Click on the number for more info

La révolution qui déclencha l’hostilité iranienne

Le 11 février 1979, une révolution islamique fit basculer l’Iran d’une monarchie orientée vers l’Occident vers une théocratie anti-occidentale
Le 11 février 1979, une révolution islamique fit basculer l’Iran d’une monarchie orientée vers l’Occident vers une théocratie anti-occidentale
Short Url
Publié le Mardi 08 décembre 2020

La révolution qui déclencha l’hostilité iranienne

  • Le 11 février 1979, une révolution islamique fait basculer l’Iran d’une monarchie orientée vers l’Occident vers une théocratie anti-occidentale
  • La crise atteint son point culminant lors du renversement du Chah, marqué par le retour d’exil du leader religieux chiite l’Ayatollah Khomeiny

Suite à l’appropriation de la révolte par les radicaux religieux, la République islamique lança une campagne de déstabilisation de la région qui demeure encore d’actualité à ce jour. 

Résumé

Le 11 février 1979, une révolution islamique fait basculer l’Iran d’une monarchie orientée vers l’Occident vers une théocratie anti-occidentale. Le Chah Mohammad Reza Pahlavi s’est toujours appuyé sur le soutien de l’Occident mais son programme accéléré d’occidentalisation finit par indigner de nombreux Iraniens. Les premières manifestations prennent place vers la fin de l’année 1977. Les 14 mois qui suivent voient l’effondrement progressif de l’autorité du Chah. La crise atteint son point culminant lors du renversement du Chah, marqué par le retour d’exil du leader religieux chiite l’Ayatollah Khomeiny.

Les Dates Clés :

  1. Le 18 février 1978

Manifestations et émeutes éclatent dans plusieurs villes iraniennes déclenchant des mois de protestations de plus en plus violentes.

  1. Le 8 septembre 1978

A Téhéran, les forces de sécurité ouvrent le feu sur les manifestants sur la place Jaleh faisant plus de 80 morts et des centaines de blessés lors de ce « Vendredi noir ».

  1. Le 2 décembre 1978

L’Ayatollah Khomeiny, en exil en France, organise les protestations de Muharram, entraînant des millions de personnes dans les rues qui réclament la chute du Chah et le retour de Khomeini.

  1. Le 16 janvier 1979

Le Chah et sa famille sont contraints à l’exil. Ils ne retourneront plus jamais en Iran.

  1. Le 1er février 1979

Des millions d’Iraniens envahissent les rues afin de célébrer le retour d'exil de Khomeiny. Quelques jours plus tard, ce dernier annonce la constitution d’un gouvernement révolutionnaire provisoire.

  1. Le 11 février 1979

Les militaires déposent les armes et le gouvernement du Premier ministre Chapour Bakhtiar, nommé par le Chah, tombe. Bakhtiar, qui tentera d’organiser un coup d’état depuis son exil en France, sera par la suite assassiné.  

  1. Le 4 novembre 1979

Irrités par le refus de Washington d’extrader le Chah des Etats-Unis (où il suit un traitement pour soigner un cancer) pour être jugé en Iran, des révolutionnaires s’emparent de l’ambassade des Etats-Unis à Téhéran, et prennent 52 Américains en otage qu’ils durant 444 jours.

La conséquence immédiate est la prise d’assaut de l’ambassade des Etats-Unis à Téhéran par des étudiants révolutionnaires. Ils prennent en otage 52 Américains durant 444 jours. Sur le long terme, la révolution transforme un allié proche des Etats-Unis en un ennemi juré, déclenchant des conséquences pour la région qui perdurent encore aujourd’hui.  

LOS ANGELES: 1979 est une année charnière dans l’histoire contemporaine car elle est marquée par la révolution islamique en Iran ; un évènement avec des effets qui franchissent les frontières du pays et transforment dans son essence même le paysage politique du Moyen-Orient. Les effets géopolitiques en sont encore palpables quatre décennies plus tard.  

Puisque certains politiciens et analystes peinent toujours à comprendre la révolution islamique ou sous-estiment la détermination de la République islamique à exporter ses idéaux politiques, il est impératif de faire la lumière sur les causes profondes et les conséquences à long terme de cette révolution tant au niveau régional qu’au niveau mondial.

Avant la révolution, la plupart des Iraniens avaient des difficultés à croire en un système de gouvernance démocratique représentatif. La corruption politique et financière rampante et les violations flagrantes des droits de l’homme ne leur permettaient pas de se satisfaire du règne du Chah Mohammad Reza Pahlavi. Une grande partie des Iraniens étaient également mécontents de la politique étrangère américaine, notamment suite au coup d’état de 1953, lorsque l’administration d’Eisenhower et le Premier ministre britannique Winston Churchill décidèrent de renverser le premier gouvernement élu démocratiquement en Iran. Ce dernier, mené par le Premier ministre nationaliste Mohammad Mossadegh, fut évincé. Sa destitution fut suivie par le retour du Chah, qui avait noué des liens privilégiés avec Washington et l’Occident.

L’ayatollah Ruhollah Khomeiny a su tirer avantage de cette situation et tirer profit des réclamations du peuple pour s’emparer du pouvoir. En 1978, des manifestations et protestations commencent à s’intensifier. Des griefs communs unissent le peuple et diverses factions politiques d’opposition, notamment les marxistes, les islamistes modernistes, les islamistes, les religieux fondamentalistes, le parti libéral constitutionnaliste, la gauche et les réformistes. La communauté internationale ne soupçonne pas que de telles protestations puissent conduire à la révolution de 1979. Cette incapacité à lire la situation est principalement due à la réussite du Chah à projeter l’image extérieure favorable d’un roi jouissant d’une légitimité et du soutien du peuple iranien.

Le parti de Khomeiny avait un avantage sur les autres partis parce que le Chah, comme beaucoup d’autres à cette époque, ne considéraient pas les religieux comme une menace. Il éroda son capital politique en réprimant les autres partis tels que les marxistes, les nationalistes et la gauche. Cela permit à Khomeiny de progresser et de bâtir l’un des partis les plus puissants et mieux organisés du pays, capable d’opérer à travers de vastes réseaux incluant mosquées et groupes religieux.

Au final, l’organisation fondamentaliste de Khomeiny s’est appropriée la révolution de février 1979. Après la fuite du Chah, une vaste majorité d’Iraniens vota pour la République islamique parce qu’ils ne soupçonnaient pas que le parti religieux de Khomeiny serait capable de commettre les atrocités qu’on lui connaît, ou qu’il aurait cette soif insatiable de pouvoir. Le pays était convaincu d’être sur un chemin sans heurts vers la démocratie, loin du règne des Chah.

Une fois acquis le détournement de la révolution, l’objectif principal des religieux était de consolider leur pouvoir. Ils l’atteignirent à travers deux importants jalons : la crise des otages et la répression sanglante de la population iranienne ; autant de preuves que le régime ne reculerait devant rien pour atteindre ses objectifs, pas même le versement du sang de son peuple.

« Le Conseil suprême mondial des mosquées demande à la population iranienne de faire preuve de retenue dans un esprit de fraternité islamique et de dialogue »

Farouq Luqman en première page de Arab News, le 12 février 1979

 

Page extraite des archives de Arab News du 11 février 1979

Finalement, la raison d’être de la République islamique va au-delà de son objectif d’asseoir sa domination régionale et s’étend au désir d’assouvir un leadership absolu sur le monde musulman. Puisque l’Arabie Saoudite est considérée comme une puissance régionale majeure et le berceau de l’Islam abritant les deux lieux saints les plus importants de l’Islam, La Mecque et Médine, Téhéran est déterminé à miner les intérêts géopolitiques et stratégiques du Royaume dans la région. Par conséquent, l’antagonisme à l’égard de l’Arabie Saoudite est devenu l’un des piliers de la politique régionale des mollahs.

 

Dr. Majid Rafizadeh, un politologue irano-américain, chroniqueur pour Arab News, est né en Iran un an après la révolution. Plusieurs membres de sa famille, notamment son père, furent torturés par le régime pour avoir critiqué les mollahs au pouvoir. Twitter @Dr_Rafizadeh


Pluies diluviennes et vents puissants ajoutent au chaos qui frappe Gaza

Sous des trombes d'eau, l'océan de toile et de bâches s'est transformé en marécage. Tous les auvents dégoulinent à grosses gouttes. (AFP)
Sous des trombes d'eau, l'océan de toile et de bâches s'est transformé en marécage. Tous les auvents dégoulinent à grosses gouttes. (AFP)
Short Url
  • A al-Zawaida, dans le centre de la bande de Gaza, des mares forcent les gens à marcher dans l'eau stagnante, qui leur arrive aux chevilles, ou à sauter d'un îlot de sable émergé à un autre
  • Selon un rapport de l'ONU, 761 sites, abritant environ 850.000 déplacés, présentent un risque élevé d'inondation dans la bande de Gaza

GAZA: Pelle à la main, des Palestiniens portant des sandales en plastique et des pulls fins creusent des tranchées autour de leurs tentes dans le quartier de Zeitoun, à Gaza-ville, rempart dérisoire face aux pluies torrentielles qui s'abattent depuis des heures.

Dès mercredi soir, la tempête Byron a balayé le territoire palestinien, bordé par la mer Méditerranée, inondant les campements de fortune et ajoutant à la détresse de la population, déplacée en masse depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas, le 7 octobre 2023.

A Zeitoun, le campement planté au milieu des décombres a des allures cauchemardesques, sous un ciel chargé de gros nuages gris et blancs.

Sous des trombes d'eau, l'océan de toile et de bâches s'est transformé en marécage. Tous les auvents dégoulinent à grosses gouttes.

Accroupis sur des briques posées dans la boue, un groupe d'enfants mangent à même des faitouts en métal devant l'ouverture d'un petit abri en plastique, en regardant le ciel s'abattre sur le quartier.

"Nous ne savions pas où aller" 

A al-Zawaida, dans le centre de la bande de Gaza, des mares forcent les gens à marcher dans l'eau stagnante, qui leur arrive aux chevilles, ou à sauter d'un îlot de sable émergé à un autre.

"La nuit dernière a été terrible pour nous et pour nos enfants à cause des fortes pluies et du froid, les enfants ont été trempés, les couvertures et les matelas aussi. Nous ne savions pas où aller", raconte à l'AFP Souad Mouslim, qui vit sous une tente avec sa famille.

"Donnez-nous une tente décente, des couvertures pour nos enfants, des vêtements à porter, je le jure, ils ont les pieds nus, ils n'ont pas de chaussures", implore-t-elle.

"Jusqu'à quand allons-nous rester comme ça? C'est injuste", dit-elle en élevant la voix pour couvrir le bruit des gouttes frappant la toile.

Selon un rapport de l'ONU, 761 sites, abritant environ 850.000 déplacés, présentent un risque élevé d'inondation dans la bande de Gaza.

Le territoire connait généralement un épisode de fortes pluies en fin d'automne et en hiver, mais la dévastation massive due à la guerre l'a rendu plus vulnérable.

"La situation est désespérée", résume Chourouk Mouslim, une déplacée originaire de Beit Lahia, dans le nord de Gaza, elle aussi sous une tente à al-Zawaida.

"Nous ne pouvons même pas sortir pour allumer un feu" pour cuisiner ou se chauffer, déplore-t-elle, avant d'ajouter qu'elle n'a de toutes les manières ni bois, ni gaz.

Dans ce territoire dont les frontières sont fermées, où l'aide humanitaire arrive en quantité insuffisante selon l'ONU, malgré l'entrée en vigueur d'une trêve le 10 octobre, les pénuries empêchent une population déjà démunie de faire face à ce nouveau problème.

Lointaine reconstruction 

Sous les tentes, les plus chanceux bâchent le sol ou le recouvrent de briques pour empêcher que le sable humide ne détrempe leurs affaires. Dans les zones où le bitume n'a pas été arraché, des bulldozers continuent de déblayer les décombres des bâtiments détruits.

Beaucoup de gens restent debout, à l'entrée des abris, plutôt que de s'asseoir une surface mouillée.

"La tempête a eu un impact grave sur la population, des bâtiments se sont effondrés et une grande partie des infrastructures étant détruite, elles ne permettent plus d'absorber cet important volume de pluie", note Mahmoud Bassal, le porte-parole de la Défense civile de Gaza.

Cette organisation, qui dispense des premiers secours sous l'autorité du Hamas, a affirmé que la tempête avait causé la mort d'une personne, écrasée par un mur ayant cédé. Elle a ajouté que ses équipes étaient intervenues après l'effondrement partiel de trois maisons durant les fortes pluies.

La Défense civile a averti les habitants restés dans des logements partiellement détruits ou fragilisés par les bombardements qu'ils se mettaient en danger.

"Les tentes, c'est inacceptable", estime M. Bassal, "ce qui doit être fourni maintenant, ce sont des abris qu'on peut déplacer, équipés de panneaux solaires, avec deux pièces, une salle de bain et toutes les installations nécessaires pour les habitants. Seulement à ce moment-là, la reconstruction pourra commencer".


Les clubs de la Saudi Pro League démentent toute discussion avec Mohamed Salah

Les clubs de football saoudiens n'ont pas envisagé de négocier le transfert de l'attaquant égyptien de Liverpool Mohamed Salah vers la Ligue professionnelle saoudienne, ont déclaré mercredi des sources officielles saoudiennes à Asharq Al-Awsat. (X/@FabrizioRomano)
Les clubs de football saoudiens n'ont pas envisagé de négocier le transfert de l'attaquant égyptien de Liverpool Mohamed Salah vers la Ligue professionnelle saoudienne, ont déclaré mercredi des sources officielles saoudiennes à Asharq Al-Awsat. (X/@FabrizioRomano)
Short Url
  • Un article d’Asharq Al-Awsat qualifie d’« rumeurs infondées » les insinuations médiatiques évoquant un possible départ de Salah vers le Royaume
  • Des sources affirment que les grands clubs Al-Hilal, Al-Nassr, Al-Ittihad et Al-Ahli, ainsi qu’Al-Qadisiyah et NEOM, n’ont jamais envisagé de contacter Salah, Liverpool ou son agent

RIYAD : Les clubs saoudiens n’ont à aucun moment envisagé de négocier le transfert de l’attaquant égyptien de Liverpool, Mohamed Salah, vers la Saudi Pro League, ont indiqué mercredi des sources officielles saoudiennes à Asharq Al-Awsat.

Des spéculations médiatiques au sujet de possibles discussions entre Salah et des clubs du Royaume ont émergé plus tôt cette semaine, après que le joueur a critiqué la direction du Liverpool Football Club et l’entraîneur Arne Slot.

Cependant, des sources saoudiennes ont rejeté ces affirmations, les qualifiant de « news promotionnelles » diffusées par l’agent de Salah et son entourage.

Les clubs de la Roshn Saudi League « n’ont entrepris aucune démarche » en ce sens, notamment en raison du contrat actuel de Salah, valable jusqu’à la mi-2027, ont ajouté les sources.

Selon elles, impliquer des clubs saoudiens est devenu une pratique courante chez plusieurs joueurs internationaux en conflit avec leurs clubs, afin d’augmenter leur valeur sur le marché ou de créer un intérêt artificiel.

Les clubs Al-Hilal, Al-Nassr, Al-Ittihad et Al-Ahli, ainsi qu’Al-Qadisiyah et NEOM, n’ont tenu aucune discussion et n’ont même pas envisagé de prendre contact avec Salah, Liverpool ou son agent, ont précisé les sources.

Asharq Al-Awsat a publié mardi un démenti officiel d’une source au sein d’Al-Hilal, qualifiant les informations de « rumeurs sans fondement ».

Le journal a également publié un démenti similaire provenant de sources internes à Al-Qadisiyah, qui ont confirmé que le club, propriété d'Aramco, n'avait aucune intention de recruter Salah.

Omar Maghrabi, PDG de la SPL, a déclaré mercredi lors de son discours au World Football Summit que Salah serait le bienvenu dans le championnat saoudien, mais que les clubs restent les parties responsables des négociations avec les joueurs.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Asharq Al-Awsat


Israël réaffirme que le Hamas «sera désarmé», face à la proposition d'un «gel»

L'ancien numéro un du Hamas a proposé de geler l'armement du mouvement, en échange d'une trêve durable à Gaza, se disant ouvert à la présence d'une force internationale de maintien de la paix à la frontière du territoire palestinien avec Israël. (AFP)
L'ancien numéro un du Hamas a proposé de geler l'armement du mouvement, en échange d'une trêve durable à Gaza, se disant ouvert à la présence d'une force internationale de maintien de la paix à la frontière du territoire palestinien avec Israël. (AFP)
Short Url
  • Le Hamas "sera désarmé" dans le cadre du plan Trump, a déclaré jeudi un responsable gouvernemental israélien
  • "Le groupe terroriste sera désarmé et Gaza sera démilitarisée", a affirmé le responsable sous couvert d'anonymat, en réponse à une question de l'AFP sur les déclarations de Khaled Mechaal

JERUSALEM: Le Hamas "sera désarmé" dans le cadre du plan Trump, a déclaré jeudi un responsable gouvernemental israélien, au lendemain de la proposition d'un dirigeant du mouvement islamiste palestinien de geler l'armement.

"Le groupe terroriste sera désarmé et Gaza sera démilitarisée", a affirmé le responsable sous couvert d'anonymat, en réponse à une question de l'AFP sur les déclarations de Khaled Mechaal dans un entretien mercredi à la chaîne qatarie Al Jazeera.

L'ancien numéro un du Hamas a proposé de geler l'armement du mouvement, en échange d'une trêve durable à Gaza, se disant ouvert à la présence d'une force internationale de maintien de la paix à la frontière du territoire palestinien avec Israël.