : construire les fondations de la paix et de la prospérité et renouveler notre engagement en faveur d'une Syrie libre, souveraine, unie et ouverte à tous", a ajouté M. Guterres.