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L’Assassinat de Hariri

Rafic Hariri, Premier ministre du Liban de 1992 à 1998 puis de 2000 à 2004, a joué un rôle central dans la revitalisation d’une nation libanaise en déclin (Getty Images)
Rafic Hariri, Premier ministre du Liban de 1992 à 1998 puis de 2000 à 2004, a joué un rôle central dans la revitalisation d’une nation libanaise en déclin (Getty Images)
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Publié le Mercredi 09 décembre 2020

L’Assassinat de Hariri

  • Hariri, qui a rempli deux mandats de Premier ministre, de 1992 à 1998 puis de 2000 à 2004, a joué un rôle central dans la revitalisation d’une nation libanaise en déclin
  • Son meurtre a déclenché les protestations pacifiques qui sont devenues connues sous le nom de Révolution du cèdre

La voiture piégée qui a tué l’ancien Premier ministre a fait disparaître tout espoir d’un Liban vivant en paix et dans la prospérité.

Résumé

Le 14 février 2005, Rafic Hariri et 21 autres personnes sont tués lorsqu’une charge massive d’explosifs dissimulés à l’intérieur d’une camionnette garée sur la grouillante corniche de Beyrouth explose au moment du passage du convoi de six voitures de l’ancien Premier ministre.

Hariri, qui a rempli deux mandats de Premier ministre, de 1992 à 1998 puis de 2000 à 2004, a joué un rôle central dans la revitalisation d’une nation libanaise en déclin. Architecte de l’accord de Taëf, sous le parrainage de l’Arabie Saoudite, qui avait mis fin à une guerre civile de quinze ans, il continua d’engranger les dividendes de la paix, illustrés par la reconstruction de Beyrouth et son regain économique.

Sa mort a choqué le monde et suscité la colère d’une nation qui espérait que les jours de conflits sanglants étaient derrière elle. Mais même dans la mort, Hariri avait encore une mission à accomplir. Son meurtre a déclenché les protestations pacifiques qui sont devenues connues sous le nom de Révolution du cèdre, menant au retrait des troupes syriennes qui occupaient le Liban depuis 1976.

 

DUBAÏ - Au début des années 2000, le Moyen-Orient était en pleine mutation. Saddam Hussein avait été renversé en Irak. Al-Qaïda et son hydre apparaissaient sous différentes formes dans tous les coins de la région. Les terroristes étaient dans une série meurtrière. Le chaos et la confusion régnaient.

C’est à cette période particulièrement instable que ma carrière de journaliste a débuté à la chaîne de télévision libanaise ‘Future Televison’. Il y avait une profusion d’histoires à couvrir – principalement celles de morts et de destructions, de complots et de collusions, de vengeance et de vendetta. Nous étions plongés dans ce qui paraissait comme un cycle interminable et particulièrement vicieux de violences.

Au même moment, au Liban, Rafic Hariri écrivait le scénario d’un véritable succès. Réalisant sa vision, et grâce à l’accord de Taëf parrainé par l’Arabie Saoudite, qui mit fin à la guerre civile, le Liban avait enfin retrouvé son statut de ‘Suisse de l’Orient’. 

Hariri était à la tête du pays en tant que Premier ministre de 1992 à 1998 et de nouveau de 2000 à 2004. Il a redressé le Liban, insufflant un nouveau souffle dans un pays qui avait été ravagé par une guerre civile sanglante. C’était comme un rêve devenu réalité pour le pays. 

Le Liban était devenu le sujet de conversation de prédilection dans les cafés chichas à travers la région. C’était l’histoire improbable d’un pays du Moyen-Orient qui renaissait de ses cendres et forçait l’admiration de son peuple et de la terre entière. Le Liban représentait un exemple à suivre pour beaucoup d’autres. Le responsable de ce redressement historique sans précédent n’était autre que Hariri.

Les dates clés :

  1. Le 2 septembre 2004 : Le Premier ministre Hariri soutient la résolution 1559 du Conseil de sécurité de l’ONU, appelant la Syrie et tout autre force militaire à se retirer du Liban.
  2. Le 20 octobre 2004 : Hariri démissionne de son poste de Premier ministre en signe de protestation contre l’ingérence syrienne dans les affaires libanaises.
  3. Le 2 février 2005 : Durant la campagne des législatives, Hariri exhorte l’opposition à soutenir la résolution 1559.  
  4. Le 14 février 2005 : Hariri est assassiné.
  5. Le 26 avril 2005 : Sous la pression de l’opinion internationale et celle exercée par la Révolution du cèdre, à travers des manifestations massives, les troupes syriennes se retirent enfin du Liban.  
  6. Le 1er mars 2009 : Désigné par les Nations unies pour enquêter sur l’assassinat de Hariri, le Tribunal spécial pour le Liban (TSL) s’ouvre à La Haye. Quatre suspects, membres du Hezbollah, sont accusés de meurtre. L’un d’entre eux est depuis décédé, les autres sont en fuite.

J’étais à près de 4 000 kilomètres, à Londres, travaillant pour le quotidien Asharq Al-Awsat. Je me souviens de ce jour avec chagrin et émotion. C’était le lundi 14 février 2005, à une époque où twitter n’existait pas encore. Cela ne m’empêcha pas d’être tout d’un coup submergé de textos, ce qui me poussa à me précipiter vers mon bureau.

Le temps s’est arrêté lorsque j’ai vu les images de l’explosion de la voiture. Pour moi, cela n’était pas une nouvelle quelconque parce que j’avais travaillé pour la chaine ‘Future Television’, fondée par Hariri, et je l’avais connu personnellement. Je connaissais et avais travaillé avec plusieurs personnes qui étaient présentes sur la scène de l’explosion à Beyrouth, dont le caméraman, qu’on a aperçu à la télévision en pleurs.

« Malheureusement, comme le dit le dicton, les meilleures choses ont une fin, et au Moyen-Orient, elles se terminent par une fin violente dans un bain de sang ».

Faisal J. Abbas | Rédacteur en chef

Mon chagrin et ma colère étaient plus grands parce que j’avais été témoin de ce que l’on qualifie de « seconde époque dorée du Liban » entre 1992 et 2005, lorsque Hariri était dans la force de l’âge. Beaucoup de souvenirs me sont revenus en mémoire.

Je me suis distinctement souvenu de l’euphorie accompagnant la visite de l’ancien président français Jacques Chirac, marchant main dans la main avec Hariri dans le centre-ville de Beyrouth, lors d’une belle nuit d’été au début des années 2000. Le centre-ville bourdonnait de vie, visité par des citoyens libanais, des expatriés en vacances à Beyrouth et des touristes. Ils étaient là pour savourer la fine cuisine libanaise, profiter des magasins et des boites de nuit, ou pour fumer une chicha dans le centre récemment rénové de la capitale libanaise.

L’atmosphère était vraiment vibrante dans les rues bondées de Beyrouth, et je me souviens de m’être attablé avec quelques amis. Nous avions choisi un café célèbre du centre-ville, en face du quotidien panarabe Al-Hayat, qui a aujourd’hui disparu. Nous avions eu du mal à attirer l’attention des serveurs, qui faisaient de leur mieux pour gérer les commandes interminables des nombreux clients, avec une préférence pour les touristes du Golfe, plus généreux dans les pourboires. Ceux-là n’avaient naturellement pas les mêmes difficultés à être servis que nous, simples étudiants !

Tout d’un coup, le musicien jouant du saxophone près de notre table s’arrêta net. Autour de nous, les gens se levèrent comme un seul homme, applaudissant et acclamant l’arrivée de Hariri, tenant la main de Chirac.

Le président français était en visite officielle au Liban et Hariri avait décidé de lui montrer, en personne, les progrès accomplis par le peuple libanais. Quelle meilleure manière de le faire que de proposer à Chirac une ballade pour vivre l’effervescence d’une ville que Hariri avait, au prix d’un dur labeur, offert à sa nation ?

On ne voyait pas de gardes du corps à l’horizon, pas d’armes et aucune sorte de mesures spéciales ou de formalités. Bien au contraire, les deux dirigeants saluaient les gens et leur serraient la main alors que le musicien, spontanément, reprit son saxophone pour jouer la Marseillaise.

Extrait des archives d’Arab News, le 15 février 2005
Extrait des archives d’Arab News, le 15 février 2005

La façon dont Hariri avait réussi à redresser le Liban était phénoménale et incroyable. Tout allait dans la bonne direction pour le pays : Il y avait un nouvel aéroport, un nouveau centre-ville, et l’industrie du tourisme était florissante. On pouvait effectivement parler de second âge d’or pour le Liban.

De retour à mon bureau de Londres, j’ai immédiatement réalisé l’impact qu’allait avoir l’assassinat de Hariri sur le Liban. J’ai observé avec peine la lente détérioration que j’avais anticipée, caractérisée par une chute des institutions, les unes après les autres.

Aujourd’hui, le Liban est en défaut de paiement, et le peuple manifeste contre le chômage qui augmente, et les conditions de vie déplorables, notamment une incapacité d’assurer l’électricité 24h sur 24. Ce qui est encore plus inquiétant est que le contrôle du pays est entre les mains du Hezbollah, soutenu par l’Iran, et ce quelle que soit la composition du gouvernement.

L’assassinat de Hariri a fait disparaître tout espoir de voir un Liban vivant en paix et dans la prospérité. Il a ajouté une touche de morosité au scénario déjà déprimant qui existait au Moyen-Orient. Quinze années se sont écoulées depuis son assassinat et j’ai écrit d’innombrables articles sur la situation au Liban. A chaque fois que j’écris, me revient en mémoire, de manière nostalgique, la brillante vision d’avenir et la direction éclairée de Hariri pour le Liban. Il est triste de se rendre à l’évidence que ces jours sont bel et bien terminés – et qu’ils ne sont pas près de revenir.

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« L’explosion a creusé un cratère de 10 mètres de diamètre dans la rue, a mis le feu à pas moins de 20 voitures et meurtri la façade de l’hôtel Phoenicia qui faisait figure de repère historique, et dont les vitres ont volé en éclats, leurs débris atterrissant sur les balcons ».

Danielle Hosari pour Arab News, le 15 février 2005.

Hariri avait une vision. Cette dernière est morte avec lui. Ses détracteurs prétendaient qu’il était une marionnette aux mains des Saoudiens et qu’il a creusé la dette dans laquelle le Liban se débat actuellement. Bien sûr, le pays devait emprunter de l’argent sous Hariri, mais il était sur la voie du redressement, comme en témoignent les chiffres.

Quant à l’accusation d’être une marionnette contrôlée par l’Arabie Saoudite, la meilleure réponse vient sans doute du vice-ministre saoudien de la défense, le Prince Khaled ben Salman, dans un entretien récent avec le magazine Vice : l’Arabie Saoudite envoyait des touristes au Liban alors que l’Iran y expédiait des terroristes (notamment le Hezbollah, accusé de l’assassinat de Hariri).

Si un doute subsiste sur la meilleure vision pour le Liban, il suffit de comparer le centre-ville du temps de Hariri et de la visite de Chirac avec celui d’aujourd’hui, sous le contrôle armé du Hezbollah. Il est à l’image de tout un pays : ébranlé par les divisions politiques et incapable de fonctionner, frappé par la fermeture des entreprises et déserté par les touristes. 

 

Faisal J. Abbas, rédacteur en chef à Arab News, a débuté sa carrière de journaliste au Liban. Twitter : @FaisalJAbbas

 


L'Arabie saoudite et l'Iran réaffirment leur engagement à mettre en œuvre l’Accord de Pékin

Une réunion organisée par Téhéran a rassemblé mardi des responsables saoudiens, iraniens et chinois. (SPA)
Une réunion organisée par Téhéran a rassemblé mardi des responsables saoudiens, iraniens et chinois. (SPA)
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  • Le vice-ministre saoudien des Affaires étrangères, Waleed Al-Khureiji, a participé mardi à la troisième réunion du Comité tripartite conjoint

RIYAD : L’Arabie saoudite et l’Iran ont réaffirmé leur engagement à mettre en œuvre l’Accord de Pékin lors d’une réunion tenue mardi à Téhéran.

Le vice-ministre saoudien des Affaires étrangères, Waleed Al-Khureiji, a assisté à la troisième réunion du Comité tripartite conjoint entre l’Arabie saoudite, l’Iran et la Chine.

Les parties saoudienne et iranienne « ont réaffirmé leur engagement à mettre en œuvre l’Accord de Pékin dans son intégralité, ainsi que leur volonté de renforcer les relations de bon voisinage entre leurs pays, dans le respect de la Charte des Nations unies, de la Charte de l’Organisation de la coopération islamique et du droit international », a indiqué l’Agence de presse saoudienne dans un communiqué.

L’Arabie saoudite et l’Iran ont également salué le rôle positif continu joué par la Chine ainsi que son soutien constant à la mise en œuvre de l’Accord de Pékin.

De son côté, la Chine a réaffirmé sa disponibilité à poursuivre son soutien et à encourager les démarches entreprises par le Royaume et l’Iran pour développer leurs relations dans divers domaines.

Les trois pays ont salué les progrès continus dans les relations saoudo-iraniennes et les perspectives qu’ils offrent à tous les niveaux, a ajouté la SPA.

Les trois pays ont également appelé à une cessation immédiate des agressions israéliennes en Palestine, au Liban et en Syrie.

Ils ont en outre condamné tout acte portant atteinte à l’intégrité territoriale de l’Iran.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'armée israélienne dit avoir frappé des infrastructures du Hezbollah au Liban

Des véhicules de l'ONU passent devant des bâtiments détruits par l'offensive aérienne et terrestre menée par Israël contre le Hezbollah dans le sud du Liban, vue depuis la ville la plus septentrionale d'Israël, Metula, le dimanche 30 novembre 2025. (AP)
Des véhicules de l'ONU passent devant des bâtiments détruits par l'offensive aérienne et terrestre menée par Israël contre le Hezbollah dans le sud du Liban, vue depuis la ville la plus septentrionale d'Israël, Metula, le dimanche 30 novembre 2025. (AP)
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  • L’armée israélienne affirme avoir frappé plusieurs infrastructures du Hezbollah dans le sud du Liban, dont un site de lancement, un complexe d’entraînement et des installations militaires, malgré le cessez-le-feu de novembre 2024
  • Le contexte reste tendu depuis l’assassinat de Hassan Nasrallah en 2024, tandis que Washington presse Beyrouth de désarmer le Hezbollah, une demande rejetée par le groupe et ses alliés

JERUSALEM: L'armée israélienne a annoncé tôt mardi avoir frappé des infrastructures du mouvement islamiste Hezbollah pro-iranien dans le sud du Liban.

Les forces armées israéliennes ont indiqué "avoir frappé des infrastructures appartenant à l'organisation terroriste Hezbollah dans plusieurs zones du sud du Liban", dont un site de lancement utilisé pour des attaques contre Israël, dans un communiqué publié sur plusieurs réseaux sociaux.

Elles disent avoir ciblé également un complexe d'entraînement de la force al-Radwan, une unité d'élite, des champs de tir, des zones d'entraînement aux armes pour divers types d'armes et des structures militaires appartenant au Hezbollah.

Malgré un cessez-le-feu conclu en novembre 2024 avec le groupe chiite pro-iranien, Israël continue de mener des attaques régulières le visant dans ses bastions libanais, et d'occuper cinq points frontaliers dans le sud du Liban.

Israël avait menacé début novembre d'intensifier ses attaques au Liban, accusant le mouvement de se "réarmer".

Le Hezbollah a été fortement affaibli par la guerre, avec notamment l'assassinat de son chef historique, Hassan Nasrallah, par une frappe israélienne en septembre 2024 à Beyrouth.

Depuis, les États-Unis ont accru la pression sur les autorités libanaises pour désarmer le groupe, un plan auquel le Hezbollah et ses alliés s'opposent en invoquant notamment la poursuite d'une présence israélienne sur le territoire libanais.


Accord Arabie saoudite-Qatar pour une liaison ferroviaire à grande vitesse

Le cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani du Qatar est accueilli par le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane à son arrivée à Riyad. (X : @Spagov)
Le cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani du Qatar est accueilli par le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane à son arrivée à Riyad. (X : @Spagov)
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  • L’Arabie saoudite et le Qatar lancent une ligne TGV de 785 km reliant Riyad à Doha, achevée d’ici six ans et destinée à transporter plus de 10 millions de passagers par an
  • Le projet, estimé à 115 milliards de SR, vise à renforcer l’intégration régionale, stimuler commerce et tourisme, et soutenir la transition vers des transports durables

RIYAD: L’Arabie saoudite et le Qatar ont signé lundi un accord pour construire une ligne ferroviaire à grande vitesse reliant les deux pays.

L’annonce est intervenue à l’issue d’une rencontre à Riyad entre le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane et l’émir du Qatar, cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani, tenue dans le cadre du Conseil de coordination saoudo-qatari.

La liaison ferroviaire, qui connectera l’aéroport international King Salman de Riyad à l’aéroport international Hamad de Doha, constituera une première pour les deux nations et réduira le temps de trajet entre les deux capitales à seulement deux heures.

Selon un communiqué conjoint, le projet devrait être achevé d’ici six ans et créer 30 000 emplois dans les deux pays. Une fois opérationnel, il transportera plus de 10 millions de passagers par an.

Les dirigeants ont assisté à la signature de l’accord au palais Al-Yamamah à Riyad, où ils ont également coprésidé la huitième session du Conseil de coordination qataro-saoudien.

L’accord a été signé par le ministre saoudien des Transports et des Services logistiques, Saleh Al-Jasser, et par le ministre qatari des Transports, cheikh Mohammed ben Abdulla ben Mohammed Al-Thani. Il est considéré comme une étape stratégique visant à renforcer la coopération, l’intégration développementale et le développement durable, et à démontrer un engagement commun en faveur de la prospérité régionale.

La ligne à grande vitesse s’étendra sur 785 km et accueillera des trains capables de dépasser les 300 km/h. Plusieurs arrêts sont prévus entre les deux aéroports, notamment à Hofuf et Dammam.

Le service devrait considérablement améliorer les déplacements ferroviaires dans la région et stimuler le commerce ainsi que le tourisme. Le bénéfice économique pour les deux pays est estimé à 115 milliards de riyals saoudiens (30,6 milliards de dollars).

Conçue avec des technologies de pointe et une ingénierie intelligente, la ligne contribuera également à la durabilité environnementale en réduisant les émissions de carbone et en soutenant la transition vers des modes de transport plus efficaces et innovants. Elle constitue l’un des projets clés soutenant le développement régional et renforçant la connectivité ainsi que l’intégration au sein des pays du Conseil de coopération du Golfe.

Au cours de la réunion du conseil, les deux parties ont souligné la solidité de leurs liens économiques, avec un commerce bilatéral en 2024 en hausse de 634 % depuis 2021, à 930,3 millions de dollars (hors réexportations).

Le cheikh Tamim était accompagné lors des discussions par le Premier ministre, cheikh Mohammed ben Abdulrahman ben Jassim Al-Thani, ainsi que par d’autres hauts responsables.