Click on the number for more info

La guerre civile au Yémen

Lorsque les Houthis soutenus par l’Iran ont envahi Aden, la coalition menée par l’Arabie Saoudite est intervenue.
Lorsque les Houthis soutenus par l’Iran ont envahi Aden, la coalition menée par l’Arabie Saoudite est intervenue.
Short Url
Publié le Mardi 08 décembre 2020

La guerre civile au Yémen

  • Encouragé par des avancées militaires rapides dans le Nord du Yémen, Abdel Malek Al-Houthi, a tenu un discours appelant à une mobilisation des forces pour renverser le président yéménite Abed Rabbo Mansour Hadi
  • Hadi, soutenu par un nombre trop faible de troupes et de tribus, s’engagea tout de même à résister à l’avancée des Houthis

Résumé

Le 22 mars 2015, le chef houthi Abdel Malek Al-Houthi, encouragé par des avancées militaires rapides dans le Nord du Yémen, a tenu un discours télévisé appelant à une mobilisation des forces pour renverser le président yéménite Abed Rabbo Mansour Hadi, qui avait rejoint Aden, suite à la perte de la capitale Sanaa. 

Hadi, soutenu par un nombre trop faible de troupes et de tribus, s’engagea tout de même à résister à l’avancée des Houthis et demanda un soutien militaire aux états voisins du Golfe. 

Le soutien ne tarda pas à venir, sous la forme d’un bombardement aérien massif d’une coalition menée par l’Arabie Saoudite, qui contribua à faire basculer l’équilibre des forces du conflit en faveur du gouvernement. Celui-ci fut en mesure de reprendre le contrôle de près de 80% du pays. Mais la guerre civile, qui a coûté la vie à des milliers de Yéménites et mené un nombre encore plus élevé à la famine, continue de faire des ravages sans que nous puissions en entrevoir la fin.

Al-Mukalla, YEMEN - Le 22 mars 2015, le chef de la milice houthie, soutenue par l’Iran, Abdel Malek Al-Houthi, a tenu un discours télévisé appelant à une mobilisation générale des combattants pour chasser les militants d’Al-Qaïda et de Daech. 

Deux jours plus tôt, plus de 100 personnes avaient été tuées dans trois attentats suicides perpétrés dans des mosquées de la capitale du Yémen, Sanaa. Les Houthis s’étaient emparés de cette dernière en septembre 2014. Les attaques avaient été revendiquées par la branche yéménite de Daech. 

Cependant, ici au Yémen, nous savions que l’objectif réel du leader des Houthis était de se défaire du président yéménite Abed Rabbo Mansour Hadi, qui, suite à la chute de la capital Sanaa, s’était réfugié à Aden, devenue la capitale provisoire du pays.   

Un jour avant l’appel aux armes du chef houthi, Hadi avait tenu un discours provocateur où il s’engageait à hisser le drapeau yéménite dans la ville de Saada, cœur de la rébellion houthie, dans le Nord-Ouest. Il avait également promis de s’opposer aux visées iraniennes sur le Yémen. 

J’ai suivi les deux discours et senti qu’une confrontation majeure entre les forces des deux chefs était inéluctable. Le discours du chef houthi avait coïncidé avec la prise, par ses troupes, de Taïz, la troisième ville du Yémen, et leur marche vers les provinces du Sud-Est, considérées comme le fief de Hadi. 

Hadi était conscient que ses forces disparates et désordonnées étaient inférieures à celles des Houthis, tant en nombre qu’en matériel militaire. C’est pour cela qu’il chargea son ministre des Affaires étrangères de demander l’intervention des Etats voisins du Golfe, lors d’un discours télévisé. 


Image retirée.


 

« Le but principal des opérations militaires au Yémen est actuellement de couper les principales routes d’approvisionnements des Houthis, a déclaré vendredi un responsable de la défense de haut rang ». 

Extrait d’un article de Mohammed Al-Sulami à la une d’Arab News, le 28 mars 2015. 

 

Hadi a reçu un coup de pouce du destin lorsque le 22 mars, le Conseil de sécurité des Nations unies a réaffirmé « son engagement fort pour l’unité, la souveraineté, l’indépendance et l’intégrité territoriale du Yémen » et condamné « les actions unilatérales en cours des Houthis qui entravent le processus politique de transition et mettent en péril la sécurité et la stabilité du pays ». 

Mais si le communiqué avait employé des mots durs, il ne put empêcher les Houthis de continuer leur avancée vers Aden. En tant que journaliste yéménite ayant couvert la crise depuis le premier jour, je savais que l’influence d’un seul homme était la source d’inspiration principale de l’implacable entreprise des Houthis visant à détruire Hadi : Ali Abdallah Saleh, celui qui avait été le président du Yémen durant trois décennies avant de démissionner en février 2012 après des mois de troubles dans le pays, inspirés par les manifestations du Printemps arabe. 

Hadi avait succédé à Saleh, après avoir été son vice-président durant 18 ans. Mais même après sa démission, Saleh a continué d’exercer une influence considérable sur les unités armées, facilitant la rapide expansion militaire des Houthis. 

Cette influence s’est poursuivie même après l’assassinat de Saleh par les Houthis en 2017, suite à l’écroulement de leur alliance. Hadi a déclaré par la suite que lorsque Saleh avait quitté la présidence, il lui avait en fait remis uniquement le drapeau du Yémen et que l’armée avait ignoré les ordres de son successeur de combattre les Houthis. 

Peu de temps après le discours du chef houthi, des convois de ses troupes ont atteint Aden. Etant donné la rapidité de leur expansion dans le Nord-Est du pays, les observateurs savaient qu’ils étaient sur le point de prendre la ville et qu’ils étaient même en mesure de capturer Hadi pour une seconde fois. 

Les dates clés

  1. Le 21 septembre 2014 : Les Houthis, soutenus par l’Iran, s’emparent de la capitale du Yémen, Sanaa. 
  2. Le 6 février 2015 : Les Houthis prennent le contrôle du gouvernement, font dissoudre l’assemblée, et placent le président du Yémen, Abed Rabbo Mansour Hadi, en résidence surveillée. 
  3. Le 21 février 2015 : Hadi se réfugie à Aden, où il promet de vaincre les Houthis.
  4. Le 22 mars 2015 : Le chef houthi Abdel Malek Al-Houthi déclare la guerre à Hadi et ordonne à ses troupes de pénétrer dans Aden. 
  5. Le 26 mars 2015 : La coalition menée par l’Arabie Saoudite lance des bombardements sur les forces houthis, permettant aux forces loyalistes de reprendre le dessus.

Hadi, entre temps, avait tant bien que mal réuni des tribus locales et ce qu’il restait de l’armée sous le commandement de son ministre de la défense, Mohammed Mahmoud Al-Soubaihi. L’influence continue et la mainmise de Saleh sur l’armée était cependant trop visible. Les factions militaires de Dhale, Lahj, Abyan, Shabwa, qui avaient longtemps été sous le commandement de l’ancien président, avaient rejoint les forces houthies en marche sur Aden, leur facilitant la tâche pour parvenir aux abords de la ville en l’espace de quelques jours. 

Les implications de l’expansion militaire houthie étaient de taille. La guerre civile avait permis à Al-Qaïda et Daech de se développer dans les régions du Sud, profitant du fait que des milliers de militaires et forces de sécurité avaient abandonné leurs positions pour rejoindre les Houthis dans leur combat.

Des experts m’avaient même confié à l’époque que Saleh et les Houthis étaient derrière la résurrection d’Al-Qaïda et Daech, dans le but de discréditer Hadi et de créer une justification pour l’invasion d’Aden et des provinces voisines. 


Image retirée.
Extrait des archives d’Arab News, le 28 mars 2015.

La guerre civile a perturbé la mise en œuvre des résultats de la Conférence de dialogue national. Entamée le 18 mars 2013, la conférence a réuni toutes les factions yéménites, dont les Houthis. Elles se sont entendues sur des solutions afin de régler les nombreux problèmes auxquels le pays faisait face. 

La conférence, qui s’est achevée le 22 janvier 2014, a approuvé un plan de diviser le pays en six régions semi-autonomes. Mais avec les Houthis sur le point de prendre le contrôle de l’ensemble du pays le 22 mars 2015, il était devenu impossible de mettre ce plan en application. 

Les autres conséquences des activités militaires houthies ont été l’introduction d’un nombre inédit de divisions religieuses dans le dialogue politique yéménite. Les guerres qu’a connu le pays avaient été perçues comme des résultats d’une concurrence entre différentes factions politiques ou tribus. Mais lorsque les Houthis, un groupe chiite, avec l’intention d’envahir le Sud, dominé par les Sunnites, a commencé à mettre en pratique ce projet, cela s’est fait sous une nouvelle musique sectaire. 

 

« Au paroxysme de la frustration nationale, le soulagement est venu du ciel ». 

Saeed Al-Batati

Durant des jours, alors que les Houthis écrasaient toute résistance militaire et tribale sur leur route vers Aden, prenant le contrôle de l’aéroport de la ville le 25 Mars, les civils comme les commandants de l’armée avaient perdu l’espoir d’entraver leur marche. Hadi fut contraint de fuir le pays, et des officiers militaires me confièrent qu’ils envisageaient d’avoir recours à des tactiques de guérilla plutôt que de faire face à la supériorité de l’armée houthie dans des batailles conventionnelles.

Soudain, au paroxysme de la frustration nationale, le soulagement est venu du ciel. Le 26 mars 2015, un officier militaire débordant de joie, qui avait été l’une de mes sources d’informations durant plus d’un an, m’a téléphoné aux alentours de 3 heures du matin, incapable de patienter jusqu’à la levée du jour pour me faire part de ses nouvelles. « Saeed, lève-toi ! Les Saoudiens ont commencé à bombarder les Houthis à Aden » me dit-il. « Maintenant nous pouvons nous regrouper et les combattre ».

Evidemment, cela n’a pas été aussi simple. Malgré l’intervention de la coalition menée par l’Arabie Saoudite, la guerre civile, qui a débuté le 22 Mars 2015, se poursuit, au prix de milliers de vies yéménites, et causant la pire crise humanitaire au monde, scindant encore plus une nation déjà divisée.

Saeed Al-Batati est un journaliste yéménite basé dans la ville portuaire du Sud, Al-Mukalla, qui couvre le Yémen pour Arab News. Twitter : @saeedalBatati

 


L'armée israélienne dit se préparer à une «  offensive décisive » contre le Hezbollah libanais

Les violences depuis le 8 octobre entre l'armée israélienne et le Hezbollah ont fait au moins 523 morts au Liban, en majorité des combattants, selon un bilan établi par l'AFP à partir de différentes sources. (AFP)
Les violences depuis le 8 octobre entre l'armée israélienne et le Hezbollah ont fait au moins 523 morts au Liban, en majorité des combattants, selon un bilan établi par l'AFP à partir de différentes sources. (AFP)
Short Url
  • "Quand le moment viendra et que nous passerons à l'offensive, ce sera une offensive décisive"
  • Dans un discours prononcé lors d'un déplacement dans le nord, le général israélien Ori Gordin, a déclaré aux soldats: "nous avons déjà éliminé plus de 500 terroristes au Liban, la grande majorité d'entre eux appartenant au Hezbollah"

JERUSALEM: Un commandant de l'armée israélienne a indiqué vendredi que les troupes dans le nord du pays, où Israël à une frontière avec le Liban, se préparaient à une "offensive décisive" contre le Hezbollah, après des mois d'échanges de tirs transfrontaliers.

Le mouvement islamiste libanais Hezbollah et l'armée israélienne échangent des tirs quasi quotidiennement depuis l'attaque le 7 octobre du mouvement islamiste palestinien Hamas en Israël, qui a déclenché la guerre dans la bande de Gaza.

Dans un discours prononcé lors d'un déplacement dans le nord, le général israélien Ori Gordin, a déclaré aux soldats: "nous avons déjà éliminé plus de 500 terroristes au Liban, la grande majorité d'entre eux appartenant au Hezbollah", selon un communiqué de l'armée.

Les troupes israéliennes dans le nord sont actuellement en opération pour protéger les habitants de cette partie du pays et "préparer la transition vers l'offensive", a ajouté le général Gordin, commandant les forces israéliennes dans le nord.

"Quand le moment viendra et que nous passerons à l'offensive, ce sera une offensive décisive", a-t-il encore dit.

Les violences depuis le 8 octobre entre l'armée israélienne et le Hezbollah ont fait au moins 523 morts au Liban, en majorité des combattants, selon un bilan établi par l'AFP à partir de différentes sources.

La plupart d'entre eux, 342 personnes, ont été confirmés comme étant des combattants du Hezbollah, mais le bilan comprend également 104 civils. M. Gordin n'a pas mentionné de victimes civiles. Dans le nord d'Israël, au moins 18 soldats israéliens et 13 civils ont été tués, selon l'armée.

Le Hezbollah, soutenu par l'Iran, affirme que ses attaques contre Israël depuis le 8 octobre ont pour objectif de soutenir son allié du Hamas.

Des dizaines de milliers d'habitants ont depuis été déplacés au Liban et en Israël en raison de cette flambée de violence transfrontalière.


Polio, eaux usées, hôpitaux surchargés: la crise sanitaire à Gaza

Seulement 16 des 36 hôpitaux à Gaza sont opérationnels, mais partiellement, selon l'OMS, qui fait état d'un "afflux massif de blessés". (AFP)
Seulement 16 des 36 hôpitaux à Gaza sont opérationnels, mais partiellement, selon l'OMS, qui fait état d'un "afflux massif de blessés". (AFP)
Short Url
  • L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a fait état de vives inquiétudes face à une possible épidémie de polio dans la bande de Gaza
  • De son côté, l'armée israélienne a annoncé dimanche avoir lancé une campagne de vaccination de ses soldats contre la polio

GENEVE: L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a fait état de vives inquiétudes face à une possible épidémie de polio dans la bande de Gaza, alors que la crise sanitaire y est déjà très grave.

Voici un aperçu de certains des défis sanitaires auxquels est confronté le territoire palestinien, selon l'OMS.

Polio dans les eaux usés

Menace largement répandue voici encore une quarantaine d'années, la poliomyélite - qui peut entraîner en quelques heures des paralysies irréversibles - a très largement disparu dans le monde grâce aux vaccins.

Mais il existe une autre forme de poliovirus qui peut se propager: le poliovirus qui a muté à partir de la source contenue à l'origine dans le vaccin antipoliomyélitique oral (VPO). C'est ce poliovirus dérivé d'une souche vaccinale (PVDVc) qui a été retrouvé à Gaza.

Lorsqu'elles se répliquent dans le tube digestif, les souches de VPO changent génétiquement et peuvent se propager dans les communautés qui ne sont pas complètement vaccinées contre la poliomyélite, en particulier dans les zones où les conditions d'hygiène et d'assainissement sont mauvaises, ou dans des zones surpeuplées.

Le 16 juillet, le Réseau mondial de laboratoires de lutte contre la poliomyélite a isolé le poliovirus de type 2 dérivé d'une souche vaccinale (PVDVc2) dans six échantillons d'eaux usées à Deir al-Balah et Khan Younès.

Aucun prélèvement humain n'a encore été effectué à Gaza de sorte que l'OMS ne sait toujours pas si quelqu'un y a été infecté par le poliovirus. L'OMS et le Fonds des Nations unies pour l'enfance (Unicef) espèrent collecter cette semaine les premiers échantillons humains.

De son côté, l'armée israélienne a annoncé dimanche avoir lancé une campagne de vaccination de ses soldats contre la polio.

Manque d'eau et d'assainissement

L'OMS et ses partenaires espèrent achever l'évaluation des risques liés à la polio cette semaine. Mais l'OMS a prévenu qu'il y a "un risque élevé" de propagation du poliovirus à Gaza et au niveau international "si cette épidémie ne fait pas l'objet d'une réponse rapide et optimale".

Le Dr Ayadil Saparbekov, chef d'équipe à l'OMS pour les urgences sanitaires dans les territoires palestiniens, espère que des recommandations pourront être publiées dimanche.

Mais "étant donné les limites actuelles en matière d'hygiène et assainissement de l'eau à Gaza, il sera très difficile pour la population de suivre le conseil de se laver les mains et de boire de l'eau salubre", a-t-il relevé mardi, lors d'un point de presse.

"Avec le système de santé paralysé, le manque d'eau et d'assainissement, ainsi que le manque d'accès de la population aux services de santé... la situation s'annonce très mauvaise", a-t-il souligné.

Au-delà de la polio, l'OMS est "très inquiète" face à de possibles épidémies dans la bande de Gaza.

Système de santé dévasté 

Seulement 16 des 36 hôpitaux à Gaza sont opérationnels, mais partiellement, selon l'OMS, qui fait état d'un "afflux massif de blessés" dans le complexe médical Nasser après de nouveaux bombardements lundi à Khan Younès, dans un contexte de "grave pénurie de réserves de sang, de fournitures médicales et de lits d'hôpitaux".

Avant le conflit à Gaza, déclenché le 7 octobre par les attaques du Hamas, il y avait environ 3.500 lits d'hôpitaux dans le territoire palestinien. Aujourd'hui, l'OMS estime qu'il y en a 1.532.

Seulement 45 des 105 établissements de soins de santé primaires sont opérationnels. Huit des dix hôpitaux de campagne sont opérationnels, dont quatre seulement partiellement.

Dans une telle situation, "il se peut que davantage de personnes meurent de maladies transmissibles que des blessures" liées à la guerre, a averti le Dr Saparbekov.

Selon ce responsable de l'OMS, "jusqu'à 14.000 personnes pourraient" avoir besoin d'une évacuation médicale hors de Gaza.


Les EAU proposent une mission internationale temporaire pour l'après-guerre à Gaza

Reem bint Ebrahim Al-Hashimy, ministre d'État émiratie pour la coopération internationale, a déclaré que la mission contribuerait à rétablir l'ordre public et à répondre à la crise humanitaire dans Gaza d'après-guerre. (Archive/AFP)
Reem bint Ebrahim Al-Hashimy, ministre d'État émiratie pour la coopération internationale, a déclaré que la mission contribuerait à rétablir l'ordre public et à répondre à la crise humanitaire dans Gaza d'après-guerre. (Archive/AFP)
Short Url
  • Elle a souligné le rôle clé des États-Unis dans le succès de la mission
  • La mission ouvrirait la voie à la réunification de Gaza et de la Cisjordanie occupée sous une Autorité palestinienne unique et légitime

ABOU DHABI : Les Émirats arabes unis ont appelé à l'établissement d'une mission internationale temporaire pour poser les jalons d'une nouvelle gouvernance à Gaza après la guerre.

Jeudi, dans un communiqué relayé par l'agence de presse nationale, Reem Al-Hashimy, ministre d'État pour la coopération internationale,  a déclaré que cette mission viserait à rétablir l'ordre et à faire face à la crise humanitaire dans Gaza post-conflit.
Selon la ministre, la mission devrait être déployée à l'invitation du gouvernement palestinien, sous la houlette d'un "nouveau Premier ministre crédible et indépendant", pour répondre aux besoins des Palestiniens et reconstruire Gaza. 

Elle préparerait le terrain pour la réunification de Gaza et de la Cisjordanie occupée sous une Autorité palestinienne unique et légitime.

Al-Hashimy a souligné qu'un retour à la situation d'avant le 7 octobre ne garantirait pas une paix durable, cruciale pour la stabilité régionale. 

Elle a exhorté les États-Unis à mener les efforts internationaux pour reconstruire Gaza, parvenir à la solution à deux États et faciliter les réformes palestiniennes, autant d'éléments qui contribueraient au succès de la mission internationale.

Israël, a-t-elle ajouté, doit également respecter le droit humanitaire international.

"Gaza ne peut se relever sous un blocus continu, ou si l'Autorité palestinienne légitime est empêchée d'assumer ses responsabilités", a-t-elle affirmé, appelant à l'arrêt des colonies israéliennes illégales et des violences en Cisjordanie et à Jérusalem-Est. 

La ministre a réitéré le soutien des EAU aux efforts internationaux pour la solution à deux États.
"Notre ambition dépasse les frontières de Gaza et exige une collaboration internationale. L'établissement de la paix n'est pas seulement une nécessité régionale, mais un enjeu global qui profiterait à tout le Moyen-Orient et au monde entier", a-t-elle souligné pour conclure.