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Le siège de La Mecque

La Grande Mosquée, lieu le plus sacré de l’Islam, fut prise d’assaut par un groupe armé de 260 fondamentalistes islamistes
La Grande Mosquée, lieu le plus sacré de l’Islam, fut prise d’assaut par un groupe armé de 260 fondamentalistes islamistes
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Publié le Mardi 08 décembre 2020

Le siège de La Mecque

  • Le 20 novembre 1979, premier jour de l’année islamique 1400, des dizaines de milliers de fidèles convergent vers la Grande Mosquée de La Mecque
  • Quelques instants après la fin du Fajr, la première prière du jour, la joie laisse place à l’horreur lorsque des coups de feu éclatent dans la cour

L’attaque de Juhayman Al-Otaibi sur la Grande Mosquée de La Mecque fut longtemps considérée comme un sujet tabou. Ce n’est que plusieurs décennies plus tard que la lumière sur ces évènements fut faite.

Résumé

Le 20 novembre 1979, premier jour de l’année islamique 1400, des dizaines de milliers de fidèles convergent vers la Grande Mosquée de La Mecque. Pour eux, l’occasion d’une vie, être dans le lieu le plus saint de l’Islam à l’aube d’un nouveau siècle, se présente.

Mais quelques instants après la fin du Fajr, la première prière du jour, la joie laisse place à l’horreur lorsque des coups de feu éclatent dans la cour. La Grande Mosquée, lieu le plus saint de l’Islam, est prise d’assaut par un groupe armé de 260 fondamentalistes islamistes. C’est le début d’un siège sanglant qui durera deux semaines et qui, dans le sillage de la Révolution iranienne, portera un sérieux revers aux efforts de modernisation du Royaume. La société saoudienne, aujourd’hui encore, s’en remet à peine.

DJEDDAH: Entourée d’un nuage de secret et rarement discutée, l’attaque de 1979 sur la Grande Mosquée de la Mecque a eu de sévères répercussions sur l’Arabie Saoudite. Une grande partie des hommes de ma génération ont grandi dans l’ignorance du prix fort que nous payions suite à l’attaque des extrémistes.

Les dates clés :

  1. Le 20 novembre 1979

Un groupe de fanatiques sous les ordres de Juhayman Al-Otaibi, un ancien caporal de la Garde nationale saoudienne, s’emparent de la Grande Mosquée de La Mecque.

  1. Le 23 novembre

Pour la première fois depuis des siècles, aucun sermon n’est prêché à partir de la Grande Mosquée. Les ulémas lancent une fatwa autorisant l’usage de la force sur le sol sacré contre les fanatiques s’ils refusent l’opportunité « de se rendre et de déposer les armes ».

  1. Le 24 novembre

Après des heures de combats sanglants, les troupes saoudiennes reprennent la galerie Safa-Marwa, forçant Al-Otaibi et les insurgés encore en vie à se réfugier dans un dédale de chambres communicantes sous la mosquée.

  1. Le 3 décembre

Avant l’assaut final, les troupes lancent des gaz lacrymogènes dans les dédales souterrains à travers des trous réalisés dans le sol de la cour. Il faut encore 18 heures de combats sanglants avant que le dernier bastion de résistance ne soit pris, 15 jours après le début des combats.

  1. Le 5 décembre

Le Roi Khaled s’adresse à la nation, remerciant Allah pour son aide pour stopper net « un acte de sacrilège séditieux ».

  1. Le 7 décembre

A l’appel à la prière de midi, des milliers de fidèles se dirigent vers la Grande Mosquée pour la première fois depuis trois semaines. Nombreux d’entre eux ont campé pendant la nuit pour pouvoir vivre une cérémonie historique retransmise en direction des autres nations islamiques.

  1. Le 9 juin 1980

Le ministre de l’Intérieur annonce que 63 extrémistes capturés ont été exécutés dans huit villes différentes. Al-Otaibi fait partie des 15 prisonniers exécutés à La Mecque.

Fêtant l’arrivée de la nouvelle année avec les prières du matin, les fidèles, effectuant le pèlerinage d’une vie, furent choqués d’entendre des coups de feu suivis d’une demande de prêter allégeance au prétendu Mahdī. Cette figure est décrite comme le messie dans plusieurs passages des Hadiths (les paroles du Prophète) bien que les érudits islamiques soient divisés sur leur interprétation.

Ce n’est qu’à l’âge de 16 ans, au cours de ma première année de collège en 2002 que j’entendis parler du siège pour la première fois. Lors du 23ème anniversaire des attaques, j’ouvrais le journal du vendredi de Okaz, le quotidien saoudien, et tombais sur une image en noir et blanc d’une mosquée avec de la fumée s’échappant de son minaret et la photo d’’un homme au regard perçant et à l’apparence négligée. C’est alors que j’appris le nom du fanatique derrière les odieuses attaques : Juhayman Al-Otaibi. Curieux de nature, mon intérêt commença à croître.


Durant des années, peu d’informations sur l’attaque de la Grande Mosquée circulaient en Arabie Saoudite. Avec l’apparition d’Internet, les moteurs de recherche me procurèrent les moyens d’en savoir plus. Mais cela n’était toujours pas suffisant pour assouvir ma curiosité. Ce n’est qu’en septembre 2019 qu’un entretien très attendu avec le Prince héritier Mohammad Ben Salman dans l’émission « 60 minutes » de CBS allait faire la lumière sur ces attaques. Interviewé par Norah O’Donnell, le prince héritier expliqua comment les deux événements de 1979, la Révolution Iranienne et l’attaque de la Grande Mosquée, avaient mis un frein au développement de l’Arabie Saoudite. « Après 1979, il est vrai que nous étions victimes, surtout ma génération qui a souffert énormément », déclara le Prince. « Nous vivions normalement comme les autres pays du Golfe. Les femmes conduisaient, il y avait des cinémas en Arabie Saoudite ».

« Les télévisions diffusèrent des images des 170 rebelles capturés ; sales et dans un état déplorable, entassés sur le sol d’une prison à La Mecque.

Extrait d’un témoignage paru à la une de Arab News du 5 Décembre 1979

 Je savais que cet entretien encouragerait d’autres personnes à se replonger dans les évènements de 1979. En 2019, lors du 40ème anniversaire de l’attaque, je travaillais pour Arab News et je fus en mesure, en tant que journaliste principal, de mener une enquête approfondie qui allait dans les détails du siège. Le reportage était une manière de trouver des réponses à toutes les questions qui me préoccupaient encore.  

Comme il fut rapporté par notre équipe, Al-Otaibi faisait partie de 260 fanatiques religieux lourdement armés qui s’étaient emparés de la Grande Mosquée et avaient déclenché un affrontement avec les forces saoudiennes qui allait durer plus de deux semaines. Bien préparés et impitoyables, les extrémistes lancèrent l’assaut en fermant les portes de la mosquée, retenant à peu près 100 000 fidèles durant plus de quatre heures. A l’aide des systèmes de diffusion normalement utilisés pour les prières, ils informèrent les fidèles pris au piège que le prétendu Mahdi, qui n’était autre que le beau-frère d’Al-Otaibi, Mohammed Al-Qahtani, était ici pour libérer le monde du mal et remettre l’Islam sur le droit chemin. Le Royaume, prospère et se développant en nation moderne, signifiait pour Al-Otaibi, Al-Qahtani et les autres insurgés qu’ils étaient en présence du mal.  

Ainsi débuta l’une des batailles les plus sanglantes que connut la Grande Mosquée de La Mecque depuis des siècles. Les évènements inconcevables qui s’y déroulèrent semblent encore difficiles à croire aujourd’hui, comme en ont témoigné les personnes interrogées lors de notre enquête, notamment le Prince Turki Al-Fayçal, Chef des renseignements saoudiens à cette époque, un pilote des forces aériennes royales saoudiennes qui survola la mosquée, et le petit-fils d’un otage qui parvint à s’échapper avec beaucoup d’autres à travers une ouverture dans le vitrage en forme de losange de la galerie Safa-Marwa.

Page extraite des archives de Arab News du 5 Décembre 1979.

« Même si je n’étais pas encore née pour le vivre, l’assaut de la Grande Mosquée de la Mecque a bouleversé la société et les mentalités saoudiennes, avec des répercussions durables s’étendant sur des générations »

Rawan Radwan

Durant les premiers jours du siège, les forces saoudiennes parvinrent à s’introduire dans la mosquée et une bataille s’ensuivit. Les évènements furent dignes de scènes d’un film d’action, les forces saoudiennes repoussant les extrémistes religieux dans leurs derniers retranchements. Al-Otaibi et ses hommes se barricadèrent dans les pièces souterraines, rendant la tâche des forces saoudiennes plus ardue.

Durant la bataille, Al-Qahtani fut tué, ainsi que plus de 100 fanatiques. Les phases finales des assauts virent les forces saoudiennes lancer des gaz lacrymogènes avant de pénétrer dans les dédales souterrains, où fut capturé Al-Otaibi et le restant des fanatiques encore en vie, qui comptaient des femmes et des enfants.

Lorsque le siège prit fin, les murs de la mosquée étaient criblés de balles et plus de 25 fidèles innocents gisaient au sol. Plus de 450 soldats furent blessés et 127 perdirent la vie. Parmi les fanatiques d’Al-Otaibi, 117 furent tués et des centaines arrêtées. 63 de ces derniers furent exécutés par la suite. En janvier 1980, Al-Otaibi fut exécuté à La Mecque ainsi que 14 de ses hommes. 

Dans un article d’Arab News daté du 5 décembre 1979, « Les Leçons de La Mecque », l’auteur concluait : « On pourrait dire sans risquer de se tromper que leur choix de la Kaaba comme cible de l’attaque est une preuve irréfutable du mal-fondé de leur action. On peut les décrire comme une bande de fanatiques religieux, endoctrinés, à qui l’on a fait croire que la société s’écartait des préceptes de l’Islam et que leur prétendu Mahdi « ramènerait la justice dans ce monde ».

Les conséquences de l’attaque furent terribles. Même si je n’étais pas encore née pour le vivre, l’assaut de la Grande Mosquée de La Mecque a bouleversé la société et les mentalités saoudiennes, avec des répercussions pour beaucoup d’hommes et de femmes de ma génération. A la suite de l’attaque, la police religieuse prit un poids considérable et la modernisation progressive du Royaume fut interrompue. Les programmes scolaires, la vie de tous les jours et les normes sociales prirent un virage drastique. 

Malgré le rejet de l’Arabie Saoudite – conservatrice sur le plan religieux mais pacifique – de l’appel sanglant d’Al-Otaibi pour « un retour de la vraie religion de l’Islam », beaucoup se sentirent contraints de se conformer aux changements qui prenaient place au sein de leurs communautés. La recherche de réponses et de sens se poursuivit. Ce n’est que lorsque le Prince héritier Mohammed Bin Salman prit l’engagement de diriger le pays vers « un Islam modéré » en 2017 et se reféra à l’Arabie Saoudite d’avant 1979 durant son entretien sur CBS que les choses commencèrent à prendre du sens.

 

Rawan Radwan, correspondante régionale pour Arab News, basée à Djeddah, porte un intérêt profond pour l’histoire de l’Arabie Saoudite. Durant plus de 15 ans, elle a enquêté sur le siège de La Mecque et pour le 40ème anniversaire de cet évènement en 2019, elle fut la correspondante principale menant une équipe de journalistes qui reconstitua l’évènement dans les moindres détails.


Israël a rendu à Gaza 30 corps de Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages 

Israël a rendu vendredi à l'hôpital Nasser les corps de 30 Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages israéliens restituées la veille par le mouvement islamiste palestinien Hamas, a indiqué à l'AFP cet établissement du sud de la bande de Gaza. (AFP)
Israël a rendu vendredi à l'hôpital Nasser les corps de 30 Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages israéliens restituées la veille par le mouvement islamiste palestinien Hamas, a indiqué à l'AFP cet établissement du sud de la bande de Gaza. (AFP)
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  • "Les corps de 30 prisonniers palestiniens ont été reçus de la partie israélienne dans le cadre de l'accord d'échange", a précisé l'hôpital, situé à Khan Younès
  • Au total, en échange de 15 dépouilles d'Israéliens, 225 dépouilles de Palestiniens ont été rendues conformément aux termes de l'accord de cessez-le feu en vigueur depuis le 10 octobre

GAZA: Israël a rendu vendredi à l'hôpital Nasser les corps de 30 Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages israéliens restituées la veille par le mouvement islamiste palestinien Hamas, a indiqué à l'AFP cet établissement du sud de la bande de Gaza.

"Les corps de 30 prisonniers palestiniens ont été reçus de la partie israélienne dans le cadre de l'accord d'échange", a précisé l'hôpital, situé à Khan Younès.

Les otages avaient été enlevés lors de l'attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, qui avait déclenché la guerre dans la bande Gaza.

Au total, en échange de 15 dépouilles d'Israéliens, 225 dépouilles de Palestiniens ont été rendues conformément aux termes de l'accord de cessez-le feu en vigueur depuis le 10 octobre.

Depuis cette date, le Hamas a également rendu deux dépouilles d'otages non-israéliens, un Thaïlandais et un Népalais.

Le mouvement islamiste a jusqu'à présent restitué les restes de 17 des 28 corps qui se trouvaient encore à Gaza et auraient dû être rendus au début de la trêve, assurant que localiser les autres dépouilles est "complexe" dans le territoire dévasté par deux ans de guerre.

Des équipes égyptiennes autorisées à entrer dans le territoire palestinien par Israël participent aux recherches avec des engins de chantiers.

Lundi soir, le Hamas avait rendu à Israël les restes d'un otage, identifié comme étant ceux d'Ofir Tzarfati, dont une partie de la dépouille avait déjà été récupérée en deux fois.

Les retards successifs dans la remise des corps des otages ont provoqué la colère du gouvernement israélien, qui a accusé le Hamas de violer l'accord de trêve. Et les familles des otages ont exigé des mesures plus sévères pour contraindre le groupe palestinien à se conformer à l'accord.

Dix corps d'otages du 7-Octobre seraient encore à Gaza, ainsi que celui d'un soldat mort durant une guerre en 2014. Tous sont israéliens sauf un Tanzanien et un Thaïlandais.

Par ailleurs, à deux reprises depuis le 10 octobre, Israël a mené des bombardements massifs sur Gaza en représailles à des tirs qui ont tué trois de ses soldats. Le 19 octobre, les bombardements israéliens avaient fait au moins 45 morts et mardi 104.

Le Hamas, qui dément avoir tiré sur les soldats israéliens, a accusé Israël de violer le cessez-le-feu.


Frappe israélienne sur le sud du Liban: un mort 

Une frappe israélienne a tué vendredi un homme qui circulait à moto dans le sud du Liban, a annoncé le ministère de la Santé, ce qui porte à au moins 25 le nombre de morts dans des raids israéliens au cours du mois d'octobre. (AFP)
Une frappe israélienne a tué vendredi un homme qui circulait à moto dans le sud du Liban, a annoncé le ministère de la Santé, ce qui porte à au moins 25 le nombre de morts dans des raids israéliens au cours du mois d'octobre. (AFP)
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  • Vendredi, un drone a visé un homme à moto dans le village de Kounine, selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle). Le ministère de la Santé a fait état d'un mort et d'un blessé
  • Cette frappe intervient au lendemain de l'incursion d'une unité israélienne dans le village frontalier de Blida, où les soldats ont tué un employé municipal

BEYROUTH: Une frappe israélienne a tué vendredi un homme qui circulait à moto dans le sud du Liban, a annoncé le ministère de la Santé, ce qui porte à au moins 25 le nombre de morts dans des raids israéliens au cours du mois d'octobre.

Malgré le cessez-le-feu ayant mis fin en novembre 2024 à la guerre entre le Hezbollah et Israël, ce dernier continue de mener des frappes régulières au Liban, affirmer viser la formation pro-iranienne.

Vendredi, un drone a visé un homme à moto dans le village de Kounine, selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle). Le ministère de la Santé a fait état d'un mort et d'un blessé.

Israël n'a pas réagi dans l'immédiat.

Cette frappe intervient au lendemain de l'incursion d'une unité israélienne dans le village frontalier de Blida, où les soldats ont tué un employé municipal.

Le président Joseph Aoun a demandé à l'armée de "faire face" à toute nouvelle incursion israélienne en territoire libanais.

Ces derniers jours, l'aviation israélienne a intensifié ses frappes au Liban, affirmant viser des membres ou des infrastructures du Hezbollah.

Selon un bilan compilé par l'AFP à partir des données du ministère de la Santé, au moins 25 personnes, dont un Syrien, ont été tuées depuis le début du mois.

L'ONU avait indiqué mardi que 111 civils avaient été tués au Liban par les forces israéliennes depuis la fin de la guerre.

Lors d'un entretien vendredi avec son homologue allemand Johann Wadephul, en visite à Beyrouth, le ministre libanais des Affaires étrangères Youssef Rajji lui a demandé "d'aider à faire pression sur Israël pour qu'il cesse ses agressions".

"Seule une solution diplomatique, et non militaire, peut assurer la stabilité et garantir le calme dans le sud", a assuré le ministre libanais, selon ses propos rapportés par l'Ani.

Il a assuré que "le gouvernement libanais poursuit la mise en œuvre progressive de sa décision de placer toutes les armes sous son contrôle".

Le Hezbollah est sorti très affaibli du conflit et les Etats-Unis exercent une intense pression sur le gouvernement libanais pour que le mouvement chiite livre ses armes à l'armée nationale, ce qu'il refuse jusqu'à présent.

 


Liban: le chef de l'Etat demande à l'armée de «s'opposer à toute incursion israélienne»

Le président libanais Joseph Aoun a demandé jeudi à l'armée de "s'opposer à toute incursion israélienne", après la mort d'un employé municipal d'un village du sud du Liban où une unité israélienne a pénétré pendant la nuit. (AFP)
Le président libanais Joseph Aoun a demandé jeudi à l'armée de "s'opposer à toute incursion israélienne", après la mort d'un employé municipal d'un village du sud du Liban où une unité israélienne a pénétré pendant la nuit. (AFP)
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  • Dans un communiqué, le chef de l'Etat a condamné cette opération et "demandé à l'armée de faire face à toute incursion israélienne (...) pour défendre le territoire libanais et la sécurité des citoyens"
  • Selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle), "dans une agression grave et sans précédent", une unité israélienne "appuyée par des véhicules a effectué une incursion dans le village de Blida, à plus d'un kilomètre de la frontière"

BERYROUTH: Le président libanais Joseph Aoun a demandé jeudi à l'armée de "s'opposer à toute incursion israélienne", après la mort d'un employé municipal d'un village du sud du Liban où une unité israélienne a pénétré pendant la nuit.

Dans un communiqué, le chef de l'Etat a condamné cette opération et "demandé à l'armée de faire face à toute incursion israélienne (...) pour défendre le territoire libanais et la sécurité des citoyens".

Selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle), "dans une agression grave et sans précédent", une unité israélienne "appuyée par des véhicules a effectué une incursion dans le village de Blida, à plus d'un kilomètre de la frontière".

Cette unité "a investi le bâtiment de la municipalité du village, où dormait Ibrahim Salamé, un employé municipal, qui a été tué par les soldats de l'ennemi", a ajouté l'Ani.

Le ministère de la Santé a confirmé la mort de l'employé municipal.

Des villageois cités par l'Ani ont indiqué que l'incursion avait duré plusieurs heures et que les forces israéliennes s'étaient retirées à l'aube.

Sur X, le Premier ministre libanais Nawaf Salam a dénoncé "une agression flagrante contre les institutions de l'Etat libanais et sa souveraineté".