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L’Accord de Taëf pour la paix au Liban

Ce qui est devenu connu comme l’Accord de Taëf est le résultat d’efforts diplomatiques décisifs de l’Arabie Saoudite et la Ligue arabe, jetant les bases pour la paix (Photo, AFP).
Ce qui est devenu connu comme l’Accord de Taëf est le résultat d’efforts diplomatiques décisifs de l’Arabie Saoudite et la Ligue arabe, jetant les bases pour la paix (Photo, AFP).
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Publié le Mardi 08 décembre 2020

L’Accord de Taëf pour la paix au Liban

  • Le 22 octobre 1989, 23 jours d’intenses négociations se concluent par un accord sur une charte de réconciliation nationale destinée à mettre fin à 15 ans de guerre civile
  • Ce qui est devenu connu comme l’Accord de Taëf est le résultat d’efforts diplomatiques décisifs de l’Arabie Saoudite et la Ligue arabe

La détermination de l’Arabie Saoudite a contribué à mettre fin à la guerre civile.

Résumé

Le 22 octobre 1989, 23 jours d’intenses négociations entre les 30 membres musulmans et 32 membres chrétiens du Parlement libanais, dans le complexe touristique de Taëf, en Arabie Saoudite, se concluent par un accord sur une charte de réconciliation nationale destinée à mettre fin à 15 ans de guerre civile. 

Le Liban, multiconfessionnel, était plongé dans un conflit brutal depuis 1975, en partie parce que la répartition des sièges au Parlement, établie durant le mandat français qui dura de 1923 à 1943, n’avait pas été ajustée pour prendre en compte un changement démographique en faveur des musulmans.

Ce qui est devenu connu comme l’Accord de Taëf est le résultat d’efforts diplomatiques décisifs de l’Arabie Saoudite et la Ligue arabe, jetant les bases pour la paix. Un membre du parlement de l’Est de Beyrouth, qui jubilait le jour où l’accord fut conclu, déclara à Arab News : « Nous avons extrait la tumeur du corps arabe et stoppé le saignement, qui était douloureux et interminable ». Son diagnostic s’est avéré trop optimiste.

PARIS: L’accord de Taëf était le résultat d’un effort concerté de l’Arabie Saoudite pour mettre fin à la guerre civile au Liban. Les autres parties incluaient la Syrie de Hafez el-Assad, l’administration américaine, ainsi que les différentes factions libanaises en guerre. L’Arabie Saoudite voulait trouver une solution engageant tous ces acteurs, pour arrêter la guerre et améliorer le Pacte national libanais de 1943.

Le pacte peut être considéré comme un modus vivendi entre le président Béchara El-Khoury et le Premier ministre Riad el-Solh, qui avaient fondé le Liban indépendant sous sa forme d’Etat multiconfessionnel. C’était un accord de partage des pouvoirs entre chrétiens et musulmans qui stipulait que le président devait obligatoirement être un chrétien maronite, le Premier ministre un musulman sunnite, et le chef du Parlement un musulman chiite. Jusque-là, le partage des pouvoirs avait été particulièrement avantageux pour les chrétiens libanais. La guerre civile força à effectuer un rééquilibrage. Elle poussa également à un réajustement des relations entre le Liban et le monde arabe, à un moment où Assad gagnait en pouvoir et voulait exercer une emprise hégémonique sur le Liban.

La conférence de Taëf, présidée par Hussein Husseini, qui était le chef du Parlement libanais, fut tenue en Arabie Saoudite, dans la ville de Taëf, sous la conduite de feu le Prince Saoud al-Fayçal et d’un ami libanais du Royaume, homme d’affaires, qui n’était autre que Rafic Hariri. L’accord comprenait un volet de réformes politiques, octroyant l’ensemble des pouvoirs au Conseil des ministres et plus de pouvoirs au Premier ministre musulman, une approche diamétralement opposée à l’équilibre en vigueur jusqu’ici, où tous les pouvoirs étaient concentrés dans la personne du président chrétien. Cet accord établissait des relations spéciales entre le Liban et la Syrie et un cadre général pour le retrait de la Syrie du Liban. Le ministre des Affaires étrangères syrien Farouk el-Chareh nia par la suite qu’un engagement sur le retrait du Liban avait été fait au Prince Saoud. Ce n’est qu’après l’assassinat du Premier ministre Rafic Hariri en 2005 que la Syrie se retira enfin.

« Nous avons extrait la tumeur du corps arabe, et stoppé le saignement, qui était douloureux et interminable »

- Un membre du Parlement libanais dans Arab News, le 23 octobre 1989.

L’Arabie Saoudite, depuis la fin des années 1970, durant la période où le Liban était présidé par Soleiman Frangié puis Elias Sarkis, s’était impliquée dans toutes les démarches arabes et internationales cherchant à mettre fin à la guerre au Liban. L’accord de Taëf, lorsqu’il fut approuvé par le Parlement libanais, le 5 novembre 1989, permit de réaliser cet objectif. René Moawad fut ensuite élu président.

L’Arabie Saoudite insista pour l’organisation des conférences pour la paix de Genève et Lausanne, respectivement en 1983 et 1984. Malgré l’échec de ces dernières à mettre fin au conflit, l’Arabie Saoudite persévéra dans ses efforts de médiation avec le concours du Comité tripartite de la Ligue Arabe, sous l’égide du Prince Saoud. Les représentants du Maroc et de l’Algérie étaient respectivement les anciens ministres des Affaires étrangères Abdellatif Filali et Sid Ahmed Ghozali, auxquels se joignit l’envoyé spécial de la Ligue arabe pour le Liban, Lakhdar Brahimi.

Les dates clés :

  1. Le 13 avril 1975

Début des combats entre chrétiens et musulmans lorsque de présumés membres armés de l’OLP attaquent une église chrétienne à l’Est de Beyrouth, tuant 4 personnes. Les Phalangistes ripostent, tuant 30 Palestiniens dans un bus, déclenchant des combats généralisés.

  1. Le 16 octobre 1976

Le sommet de la Ligue arabe à Riyad débouche sur un appel à l’arrêt de la guerre civile et la création de la Force arabe de dissuasion (FAD).

  1. Le 7 février 1978

Début de la Guerre des Cent Jours à Beyrouth, entre des milices chrétiennes et la Force arabe de dissuasion, principalement constituée de troupes syriennes.

  1. Le 6 Juin 1982

Israël envahit le Sud du Liban pour stopper les attaques de l’Organisation de libération de la Palestine à sa frontière.

  1. Le 23 août 1982

Le chrétien phalangiste Bachir Gemayel, ancien chef des Forces libanaises, est élu président de la République libanaise.

  1. Le 14 septembre 1982

Gemayel et 26 autres Phalangistes de haut rang sont tués par une bombe posée par un chrétien maronite.

  1. Le 22 septembre 1988

Le président sortant Amine Gemayel crée un précédent en nommant le général Michel Aoun, maronite comme lui, Premier ministre, un rôle traditionnellement réservé aux musulmans.

  1. Le 14 mars 1989

Aoun déclare « la guerre de libération » contre la Syrie.

  1. Le 22 octobre 1989

L’accord de Taëf est conclu, mais Aoun s’y oppose.

  1. Le 5 novembre 1989

L’accord de Taëf est ratifié. Le chrétien maronite René Moawad est élu par le Parlement et devient le 13ème président libanais.

  1. Le 22 novembre 1989

Moawad est assassiné. Ses agresseurs ne sont pas identifiés.

  1. Le 13 octobre 1990

Acculé par les troupes syriennes, Aoun s’exile en France.

  1. Le 7 mai 2005

Aoun retourne au Liban suite au retrait des troupes syriennes.

  1. Le 31 octobre 2016

Aoun est élu président de la République libanaise.

Ce sont précisément ces trois ministres qui, lors de la dernière réunion du Comité avant Taëf, à Rabat en 1988, interpellèrent Farouk el-Chareh pour l’alerter qu’ils détenaient des preuves de l’armement par la Syrie de l’armée libanaise, contrôlée par le Premier ministre Michel Aoun, ainsi que des Forces Libanaises de Samir Geagea. Aoun avait été nommé Premier ministre par intérim par le président sortant Amine Gemayel, qui refusa le diktat imposé par Assad. Les forces syriennes bombardèrent le bastion chrétien d’Achrafieh. Aoun, protégé par l’ambassadeur français René Ala, s’échappa en France où débuta pour lui un long exil.

« (Rafic) Hariri fit la navette entre plusieurs capitales dans le monde pour organiser un sommet dans le Royaume afin de décider de réformes et de l’élection d’un président ».

Randa Takieddine

Les efforts pour mettre fin à la guerre se poursuivirent et l’Arabie Saoudite désigna deux négociateurs : le Prince Bandar ben Sultan ben Abdel Aziz et Hariri, qui fit son entrée sur la scène politique libanaise. Le Roi Fahd confia au Prince Bandar la charge de diriger les efforts pour trouver une solution au Liban et Hariri fit la navette entre différentes capitales dans le monde pour organiser un sommet dans le Royaume, afin de décider de réformes et de l’élection d’un président.

Hariri réussit à convaincre les députés libanais de se rendre en Arabie Saoudite, où ils furent reçus à Taëf. Ils se mirent d’accord pour rééquilibrer les pouvoirs et accorder plus de poids au Conseil des ministres et au Premier ministre musulman.

Extrait des Archives d’Arab News du 23 octobre 1989

L’Arabie Saoudite prit ainsi l’initiative et contribua à remettre le Parlement libanais sur les rails, suite à l’échec des négociations avec les milices. L’accord de Taëf fut conclu, mais Aoun en refusa catégoriquement les termes. Suite à l’élection de Moawad et à son assassinat 15 jours plus tard – à son retour de la journée de célébration de l’Indépendance libanaise – le député de Zahlé Elias Hraoui, qui avait les faveurs des Syriens, fut élu président.

Un brillant diplomate français, ayant servi au Liban, prononça cette phrase inoubliable, qui sonne toujours vrai dans la situation désastreuse qui règne encore dans le pays : « La classe politique qui a causé la guerre civile au Liban est toujours au pouvoir, mais elle ne réussira jamais à diriger le pays ».

 

Randa Takieddine, journaliste libanaise basée à Paris, écrit pour Arab News. Elle a couvert le dernier Comité avant Taëf à Rabat, en 1988, pour le journal Al-Hayat, dont elle a dirigé les bureaux en France durant 30 ans.


Syrie: neuf morts dans des affrontements entre forces de sécurité et combattants druzes près de Damas

Mardi matin, quelques commerces ont ouvert leurs portes mais les rues de Jaramana, au sud-est de Damas, à majorité druze mais compte également des familles chrétiennes, étaient quasiment désertes, ont rapporté des habitants. (AFP)
Mardi matin, quelques commerces ont ouvert leurs portes mais les rues de Jaramana, au sud-est de Damas, à majorité druze mais compte également des familles chrétiennes, étaient quasiment désertes, ont rapporté des habitants. (AFP)
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  • Dans un communiqué, les autorités religieuses druzes locales ont "vivement dénoncé l'attaque armée injustifiée contre Jaramana (...) qui a visé les civils innocents", faisant assumer aux autorités syriennes "l'entière responsabilité "
  • "La protection de la vie, de la dignité et des biens des citoyens est l'une des responsabilités les plus fondamentales de l'Etat et des organismes de sécurité", a ajouté le communiqué

DAMAS: Neuf personnes ont été tuées dans des affrontements entre les forces de sécurité syriennes et des combattants de la minorité druze à Jaramana, dans la banlieue de Damas, sur fond de tension confessionnelle, selon un nouveau bilan mardi d'une ONG.

Ces violences interviennent un mois après des massacres qui ont visé la minorité alaouite, faisant des centaines de morts, dans le pays où la coalition islamiste qui a pris le pouvoir en décembre est scrutée par la communauté internationale.

Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), "les forces de sécurité ont lancé un assaut" contre la banlieue à majorité druze de Jaramana, après la publication sur les réseaux sociaux d'un message vocal attribué à un druze et jugé blasphématoire envers l'islam.

L'OSDH, basée au Royaume-Uni mais qui dispose d'un solide réseau de sources en Syrie, a précisé que six combattants locaux de Jaramana et trois "assaillants" avaient été tués.

Plusieurs habitants de Jaramana joints au téléphone par l'AFP ont indiqué avoir entendu des échanges de tirs dans la nuit.

"Nous ne savons pas ce qui se passe, nous avons peur que Jaramana devienne un théâtre de guerre", a affirmé Riham Waqaf, une employée d'une ONG terrée à la maison avec son mari et ses enfants.

"On devait emmener ma mère à l'hôpital pour un traitement, mais nous n'avons pas pu" sortir, a ajouté cette femme de 33 ans.

Des combattants locaux se sont déployés dans les rues et aux entrées de la localité, demandant aux habitants de rester chez eux, a dit à l'AFP l'un de ces hommes armés, Jamal, qui n'a pas donné son nom de famille.

"Jaramana n'a rien connu de tel depuis des années". La ville est d'habitude bondée, mais elle est morte aujourd'hui, tout le monde est à la maison", a-t-il ajouté.

Mardi matin, quelques commerces ont ouvert leurs portes mais les rues de Jaramana, au sud-est de Damas, à majorité druze mais compte également des familles chrétiennes, étaient quasiment désertes, ont rapporté des habitants.

 "Respecter l'ordre public" 

Dans un communiqué, les autorités religieuses druzes locales ont "vivement dénoncé l'attaque armée injustifiée contre Jaramana (...) qui a visé les civils innocents", faisant assumer aux autorités syriennes "l'entière responsabilité de ce qui s'est produit et de toute aggravation de la situation".

"La protection de la vie, de la dignité et des biens des citoyens est l'une des responsabilités les plus fondamentales de l'Etat et des organismes de sécurité", a ajouté le communiqué.

Il a dénoncé dans le même temps "toute atteinte au prophète Mahomet" et assuré que le message vocal était fabriqué "pour provoquer la sédition".

Le ministère de l'Intérieur a souligné mardi "l'importance de respecter l'ordre public et de ne pas se laisser entraîner dans des actions qui perturberaient l'ordre public".

Il a ajouté qu'il enquêtait sur le message "blasphématoire à l'égard du prophète" Mahomet pour identifier l'auteur et le traduire en justice.

Les druzes, une minorité ésotérique issue de l'islam, sont répartis notamment entre le Liban, la Syrie et Israël.

Dès la chute du pouvoir de Bachar al-Assad le 8 décembre en Syrie, après plus de 13 ans de guerre civile, Israël multiplié les gestes d'ouverture envers cette communauté.

Début mars, à la suite d'escarmouches à Jaramana, Israël avait menacé d'une intervention militaire si les nouvelles autorités syriennes s'en prenaient aux druzes.

Ces propos ont été immédiatement rejetés par les dignitaires druzes, qui ont réaffirmé leur attachement à l'unité de la Syrie. Leurs représentants sont en négociation avec le pouvoir central à Damas pour parvenir à un accord qui permettrait l'intégration de leurs groupes armés dans la future armée nationale.

Depuis que la coalition islamiste dirigée par Ahmad al-Chareh, qui a été proclamé président intérimaire, a pris le pouvoir, la communauté internationale multiplie les appels à protéger les minorités.

Début mars, les régions du littoral dans l'ouest de la Syrie ont été le théâtre de massacres qui ont fait plus de 1.700 tués civils, en grande majorité des alaouites, selon l'OSDH.


Gaza 2025: 15 journalistes tués, selon le Syndicat des journalistes palestiniens

 Les violences contre les journalistes interviennent dans le cadre d'une nouvelle campagne militaire israélienne à Gaza, à la suite de l'échec d'un accord de cessez-le-feu avec le Hamas. (AFP)
Les violences contre les journalistes interviennent dans le cadre d'une nouvelle campagne militaire israélienne à Gaza, à la suite de l'échec d'un accord de cessez-le-feu avec le Hamas. (AFP)
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  • Le dernier rapport du syndicat fait état d'une augmentation des arrestations, des menaces et du harcèlement des journalistes par les Israéliens
  • Le syndicat a également enregistré 49 menaces de mort proférées à l'encontre de journalistes

LONDRES: Au moins 15 professionnels des médias ont été tués à Gaza depuis le début de l'année 2025, selon un nouveau rapport publié par le Syndicat des journalistes palestiniens.

Le rapport, publié ce week-end par le comité des libertés du syndicat chargé de surveiller les violations commises par Israël à l’encontre des journalistes, souligne la persistance du ciblage direct des professionnels des médias.

Sept journalistes ont été tués en janvier et huit en mars, selon le rapport.

Par ailleurs, les familles de 17 journalistes ont été endeuillées, tandis que les habitations de 12 autres ont été détruites par des tirs de roquettes et d’obus. De plus, 11 personnes ont été blessées au cours de ces attaques.

Le rapport note que la violence à l'encontre des équipes de journalistes ne se limite pas aux attaques mortelles. Il fait état de l'arrestation de 15 journalistes, à leur domicile ou alors qu'ils étaient en mission. Certains ont été libérés quelques heures ou quelques jours plus tard, tandis que d'autres sont toujours en détention.

Le syndicat a également enregistré 49 menaces de mort proférées à l'encontre de journalistes, dont beaucoup ont été avertis d'évacuer les zones qu'ils couvraient.

Le rapport relève également une intensification du harcèlement judiciaire, avec plus d’une dizaine de cas où des journalistes – en majorité issus du quotidien Al-Quds, basé en Cisjordanie – ont été convoqués pour interrogatoire et se sont vu interdire de couvrir des événements aux abords de la mosquée Al-Aqsa et dans la vieille ville de Jérusalem.

En Cisjordanie occupée, environ 117 journalistes ont été victimes d'agressions physiques, de répression ou d'interdictions de reportage, en particulier à Jénine et à Jérusalem. La commission a également recensé 16 cas de confiscation ou de destruction de matériel de travail.

Les violences à l'encontre des journalistes surviennent dans le cadre d'une nouvelle campagne militaire israélienne à Gaza, à la suite de l'échec d'un accord de cessez-le-feu avec le Hamas. Les forces israéliennes ont intensifié leur offensive, coupant les approvisionnements vitaux des 2,3 millions d'habitants de Gaza, laissant l'enclave au bord de la famine.

Les actions d'Israël font désormais l'objet d'audiences à la Cour internationale de justice de La Haye, où Tel-Aviv est accusé de violer le droit international en restreignant l'aide humanitaire à Gaza.

Le bilan humanitaire est catastrophique.

Selon le ministère de la santé de Gaza, plus de 61 700 personnes ont été tuées à Gaza depuis qu'Israël a lancé son offensive le 7 octobre 2023. Plus de 14 000 autres sont portées disparues et présumées mortes, les civils constituant la grande majorité des victimes.

Le Comité pour la protection des journalistes, organisme de surveillance de la liberté de la presse basé à Washington, a également lancé un signal d’alarme face au nombre élevé de journalistes tués, indiquant qu’au moins 176 d’entre eux – en grande majorité des Palestiniens – ont perdu la vie depuis le début de l’offensive israélienne sur les territoires occupés.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'armée israélienne a frappé plus de 50 «cibles terroristes» au Liban au cours du dernier mois

Un homme prend des photos après des frappes israéliennes suite aux ordres d'évacuation, dans la banlieue sud de Beyrouth, le 27 avril 2025. (AFP)
Un homme prend des photos après des frappes israéliennes suite aux ordres d'évacuation, dans la banlieue sud de Beyrouth, le 27 avril 2025. (AFP)
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  • Dimanche, Israël a frappé le sud de Beyrouth pour la troisième fois depuis l'entrée en vigueur du fragile cessez-le-feu du 27 novembre
  • Le Premier ministre israélien Netanyahu a promis d'empêcher le Hezbollah d'utiliser la banlieue sud de Beyrouth comme "refuge"

JERUSALEM : L'armée israélienne a déclaré lundi qu'elle avait frappé plus de 50 "cibles terroristes" au Liban au cours du mois dernier, malgré le cessez-le-feu de novembre qui a mis fin à la guerre entre Israël et les militants du Hezbollah.
Dimanche, Israël a frappé le sud de Beyrouth pour la troisième fois depuis l'entrée en vigueur du fragile cessez-le-feu du 27 novembre, ce qui a incité le président libanais Joseph Aoun à demander à la France et aux États-Unis, qui en sont les garants, d'y mettre fin.
"Au cours du mois dernier, les forces de défense israéliennes ont frappé plus de 50 cibles terroristes au Liban. Ces frappes ont été menées à la suite de violations du cessez-le-feu et des accords entre Israël et le Liban, qui constituaient une menace pour l'État d'Israël et ses citoyens", a déclaré l'armée dans un communiqué.
Le bureau du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a déclaré que la frappe de dimanche visait un bâtiment utilisé par le Hezbollah pour stocker des "missiles guidés avec précision" et a promis d'empêcher le groupe militant soutenu par l'Iran d'utiliser la banlieue sud de Beyrouth comme "refuge".
Le chef du Hezbollah, Naim Qassem, a déclaré dans un discours lundi que l'attaque "n'a aucune justification" et l'a qualifiée d'"attaque politique visant à changer les règles par la force".
Israël a continué à mener des frappes régulières au Liban malgré la trêve, qui visait à mettre fin à plus d'un an d'hostilités avec le Hezbollah, lesquelles ont culminé avec une campagne de bombardements israéliens intensifs et une incursion terrestre.
En vertu de cet accord, le Hezbollah devait retirer ses combattants au nord du fleuve Litani, à une trentaine de kilomètres de la frontière israélienne, et démanteler toute infrastructure militaire restante au sud.
Israël devait retirer toutes ses forces du Sud-Liban, mais des troupes restent sur cinq positions jugées "stratégiques".