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La guerre des Etats-Unis en Irak

La guerre a été déclenchée prétendument pour éliminer ce que les Américains, de manière erronée et trompeuse, avaient qualifié d’armes de destruction massive aux mains de Saddam Hussein (Getty Images)
La guerre a été déclenchée prétendument pour éliminer ce que les Américains, de manière erronée et trompeuse, avaient qualifié d’armes de destruction massive aux mains de Saddam Hussein (Getty Images)
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Publié le Mardi 08 décembre 2020

La guerre des Etats-Unis en Irak

  • Le 20 mars 2003, les Etats-Unis, alors dirigés par le Président George W. Bush, lancent des attaques simultanées en Irak, en vue d’évincer Saddam Hussein du pouvoir
  • Des troupes irakiennes se sont transformées en effectifs insurgés et ont lancé une guérilla dont les effets destructeurs se mesurent encore aujourd’hui

Lorsque les armes de destruction massive se transforment en armes d’imposture massive.   

Résumé

Le 20 mars 2003, les Etats-Unis, alors dirigés par le Président George W. Bush, lancent des attaques simultanées en Irak, en vue d’évincer Saddam Hussein du pouvoir. La guerre a été déclenchée prétendument pour éliminer ce que les Américains, de manière erronée et trompeuse, ont qualifié d’armes de destruction massive aux mains de Saddam Hussein.

Des troupes irakiennes se sont transformées en effectifs insurgés et ont lancé une guérilla dont les effets destructeurs se mesurent encore aujourd’hui. Le chaos qui s’ensuivit a provoqué la résurgence d’Al-Qaïda, l’ascension de Daech et des milices iraniennes. Tout l’Irak a souffert de la décision américaine d’envahir le pays, et le Moyen-Orient a changé de manière irréversible.

 

DJEDDAH : Comment qualifier la guerre américaine de 2003 en Irak ? Les Américains ont trouvé normal de parler de guerre de libération. D’un point de vue arabe, la réalité est néanmoins complètement différente. Il suffit de feuilleter notre journal les jours précédant le bombardement de Bagdad de la nuit du 20 mars 2003, pour réaliser que beaucoup d’Arabes étaient opposés à l’invasion américaine parce qu’ils avaient correctement anticipé qu’elle offrirait l’Irak sur un plateau d’argent à l’Iran.

Le président américain George W. Bush avait toujours eu des préjugées à l’encontre de Saddam Hussein. Les conseillers et membres du cabinet de Bush, particulièrement Donald Rumsfeld, Richard Perle ainsi que d’autres néoconservateurs de l’administration, ne prenaient pas la peine de cacher leur inimitié pathologique à l’encontre de la personne de Saddam.

Différentes théories expliquent comment Bush a été amené à mépriser Saddam. Certains rapports mentionnent qu’il le haïssait pour avoir conspiré à tuer son père durant la visite de ce dernier au Koweït. Quelle que soit la vérité, les conseillers de Bush Jr. ont pleinement tiré parti de la forte inimitié du président et l’ont même nourrie d’une variété de récits et d’histoires.

Les attaques atroces d’Al-Qaïda sur le sol américain, le 11 septembre 2001, ont donné à Bush et ses conseillers un prétexte pour éliminer Saddam. Il était présenté comme un sympathisant d’Al-Qaïda et de son chef Oussama ben Laden et on le mit donc dans le même panier de ‘terroriste musulman’.

Personne au Moyen-Orient, par contre, ne crut un instant cette théorie, car tout le monde savait que Saddam, plus que quiconque, haïssait Al-Qaïda. En tant que Baassiste, il considérait les terroristes islamistes comme une vraie menace pour son règne, encore plus grande que celle provenant de son ennemi juré iranien.

 

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« L’Arabie Saoudite a déclaré hier qu’elle ne participerait sous aucune circonstance à une guerre menée par les Etats-Unis en Irak et a fait savoir son opposition forte à tout type d’occupation militaire américaine en Irak ».

Extrait d’un article à la une de Arab News, le 19 mars 2003.

 

L’atmosphère de l’après 11 Septembre 2001 était telle qu’il était aisé de créer un argument convaincant afin de procéder à l’élimination de tout ennemi potentiel. C’est exactement ce qui s’est passé avec Saddam. Des accusations fragiles portant sur sa prétendue possession d’armes de destruction massive (ADM) furent portées contre lui, basées sur des renseignements inexacts.

Le secrétaire d’Etat de Bush, Colin Powell, a tenu un discours détaillé devant les Nations unies, illustré par des cartes et des photos montrant où les ADM étaient supposément dissimulées. Le monde n’était pas convaincu et les Nations unies – qui avaient dépêché leurs propres experts en Irak dans une recherche vaine d’ADM – ont refusé d’approuver la guerre.

Le ministre des Affaires étrangères saoudien, le Prince Saoud Al-Fayçal, souleva de sérieuses préoccupations sur Frontline, une émission de la chaîne publique PBS : « Qu’est-ce qui va leur arriver (aux soldats et responsables Irakiens) une fois que l’armée aura été dissoute et le gouvernement renversé ? Et qui va gouverner l’Irak si cela se produit ? »

« Saddam Hussein disposait de près de deux millions de personnes pour contrôler l’Irak. Les Etats-Unis et leurs alliés en ont près de 150 000. Comment allez-vous vous y prendre ? »

Washington a néanmoins élaboré son plan d’attaque de l’Irak. Les pages d’Arab News sont remplies de conseils prodigués par l’Arabie Saoudite aux Américains et à leurs alliés occidentaux proches, leur demandant d’opter plutôt pour des sanctions.

Déjà, en 1990, à la suite de l’invasion du Koweït par Saddam et de la défaite cuisante de son armée infligée par les forces de libération menées par les Etats-Unis et l’Arabie Saoudite, Riyad avait convaincu Washington de ne pas l’évincer du pouvoir. Les responsables saoudiens savaient que sa mise à l’écart mènerait au chaos dans la région et offrirait à l’Iran une opportunité en or d’en faire à sa guise.

Il s’est effectivement avéré que la chute de Saddam a ouvert le chemin a des atrocités, en Irak et dans la région. Al-Qaïda, qui avait essuyé une défaite importante en Afghanistan, a profité de ce nouveau terrain fertile pour rebondir.

Les dates clés :

 

  1. Le 5 février 2003 : Le secrétaire d’Etat américain Colin Powell s’adresse au Conseil de sécurité des Nations unies et expose l’argument principal pour la guerre en Irak : Sa possession d’armes de destruction massive (ADM).
  2. Le 20 mars 2003 : L’armée de l’air américaine lance une attaque brutale en Irak, sous le nom ‘choc et stupeur’, qui détruit les missiles anti-aériens irakiens, l’aviation et des installations électriques. Le Palais présidentiel est attaqué.
  3. Le 1er mai 2003 : Le Président américain George W. Bush annonce la fin de la campagne militaire principale. Il atterrit à bord d’un Lockheed S-3 Viking sur le porte-avions USS Abraham Lincoln et donne un discours annonçant la fin des opérations militaires d’envergure en Irak.
  4. Le 13 décembre 2003 : Après neuf mois de cavale, Saddam Hussein est capturé.
  5. Le 30 décembre 2006 : A la suite d’un simulacre de procès organisé par le gouvernement irakien intérimaire, Saddam est exécuté. Malgré de longues recherches américaines, aucune arme de destruction massive ne sera jamais trouvée en Irak.
  6.  

Bien plus tard, Daech a fait son apparition. Sentant l’ouverture, l’Iran est intervenu, déclenchant une guerre civile, faisant des milliers de morts. Téhéran et ses nombreuses milices sanguinaires ont fait usage d’engins explosifs improvisés (EEI) aux effets dévastateurs. 

En tant que cadre de l’équipe d’Arab News, je faisais partie de ceux qui étaient en charge de décider des articles à mettre à la Une et des choix des photos. Certaines d’entre elles sont encore gravées dans ma mémoire. La une du 19 mars 2003, montrant Bush avec un chapeau de cowboy et titrée ‘l’ère des cowboys’, en fait partie.

 

Cette même Une faisait également mention du Roi Fahd adressant ce message à la nation le 18 Mars : « Le Royaume ne prendra part à la guerre contre l’Irak sous aucune circonstance et son armée ne mettra pas un pied sur le territoire irakien ».

Bagdad allait être bombardée la nuit suivante, à l’expiration de l’ultimatum de 48 heures que Bush avait lancé à Saddam. Des reportages en abondance provenaient du Koweït, de la Jordanie, de Washington et bien sûr d’Irak.

Arab News avait ses correspondants sur le terrain. Ils envoyaient leurs reportages à la salle de rédaction de Djeddah. L’édition du 21 mars 2003 avait pour titre : ‘Bagdad en feu, des palais et la résidence familiale de Saddam ciblés par les raids aériens’.

Les nuits suivantes, les Etats-Unis larguèrent pas moins de 3 000 bombes guidées par satellite et des missiles de croisière sur l’Irak. Il n’y avait toujours pas l’ombre d’une arme de destruction massive en vue. Dans la colonne du courrier des lecteurs, ces derniers insistaient pour qualifier ces prétendues ADM d’armes de ‘déception massive’.

« La région continue de souffrir des conséquences de cette guerre : La montée du terrorisme, l’instabilité politique et le vivier du radicalisme. Dans pratiquement chaque domaine les répercussions ont été bien pires que la guerre en elle-même ».

Siraj Wahab

La guerre a fait l’objet de critiques sévères en Arabie Saoudite, tout particulièrement parce qu’elle n’avait pas été approuvée par les Nations unies. Dans un article daté du 21 mars 2003, Adnan Jaber, journaliste jordanien en Arabie Saoudite, a observé que la guerre « plutôt que de diminuer le terrorisme, l’augmenterait, parce que l’instabilité politique fournirait un terrain propice au radicalisme ».

Il avait employé des mots forts. Cette instabilité politique dont il parlait a poussé un bon nombre de soldats irakiens, que les Américains avaient imprudemment bannis, à se joindre aux rangs de Daech et Al-Qaïda afin de riposter contre les envahisseurs qui avaient détruit leur patrie sans raison valable.

Extrait des archives d’Arab News, le 19 mars 2003.
Extrait des archives d’Arab News, le 19 mars 2003

Comme dans chaque guerre, il y avait des moments de soulagement ou de divertissement. Nous nous réunissions tous devant l’écran de télévision dans la salle de rédaction pour suivre le célèbre ministre de l’Information de Saddam, Mohammad Saïd Al-Sahaf, lancer des allégations ridicules en s’adressant de manière quotidienne aux médias.

Selon lui, l’armée de Saddam était en passe de l’emporter, alors que la réalité était tout à fait à l’opposé de ses déclarations. La fameuse opération américaine ‘choc et stupeur’ avait fait disparaître l’armée irakienne sans rencontrer de véritable résistance. Il fut révélé plus tard que les soldats irakiens avaient tout simplement troqué leurs uniformes militaires pour ceux de la guérilla en rejoignant les rangs de Daech ou d’Al-Qaïda.

La région continue de souffrir des conséquences de cette guerre : La montée du terrorisme, l’instabilité politique et le vivier du radicalisme. Dans pratiquement chaque domaine, les répercussions ont été bien pires que la guerre en elle-même. La rédaction d’Arab News était bien placée pour couvrir la guerre et ses conséquences. Elle est fière de poursuivre aujourd’hui le même journalisme engagé et responsable.

 

Siraj Wahab est rédacteur en chef à Arab News. Lors de l’invasion de l’Irak, il était un membre senior de l’équipe, ayant rejoint le journal en 1998.

 


Le ministre saoudien des Médias et la PDG du SRMG discutent de l’avenir de la couverture sportive nationale

Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
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  • La filiale du SRMG, Thmanyah, a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026
  • Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a déclaré que le ministère est pleinement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives nationales

LONDRES : Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a rencontré dimanche Joumana Rashed Al-Rashed, directrice générale du Saudi Research and Media Group (SRMG), afin de discuter des développements à venir dans la couverture médiatique du sport en Arabie saoudite, a rapporté l’agence de presse saoudienne (SPA).

Cette rencontre intervient après que la filiale du SRMG, Thmanyah Company for Publishing and Distribution, a obtenu les droits de diffusion des compétitions sportives nationales. Arab News fait également partie du groupe SRMG.

Le PDG de Thmanyah, Abdulrahman Abumalih, était également présent à la réunion, au cours de laquelle les responsables ont examiné l’état de préparation des plateformes numériques et télévisuelles pour la diffusion des événements sportifs saoudiens. Les discussions ont porté sur l'avancement des infrastructures de studios, l’adoption de technologies innovantes, la stratégie éditoriale, les plateformes de diffusion et le calendrier de lancement des chaînes.

Thmanyah, acquise par le SRMG en 2021, est passée de la production de podcasts internes, comme Fnjan, à l’un des acteurs les plus influents de la région, avec des contenus variés en podcasts, radio et formats éditoriaux.

Dans un développement majeur survenu le mois dernier, Thmanyah a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026. L’accord inclut également la King Cup, la Saudi Super Cup, ainsi que la First Division League, et ce, jusqu’à la saison 2030–2031.

Salman Al-Dossary a affirmé que le ministère des Médias est entièrement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives saoudiennes, dans le but de renforcer la présence du Royaume sur la scène sportive mondiale et de répondre aux attentes des fans.

Cette réunion s’inscrit dans une série plus large de concertations entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. Ces échanges visent à aligner les efforts du secteur, améliorer la qualité des contenus, et soutenir les objectifs de Vision 2030, notamment en développant un secteur médiatique national fort et influent.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La solution à deux États, "clé de la stabilité régionale", déclare le ministre saoudien des Affaires étrangères à l’ONU

Le ministre saoudien des affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan, a déclaré lundi que la mise en œuvre d'une solution à la crise israélo-palestinienne fondée sur la coexistence de deux États était "la clé de la stabilité régionale". (Capture d'écran/UNTV)
Le ministre saoudien des affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan, a déclaré lundi que la mise en œuvre d'une solution à la crise israélo-palestinienne fondée sur la coexistence de deux États était "la clé de la stabilité régionale". (Capture d'écran/UNTV)
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  • Le prince Faisal a déclaré que la paix régionale doit commencer par la garantie des droits légitimes du peuple palestinien
  • Le prince Faisal affirme qu'aucune relation ne sera établie avec Israël avant la création de l'État palestinien

NEW YORK: Le ministre saoudien des Affaires étrangères, Faisal ben Farhane, a déclaré lundi que la mise en œuvre d'une solution à deux États dans le cadre du conflit israélo-palestinien constituait « la clé de la stabilité régionale ».

S’exprimant à l’ouverture d’une conférence internationale de haut niveau sur le règlement pacifique de la question palestinienne et la mise en œuvre de la solution à deux États, qui s’est tenue lundi au siège des Nations Unies, Faisal ben Farhane a souligné :

« Le Royaume considère que la solution à deux États est essentielle à la stabilité régionale. La conférence de New York constitue une étape charnière vers la concrétisation de cette solution. »

Faisal ben Farhane a réaffirmé que la paix dans la région devait commencer par la garantie des droits légitimes du peuple palestinien. Il a salué l’intention du président français Emmanuel Macron de reconnaître officiellement un État palestinien en septembre.

« Assurer la sécurité, la stabilité et la prospérité pour tous les peuples de la région passe d’abord par la justice envers le peuple palestinien, en lui permettant d’exercer ses droits légitimes, au premier rang desquels la création d’un État indépendant dans les frontières du 4 juin 1967, avec Jérusalem-Est pour capitale », a-t-il déclaré.

Il a présenté l’Initiative de paix arabe comme le cadre fondamental pour toute solution juste et globale.

Le ministre a également appelé à une cessation immédiate de la catastrophe humanitaire à Gaza, et a confirmé que l’Arabie saoudite et la France avaient facilité le transfert de 300 millions de dollars de la Banque mondiale vers la Palestine.

Faisal ben Farhane a affirmé que le Royaume poursuivait ses efforts auprès de plusieurs pays afin d’obtenir une reconnaissance internationale de l’État de Palestine.

Il a catégoriquement rejeté toute idée de conditionner cette reconnaissance à un veto israélien, et a réaffirmé qu’aucune relation ne serait établie avec Israël avant la création d’un État palestinien.

Le ministre a exprimé son soutien aux efforts de réforme de l’Autorité palestinienne, et a noté que le président américain Donald Trump pourrait jouer un rôle majeur dans la résolution des conflits régionaux.

Faisal ben Farhane a également annoncé la signature, prévue mardi, de plusieurs protocoles d’accord avec différents secteurs palestiniens, dans le but de les renforcer.

Il a conclu en soulignant l’importance de maintenir l’élan diplomatique et la coordination internationale pour parvenir à une solution à deux États viable et pacifique.

Le coprésident de la conférence, le ministre français des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot, a abondé dans le même sens, déclarant à la presse que d'autres pays pourraient reconnaître la Palestine dans les mois à venir.

« La France affirme le droit du peuple palestinien à la souveraineté sur ses terres », a-t-il affirmé.

Il a ajouté : « D’autres États pourraient reconnaître la Palestine dès septembre. La conférence sur la solution à deux États constitue une étape décisive dans sa mise en œuvre. Des engagements historiques seront pris. Le ciblage des civils à Gaza est inacceptable ; la guerre dans la bande dure depuis trop longtemps et doit cesser. »

Il a insisté sur le rôle de la communauté internationale pour transformer ce cadre en réalité concrète.

« Nous devons œuvrer pour faire de la solution à deux États une réalité tangible », a-t-il déclaré. « Qui répond aux aspirations légitimes du peuple palestinien. Nous avons enclenché une dynamique irréversible vers une solution politique au Moyen-Orient. »

Lors de la première session, le Premier ministre palestinien Mohammad Mustafa a salué la tenue de la conférence, qu’il a qualifiée d’opportunité cruciale pour la paix.

« La solution à deux États est une opportunité historique pour toutes les parties », a-t-il déclaré. « Nous sommes reconnaissants à l’Arabie saoudite et à la France pour avoir organisé cette conférence historique. »

Il a ajouté que la conférence envoyait un message clair de soutien international au peuple palestinien :

« La conférence sur la solution à deux États confirme au peuple palestinien que le monde est à ses côtés. »

Mohammad Mustafa a également appelé à l’unité politique entre la Cisjordanie et la bande de Gaza, exhortant le Hamas à déposer les armes en faveur d’un contrôle par l’Autorité palestinienne :

« Nous devons œuvrer à l’unification de la Cisjordanie et de Gaza. Nous appelons le Hamas à remettre ses armes à l’Autorité palestinienne », a-t-il déclaré.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le chef de l'ONU met en garde contre le « point de rupture » et appelle à une action immédiate lors de la conférence sur la Palestine

Le chef de l'ONU, Antonio Guterres, a déclaré que le conflit israélo-palestinien avait atteint un "point de rupture" et a appelé à une action immédiate et décisive pour inverser la tendance à l'effondrement vers une solution à deux États. (Capture d'écran/UNTV)
Le chef de l'ONU, Antonio Guterres, a déclaré que le conflit israélo-palestinien avait atteint un "point de rupture" et a appelé à une action immédiate et décisive pour inverser la tendance à l'effondrement vers une solution à deux États. (Capture d'écran/UNTV)
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  • Antonio Guterres exhorte les dirigeants mondiaux à ne pas laisser la conférence devenir "un autre exercice de rhétorique bien intentionné, mais un tournant décisif sur la voie de la création d'un État palestinien".
  • Rien ne peut justifier l'anéantissement de Gaza qui s'est déroulé sous les yeux du monde entier", souligne le Secrétaire général de l'ONU.

NEW YORK : Le Secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a lancé lundi un avertissement brutal aux dirigeants mondiaux participant à la Conférence internationale de haut niveau pour le règlement pacifique de la question de Palestine, déclarant que le conflit israélo-palestinien avait atteint un "point de rupture" et exhortant à une action immédiate et décisive pour inverser la tendance à l'effondrement de la voie vers une solution à deux États.

S'exprimant lors de la séance de clôture de la conférence à New York, M. Guterres a félicité la France et l'Arabie saoudite d'avoir organisé cette rencontre, la qualifiant d'"occasion rare et indispensable" de passer de la rhétorique à l'action.

"Nous sommes ici aujourd'hui les yeux grands ouverts, pleinement conscients des défis qui nous attendent", a-t-il déclaré. "Le conflit israélo-palestinien dure depuis des générations, défiant les espoirs, la diplomatie, les innombrables résolutions et le droit international.

Mais, a insisté M. Guterres, sa persistance "n'est pas inévitable. Il peut être résolu. Cela exige une volonté politique et un leadership courageux. Et cela exige la vérité.

"La vérité, c'est que nous sommes à un point de rupture : Nous sommes à un point de rupture. La solution à deux États est plus éloignée que jamais".

Tout en condamnant sans équivoque les "horribles attentats terroristes du 7 octobre perpétrés par le Hamas et la prise d'otages", M. Guterres a souligné que "rien ne peut justifier l'anéantissement de Gaza qui s'est déroulé sous les yeux du monde".

Rien ne justifie, a-t-il ajouté, "la famine de la population de Gaza, le meurtre de dizaines de milliers de civils, la fragmentation du territoire palestinien occupé, l'expansion des colonies israéliennes, la montée de la violence des colons, la démolition des maisons palestiniennes et les déplacements forcés, les changements démographiques sur le terrain, l'absence d'un horizon politique crédible et le soutien ouvert, y compris dans une récente déclaration de la Knesset, à l'annexion de la Cisjordanie".

"Soyons clairs : l'annexion progressive de la Cisjordanie occupée est illégale. Elle doit cesser", a déclaré M. Guterres. "La destruction massive de Gaza est intolérable. Elle doit cesser. Les actions unilatérales qui compromettraient à jamais la solution des deux États sont inacceptables. Elles doivent cesser.

"Il ne s'agit pas d'événements isolés", a-t-il ajouté. "Ils font partie d'une réalité systémique qui démantèle les fondements de la paix au Moyen-Orient.

En exhortant les dirigeants mondiaux à ne pas laisser la conférence devenir "un autre exercice de rhétorique bien intentionné", António Guterres a déclaré qu'elle devait au contraire être un "tournant décisif, qui catalyse des progrès irréversibles vers la fin de l'occupation et la réalisation de notre aspiration commune à une solution viable à deux États".

Il a réaffirmé la vision de deux États indépendants, souverains, démocratiques et d'un seul tenant - Israël et la Palestine - vivant côte à côte dans la paix et la sécurité à l'intérieur de frontières sûres et reconnues, sur la base des lignes d'avant 1967 et avec Jérusalem comme capitale des deux États.

"Cela reste le seul cadre ancré dans le droit international, approuvé par cette Assemblée et soutenu par la communauté internationale", a-t-il déclaré. "C'est la seule voie crédible vers une paix juste et durable entre Israéliens et Palestiniens. Et c'est la condition sine qua non de la paix dans l'ensemble du Moyen-Orient".

M. Guterres a souligné la nécessité d'un "leadership audacieux et fondé sur des principes" de la part d'Israël, de la Palestine et d'autres acteurs. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com